SOMMAIRE Introduction 1 : Les fondements de la logistique Définition de la log
SOMMAIRE Introduction 1 : Les fondements de la logistique Définition de la logistique Conclusion Introduction La fin des trente glorieuses et les différents chocs pétroliers bouleversent le contexte économique, le faisant passer d'une relative stabilité à une période de turbulence forte liée à une période de crise économique. La traduction de cette turbulence au niveau de la gestion industrielle se manifeste par un changement de niveau du réglage des paramètres externes sur lesquels s'appuie l'organisation de la production industrielle. Les principaux changements observés concernent la réduction des délais, l'incertitude sur les volumes, la personnalisation plus forte des produits et la réduction des prix1 Par ailleurs, le changement s'effectue par effet de contagion de l'aval vers l'amont, du client au fournisseur du fournisseur, chaque client du processus global de production cherchant à transférer à son fournisseur direct une partie des perturbations qu'il a lui-même reçues de son propre client. Enfin, les critères d'efficacité ne sont pas les seuls concernés, les critères d'efficience le sont aussi. En particulier, le niveau des stocks et des encours devient un indicateur de 1 performance d'autant plus sensible que le niveau de l'inflation est élevé et le coût de financement des actifs important. En résumé, coûts de revient faibles, délais de livraison courts, incertitude sur les volumes, stocks minimums constituent alors les éléments du nouveau référentiel de l'organisation industrielle qui va passer d'un paradigme en «flux poussés » vers un nouveau paradigme en « flux tirés». Dès lors, le nouveau contexte économique impose aux entreprises une adaptation, voire une évolution, en profondeur de leur organisation de la production. Cette évolution consiste pour l'essentiel en une recherche de la flexibilité et de la performance économique. La flexibilité pour permettre à l'entreprise de mieux s'adapter aux variations de volumes et de natures de la demande, la performance économique pour son impact direct sur les coûts de production. 1 : Les fondements de la logistique Jusqu’à une période récente, la logistique était considérée comme une fonction secondaire de l’entreprise dont le rôle se limitait à l’organisation matérielle des transports de matière première et de marchandise. Même si les sommes en jeu pouvaient être considérables, on ne voyait guère la nécessité de procéder à une réflexion globale portant sur l’ensemble des flux de l’entreprise. C’est seulement dans les années 70, 80 avec la crise économique que la fonction a évoluée pour devenir une des clés fondamentales de la compétitivité des entreprises. Définition de la logistique Initialement, le terme de logistique apparaît dans les écrits d’Aristote (384/322 avant J.C.) et se trouve étroitement lié aux domaines de la logique. En effet, étymologiquement logistique désigne « l’art du calcul ». Les définitions de la logistique sont nombreuses. Mais le terme logistique est apparu avec précision à la suite de la guerre 1870 dans le domaine militaire. Elle était, en effet, considérée comme une partie de l’art militaire qui a pour objet l’étude des voies et moyens pour amener le plus promptement possible les troupes mobilisées avec leur matériel, leur convoi, des camps et des lieux de garnison aux points de concentration du théâtre des opérations militaires. « Il se trouve que dans l’histoire, beaucoup plus d’armées périr faute de pain, que par l’effet des armes ». Cette phrase nous amène à penser que certaines conquêtes dans l’histoire n’auraient pu aboutir sans un soutien logistique réfléchi. On peut citer Hannibal (217 avant JC), homme d’état carthaginois, qui après avoir pacifié l’Espagne dut prévoir la nourriture de 50 éléphants pour traverser les Alpes et atteindre Rome ! Ou encore Napoléon, fin stratège qui gagna nombre de ses conquêtes grâce à son ingéniosité à réguler les flux en armes, et en nourriture pour ses soldats. Plus récemment, c’est la puissante logistique des États-Unis qui entraîna le succès rapide et précis lors de la guerre du Golf. C’est d’ailleurs sous influence américaine que le terme de logistique est entré dans le vocabulaire de l’entreprise dans les années 50 pour désigner une organisation regroupant des activités existantes (manutention, transport, stockage) et des activités plus novatrices (coordination, remise en question des méthodes de production, optimisation des activités de l’entreprise). Elle n’apparaît réellement en Europe que dans les années 60 et reste encore aujourd’hui un instrument de gestiond’avenir. Définition de l’ASLOG (Association française pour la Logistique) : La logistique est l’ensemble des activités ayant pour objet la mise en place au moindre coût d’une quantité déterminée d’un produit à l’endroit et au moment où une demande existe. Définition du Comité Européen de Normalisation : « La logistique est la planification, l’exécution et la maîtrise des mouvements et mises en place des personnes et des marchandises, et des activités relatives à ces mouvements et mises en place au sein d’un système organisé pour atteindre des objectifs spécifiques ». Ainsi, la logistique peut être définie en termes de moyens et d’outils comme la discipline qui consiste à gérer et réguler : Les flux physiques Les flux d’informations Les flux financiers Le temps dans l’entreprise La logistique est définie couramment comme l’aptitude à assurer la disponibilité du bon produit, dans les bonnes quantités, au bon endroit, au bon moment, et au moindre coût. Depuis les années 60, le rôle de la logistique a pris de l’importance, pour devenir de plus en plus stratégique. Le système est perçu comme un ensemble finalisé composé d’éléments qui interagissent entre eux, et il résulte du système des propriétés qui ne peuvent pas être analysées et ne se trouvent pas dans les sous parties du système. L ’évolution de la fonction logistique Longtemps ignorée, la logistique est initialement considérée comme un ensemble d’activités opérationnelles qu’il s’agit d’optimiser localement sans rechercher une consolidation des différentes opérations si ce n’est dans la recherche de la fluidité (phase 1). Les progrès réalisés dans la réduction des coûts et l’intensification de la concurrence conduisent à intégrer certaines activités proches. La logistique est alors appréhendée aux niveaux de l’approvisionnement, de la production et de la distribution physique avec l’objectif toujours présent d’une réduction accrue des coûts dans chacun de ces domaines (phase 2). Les doctrines managériales nouvelles, comme le juste à temps (JAT) ou la qualité totale, viennent renforcer cette volonté d’étendre la sphère de compétences de la logistique. Elle n’est alors plus limitée à la gestion d’une partie du flux physique mais s’étend à l’ensemble de l’organisation avec le double objectif de réduire les coûts et d’améliorer le niveau de service (lequel devient l’élément central de la démarche logistique). Ce raisonnement en terme de flux conduit à considérer le processus logistique et à redéfinir une logistique qui s’élargit et s’émancipe de l’unique considération du flux physique pour prendre en compte le flux remontant d’informations. La définition de COLIN et PACH (1988), pour lesquels elle consiste en une « technologie de la maîtrise de la circulation des flux d’informations et de marchandises que l’entreprise expédie vers ses clients, transfère entre ses établissements et reçoit de ses fournisseurs », correspond bien à cette troisième phase. Enfin, après cette phase d’intégration interne, la poursuite de la diminution des coûts et de l’amélioration de la qualité de la prestation fournie passe par une réflexion sur l’ensemble d’une chaîne qui devient plus complexe à gérer et nécessite donc une considération extra organisationnelle de la logistique. Jusqu’à maintenant, plusieurs schémas ont été développés pour expliquer l’évolution du marché. Ces évolutions sont à l’origine des différentes philosophies (Total Quality Management, Computer Integrated Manufacturing, Juste à Temps, etc.). Les caractéristiques de chacune de ces 3 périodes ont été très souvent décrites et elles sont résumées dans le tableau ci-dessous : Période de logistique séparée (avant 1975) : C’est la période où la demande était supérieure à l’offre. Les clients avaient donc peu d’influence sur les producteurs. Le souci principal du producteur était la production. Les produits étant attendus par les clients, le producteur n’avait pas de motif pour raccourcir ses délais de livraison, améliorer la qualité ou aller au devant des nouveaux besoins. Chaque service (conception, production, distribution, etc.) de l’entreprise travaillait indépendamment des autres. Pour augmenter le profit, le responsable de chaque sous partie de la chaîne logistique (approvisionnement, production, distribution) essayait de diminuer les coûts de son service, sans s’occuper des répercussions de ses décisions sur l’ensemble des activités de l’entreprise. On avait donc une suite d’optimisations locales, et non une recherche d’optimisation globale. Période de logistique intégrée (1975 - 1990) : Dans cette période, l’apparition de nombreuses entreprises pour un même segment de marché, accroît l’offre et exacerbe la concurrence et la compétition entre elles. Pour garder les clients, il faut augmenter la qualité des produits (présence de la philosophie T.Q.M.), arriver à produire en petites séries, mais avec une grande diversité (présence de la technologie F.M.S.), tout en gardant des coûts compétitifs. Un des moyens pour diminuer le coût global des produits était de diminuer les coûts de stockage (une des raisons de la philosophie du J.A.T.). Dans cette période, le client devient "roi" pour le producteur. Pour augmenter le niveau de satisfaction du client, tous les uploads/Management/ logistique 1 .pdf
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- Publié le Apv 24, 2021
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