MODULE 2 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT Les auditeurs financiers respectent une métho

MODULE 2 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT Les auditeurs financiers respectent une méthodologie qui comprend des étapes de travail et des techniques à mettre en œuvre lors de chacune de ces étapes. La parfaite connaissance de l'entité auditée, de ses antécédents et de ses besoins, permet parfois d'éviter une étape ou d'imaginer dans un cas d'espèce une méthode particulièrement efficace même si elle est peu courante. Néanmoins, dans les cas les plus usuels, l'auditeur légal respecte, lors de l'audit financier et comptable conduisant à la certification, Quatre principales étapes : la phase préliminaire, appréciation du contrôle interne, contrôle direct des comptes, travaux de fin de mission et rapport d'audit. I. La phase préliminaire Cette phase préliminaire est particulièrement importante dans le cas d'une première mission mais, pour les missions ultérieures, elle devra être actualisée afin de prendraient considération l'évolution de l'entité. SCHEMA DE LA PHASE PRELIMINAIRE NOTE D’ORIENTATION GENERALE LETTRE DE MISSION PLANIFICATION BUDGET DETAILLE 1) Acceptation de la mission L'acceptation d'une mission par auditeur financier repose sur cinq éléments fondamentaux :  la mission envisagée ne lui fait pas perdre son indépendance ; par corollaire, le commissaire aux comptes n'est pas dans une des situations d'incompatibilité ou d'interdiction prévue par la loi vis-à-vis de l'entité qu'il envisage auditer ;  il dispose de la compétence nécessaire pour mener à bien sa mission ;  il dispose du personnel et du temps nécessaire ;  il mesure les conséquences de risques importants qui existent dans l'entreprise :  contrôle interne insuffisant, comptabilité mal tenue, personnel incompétent, conflits sociaux importants…;  il a pris contact avec son prédécesseur afin de connaître les raisons de non renouvellement du mandat de celui-ci. A ce stade, l'auditeur procède à un diagnostic d'audit (voir annexe). Il cherche à collecter un maximum d'information dans un minimum de temps pour juger si sa mission est réalisable, pour quels délais et pour quel budget. C'est à l'issue de cette phase que sera rédigée la première lettre de mission. Dans cette lettre, il synthétise ses conclusions (zones de risques, difficultés envisagées, etc.) expose les modalités principales de son intervention et propose l'enveloppe financière rémunérant ses services. 2) Prise de connaissance de l’entreprise (elle sera plus détaillée à la section suivante) Dans le cadre d'un premier audit cette phase est intimement liée à la phase de diagnostic d'audit dont elle ne sera généralement qu'un prolongement. Lors de cette étape l'auditeur ne cherche pas à fonder son opinion mais à collecter des informations sur l'entreprise et son environnement afin de mieux la connaître et de détecter les risques sur l'analyse desquels il orientera sa mission. A ce stade l'auditeur doit être en mesure de sérier les informations financières en fonction de leur origine :  données répétitives ;  données ponctuelles ;  données exceptionnelles. C'est en fonction de la prise de connaissance de l'entreprise que l'auditeur définit le seuil de signification qui lui servira tout au long de sa mission pour programmer l'étendue de ses sondages et apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées. 3) Synthèse de la phase préliminaire a) Note d’orientation générale Toutes les informations recueillies sont classées dans le dossier permanent et sont synthétisées dans la note d'orientation générale de la mission, également appelée « programme de travail" ou "plan de mission ». Exemple de plan de notre d’orientation générale : b) Budget détaillé La connaissance générale de l'entité permet à l'auditeur d'établir un budget détaillé. Ce budget doit comprendre :  une évaluation du temps nécessaire pour effectuer les contrôles ; cette évaluation distingue chaque grande rubrique de contrôle ;  une répartition de ce temps par niveau de collaborateurs, selon la complexité du travail à exécuter, les risques identifiés et la structure du cabinet ;  une valorisation de ces temps par niveau de collaborateurs en fonction des taux horaires pratiqués par le cabinet. La formalisation de ce budget facilite :  la discussion avec le client qui est plus à même de comprendre le pourquoi des honoraires demandés ;  l'adaptation des moyens du cabinet à ses engagements ;  le suivi du temps par chaque collaborateur et l'analyse des écarts entre budget et réel c) Lettre de mission Après avoir actualisé sa connaissance de l'entité, sa note d'orientation générale de la mission et évalué les coûts de l'intervention, il est souhaitable que l'auditeur confirme pat écrit, à l'entité, les éléments relatifs à la mission. Cette lettre ne doit pas faire double emploi, avec la première lettre de proposition qui en tient lieu, sauf si des éléments nouveaux ont été détectés pendant la prise de connaissance qui nécessite une mise à jour de cette dernière. L'accord du client sur les termes de la lettre est matérialisé par :  soit la contre signature de la lettre ;  soit une lettre d'acceptation qui y fait référence. II. L’appréciation du contrôle interne Le chapitre VII étant entièrement consacré au contrôle interne (C.I), nous présentons seulement ici la place de l'appréciation du C.I dans la démarche de l'audit financier. Lorsque l'auditeur contrôle un poste comptable, par exemple le poste "achat", la manière la plus sûre pour vérifier son montant est de contrôler toutes les factures d'achat de l'exercice. Dans la pratique un contrôle exhaustif enregistrements est souvent impossible avec l'existence des centaines voire des milliers des factures par an. Pour esquiver ce problème, l'auditeur apprécie les procédures de C.I avant d'examiner les pièces comptables en quantité plus ou moins importante selon la qualité des procédures. Ainsi, l'objet de l'évaluation du C.I (du système d'organisation comptable) est double:  d'une part, la fiabilité des procédures conduit l'auditeur à procéder à des sondages peu nombreux lors de l'étape de l'examen des comptes ; contraire, l’existence de procédures peu fiables l'incite à des tests de validation particulièrement exhaustifs ;  d'autre part, l'inefficacité éventuelle des procédures conduit l'auditeur à recommander des améliorations, d'un coût raisonnable, ayant pour objectif d'éliminer toute source de risque évitable. L'auditeur contribue ainsi à l'amélioration des performances de l'entreprise. Le commissaire aux comptes a le droit de donner des avis, des recommandations et des conseils en matière de C.I III. Contrôle des comptes Une section (dans le module 2) étant entièrement consacrée au contrôle des comptes, nous présentons seulement ici sa place dans la démarche de l'audit financier. L'examen des comptes consiste à comparer les chiffres des comptes annuels avec divers justificatifs qui vont servir de preuves : actes notariés, factures, bon de commande ou de livraison, relevés bancaires, fiches de paie, etc. Le contrôle direct des comptes revient toujours à justifier un chiffre par une pièce comptable ou partout autre élément probant. Il n'existe pas de normes d'audit indiquant quelle quantité de contrôles directs doit être menée en fonction de la bonne ou de la mauvaise qualité des procédures du C.I ou en fonction du seuil de signification. L'auditeur est seul juge en la matière : Il doit orienter ses contrôles de manière à étudier le plus complètement possible les postes et les opérations dont l'importance est significative et qui sont, a priori, les plus porteurs de risques. L'auditeur procède à des contrôles allégés lorsqu'il estime qu'il peut s'appuyer sur des procédures de C.I satisfaisantes. Il procède à des contrôles étendus en absence de procédures fiables ou de l'application des procédures jugées de bonne qualité. IV. Travaux de fin de mission et rapport d’audit Les travaux de fin de mission précèdent la formulation de l'opinion de l'auditeur financier qui fera l'objet du rapport. 1) Travaux de fin de mission a) Un examen d’ensemble des comptes annuels Cet examen a pour objet de vérifier que les chiffres sont cohérents compte tenu de la connaissance, l'auditeur, des comptes annuels, du secteur d'activité et de contexte économique. Il prend appui sur des procédés d'analyse qui permettent de vérifier la cohérence entre les divers chiffres établis par l'entreprise. b) Evénements postérieurs à la clôture Si un événement a un lien avec une situation existant à la clôture et qu'il se produit avant la date d'arrêté des comptes, en ce cas les comptes annuels doivent être ajustés. Exemple : fait ou information relatif à l'existence d'un client douteux considéré comme ordinaire. Si l'événement n'est pas lié à des conditions existant à date de clôture et qu'il se produit avant la date d'arrêté des comptes, dans ce cas les états de synthèse n'ont pas à être modifiés, mais une information doit être donnée annexe afin de permettre aux utilisateurs de bénéficier d'une information la plus complète possible. Exemple : sinistre intervenu après la clôture. c) Lettre d’affirmation L'auditeur utilise, quand il n'a pas d'autre solution, des affirmations de la direction, consignée dans une lettre comme moyen de collecte d'éléments probants. La lettre d'affirmation est signée par la direction et adressée au commissaire aux comptes. 2) Le rapport d’audit L'auditeur financier achève sa mission par la rédaction d'un rapport appelé « Rapport général » dans lequel il donne son opinion sur la régularité et la sincérité des états financiers et comptables de l'entreprise (voir modèle de rapport au chapitre précédent et/annexes). uploads/Management/ module-2-demarche-de-l-x27-auditeur-financier-pdf.pdf

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  • Publié le Oct 22, 2021
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