REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO PROVINCE DU SUD- KIVU ENSEIGNEMENT SUPERIEUR E
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO PROVINCE DU SUD- KIVU ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE INSTITUT SUPERIEUR D'AGROFORESTERIE ET DE GESTION DE L'ENVIRONNEMENT DE KAHUZI-BIEGA SECTION D’AGROVEGE DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE Par MOCHIRE MUKU Justin Travail de Fin d’Etude présenté et défendu en vue de l’obtention du diplôme de licencié en développement communautaire Option : Gestion de l’Environnement Directeur : Prof. TEMBUE ZEMBELE WA OLOLO Co-directeur : ASS. Ir. WILLY KATOTO Master en sciences Email :isagekahuzi 1@yahoo.com isagekahuzi1@yahoo.com PERCEPTION DE LA POPULATION SUR LA VALORISATION DE LA BOUSE DES VACHES POUR LA PRODUCTION DU BIOGAZ EN MILIEU RURAL/BUNYAKIRI I EPIGRAPHE A Dieu c’est la Gloire o Qui conque crache à l’air doit s’attendre à recevoir le crachant sur le visage, souvent nous payons cash nos erreurs contre la nature. Proverbe boulé-côte d’ivoire. o Soulève ta charge jusqu’au genou, et on t’aidera à la mettre sur la tête. « Bayombe R D Congo » MOCHIRE MUKU Justin II IN MEMORIUM A nos parents Père NDAKENA SHAMAMBA jean et Mère NAMUKONZI Nicolette. A nos grands frères MALIKANO Victory, MATHIAS NDAKENA et notre sœur Jeanine NABULISHA. Vous tous, la mort n’a pas voulu que vous goutiez des fruits de vos efforts. MOCHIRE MUKU Justin III DEDICACE A notre chère épouse IMANI pour le courage, la patience et les efforts qu’elle témoignés au cours de notre parcours académique ; A nos fils et filles ; Roland MUSHAMUKA, sage NDAKENA, HATIMAE NAMUKONZI Bientôt, HALISI MOCHIRE Euphrasie, HAKIKA MOCHIRE Vision, KUBINALYI MOCHIRE Anne ; A nos grands frères KUBANABANTU KETUKANO, KALUNDJI NDAKENA et notre sœur DUNIA NABULYISHA, pour leurs courages, motivations, conseils, sacrifices consentis et à tout soutien tant moral que matériel à notre faveur ; A nos affectionné , petits frères BATUMALI BISINGIZI, NAMAFUO HAZINA, BAENYI BUSINGIZI, CHIMBAKA MUKU. MOCHIRE MUKU Justin REMERCIEMENTS INTRODUCTION Avec une consommation toujours plus grande et plus diversifiée partout au monde, la production des déchets ne cesse d’augmenter en quantité et en qualité engendrant ainsi d’énormes risques sur l’environnement et, par voie de conséquence sur la santé de la population. Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement (PED) à cause notamment du retard considérable dans le domaine biotechnologique (Afilal et al, 2014). Une grande partie de l’économie de ces pays repose sur le secteur primaire, plus particulièrement le développement agropastoral. Cependant, ce secteur si important est générateur de déchets et parfois mal exploités (donc source de pollution), et connaît encore d’énormes difficultés pour prospérer parmi lesquels les besoins énergétiques. Ces problèmes sont de plus en plus importants depuis qu’un grand nombre de ces pays se sont donnés d’être des pays émergent et des grands acteurs dans les enjeux de la politique du monde. Ces pays sont caractérisés par une situation énergétique dépendante majoritairement des énergies fossiles importées, qui pèse sur ses équilibres économiques et parfois même financiers (Aboubakar et al, 2016). En effet, environs deux milliards et demi d’habitants du monde entier manquent de combustible propre et sûr pour répondre à leurs besoins quotidiens en énergie. Ils recourent à des ressources traditionnelles comme les bois, les résidus agricoles, le fumier sec ou le charbon de bois. Ces combustibles sont habituellement collectés par les femmes et les enfants, ce qui les empêche de consacrer leur temps à des activités productrices, à l’éducation ou aux loisirs. En outre, l’utilisation de ces combustibles pour la cuisine expose les femmes et les enfants à la fumée et peut entrainer des graves maladies respiratoires et des infections des yeux (SNV, Sd). Dans de nombreux pays en développement, les habitants comptent beaucoup sur l’environnement pour répondre à leurs besoins quotidiens. Pour tant, la collecte des combustibles traditionnels et la production des charbons épuisent les ressources naturelles et détruisent leur environnement. La collecte du bois de chauffe est par ailleurs l’une des principales causes de déforestation et par ricochet la dégradation des terres arables (Tize et al., 2011 et 2015). Cette situation est beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement (PED) à cause notamment du retard considérable dans le domaine biotechnologique, dû à leur manque de moyens et leur difficulté d’aborder la question avec une approche adaptée à leur contexte. Le manque de données de caractérisation des déchets, préalable à toute stratégie de leur gestion retarde la mise en place de politique efficace, de gestion et de valorisation de ces derniers dans les PED (Afilal et al., 2007 ; SNV, 2010). Parmi les différentes sources énergétiques renouvelables utilisées figurent celle de la biomasse qui constitue un gisement en continuelle augmentation et présente une très large diversité de composition. Leur exploitation pour la production énergétique est d’autant plus intéressante qu’elle intervient également dans la préservation de l’environnement. C’est le cas du biogaz qui est directement utilisable ou transformé à travers la cogénération électrique (Aboubakar et al, 2016). En outre, Aboubakar et al. (2016) montrent que la valorisation des déjections bovines et avicoles pour la production du biogaz permet une bonne gestion de ces dernières (déjections). Cependant, depuis longtemps des programmes de biogaz domestique ont vu le jour un peu partout dans le monde ; c’est le des pays comme le Bangladesh, le Cambodge, la RCP lao, le Pakistan et l’Indonésie où depuis 2006 que ces programmes de biogaz domestique y ont été établis . Vers la fin de la deuxième moitié de l’année 2009, quelque 285 000 ménages en Asie étaient équipés d’un bio-digesteur améliorant ainsi la qualité de la vie de 1 750 000 habitants (SNV, Sd). Plus récemment, les activités de la production du biogaz se sont étendues vers l’Afrique. Le programme national au Rwanda a été lancé en 2007. Dans le cadre du programme de partenariat de Biogaz en Afrique, six autres pays dont l’Ethiopie, la Tanzanie, L’Ouganda, le Kenya, le Burkina-Faso et le Sénégal) vont aussi bénéficier de cette technologie (SNV, Sd). S’agissant du Rwanda, le biogaz produit à partir de la bouse de vaches remplace avantageusement les bois de chauffage qui se fait rare et enfume les cuisines. De plus, il a été observé un engouement des ménages ruraux pour les digesteurs dont 350 ont déjà été installés avec le soutien du gouvernement (SNV, Sd). Par contre, concernant la RD. Congo, et plus particulièrement dans la province du Sud-Kivu, les forêts sont en proie à l’exploitation artisanale et industrielle du bois déformant leurs physionomies naturelles avec comme conséquence, le recul des espaces forestiers et une perte accrue de la biodiversité. Ainsi, au Sud-Kivu, l’exploitation des forêts, particulièrement liée à l’accès aux combustibles pour l’énergie est très intense. La demande de bois-énergie impose des lourdes dépenses financières au niveau des ménages urbains, lesquelles dépenses liées fortement au bois de chauffage et de charbon de bois pour la cuisson (PNUE, 2011). Selon Karume (2010), des observations récentes ont montré que seulement 9% de la population urbaine de Bukavu sont bénéficiaires du courant électrique et souffrant aussi des ruptures intempestives ne permettant pas une bonne utilisation de ce type d’énergie pour la cuisson des aliments mais presqu’exclusivement pour l’éclairage. C’est pourquoi, le recours au charbon de bois et aux bois de chauffe pour la cuisson des aliments dans plus de 90% de ménages de Bukavu et des milieux ruraux devient une voie incontournable pour la cuisine. Ceci s’observe aussi à Bunyakiri où non seulement les forêts reculent pour la production du bois-énergie mais aussi pour l’installation des espaces pâturés et cultivés. Ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur dans la contrée de Bunyakiri essentiellement pour la création des pâturages d’où sont élevés les vaches surtout dans les contrées de hauts plateaux de Ramba et Katasomwa et à Bitale à la lisière du PNKB. Dans ces contrées on assiste à une installation continue des fermes bovines qui contribue à la suppression des espaces forestiers, les populations aggravent encore la situation en recourant à ces espaces forestiers pour des besoins énergétiques. Le cheptel bovin y est en augmentation rapide et le mode d’élevage pratiqué est celui où les animaux circulent librement sur ces espaces pâturés laissant partout le long de leur parcourt les excréments dans la nature sans la moindre valorisation. La menace de l’environnement est palpable, le milieu naturel notamment l’air, le sol et les milieux aquatiques sont ainsi pollués par ces excréments. Une bonne gestion de ces déjections bovines pour la production du biogaz permettrait non seulement de protéger les espaces forestiers mais de contribuer à la protection de l’environnement en général et en particulier, permettrait à la population d’avoir une source énergétique comme panacée au bois-énergie. En menant une telle étude, nous voulons savoir si la population de notre milieu d’étude en général et les éleveurs bovins en particulier ont une connaissance sur la valorisation des bouses de vaches en biogaz, une énergie utilisable dans les activités ménagères quotidiennes et au moindre coût. Une telle étude n’a jamais été abordée par qui que ce soit dans notre milieu. Pour cela, notre curiosité scientifique trouve son soubassement en des questions telles que posées ci-dessous : 1o Quelle est la source d’énergie la plus utilisée par la population de notre milieu ? 2o uploads/Management/ memoire-justi-muku-okkkk.pdf
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- Publié le Dec 10, 2021
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