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B U R E A U X , É C O L E S Mieux s’éclairer À C O Û T S M A Î T R I S É S ) Éclairage tertiaire : l’efficacité à portée de main Dans les espaces de bureaux ou d’enseignement, 70 % de l’in- formation passent par la vision. La qualité de l’éclairage doit donc retenir l’attention de tous : chefs d’entreprise, enseignants, gestion- naires, architectes et bureaux d’études, utilisateurs. Au quotidien, la lumière joue un rôle essentiel : elle contribue à notre santé, notre sécurité et notre dynamisme, améliore nos conditions de travail et augmente nos performances, mais elle participe aussi à l’embellissement des espaces, à la valorisation des architectures intérieures. Depuis les accords de Kyoto, on reconnaît l’impact de l’éclairage sur l’environnement : dans le bâtiment non résidentiel, il peut re- présenter jusqu’à 40 % des consommations électriques. Pourtant, jusqu’à 70 % de ces consommations pourraient être économisés en remplaçant les anciens luminaires par des systèmes modernes plus performants. Dans la plupart des cas, de tels investissements sont rapidement rentables, et ils permettent souvent d’améliorer la qualité de l’éclairage. Moins encombrants, plus efficaces, plus économes en énergie, les produits se renouvellent sans cesse, offrant toujours davantage de possibilités : des lampes de longue durée de vie avec des efficaci- tés lumineuses élevées, des luminaires plus efficaces et plus intelli- gents grâce à des automatismes simples, des systèmes de contrôle électronique qui permettent aujourd’hui de bénéficier d’installations plus flexibles, et de scénarios lumière programmables selon les ef- fets et les ambiances recherchés. C’est donc par un choix judicieux des matériels, associé au respect des normes d’éclairagisme, que la qualité de l’éclairage peut être améliorée et que des économies peuvent être réalisées, à condition de calculer le retour sur investissement en coût global et d’utiliser des produits à haute efficacité énergétique : • les lampes fluorescentes, sous forme tubulaire (T8 ou T5) ou compacte, recommandées pour l’éclairage des bureaux et des locaux d’enseignement pour leur efficacité lumineuse élevée, au moins 65 lumens/watt (lm/W) et leur longue durée de vie ; • les luminaires d’un rendement minimal de 55 %, dotés d’op- tiques performantes qui permettent de limiter les risques d’éblouis- sement, les reflets gênants, et offrent une bonne distribution de la lumière ; • les ballasts électroniques : ils prolongent la durée de vie des lampes de 50 %, consomment peu et permettent d’utiliser des sys- tèmes automatiques de gestion tels que détection de présence, de lumière du jour, variation de niveaux d’éclairement, gestion globale de l’éclairage, etc. Ces produits représentent un investissement plus important que les luminaires banalisés avec des tubes standard, mais ils permettent de réduire considérablement les consommations et les opérations de maintenance, donc le coût global de l’installation. Ces équipe- ments d’éclairage s’imposent au maître d’ouvrage qui souhaite se conformer aux principes de développement durable, ou qui envi- sage de s’engager dans une démarche HQE ou dans un label HPE. Plus généralement, c’est une base de prescription minimale dans tout cahier des charges de marché public ou privé. Objectifs : ergonomie et développement durable DR * La lampe, le luminaire et le ballast : associés pour la performance Plusieurs paramètres déterminent le choix de la lampe : l’efficacité lumineuse (en lumens par watt), la durée de vie économique (en heures), l’indice de rendu des couleurs (IRC), la température de couleur (en kelvins, K) et bien sûr la puissance (en watts, W). Les lampes fluorescentes présentent des efficacités lumineuses différentes : 45 à 87 lm/W pour les fluocompactes, 50 à 104 lm/W pour les tubes. Leur durée de vie varie de 5 000 heures à 18 000 heures, et leur IRC de 50 à 98. Elles offrent un large choix de températures de couleur, de 2 700 K à 6 500 K. Les valeurs à respecter sont données par la norme NF EN 12464 -1 (cf. p. 7 pour les écoles et p. 9 pour les bureaux). Autre avantage de ces lampes : elles peuvent être équipées de ballasts électroniques (cf. p. 4). Efficacité lumineuse : rapport du flux lumineux produit par la puissance électrique consommée par la lampe. Température de couleur : elle permet de qualifier l’ambiance lumineuse, des teintes dites « chaudes » (2 700 K), à dominante jaune, jusqu’aux teintes dites « froides » d’aspect blanc bleuté (à partir de 5 500 K). Rendu des couleurs (IRC) : capacité d’une lampe à restituer les « vraies » couleurs, le maximum est 100. Quels luminaires ? Les luminaires doivent être conformes à la norme NF EN 60598. Ils sont caractérisés par leur classe électrique, leurs caractéristiques photométriques, leur rendement (0,55 par exemple désigne un luminaire ayant un rendement de 55 %) et par leur indice de protec- tion contre la pénétration des poussières et de l’eau, noté IP suivi de 2 chiffres. Les luminaires marqués ENEC offrent une garantie de sécurité certifiée. Dans les écoles, l’éclairage général est assuré par des luminaires encastrés ou suspendus fluorescents équipés d’optiques spécifi- ques pour éviter l’éblouissement. Dans les bureaux, les luminaires fluorescents peuvent avoir des formes plus audacieuses : arrondis, ailes d’avion, cylindres high tech. Dans les bureaux de direction, la lumière met l’accent sur différentes zones pour mieux identifier l’activité et s’adapter aux besoins : lampe à poser sur le bureau, appliques murales ou spots orientables dans l’espace réunion, lam- padaire sur pied en éclairage direct-indirect pour une ambiance plus conviviale. Quel ballast ? Les lampes fluorescentes fonctionnent grâce à des ballasts, auxi- liaires d’alimentation situés dans le luminaire, qui ont une consom- mation propre. Aujourd’hui le ballast électronique s’impose. Avec un ballast ferromagnétique, un tube de 36 W consomme en fait 41 W, mais seulement 36 ou 38 W avec un ballast électronique. Les ballasts électroniques prolongent de 50 % la durée de vie des lampes. Les versions à allumages multiples et à gradation permet- tent en outre de mieux gérer l’installation d’éclairage en mettant en œuvre des automatismes qui ne fonctionnent qu’avec une alimen- tation électronique, comme les détecteurs de présence, la variation, la gestion centralisée. Gérer pour réduire les pertes Voici 4 configurations de gestion de l’éclairage parmi les plus courantes : par rapport à un luminaire équipé d’une alimentation ferromagnétique classique, la consommation d’énergie est réduite de 25 à 50 %. Des gains de 70 % peuvent être atteints avec des configurations plus complexes. Luminaire avec alimentation électronique Luminaire avec alimentation électronique gradable et cellule de gestion de lumière OU détection de présence Luminaire avec alimentation électronique gradable avec gradateur manuel ou avec horloge et programmation horaire Luminaire avec alimentation électronique gradable et cellule de gestion de lumière ET détection de présence 25 % 50 % 70 % 35 % DR DR + L’électronique pour un éclairage économique et flexible Les détecteurs de présence Ils commandent l’allumage et l’extinction de l’éclairage par détec- tion infrarouge. Le capteur détecte la présence d’une personne par l’émission de chaleur qu’elle dégage. Le signal est envoyé aux lu- minaires qui s’allument aussitôt. Le détecteur assure l’extinction automatique des locaux dès qu’il n’y a plus personne. Certains systèmes prévoient un abaissement progressif du niveau d’éclaire- ment, par palier, jusqu’à un niveau de veilleuse. Pour éviter que les lampes ne claquent précocement, les ballasts électroniques doivent être du type « démarrage à chaud » ou « à cathode chaude ». La variation du niveau d’éclairement La variation permet d’adapter le niveau d’éclairement aux besoins. Elle offre également la possibilité de conserver en permanence un même niveau d’éclairement : une cellule photoélectrique me- sure l’apport de lumière naturelle et module l’éclairage artificiel en conséquence. Cette solution est particulièrement appréciée dans les locaux d’enseignement qui disposent généralement de larges baies vitrées : elle évite ainsi à l’enseignant de se déplacer et ga- rantit un confort visuel constant. Comme les consommations des tubes décroissent lorsque le ni- veau d’éclairement s’abaisse, la variation génère automatiquement des économies d’énergie. Aujourd’hui, détection de présence et variation sont fréquemment associées. Ce dispositif est peu coûteux du point de vue de l’instal- lation électrique (plus d’interrupteurs ni de câblage vertical). La gestion centralisée de l’éclairage Les systèmes de gestion d’ambiances offrent la possibilité d’enre- gistrer et de programmer plusieurs scénarios d’éclairage que l’uti- lisateur peut activer simplement et modifier selon ses besoins, à l’aide d’une télécommande, d’un écran tactile mural, ou même via son ordinateur. Les fonctions de détection de présence, variation de l’éclairage en fonction de la lumière naturelle, et programmation de scénarios peuvent aussi être combinées au sein d’un système centralisé qui permet de gérer plusieurs locaux dans le bâtiment, et de modifier facilement l’organisation de l’éclairage de l’espace sans avoir besoin d’intervenir sur l’installation. Le protocole DALI Le système Dali (Digitable Adressable Lighting Interface) peut contrôler individuellement 64 adresses (points lumineux, quelles que soient les lampes) ou 16 groupes de luminaires (circuits), de mémoriser 16 ambiances d’éclairement et de connaître l’état de l’installation. En réseau, le système est extensible par modules de 64, sans avoir recours à un câblage spécifique. Les luminaires sont normalement regroupés en uploads/Management/ guide-efficacite-eclairage-tertiaire-pdf.pdf
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- Publié le Oct 08, 2021
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