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Un événement organisé par l’UCESIF, le CES de Roumanie et l’OIF en partenariat

Un événement organisé par l’UCESIF, le CES de Roumanie et l’OIF en partenariat avec Réseaux sociaux et Jeunesse : dynamique du changement dans l’espace francophone PALAIS DU CERCLE MILIT AIRE NA TIONAL BUCAREST 13 & 14 Mai 2013 sous le patronage du Comité Economique et Social Européen Termes de référence La fin des années 2000 a vu coïncider les conséquences d’une globalisation accélérée - immanquablement cumulées aux effets délétères de la crise financière - et l’essor imparable de la culture web nommée « 2.0 ». La seconde génération du web rend relationnel par excellence le cyberespace. L’heure est au réseautage centré sur les nouveaux UGC, à savoir les utilisateurs du web qui en sont à la fois des gestionnaires de contenus. Internautes, membres ou fondateurs des communautés virtuelles, web évangélistes, blogueurs, cyber journalistes, entrepreneurs digitaux des jeunes pousses, formateurs en web, geeks, hackers, auteurs et chroniqueurs web, cyber-activistes se revendiquent presque tous de la génération Y, des jeunes qui ont grandi lors du développement de l’e-culture. Ces natifs du numérique utilisent le Net en tant qu’outil pour réagir et s’adapter en permanence au monde réel. Car la porosité entre le producteur et le consommateur de contenus fait des plateformes numériques le terrain virtuel du partage, du changement et de l’innovation diffusée à une vitesse sans précédent. Un nouvel espace social émerge, ouvrant des opportunités inédites à portée de clic. Mais ce nouvel espace social se prête mal à l’anticipation. Il ne peut être ni bloqué, ni freiné. Comment le comprendre ? De quelle manière en développer ses incidences sociales, culturelles, économiques et politiques ? Et comment saisir l’impact à long terme de cette e-culture de l’instantanéité ? La progression des communautés virtuelles est fulgurante. Elle ouvre de nouveaux horizons de dialogue et partage, de progrès, de formation professionnelle ou d’auto-apprentissage à travers des réseaux sociaux dont Facebook, Google+, Flickr et Pinterst (partage des photos et vidéos, des événements et des profils individuels), Twitter et Mxit (micro-blogging), Linkedin, Viadeo et Uusi (usage professionnel), Ushaidi (crowdsourcing) sont les plus connus. Le succès de ce système communicationnel dépend d’une série de facteurs précis : interopérabilité, libre accès, gratuité, adaptabilité comprise en tant que « responsive design » (fonctionnement quel que soit l’outil de connexion : ordinateur, tablette ou téléphone), caractère innovant et évolutif. Ces caractéristiques techniques impactent le style relationnel des jeunes, faisant émerger un système de valeurs propres à ce nouvel espace public. Les sociologues du web l’appellent la Net-éthique. TERMES DE REFERENCE (TDR) de réalisation du Séminaire organisé par l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions similaires des Etats et gouvernements membres de la Francophonie (UCESIF) Réseaux sociaux et Jeunesse : dynamique du changement dans l’espace francophone La Net-éthique est celle de la liberté d’expression absolue, de la création collective, de l’échange pair- à-pair désintéressé, de l’autogestion entre pairs, de l’idéal égalitaire. Rétifs à toute hiérarchie, ces principes échappent à la régulation ou au filtrage, rejettent les structures pyramidales ou l’autorité des leaders. Se définissant par l’optimisme à l’échelle des individus et le pessimisme au niveau sociétal, la Net-éthique est source de mutations tant au niveau anthropologique (1) qu’au niveau collectif, rénovant le domaine socioculturel (2), économique (3) et politique (4). Au niveau individuel, les réseaux sociaux offrent l’opportunité de créer des mini-scénarios de soi. Ces autofictions consistent dans la capacité de s’auto-inventer et de jongler avec des identités multiples à travers le bricolage d’images et vidéos chargées d’émotions et de subjectivité en rendant publiques des informations personnelles. Cette exhibition de l’intimité sur la toile mène à une confusion entre vie privée et vie publique. (1) Il s’agit d’une subjectivité où cohabitent le sérieux et l’esprit ludique : la réalité est décrite par l’intermédiaire d’un vocabulaire abrégé et d’une grammaire délibérément incorrecte. Ainsi, en tant que manifestation de l’esprit de dérision, « la culture du lol » (de l’anglais « Laughing Out Loud ») imprègne-t-elle la manière de voir le monde. L’actualité devient facilement un « infotainement » (mot-valise formé de l’anglais « information » et « entertainement »). Ce regard ironique sur la société traduit tant la distance prise par rapport aux réalités sociales que la défense des idéaux de la Net-éthique susmentionnés. (2) C’est dans ce cadre que le système communicationnel crée des opportunités de partage inédites en révolutionnant les perceptions habituelles de l’espace et du temps ainsi que les modalités de collaboration, à l’instar des réseaux d’entraide, des outils d’orientation spatiale dans des zones difficiles d’accès, des initiatives de financement participatif et de mécénat. Les conditions de consommation des produits culturels mènent à une économie souterraine, liant la relation marchande à un rapport ludique à ce qui est bon marché, subordonnant la consommation à la demande (quand ou si l’utilisateur veut) et rendant le système d’offre le plus concurrentiel possible. Le piratage, la crise des droits de propriété, les contenus en libre circulation, sont autant de facteurs de recomposition de l’économie numérique. (3) Termes de référence Une recomposition à laquelle veillent des « justiciers du Net » assimilant naturellement les produits virtuels à des biens publics. Au nom de l’égalité et du partage, ils sont prêts à combattre les insuffisances d’une société jugée corrompue et non-transparente. La Net-éthique est par essence politique car la défense de ses valeurs peut passer par l’organisation et la mobilisation éclair, ouvrant ainsi des perspectives considérables sur le devenir des nations et sur les modalités d’exercice traditionnel du pouvoir, favorisant une meilleure pratique de la démocratie, de la transparence et de la gestion de proximité (décentralisation, déconcentration, participation, etc.). Par les prises de positions publiques, la Net-éthique vise ainsi à pallier le déficit démocratique, l’absence d’espaces publics d’expression ou des contre-pouvoirs effectifs (4). Repenser l’espace public relève du devoir de veille citoyenne et stratégique que les Conseils Economiques et Sociaux assument dans l’évaluation des enjeux, des risques des réseaux sociaux pour la jeunesse et leurs tendances à long terme. L’espace francophone n’y échappe pas. Lors du XIIIème Sommet de la Francophonie tenu à Montreux en 2010, les chefs d’Etat et de gouvernement ont demandé à l’OIF et à ses partenaires de « mener une réflexion sur la nouvelle stratégie en matière de TIC et sur leur contribution à un cyberespace libre et accessible, riche de contenus francophones ». La jeunesse est la cible prioritaire de la stratégie de la Francophonie numérique à l’horizon 2020, intitulée « Agir pour la diversité dans la société de l’information ». Ses lignes directrices sont celles d’une société d’information inclusive, favorisant la diversité culturelle, le multilinguisme et l‘intégration de la Francophonie dans l’économie numérique mondiale. Elles sont reprises à leur compte par les nations dont l’avenir dépendra de l’attention réservée à leur jeunesse. D’autant que le réseautage pose de nouveaux défis et met en exergue des problématiques liées à l’identité et à l’anonymat, à la protection des données personnelles et de la vie privée, à la liberté d’expression. De nouveaux besoins voient le jour, à l’instar de celui d’avoir accès à, de savoir sélectionner et de déchiffrer l’information ou bien de celui de formation qu’appellent ces nouveaux acteurs pour l’accès des jeunes à l’emploi, ou encore le besoin d’échanges de compétences intergénérationnelles. A cet effet, l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires des Etats et gouvernements membres de la Francophonie (UCESIF) entend promouvoir les principes et objectifs stipulés dans sa Charte sociale adoptée au cours de son Assemblée Générale à Rabat, le 17 décembre 2012. Réseaux sociaux et Jeunesse : dynamique du changement dans l’espace francophone Il s’agit plus particulièrement ici du droit d’entreprendre, de l’encouragement de l’auto-entreprenariat et des initiatives privées (objectifs 22 et 23), du droit à une information indépendante, objective et pluraliste (objectif 36), du droit à la liberté d’expression (objectifs 37 et 38), de la prévention des discriminations (objectif 18), de la promotion du bénéfice pour tous du progrès technico-scientifique et ses applications (objectif 49). Sur la lancée de la dynamique de coopération mise en place avec les CES membres de l’Afrique du Nord, tout particulièrement le CESE du Royaume de Maroc, l’UCESIF a choisi d’organiser ce séminaire en Roumanie qui célèbre le 20ème anniversaire de son adhésion à la Francophonie. Cette rencontre à Bucarest permettra de nourrir et d’échanger des réflexions avec les représentants des pays de l’Europe Centrale, de l’Est et des Balkans. L’UCESIF invite ainsi les acteurs publics et les meilleurs experts à un débat ouvert sur le rôle des réseaux sociaux pour les jeunes de l’espace francophone. L’objectif est de partager des expériences spécifiques et de renforcer les capacités d’évaluation des interactions entre le phénomène technologique et les transformations sociales qui y sont liées. Ce séminaire permettra aux CES membres de promouvoir le dialogue social et de mieux faire part de cette expertise auprès des décideurs nationaux afin de valoriser la contribution des jeunes dans nos sociétés contemporaines. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DU SÉMINAIRE • Permettre un échange d’expériences entre les CES membres qui ont analysé l’impact de la dynamique des réseaux sociaux dans leurs pays respectifs ; • Renforcer les capacités des CES en matière de maîtrise des uploads/Management/ programme-seminaire-ucesif-bucarest-13-14-mai-2013.pdf