1 INTRODUCTION GENERALE 1. PRESENTATION DU SUJET Dans un monde en quête de comp
1 INTRODUCTION GENERALE 1. PRESENTATION DU SUJET Dans un monde en quête de compétitivité, d’amélioration et de croissance, l’entreprise s’avère être le moteur impulsif de l’enrichissement tant individuel que national. Le pilotage des organisations sur la base des outils de contrôle de gestion et particulièrement de l’information comptable s’inscrit dans les principes immuables de management. Il permet de mettre sous tension l’organisation et de coordonner les actions individuelles et collectives pour atteindre un but commun (Alain Burlaud, 2009), celui de la performance. La performance de l’entreprise est une notion polysémique, complexe et difficile à définir tant les approches sont multiples. Elle a été largement ventilée durant les récentes décennies comme un impératif catégorique. Sa complexité n’émane pas uniquement de la diversité de ses conceptualisations mais aussi de son caractère multidimensionnel.1 Le concept de performance est couramment utilisé tant dans la littérature que dans les milieux organisationnels pour désigner un certain niveau d’excellence. Il reste, cependant, relativement ambigu dans la mesure où il est très galvaudé dans le langage courant. Par ailleurs, bien qu’il soit largement utilisé, il ne fait pas l’unanimité autour d’une définition et d’une mesure précise; celles-ci dépendent, en effet, de l’objectif visé, de la perspective d’analyse choisie ainsi que du champ d’intérêt de son utilisateur. Dans le champ de l’entreprise, le slogan est aujourd’hui très clair et bien ciselé : il faut performer afin de garantir la survie et la pérennité de son organisation, et accroître par ailleurs son avantage concurrentiel, en cette époque particulièrement caractérisée par l’intensification de la concurrence, la mondialisation et l’internationalisation des marchés. Ainsi, le concept de performance peut être défini pour une entreprise, comme étant le niveau de réalisation des résultats par rapport aux efforts engagées et aux ressources consommées. Il s’appuie largement sur les notions d’efficacité et d’efficience.2 Lebas et Euske (2007, p. 125) notent que le mot “performance” est largement utilisé dans tous les domaines de la gestion. On trouve dans le domaine du contrôle de gestion, des termes tels 1 Zineb Issor, La performance de l’entreprise : un concept complexe aux multiples dimensions, Paris 2017, P93 2 Zineb Issor, Op. cit. 2 que la gestion de la performance, les mesures de la performance, l’évaluation de la performance et l’estimation de la performance. C’est dans cette logique que s’inscrit notre sujet : Mode de Gestion et performance d’une entreprise publique, cas de la GECAMINES. 2. PHENOMENE OBSERVE Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance en 1960, la plupart des entreprises publiques congolaises ont été gérées par tâtonnement de façon parfois hasardeuse. Cependant, la situation économique favorable et le monopole dont bénéficiaient les entreprises publiques congolaises dans les années 1970 leur ont été propices. Il aura fallu la crise des années 1980 pour que les gouvernants se rendent compte du laxisme qui prévalait dans la gestion des entreprises publiques. Or, ces dernières se trouvent aujourd’hui confrontées à un environnement fortement concurrencé qui ne se prêtent plus à de telles aventures. Dans ces conditions, l’avenir des entreprises dépendra non seulement de l’aptitude des dirigeants à mieux gérer et à s’adapter à l’évolution économique, mais aussi de leur capacité à s’ouvrir aux nouvelles techniques de gestion. De même, une bonne gestion de l’entreprise suppose une mobilisation des ressources financières adaptées aux besoins de ses activités. Ces ressources doivent être utilisées à bon escient afin de générer des profits qui permettront à l’entreprise d’assurer sa pérennité, de rembourser ses dettes éventuelles, de réaliser des investissements et de se développer. En effet, nous sommes partis de l’observation selon laquelle, au cours de l’année 2015 au sein de la GECAMINES, plusieurs problèmes liés à la vétusté de l’outil de production, insolvabilité envers ses créanciers, baisse de production, instabilité du cours des matières et tant d’autres aléas d’exploitation ont obligé l’entreprise a toujours mobiliser des fonds qui lui ont permis de faire face en pareille situation. Durant cette année, la Générale des Carrières et des Mines est passée d’une entreprise publique à une société anonyme ouvert au grand publique, ce qui renfloue la Société d’importants capitaux frais. 3 En effet, une entreprise qui ne réalise donc pas de profit risque à terme de déposer le bilan. Comme ce fut le cas de la plupart des entreprises publiques congolaises, notamment la Minière de Bakwanga dans le grand Kasaï. Et celles qui subsistent sont confrontées à d’énormes difficultés de gestion, le cas de la Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES), entreprise minière qui lutte pour sa survie après sa démarche de restructuration. Il est donc indispensable que les dirigeants disposent des indicateurs de performance qui les renseignent sur la situation financière de l’entreprise et qui leur permettent de prendre à temps les décisions adéquates pour mieux piloter l’entreprise. Eu égard à cette observation, l’intérêt se meut de nous demander ; quels sont les indicateurs de performance qui interviennent dans le mode de gestion de la GECAMINES ? 3. QUESTION DE DEPART Pour mener notre étude de manière cohérente et scientifique, nous nous sommes proposés de poser une question principale autour de laquelle va graviter toute notre réflexion et dont l’idée se trouve même dans la nature du sujet de recherche. C’est ainsi, cette question s’établit comme suit : La restructuration au sein de la Gécamines avait-elle eu des effets sur sa performance financière dans le processus du contrôle de gestion ? 4. ETAT DE LA QUESTION Etant donné que le champ d’investigation scientifique est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes, toute question qui se poserait pour y apporter solution apparait comme une goutte d’eau dans l’immensité de vérité scientifique. L’Etat de la question est l’inventaire des études précédentes, des travaux scientifiques des différents auteurs dans le même domaine que celui abordé par le chercheur afin de marquer la ligne de démarcation avec les prédécesseurs. Loin d’être le seul à avoir traité un sujet cadrant avec le mode de gestion et la performance d’une entreprise, nous présentons ici laconiquement quelques études ayant trait à notre recherche afin d’en ressortir l’originalité même de notre travail. 4 EL BACHIR ROUIMI, « Le contrôle de gestion au service de la performance de l’entreprise »3, dans son mémoire, l’auteur cherchait à savoir le rôle et la place de contrôle de gestion dans l’amélioration de la performance au sein de l’entreprise ; il est arrivée à une conclusion selon laquelle le contrôle de gestion est généralement lié à l’ensemble de services au sein des entreprises et permet aux dirigeants de mieux piloter celles-ci dans le but de les rendre plus performants. MUTABI KABANGO LISETTE, « Mode de financement et performance dans une entreprise industrielle » (Cas de la BRASIMBA)4 Dans cette recherche, il s’agissait d’analyser le mode de financement de la BRASIMBA ainsi que son incidence sur la performance commerciale, économique et financière au cours de la période 2004-2008. La Brasimba finance ses activités par des capitaux propres (autofinancement) ainsi qu’aux capitaux extérieurs (dettes à CT) pour le financement de son cycle d’exploitation. La Brasimba a fait appel à des capitaux étrangers en 2008 (DTL) pour refinancer son actif fixe lui permettant une augmentation de la production et la production d’une nouvelle gamme des produits. Il conclue en affirmant que le financement des activités de la firme influe positivement sur la performance économique et financière. KALUMBA MONGA, dans son travail« Diagnostic financier d’une entreprise industrielle » (cas de la Gécamines de 2005 à 2009)5, l’auteur se préoccupe d’analyser la situation financière de la Gécamines afin de proposer les remèdes capables d’améliorer avec efficience et efficacité cette situation financière. De sa recherche, il en ressort que la santé financière de la Gécamines est mauvaise sur toute la période sous étude à cause notamment d’une mauvaise gestion du cycle d’exploitation due au vieillissement de l’outil de production, conséquence du manque des capitaux. JUNIOR TSHIBAN UZZAN, dans son étude intitulé : « Analyse de la structure financière, instruments d’aide à une bonne gestion d’une entreprise, cas de la SNCC de 2006 à 2008». 3 EL BACHIR ROUIMI, « Le contrôle de gestion au service de la performance de l’entreprise », mémoire de Licence, Université IBN ZOHR, Alger, 2010 4 MUTABI LISETTE, Mode de financement et rentabilité dans une entreprise industrielle » (Cas de la BRASIMBA), UNILU, Faculté des sciences économiques et de gestion, 2009-2010 5 KALUMBA MONGA, dans son travail « Diagnostic financier d’une entreprise industrielle » (cas de la Gécamines de 2005 à 2009), UNILU, Faculté des sciences économiques et de gestion 5 Le chercheur s’est donné comme objectif d’envisager des perspectives d’amélioration de la gestion et performance de la SNCC à travers l’analyse de sa structure financière.6 Il est arrivé à la conclusion que plus l’analyse de la structure financière serait considérée, moins le risque d’insolvabilité serait fréquent dans les entreprises comme la SNCC. KASONGO MUHALA YAN dans son travail de recherche7, « Analyse dynamique du besoin de financement du cycle d’exploitation et son impact sur la société des capitaux investis, cas de BRASIMBA » a constaté qu’à chaque diminution du BFR ou augmentation des ressources de financement correspond à une uploads/Management/ mode-de-gestion-et-performance-de-la-gecamines.pdf
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- Publié le Apv 14, 2021
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