Enseignants… De la souffrance professionnelle individuelle à la reconquête coll

Enseignants… De la souffrance professionnelle individuelle à la reconquête collective du métier ! POURQUOI DES JOURNEES D'ETUDE SUR LE THEME : ENSEIGNANTS DE LA SOUFFRANCE PROFESSIONNELLE INDIVIDUELLE A LA RECONQUETE COLLECTIVE DU TRAVAIL ? C'est le travail qui est malade ! Les réformes en cascade qui frappent l'Education Nationale touchent toutes à l'organisation du travail des enseignants. Citons, entre autres, car la liste est loin d'être exhaustive : l'autonomie des établissements, la suppression de milliers de postes avec l'augmentation vertigineuse des effectifs par classe, la réforme de la formation, le bac Pro en 3 ans, la réorganisation de la semaine de travail dans le premier degré avec la mise en place de l'aide individualisée, le socle commun, les évaluations des élèves, le CCF, les nouvelles technologies au service de la gestion et du contrôle du personnel dans les établissements….. Les cours multiples, la fluidité des parcours éducatifs, les programmes qu'il faut respecter impérativement….Quels que soient les objectifs plus ou moins avoués qui sous-tendent ces réformes, celles-ci ont toutes un impact très important sur les personnes qui travaillent. Toutes se traduisent, non seulement par une aggravation des conditions d'exercice du métier, mais aussi, d'une manière certainement inédite, par des situations dans lesquelles les personnels ont le sentiment de mal faire leur travail ou quelquefois de ne plus pouvoir le faire du tout. Pire, même les professeurs sont dépossédés du sens de leur travail, de ce pourquoi ils exercent leur métier et des valeurs qui les animent. Ils sont souvent placés en situation de faire des choses qu'ils réprouvent comme, par exemple, de saboter l'attribution des diplômes, d'adhérer à des démarches " qualité " pour avoir les financements nécessaires à la mise en place de projets pédagogiques. Aujourd'hui, c'est la notion même de métier qui est mise en cause. Les savoirfaire, l'expérience, le sens du travail bien fait sont mis à mal par un type de management qui entend faire de l'enseignant un opérateur technique. Celui-ci est sommé de mettre en oeuvre des procédures imposées par des " experts ". Quels que soient le contexte de travail et le public concerné, les élèves en l'occurrence, il doit atteindre les objectifs en termes de résultats qui sont fixés par sa hiérarchie. Les objectifs non atteints sont censés mettre à jour l'incompétence ou la mauvaise volonté des professeurs et non pas un réel qui résiste comme c'est pourtant presque toujours le cas. Il est évident que sans marge de manoeuvre pour s'adapter à une réalité complexe, dépossédés du sens de ce qu'ils font, empêchés d'exprimer des souhaits ou des attentes sur ce qu’il leur faudrait pour travailler correctement, les enseignants, qui exercent déjà un métier difficile, souffrent. Le manque de reconnaissance et de soutien notoire de la hiérarchie, les conditions matérielles quelquefois épouvantables (niveau sonore en particulier, durée des trajets, vie personnelle envahie par le travail…) aggravent encore cette situation. Les mêmes mécanismes d'instrumentalisation des personnes au travail se retrouvent partout aujourd'hui, dans le secteur privé et dans la fonction publique. La même illusion folle d'un travail déshumanisé qui ne serait que la mise en oeuvre de prescriptions rigides dont les résultats seraient scientifiquement mesurables, fait des ravages dans tous les secteurs professionnels, avec des conséquences terribles sur les travailleurs : hôpital, secteur de la santé mentale, industrie automobile, impôts…. Comme le dit le psychanalyste et Professeur au CNAM, Christophe DEJOURS, citant la Fontaine " Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ". Dans l'Education Nationale, la situation est aggravée par le fait que la législation concernant la protection de la personne au travail n'est absolument pas appliquée : CHS inexistants ou dont les membres n'ont aucune formation, nombre terriblement insuffisant de médecins de prévention, non respect des obligations en termes d'évaluation et de prise en compte des risques professionnels etc. Ainsi, l'enseignant qui souffre est-il abandonné à la gestion individuelle de sa souffrance et il se trouvera toujours quelqu'un pour dire qu'il est malade parce qu'il a des problèmes personnels. Pourtant, il apparaît de plus en plus que ce ne sont pas les personnes qui sont malades, mais le travail lui-même et son organisation. Remettre le travail au coeur du syndicalisme : une urgence Les militants de la CGT Educ'Action du Morbihan, avec l'aide de l'URSEN Bretagne et en lien avec le collectif Travail Santé de la FERC CGT, l'Union Départementale CGT et la formation syndicale du Morbihan, ont décidé de remettre le travail réel des enseignants au coeur de l'action syndicale. Agir sur ce qu'on connaît, à.... Ci dessous en PDF lire la suite de l’article et l’ensemble du dossier publié par Le Lien Mars 2011 N° HS (bulletin de la fédération CGT de l’éducation, de la recherche, et de la culture – FERC-CGT)4Bulletin de la Fédération CGT de l’Éducation, de la de la Recherche et de la Culture7 uploads/Management/ ferc-cgt-souffrance-des-enseignants 1 .pdf

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  • Publié le Dec 06, 2022
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