La phase de réalisation d’une mission d’audit : L’auditeur doit dérouler son pr
La phase de réalisation d’une mission d’audit : L’auditeur doit dérouler son programme de travail sur le terrain pour atteindre les objectifs fixés dans le rapport d’orientation. L’auditeur peut parfois changer le programme de travail sous réserve de sa validation par le chef de mission. A° - Produits de la phase : A-1 La feuille de couverture : L’auditeur pour chaque procédure à auditer doit établir un programme de travail consigné dans la feuille de couverture qui doit contenir : Les objectifs à atteindre Les tests à effectuer en commençant par le renvoi au questionnaire de contrôle interne à remplir La conclusion du test Les tests effectués doivent être consignés sur un papier de travail et les constats soulevés par le biais du questionnaire de contrôle interne devront être relatés au niveau de la feuille de révélation et d’analyse de problème FRAP A-2 La feuille de révélation et d’analyse de problème FRAP Pour remplir la FRAP, l’auditeur doit respecter le schéma suivant : Constat Causes Conséquences Recommandations Problèmes. Au fur et à mesure du déroulement du questionnaire de contrôle interne, l’auditeur relatera ses constats notamment les anomalies, les erreurs et les dysfonctionnements soulevés au niveau de la FRAP et cherchera ensuite à identifier les causes. L’identification des causes ne consiste pas à identifier la défaillance mais l’origine de la défaillance. L’auditeur doit déterminer ensuite les conséquences de ces constats selon leur nature : Les conséquences financières Les conséquences juridiques Les conséquences économiques Les conséquences matérielles Les conséquences informationnelles Les conséquences partenaires Une fois les conséquences déterminées, l’auditeur, avant de synthétiser les travaux ci-dessus dans la FRAP au niveau de la partie « problème », agira sur l’origine de la défaillance en proposant un projet de recommandations pour aider l’audité à surmonter les lacunes relevées B - Les moyens : L’auditeur doit remplir en premier lieu le questionnaire du contrôle interne et ensuite réaliser les tests à l’aide des outils d’interrogation et de description adéquats. B-1 Le questionnaire du contrôle interne : Il permet grâce à un certain nombre d’interrogations précises de déceler les forces et les faiblesses du contrôle interne et à apprécier si les taches sont bien faites et bien maîtrisées. L’auditeur doit mettre à jour les questionnaires du contrôle interne qui existent déjà dans le guide d’évaluation et/ou le dossier permanent. Si pour un processus le questionnaire du contrôle interne n’existe pas, l’auditeur doit le concevoir, il s’agit d’élaborer les questions qui permettront d’identifier pour chaque procédure à auditer les dispositifs spécifiques de contrôle essentiels. B-2 Les autres outils d’audits : B-2-1 Les sondages : Il faut au préalable connaître la nature de la population à étudier et de s’assurer de ses principales caractéristiques : Homogénéité : il faut que tous éléments de la population soient de même nature quant à la caractéristique que l’on veut mesurer. Dispersion : il faut au moins avoir une indication sur les classes de valeur à l’intérieur de la population. Décomposer le cas échéant une population en sous-ensembles présentant des caractéristiques de même nature (décomposition en tranches de valeur). En suite pour procéder au choix de l’échantillon, il faut recourir au maximum possible à l’utilisation des tables. Il y a un certain nombre de tables qui peuvent être utilisées pour déterminer sur simple lecture la taille de l’échantillon à choisir. B-2-2 Les interviews : Les questions à poser doivent être préparé à l’avance afin qu’aucune question essentielle ne soit omise, elles doivent être élaborées en fonction de types d’informations recherchées par l’auditeur et diriger principalement sur l’identification des dispositifs de contrôle qui existent et /ou qui devraient exister. L’auditeur utilisera les questionnaires qui existent déjà dans le guide d’évaluation et/ou le dossier permanent après les avoir mis à jour. Si pour un processus le questionnaire n’existe pas, l’auditeur doit le concevoir. B-2-3 La narration : Ce procédé peut être utilisé à n’importe quel étape de la mission, il permet à l’auditeur de prendre note au fur et à mesure de la réalisation des interviews, l’approfondissement de la compréhension d’un point d’une procédure, de la constations de dysfonctionnement et autres faits relevés en relation avec l’audité. B-2-4 L’observation physique : C’est le moyen le plus sûr de vérifier la véracité et l’existence de certains éléments. L’observation physique d’un élément est un moyen au service de l’auditeur. Cette observation peut être utilisée pour apprécier l’application d’une procédure sur le terrain ; elle permettra à l’auditeur de compléter sa compréhension de la procédure, de relever les insuffisances et/ou les dysfonctionnements d’application. L’auditeur peut utiliser l’observation aussi pour confirmer la réalité d’une livraison ou l’existence d’un élément d’actif (stocks immobilisations espèces en caisse, chèques en caisse …). B-2-5 Les grilles d’analyses de contrôle interne : Les grilles d’analyses permettent d’identifier l’ensemble des tâches effectuées par personne dans un processus donnée et d’apprécier ce dernier par rapport au principe d’organisation auquel s’appuie le contrôle notamment la séparation des taches. La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité de l’organisation une même personne cumule : Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ; Les fonctions de détention des valeurs et des biens ; Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement) ; Les fonctions de contrôle ; Ou même simplement deux d’entre elles. En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation. Pour concevoir la grille, l’auditeur doit établir un tableau à double entrée qui lui permettra d’effectuer l’inventaire des différentes opérations réalisées et lui permettra en particulier de repérer les cumuls de fonctions. Le tableau doit être renseigné comme suit : Dans la première colonne du tableau, il faut indiquer toutes les taches élémentaires de la procédure. En face de chaque tâche de la colonne 1, il faut renseigner son objectif parmi les cinq objectifs ci-dessous : Exécution, Autorisation, Enregistrement comptable, Financière, Contrôle (vérification). Les colonnes suivantes de la grille sont destinées à indiquer les personnes concernées. B-2-6 Diagramme de circulation : Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opérations dans laquelle les différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilités, d’opérations sont représentés par des symboles réunis les uns des autres suivant l’organisation administrative de l’entreprise. Les objectifs des diagrammes de circulation sont de : Donner un enregistrement des procédures et systèmes de l’entreprise et mettre en relief les aspects importants du contrôle interne ; Etre une base pour l’audit de conformité qui sert à vérifier que les procédures sont bien appliquées. B-2-7 L’examen analytique : Les procédures d’examen analytique présentent la caractéristique de pouvoir être utilisées à différents niveaux de la mission de l’auditeur : Lors de la prise de connaissance générale de l’entité et de la planification de la mission. A ce stade, l’examen analytique peut aider l’auditeur à mieux connaître l’entité et à identifier les domaines de risque potentiel, contribuant ainsi à une meilleure planification de la mission ; Lors de la phase de réalisation de la mission pour la détection des anomalies apparentes La comparaison des données absolues : Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport : A celle des périodes antérieurs pour déterminer si l’évolution est cohérente ; A celle issues d’un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon pour en connaître les motifs ; Aux mêmes données dans des entités comparables La comparaison des données relatives : Il s’agit principalement de déterminer et d’analyser des ratios significatifs (ratios d’exploitation, ratios de structure de bilan, ratios de rotation), d’où la nécessité qu’il existe une relation directe entre une donnée et un élément de référence et que cette relation reste fixe. La revue de vraisemblance : La revue de la vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un solde pour identifier celles qui sont a priori anormales. B-2-8 L’examen des documents : Le contrôle formel : Le contrôle formel, qui se fait généralement à l’occasion d’autre contrôle, permet à l’auditeur de s’assurer que les pièces justificatives sont correctement établies, qu’elles ne portent aucune trace d’altération ou de surcharge, en fait qu’elles n’ont pas été falsifiées. Le contrôle substantiel : Le contrôle substantiel est un contrôle qui permet d’apprécier si l’opération faisant l’objet d’une pièce justificative entre bien dans le cadre de l’objet social et y trouve sa justification. B-2-9 Les contrôles par recoupement : Plus il aura de sources d’information différentes, meilleure sera la véracité d’un élément. En effet, l’auditeur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération sera confirmée grâce au rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources différentes. On distingue deux types de contrôle par recoupement, l’un interne, l’autre externe. Les contrôles par recoupement internes : Ces contrôles se font par rapprochement d’informations interne provenant de différentes origines internes à l’organisation. Les contrôles par recoupement externe (confirmation directe) : La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à des tiers ayant des uploads/Management/ la-phase-de-realisation.pdf
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- Publié le Apv 03, 2021
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