La métacognition Émilie Meyer Lucile Mercier Références: ª « Apprendre, oui mai
La métacognition Émilie Meyer Lucile Mercier Références: ª « Apprendre, oui mais comment » P. Meirieu ª « penser pour apprendre » J.L Herand et M. Prouchet ª Cahiers Alfred Binet. Dossier pédagogique et cognition n° 666 ª « apprendre à raisonner, apprendre à penser » M. Giry ª Dictionnaire à l’éducation ª Dictionnaire de pédagogie ª Cahiers pédagogiques : « métacognition et transfert des apprentissages » °408 ª Cahiers pédagogiques : « place et rôle de la métacognition dans l’aide spécialisée » n°477 ª www.inrp.fr éducation - formation Bienhale Métacognition : mode d’emploi La métacognition est une activité mentale dans laquelle un sujet prend pour objet d’étude et de réflexion, ses connaissances, ses états mentaux et ses stratégies de traitement de l’information. Il s’agit de connaître sa manière de penser afin de trouver des stratégies d’apprentissage qui nous conviennent le mieux. On distingue 2 niveaux d’ activités : ¾ S’assurer de ce qu’on le sait déjà Il s’agit en premier d’évaluer nos connaissances : ai-je travailler ce sujet suffisamment pour la maîtriser? Est-ce que je les ai réinvestit dans des situations complexes? Est-ce que je fais encore des erreurs dans ce domaine? Dans un deuxième temps on essaye d’évaluer nos processus cognitifs déjà existants : comment j’apprends ma leçon?est-ce que c’est efficace? Que dois-je faire quand on me dit de faire attention? ¾ Réguler, organiser notre activité cognitive C’est une activité plus contrôlée. Au sein d’une classe c’est à ce niveau que le professeur intervient lorsqu’il propose une tâche aux élèves. Il les amène à procéder par étapes : Représentation de la tâche → planification → évaluation régulatrice → évaluation terminale ª Représentation : de quel type? Est-ce que j’en ai déjà fait? Que dois-je faire? Quelles connaissances je peux utiliser? ª Planification : comment je vais m’organiser? Est-ce que j’ai besoin d’aide? ª Évaluation régulatrice : est-ce que mon travail correspond à ce que l’on m’a demandé? à ce stade l’erreur est favorable afin de permettre à l’enfant de s’engager dans une autre voie. ª Évaluation finale : elle permet de revenir sur la méthode utilisée et en tirer une « leçon ». Est-ce que j’ai atteint le but de l’exercice? Est-ce que je pouvais faire autrement pour être plus efficace? Activité de l’élève ¾ Les 3 étapes de la métacognition: 1. Le processus métacognitif : l’élève a conscience des activités cognitives qu’il effectue ou de leur produit. Ex : l’élève décrit comment il effectue une tâche. 2. Le jugement cognitif : l’élève exprime un jugement sur son activité cognitive ou sur le produit mental de cette activité. Ex : L’élève évalue l’efficacité du comment il réalise la tâche. 3. La décision métacognitive : l’élève peut prendre la décision de modifier ses activités cognitives ou leur produit ou tout autre aspect de la situation en fonction du résultat de son jugement métacognitif. Ex : l’élève, selon son évaluation, va modifier sa technique de travail ou le mode de réalisation de la tâche. ¾ La métacognition: ª peut se limiter à la 1ère étape et n’aboutir à aucun jugement si l’élève n’essaie pas d’évaluer ses activités cognitives ou leur(s) produit(s). ª peut aussi se limiter à la 2ème étape si l’élève se contente d’un jugement et ne prend aucune décision à partir de ce jugement. ª elle peut comprendre les 3 étapes : le processus, le jugement, la décision. On peut alors parler de métacognition régulatrice. Implications pédagogiques La métacognition s’apprend, c’est pourquoi l’enseignant a un rôle déterminant. ¾ A FAIRE (conditions de fonctionnement de la métacognition) : -Avant l’activité, l’enseignant aide les élèves à se représenter le but à atteindre en précisant les consignes, en les questionnant sur les éléments pertinents. -Pendant l’activité, l’enseignant dirige les élèves par le biais du questionnement, de la reformulation, des demandes de verbalisation, et tente de développer une attitude de déduction et d’anticipation. Il aide à l’autorégulation. Il favorise le travail en commun, les échanges et la communication entre pairs. -Après l’activité, il aide à l’évaluation finale et propose une réflexion sur les procédures utilisées et la définition de stratégies et de règles réutilisables. Il donne la possibilité aux élèves de réinvestir leurs acquis dans des situations semblables ou plus complexes. ⇒ L’enseignant doit pouvoir s’adapter au cheminement intellectuel des élèves, suivre l’évolution de leur réflexion, de leur raisonnement., de leur mode de résolution de problèmes pour leur en faire prendre conscience les faire évoluer. Il y a effacement progressif du médiateur au fur et à mesure des réussites de l’enfant. ¾ A EVITER DE FAIRE : transmissif où l’enfant applique (ne faire que transmettre des connaissances). Conclusion: l’élève doit être capable d’expliquer ce qu’il fait et d’expliquer l’efficacité de ce qu’il fait. Pour chaque tâche à exécuter, il va adopter le processus qu’il estime le plus efficace. Il doit donc choisir la meilleure stratégie en fonction du résultat qu’il doit obtenir. La métacognition facilite donc la réussite. L’enseignant vise à rendre les élèves autonomes et acteurs de leurs apprentissages. On parle de métacognition quand il y a « recul par rapport à l’action pour l’analyser…quand on fait, et quand on se regarde faire pour comprendre comment on fait » (Develay). uploads/Management/ la-met-a-cognition 1 .pdf
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- Publié le Mai 03, 2021
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