Le contrôle de gestion et les impératifs du développement durable Présenté pour
Le contrôle de gestion et les impératifs du développement durable Présenté pour l’obtention du diplôme Master en Management des Entreprises et Gestion de projets Mémoire préparé sous la direction de : M. MOHAMED RACHID AASRI Présenté et soutenu par : MINA EL BIDAOUI Année universitaire 2021/2022 1 SOMMAIRE SOMMAIRE.........................................................................................................................................2 SIGLES ET ACRONYMES..................................................................................................................3 INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................4 Chapitre 1. Le développement durable versus RSE : les fondamentaux................................................5 Section 1 : Définition, enjeux et principes du développement durable..............................................6 I. La définition du DD...................................................................................................................6 II. Les enjeux du DD.....................................................................................................................8 III. Les principes fondamentaux du DD.........................................................................................9 IV. Les acteurs du développement durable..................................................................................10 Section 2 : De la RSE à la Responsabilité Globale des entreprises..................................................13 I. Le concept de la RSE...............................................................................................................13 II. La RSE dans les entreprises : Avantages ou coûts..................................................................15 III. Les normes et démarches volontaires en matière de RSE......................................................17 IV. La Responsabilité Globale des entreprises.............................................................................24 1. Le concept de la Responsabilité Globale.............................................................................25 2. L’identification et la mise en œuvre d’une démarche de RG...............................................26 Chapitre 2. Vers un contrôle de gestion globale..................................................................................28 Section 1 : De la performance financière à la performance globale.................................................29 I. Le concept de la performance..................................................................................................29 II. Vers une globalisation de la performance...............................................................................30 III. Les composantes de la performance globale..........................................................................32 Section 2 : Pilotage de la performance globale................................................................................34 I. Les indicateurs de mesure de la performance globale...............................................................34 II. Les outils de pilotage de la performance globale.....................................................................35 III. La Balanced ScoreCard « durable ».......................................................................................38 Chapitre 3. La mise en place du SBSC au sein de l’entreprise OZONE.............................................41 I. Présentation de l’entreprise......................................................................................................41 CONCLUSION...................................................................................................................................42 TABLE DES MATIERES...................................................................................................................43 BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE.............................................................................................44 2 SIGLES ET ACRONYMES CMED Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement CRM Customer Relationship Management (Gestion de la Relation Client) EMAS Eco-management and Audit Scheme EVA Economic Value Added « Valeur économique ajoutée » GRI Global Reporting Initiative ISEA Institute of Social and Ethical Accountability « Institut de responsabilisation sociale et morale » ISO International Organization for Standardization « Organisation internationale de normalisation » ISR Investissement Socialement Responsable NRE Nouvelles Régulations Économiques OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques OIT Organisation Internationale du Travail ONG Organisations Non Gouvernementales PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement ROE Return On Equity « Rentabilité des capitaux propres » ROI Return On Investment « Retour sur investissement » RSE Responsabilité Sociale (Sociétale) des Entreprises SAI Social Accountability Institute INTRODUCTION GENERALE 3 L’importance croissante des préoccupations du développement durable (DD) au niveau de la gestion des entreprises a conduit les professionnels et les managers à rechercher de nouveaux modèles de mesure et de pilotage de la performance qui combinent les aspects économiques, sociaux et environnementaux acceptés comme les trois composantes du développement durable. Ces modèles peuvent être fournis pour l'approche de DD dans les entreprises à travers des outils et des instruments de contrôle de gestion. En effet, le contrôle de gestion, en intégrant les aspects de DD, permet réalisation, le suivi et la mesure de la performance économique, environnementale et sociétale. Dans cette perspective, le contrôle de gestion traditionnel doit être adaptés pour permettre aux entreprises de mesurer et piloter leur empreinte sociale, et plus largement leur empreinte globale (économique, sociale, environnementale). Dès lors, il doit abandonner la notion de performance strictement financière de l'entreprise au profit de la notion de performance globale. En incluant les nouveaux impératifs sociaux et environnementaux dans les outils traditionnels de contrôle de gestion, notamment via de nouveaux indicateurs de performance, le contrôle de gestion aura une contribution déterminante dans le DD. La problématique autour de laquelle s'articulera ce rapport est la suivante : En quoi le contrôle de gestion est un passage indispensable pour réussir la mise en place de la stratégie de développement durable ? Pour répondre à cette problématique, je vais traiter dans un premier chapitre la notion du DD et de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) en mettant en évidence la relation qui existe entre eux. 4 Chapitre 1. Le développement durable versus RSE : les fondamentaux Le développement durable est important pour la croissance à long terme d'une entreprise. Les aspects environnementaux, sociaux et économiques sont présentés à travers les politiques de responsabilité sociale des entreprises (RSE1). Cette approche transversale est réalisable pour toutes les organisations. Le concept de responsabilité sociale d’entreprise et développement durable occupent de nos jours de plus en plus les décideurs économiques aux différents niveaux. Il ne suffit pas que les entreprises doivent satisfaire les obligations juridiques qui exigent certaines normes mais aussi d'aller au-delà et d'essayer d'investir d'avantages dans le capital humains et environnemental afin de s'intégrer volontairement aux valeurs globales de la société et aux attentes d'un large groupe de parties prenantes. Section 1 : Définition, enjeux et principes du développement durable L’année 2000 est marquée par l’adoption, par les Nations Unies, des objectifs de réduction de la pauvreté et de développement durable : la Déclaration du millénaire. Cette déclaration comporte huit objectifs pour 2015 : 1 Dans le passé, d’autres termes ont été également mobilisés, comme l’éthique des affaires ou l’entreprise citoyenne. 5 - éliminer l’extrême pauvreté et la faim ; - assurer une éducation primaire pour tous ; - promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; - réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; - améliorer la santé maternelle ; - combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies ; - assurer un environnement durable ; - mettre en place un partenariat durable. Puis, en 2002, le Sommet mondial sur le développement durable, encore appelé Rio+10, se tient à Johannesburg. Bilans et nouveaux engagements sont au programme, mais il ne répond pas aux attentes et laisse un goût amer à la communauté. Le plan d’action adopté est insuffisant, les objectifs sont énumérés avec trop de légèreté ou de rapidité, et trop souvent sans moyens. Cependant, le problème n’est pas tant le manque d’ambition des nouveaux objectifs que le constat que les objectifs de la conférence de Rio n’étaient pas atteints. Néanmoins, le programme d’action de Johannesburg, conforte le mouvement amorcé par les entreprises. Après les scientifiques, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les États, l’entreprise s’est donc ralliée à la bannière du développement durable2. I. La définition du DD Bien que l'expression « développement durable » n'ait été utilisée dans le langage courant qu'à la fin des années 1980, le concept de développement durable est ancien. Développée par différentes traditions intellectuelles, elle intègre des réflexions écologiques, économiques et socioculturelles issues de l'histoire des idées et des pratiques économiques et sociales. De nos jours, il est urgent de voir notre mode de vie en fonction de ce concept, afin que le monde dans lequel nous vivons puisse changer (Baddache, 2010). Le rapport Brundtland En 1987, Commission des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement a publié le rapport de Brundtland, intitulé Notre Avenir à tous. Ce document, devenu le document fondateur du développement durable, rend compte de l'état de la planète. Il montre que les problèmes environnementaux les plus graves sont principalement liés à la grande pauvreté des pays du Sud et aux modes de production et de consommation « non durables » 2 Delchet, Karen, Développement durable : L'intégrer pour réussir, 2007, p :6. 6 du Nord. Ce rapport attire l'attention sur le fait que l'homme ne pourra pas produire éternellement en utilisant des activités qui nécessitent plus de ressources naturelles que la planète ne peut fournir à long terme, ainsi qu'en consommant indéfiniment des produits jetables dont on ne sait que faire une fois qu’ils sont usés. Le rapport insiste sur l'urgence de la prise en compte de l'écosystème3 de notre planète. Il ne s'agit pas de sanctifier des espaces vierges ou d'y interdire les activités humaines, mais de les protéger de la pollution qui accompagne la civilisation industrielle. Ce rapport met en évidence le fait qu'un développement sous-contrôlé et écologiquement irresponsable, tel que nous le pratiquons aujourd'hui, peut conduire l’humanité à sa perte. Tout développement doit respecter l'équilibre écologique de la nature terrestre. Suite au rapport Brundtland, le terme « sustainable development » ou encore en français de « développement durable ou viable » sera adopté. Le développement durable « C’est un développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures »4. Cette définition implique : d’être attentif à l’impact des activités sur l’environnement et en particulier sur les ressources présentes et à venir (respecter le rythme de régénération des ressources et la capacités de charge des écosystèmes), ce qui est indispensable à notre survie ; de considérer les impacts des activités sur les générations futures afin de léguer un actif environnemental, social et économique pour leur assurer une vie meilleure ; de créer une activité économique moins intensive sur le plan écologique, ce qui suppose de penser différemment les manières de produire et de consommer ; de développer une économie de redistribution où chacun peut bénéficier de la valeur ajoutée des activités de production. II. Les enjeux du DD Il ne suffit pas de définir le concept de développement durable, il faut aussi en considérer son sens concret. Il nécessite l'harmonisation des "trois piliers" de uploads/Management/ le-cdg-et-les-imperatifs-du-dd.pdf
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- Publié le Aoû 23, 2022
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