Groupe ISEG DAKAR Facilitateur : Aly Khoudia Diaw Remarque importante : les aud
Groupe ISEG DAKAR Facilitateur : Aly Khoudia Diaw Remarque importante : les auditeurs / étudiants devront faire un travail supplémentaire de recherche et de documentation pour compléter ce cours et renforcer leur formation. Une bibliographie complète leurs sera remise. Chapitre 1 : Rappel des fondamentaux : Objectifs du module, sociologie et sociologie des organisations 1 : Présentation des objectifs du module L’enseignement de ce module intervient dans un contexte ou la vie en société est pratiquement régie, normée et incarnée par les organisations, qu’elles soient bureaucratiques, économiques, non lucratives, formelles ou informelles, publiques ou privées, qu’elles soient religieuses, paysannes, syndicales, etc. Ce qui fait que l’usage des organisations est incontournable dans les sociétés modernes. Mais il ne suffit pas simplement de leur usage, il y’a aussi la nécessité à comprendre le rôle et l’importance des organisations, leur dynamique de fonctionnement et leur logique interne, la place de l’intérêt et du pouvoir au sein des organisations, et enfin le jeu des acteurs, des groupes et les différentes théories qui ont eu à expliquer l’organisation et le fonctionnement de celles-ci. Ces différents aspects intéressent les étudiants, futurs leaders, les professionnels des administrations publiques ou privées, les décideurs et responsables des grandes organisations qui sont appelés à les manager. Dans un premier temps, il s’agit : ➢ De s’approprier une bonne base théorique et conceptuelle relative aux organisations et les différentes conceptions classiques et modernes dans leur fonctionnement. ➢ De comprendre le ou les rapports qui existent entre les organisations et les sociétés qui les englobent, à comprendre les mutations socioculturelles et technologiques qui durablement, peuvent entrainer le changement social. ➢ A observer, interpréter et analyser la dynamique des organisations et les relations internes ou externes qu’elles entretiennent avec leur environnement socio- technique. L’intérêt du cours porte essentiellement sur la nécessité de fournir aux étudiants et aux professionnels des organisations des outils d’analyser et d’interprétation du fonctionnement des organisations, de leur évolution dynamique en rapport avec des acteurs, des objectifs, des intérêts et des luttes de pouvoir dans un monde de plus en plus tourné vers les nouvelles technologies de l’information et de la communication et ou l’information est devenue un vrai pouvoir. 2 : Sociologie La sociologie en tant que discipline scientifique et universitaire est née avec Emile Durkheim, considéré comme le père fondateur de la sociologie moderne. La sociologie est née en temps de crise, crise causée d’une part par la défaite de 1870 et d’autre part par une crise d’un genre nouveau provoqué par l’essor de l’industrie, (Crise des valeurs, crise de la société, crise de la dignité humaine, crises dans les relations sociales, crise dans la religion, etc.). Durkheim parle de « ravitailler moralement la société ». La crise étant une crise sociale, la science qui doit en renaitre et la résoudre doit donc être une science de la société. Influencé par Comte et par le positivisme, Durkheim caractérise le fait social comme une réalité sui generis, c'est-à-dire en tant que totalité non réductible à la somme de ses parties. Cette définition lui permet de dissocier l'individuel du collectif et le social du psychologique, et de fonder logiquement les conditions de possibilité d'une action contraignante de la société sur les individus. « Extériorité, étendue et contrainte caractérisent le fait social ». A travers des ouvrages majeurs comme les « règles de la méthode sociologique » publiées en 1895, « De la division du travail social » en 1893 et du « suicide » en 1897, il va jeter définitivement les bases de la sociologie moderne en créant pour la sociologie un objet spécifique et une méthode et de rendre compte de la manière dont cet objet doit être observé, décrit et expliqué. C’est ainsi qu’en ce qui concerne l’objet de la sociologie et dont tout le monde s’accorde à dire que c’est le fait social, Durkheim se pose la question à savoir qu’est-ce que le fait social ? On a l’habitude d’appeler fait social, tout ce qui se passe dans la société. Mais si tel est le cas, la sociologie n’aurait pas d’objet qui lui soit propre et ne distinguera donc pas de la biologie et de la psychologie. Il dit : « Il y’a dans toute société un groupe déterminé de phénomènes qui se distinguent par des caractères tranchés de ceux qu’étudient les autres sciences de la nature. Par exemple quand je m’acquitte de ma tâche de frère, d’époux ou de citoyen, quand j’exécute les engagements que j’ai contractés, je remplis des devoirs qui sont définis en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les mœurs. Ce n’est pas moi qui les ai faits, mais je l’ai reçu de l’éducation. De même les croyances et les pratiques de sa vie religieuse ; le fidèle les a trouvé toute faite en naissant. Si elles existent avant lui, c’est qu’elles existent en dehors de lui… ». Voilà donc des manières d’agir, de penser et de sentir qui présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences individuelles… »…, Non seulement ces types de conduites ou de pensée sont extérieures à l’individu, mais ils sont doués d’une puissance impérative et coercitive en vertu de laquelle ils s’imposent à lui, qu’il le veuille ou non… ». « Sans doute quand je m’y conforme de mon plein gré, cette coercition ne se fait pas ou se fait peu sentir…mais elles s’affirment des que je tente de résister… ». Si j’essaie de violer les règles de droit, elles réagissent contre moi de manière à empêcher mon acte s’il en est temps. S’il s’agit de maximes purement morales ou de coutumes et traditions normées, la conscience publique réprouve tout acte qui les offense par la surveillance qu’elle exerce sur la conduite des citoyens et les peines spéciales dont elle dispose. Les phénomènes sociaux, objet d’étude de la sociologie se caractérisent donc par leur extériorité et la contrainte. Il y’a la contrainte qui découle de l’autorité et du prestige, mais il y’a aussi la contrainte par le besoin de se conformer aux modèles sociaux et la contrainte mécanique. A la suite de toutes ses considérations, Durkheim définit le fait social ainsi : « est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure, ou bien encore qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles… ». La sociologie est donc l’étude de la société à travers les phénomènes sociaux 3 : Pourquoi une psychosociologie des organisations Si la psychologie s’intéresse aux processus mentaux de l’homme, à sa perception, à ses modes de jugements en rapport avec son milieu, son éducation, ses valeurs et la morale en vigueur dans la société ou il se trouve, la sociologie du travail s’intéresse elle prioritairement à l’organisation du travail et de l’activité productive ainsi qu’à ses évolutions (travail, salariat, technicité, outils, etc.). La sociologie du travail et la sociologie des organisations ont en commun d’engager leur réflexion sur les processus de rationalisation qui traversent la société occidentale depuis la fin du XIXème siècle. En particulier, toutes les deux s’enracinent dans un vaste programme de recherches expérimentales mené au début des années 20, dans les ateliers de la General Electric Company, par Elton Mayo (1880-1949, psychologue et sociologue australien) et ses collaborateurs de l’Ecole des relations humaines. Ce programme qui s’est étendu sur plusieurs années, s’est efforcé de cerner les effets de l’organisation et des conditions de travail sur la productivité. Plusieurs courants de pensée émergeront par la suite à partir du moment ou les aspects humains, sociaux, et psychologiques commencent à être prise en compte, au détriment du seul aspect matérialiste de Taylor. Il y’a l’école des relations humaines dont le questionnement (vie de groupe, vie de l’individu, pluralité d’appartenance, organisation informelle, etc.) va relever de la sociologie du travail, tandis qu’un certain nombre de résultats de recherche va servir de points d’appui et d’hypothèses de recherche à la sociologie des organisations qui, elle aussi s’oriente vers la bureaucratie wébérienne. C’est ainsi que l’observation et l’expérimentation du comportement humain au sein des entreprises donneront naissance aux sciences du management, aux sciences de la gestion des ressources humaines, avec notamment la théorie des motivations et des besoins avec Abrahams Maslow. Chapitre 2 : Définition, importance, identification et caractéristiques des organisations 1 : Définition d’une organisation Plusieurs définitions existent, mais on peut retenir celle de Philipe Bernoux qui dit dans son ouvrage intitulé « La Sociologie des organisations. Paris : Seuil, col. Points-Essais, 1985, 1990, 382 p. que : « C’est un regroupement d’hommes et de femmes qui coordonnent leurs activités pour atteindre un ou des objectif(s) commun(s) ». On peut dire que les « organisations sont des associations de personnes qui ont décidé de réunir leurs efforts pour répondre à un ou plusieurs besoins, à prendre en main leur propre développement et à améliorer leurs conditions de vie. » On peut également dire que les organisations sont des ensembles structurés comme par exemple l’état (les institutions et l’administration uploads/Management/ psychologie-d-x27-entreprise.pdf
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- Publié le Nov 26, 2021
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