Espace Bénévolat, Hall 4-2 Boite 25, 130 rue des poissonniers 75018 Paris cœurs
Espace Bénévolat, Hall 4-2 Boite 25, 130 rue des poissonniers 75018 Paris cœurs-a-lire@espacebenevolat.org Méthodologie d’enseignement du français aux migrants Les 26, 27 septembre et 10 octobre 2012, Formation animée par Valérie Skirka, d’ « Etre et Savoirs » Compte-rendu de la formation BILAN QUALITATIF ET QUANTITATIF Evaluation orale et bilan individuel écrit effectuée en fin de formation (détails évaluation en fin de compte rendu) 18 heures de formation sur 3 jours 18 participants, 13 évaluations recueillies 10 associations d’Ile de France représentées (75,94,95) SYNTHESE DES 3 JOURNEES D’INTERVENTIONS Public : Session destinée aux formateurs et/ou coordinateurs d’ateliers FLE/Alpha/ASL, des associations adhérentes à Espace Bénévolat engagés dans cette activité. Objectifs : -Connaître les publics en difficulté linguistique -Développer ses compétences de formateur dans l’accompagnement et la formation des migrants -Savoir construire une progression pédagogique Méthodologie utilisée : alternance d’apports théoriques et de travaux pratiques -Des techniques d’animation réutilisables par les participants dans leurs propres ateliers de langue. -La prise en compte des expériences individuelles des participants -Des activités en sous-groupes permettant d’enrichir l’échange et de mettre en application les apprentissages. Programme de la formation : Au programme en bref : Jour 1 : Comprendre le contexte Connaître son public : profil, niveau et besoins des apprenants Qu’est ce que le contrat pédagogique? Qu’est ce qu’une démarche pédagogique (Cadre européen commun pour les langues, approche actionnelle, compétences à travailler) Comprendre la place de l’oral, de l’écrit et de la compétence culturelle Jour 2 : Préparer un atelier Définir les objectifs et les contenus d’un atelier Connaître les ressources pédagogiques (méthodes et manuels, documents authentiques) Construire une progression pédagogique Elaborer une séquence pédagogique Jour 3 : Animer un atelier Travailler sur des exemples de sessions vécues Connaitre des techniques d’animation (travail en sous groupe, sorties, jeu de rôle…) Travailler sur la gestion de l’hétérogénéité Aborder l’évaluation et l’auto évaluation (diplômes et certifications, portfolio) Espace Bénévolat, Hall 4-2 Boite 25, 130 rue des poissonniers 75018 Paris cœurs-a-lire@espacebenevolat.org Déroulé de la formation «Méthodologie d’enseignement du français aux migrants» Contenu Journée 1 Tour de table pour faire émerger les besoins des participants, les publics auxquels ils enseignent et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur activité > Il en ressort les questions suivantes : quelle pédagogie à adopter avec des adultes, comment gérer l’hétérogénéité dans un même groupe, comment les « accrocher », et quand les « lâcher », la place de l’affectif et la posture du formateur lorsqu’il est question des problèmes personnels de l’apprenant, la place des enfants, comment faire face aux blocages à l’écrit, comment travailler en binôme, faut-il autoriser l’usage de la langue maternelle, que faire avec les apprenants qui ne progressent pas d’une année sur l’autre ? Toutes ces questions seront abordées au cours des 3 jours par l’animatrice. Retour sur le contexte général et l’explicitation de nombreuses définitions: Alpha , FLE, Illettrisme, FLI, CAI,OFII, etc… (voir sigles en annexes) L’animatrice insiste sur un principe à retenir absolument, valable aussi bien dans cette formation que pour l’animation des ateliers de langues : « ce qui est évident pour moi ne l’est pas pour l’autre ». Activité collective et interactive sur les caractéristiques des apprenants et les facteurs qui peuvent influer sur l’enseignement >à partir de portraits, évaluer s’ils relèvent de : l’alpha, post alpha, FLE, FLE avancé, illettrisme. Ccl : Réaliser que des facteurs comme l’âge, le sexe, la scolarisation antérieure, le parcours migratoire, le projet, le type de langue maternelle, la dynamique familiale ou le réseau social peuvent influer sur l’enseignement. Il est indispensable de partir de la réalité de l’apprenant et de ses besoins, de son vécu pour préparer son enseignement. Activité en sous groupe : lister toutes les situations où les apprenants peuvent être amenés à utiliser la langue > se présenter, courses, démarches administratives, travail, école, transport, santé, relations amicales, accès aux loisirs, logements, accès à la presse, utilisation du téléphone etc… Ccl : les situations que les personnes vivent peuvent devenir des situations d’apprentissage! En partant de leur quotidien, de leurs besoins, on peut les accrocher. La liste réalisée est une liste de thématiques qui peut constituer les séquences de travail de l’année. A la différence de la pédagogie utilisée pour un enfant, il est important pour des adultes de partir de leur vécu. Réflexion collective autour de la notion de « Contrat Pédagogique » Ccl : Il est important de VERBALISER le « contrat » : ce que l’on va faire, les règles, le rôle des apprenants vs formateur. Ces éléments doivent être négociés pour créer un cadre enseignement/apprentissage. Il faut bannir l’implicite au profit de l’explicite et exclure tout ce qui peut se rapprocher du « scolaire ». Attention enfin, à la place de l’affectif, dans la mise en place de ce contrat. Attention à s’en tenir à son rôle et à réirienter vers les partenaires si besoin. Activité en trois groupes : 1/définir les règles 2/définir les rôles de l’apprenant 3/définir les rôles du formateur > liste en annexe Espace Bénévolat, Hall 4-2 Boite 25, 130 rue des poissonniers 75018 Paris cœurs-a-lire@espacebenevolat.org Contenu Journée 2 Travail collectif sur « les niveaux de langue » pour apprendre à évaluer le niveau oral et écrit d’un apprenant selon la classification du CECR > repérer les niveaux en fonction de la présentation de « profils ». Ccl : il est important de savoir repérer le niveau de ses apprenants pour cibler au mieux leur besoins et si possible créer des groupes (ou sous groupes) de niveau Dans une perspective « actionnelle », définir en sous groupe la liste de « tâches » que l’apprenant peut avoir à réaliser dans un domaine (thématiques définies en jour 1) donné >Ex : pour la thématique « santé », les tâches peuvent être : prendre rdv avec le médecin par téléphone, remplir une feuille de soin, aller à la pharmacie, utiliser un médicament etc…, puis décliner chaque tâche en « sous objectif », par exemple : connaître les formules de politesse, connaître certains « sigles » ou « logos » etc… Ccl : Cette méthode permet de partir du besoin des apprenants, de leur vécu, et priorise l’utile et l’urgent. Il FAUT introduire des documents authentiques DES LE DEBUT. Il est possible de les exploiter quelque soit le niveau des apprenants. Contenu Journée 1 Echange sur « La démarche pédagogique » : quelles compétences travailler avec les apprenants ? > Présentation du CECR*, Cadre Européen Commun de Référence (crée par le conseil de l’Europe) qui présente 4 activités langagières : production orale (PO), réception orale (RO), production écrite (PE) , réception écrite (RE) et 6 niveaux de compétences : A1.1, A1, A2, B1, B2, C1, C2. (cf annexes). NB : la France a la spécificité d’avoir un diplôme qui valorise les premiers acquis (niveau A1.1) (liste des centres d’examen sur le site internet du CIEP) Mise en situation de l’entrée dans l’écrit > le participant est mis à la place d’une personne analphabète. On lui présente un texte « brut » en hébreu. Alphabet inconnu, aucun indice, aucune déduction possible sur le contenu. Il compare ensuite ce premier document avec une page de journal en hébreu. Des repères familiers apparaissent et permettent de déduire des contenus (chiffres, photos, système de titrage universel etc…), d’entrer dans l’inconnu avec certains repères et représentations connues. Ces repères créent une certaine prise de confiance, une motivation pour découvrir l’inconnu. Une démarche naturelle d’élaboration d’hypothèses se met en place et permet d’avancer. Ccl : cette activité démontre l’importance du choix des supports pour introduire des notions nouvelles. Partir du connu pour aller vers l’inconnu. Les apprenants ont toujours des acquis qui peuvent leur servir. Les « documents authentiques » (documents réels de la vie quotidienne : journaux, formulaires administratifs, catalogues etc.) sont des supports idéaux pour travailler, apprendre à déduire. Pour contextualiser l’enseignement, il est aussi possible de demander à l’apprenant de venir avec ses propres documents comme supports d’apprentissage, pour partir de son vécu. Conclusions générales : Il est indispensable de favoriser et de connaître l’oral pour pouvoir entrer dans l’écrit. Il est même préférable d’atteindre un niveau A2 à l’oral avant de commencer à entrer dans l’écrit. Car comment écrire ou lire un mot, si on ne le connait pas ? La démarche et la progression pédagogique doit répondre aux besoins les plus URGENTS de nos apprenants, qui ne sont pas forcement les plus « simples » sur le plan linguistique (ex : l’indispensable « je voudrais », le « vouvoiement » etc…),d’où l’importance d’une progression « en spirale » vs « linéaire » Donner des repères sur la société française pour favoriser l’autonomie. Eviter les démarches scolaires : l’apprenant n’est pas un élève mais un citoyen, un « acteur social » dont le but est d’accomplir des tâches : perspective actionnelle. Espace Bénévolat, Hall 4-2 Boite 25, 130 rue des poissonniers 75018 Paris cœurs-a-lire@espacebenevolat.org Contenu journée 2 Découverte uploads/Management/ me-thodologieme-thodologie-d-x27-enseignement-du-franc-ais-aux-migrants-d-x27-enseignement-du-franc-ais-aux-migrants.pdf
Documents similaires










-
46
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 01, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 1.1528MB