« Le psychologue scolaire » I. Déballage oral : expériences et attentes II. Exp
« Le psychologue scolaire » I. Déballage oral : expériences et attentes II. Exposé : les missions du psychologue scolaire Introduction Formation Un psychologue scolaire possède au minimum une licence de psychologie. Il doit avoir exercé au moins trois ans la fonction d’enseignant dans le premier degré avant de concourir à la formation de psychologie scolaire (dossier validé par l’IEN et entretien à l’université). S’il est retenu, il suit une nouvelle année de formation afin d’obtenir le D.E.P.S. (Diplôme d’état de psychologie scolaire). Celui-ci délivre le statut de psychologue à part entière, il est alors reconnu comme tel et peut s’inscrire sur la liste ADELI qui regroupe l’ensemble des professionnels de ce corps et en garantit leur formation. Le Code de déontologie (présentation du texte officiel) Le code de déontologie est un ensemble de règles déclinées en trente cinq articles. Son principe repose sur « le respect de la personne dans sa dimension psychique comme droit inaliénable ». Il a pour objectif de protéger les personnes et les psychologues contre le mauvais usage de la psychologie. Il engage à la réflexion et au discernement dans la pratique de leur fonction. Les principes généraux sont : Le respect des droits de la personne en particulier par l’observation du secret professionnel (« nul n’est tenu de révéler quoi que ce soit de lui-même »). La compétence : le psychologue est garant de sa formation et se doit de mettre ses connaissances à jour régulièrement. Il définit son champ d’intervention et fixe ses limites quand il n’a pas la compétence requise. Les responsabilités : le psychologue a le choix des méthodes et outils qu’il met en œuvre. Il répond personnellement de ses choix et conséquences directes de ses actions et avis professionnels. La probité : le psychologue applique les principes de justice et de morale dans toutes ses relations professionnelles. La qualité scientifique : les modes d’intervention choisis doivent pouvoir faire l’objet d’une explication raisonnée de leurs fondements théoriques ou de leur construction et pouvoir faire l’objet d’une discussion entre professionnels. Le psychologue se doit aussi de respecter les choix de ses collègues. Le respect du but assigné : les méthodes employées répondent à des objectifs définis, le psychologue doit veiller à ce que leur utilisation ne soit pas détournée du but initial. L’indépendance professionnelle : le psychologue ne peut dépendre d’aucune forme d’autorité dans le choix et la mise en œuvre de ses investigations. Clause de conscience : dans tous les cas où le psychologue estime ne pouvoir respecter les principes précédents, il est en droit de faire jouer la clause de conscience. Les textes officiels Historique : 1945 : création du premier poste de psychologue scolaire 1960 : arrêté du 11 avril 1960, création du diplôme d’état Circulaire du 8 novembre 60, définition des missions du psychologue scolaire 1970 : création des GAPP, groupes d’aide psychopédagogique 1990 : création des RASED, réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (circulaire du 9 avril 1990) création du DEPS, diplôme d’état de psychologie scolaire 2002 : la circulaire du 30 avril 2002 redéfinit les missions des RASED et des psychologues scolaires dans le cadre des dispositifs de l’adaptation et de l’intégration scolaire dans le premier degré Les missions du psychologue scolaire Les actions du psychologue scolaire s’articulent autour de deux grands axes : le RASED et l’intégration des élèves en situation de handicap. Au sein du RASED. Deux objectifs sont assignés : la prévention et la remédiation. - La prévention passe par l’observation, l’évaluation initiale, les bilans personnalisés. Elle permet de préciser des objectifs sur lesquels l’équipe éducative doit se mobiliser en priorité et de rechercher des ajustements des conditions d’apprentissages dans la classe (personne ressource). Cet objectif requiert une étroite collaboration entre les intervenants spécialisés et les maîtres de classe. Dans ce cadre préventif, une attention particulière est accordée à l’apparition de troubles spécifiques du langage oral ou écrit (circulaire du 31 janvier 2002). La remédiation : lorsque les difficultés s’installent, des aides spécialisées peuvent être mises en place dans le cadre d’un projet d’aide personnalisé. Le psychologue scolaire concourt à l’analyse des difficultés, à l’établissement et à la régulation des projets d’aide en collaboration avec les enseignants spécialisés. - Dans le cadre de l’intégration des élèves en situation de handicap, le psychologue apporte son concours au dépistage et à la définition du handicap. Par son analyse et son suivi, il contribue à favoriser les conditions de scolarisation de l’élève concerné. Dans l’exercice quotidien de ces missions, les actions du psychologue scolaire revêtent des formes multiples, nous avons choisi de vous les présenter suivant deux orientations : les actions directes auprès des élèves, les actions indirectes. Les interventions directes (auprès de l’enfant) L’observation en classe L’observation pratiquée en classe par le psychologue scolaire concerne principalement les élèves scolarisés en maternelle ou ceux, plus âgés, présentant des problèmes de comportement. La présence du psychologue dans la classe (surtout en maternelle) permet une première approche de l’enfant avec un adulte extérieur à l’école. Il s’agit de faire en sorte que le psychologue soit reconnu par l’enfant comme une personne travaillant à l’école et acceptée par elle ; ceci facilitera un éventuel travail ultérieur individuel avec l’enfant. Outre cette approche première, l’observation en classe va fournir de multiples informations sur les conduites d’un enfant concerné au sein du groupe classe : ses capacités à communiquer, le comportement manifesté à l’égard de ses pairs, vis-à-vis de l’enseignant, des tâches proposées…(présentation de la « grille d’observation en milieu scolaire »). L’entretien avec l’enfant Il doit être, dans la mesure du possible, conduit dans un lieu calme, adapté à l’enfant. Le lieu d’entretien doit offrir l’avantage de n’être pas un lieu d’apprentissage, ainsi ce local doit mettre une distance avec la classe. L’entretien réalisé par le psychologue se caractérise par une prise en compte de l’autre comme « sujet », c’est-à-dire comme être autonome, désirant, capable de penser par lui- même. C’est le sujet dans sa dynamique globale que le psychologue rencontre. Pour Emmanuelli (La pratique de la psychologie clinique, Paris, Dunod, 1997), cette position ne signifie pas que le psychologue se refuse à toute intervention mais « elle comporte le refus de juger, l’acceptation de tout entendre sans parti pris et sans critique. » Au cours du premier entretien, il est nécessaire de : - donner à l’enfant des explications claires et adaptées à son âge quant à notre statut et à sa présence ; lui expliquer le motif de la rencontre. - faire savoir à l’enfant que le rôle du psychologue est d’écouter et non pas d’enseigner, que la parole a beaucoup de valeur dans ce lieu. Cette offre d’écoute va donner un prix à la parole du sujet. - inscrire l’enfant dans une temporalité : il doit connaître les modalités des rencontres, savoir quand aura lieu le prochain entretien et ce qui va se passer pour lui dans un avenir plus ou moins lointain. - respecter la parole de l’enfant ; lui signifier la confidentialité des propos tenus avec lui. Le fait de parler seul avec un adulte n’est pas habituel à l’enfant. L’entretien peut ainsi être médiatisé par le jeu ou le dessin. Au fil des rencontres, l’entretien va être centré sur l’enfant lui-même. Le psychologue cherchera à obtenir des informations directes sur les perceptions et les sentiments de l’enfant devant le problème qu’il rencontre. Il s’agit de rester dans une attitude d’écoute, d’accueil et non de questionnement, d’enquête et d’inquisition. L’entrevue est conduite en fonction de l’âge de l’enfant, de son niveau de compréhension et d’expression. Selon l’âge, le psychologue pourra évoquer ses amis, ses centres d’intérêt, ses perceptions de l’école et de son rôle, les difficultés rencontrées dans les différentes matières scolaires, ses forces et ses faiblesses, les facteurs le motivant ou le décourageant. L’enfant peut nous faire part de la perception qu’il a de ses difficultés et sa façon de les vivre (présentation du tableau présentant le questionnement du psychologue). Le psychologue respectera les silences et le rythme de l’enfant, l’aidera à verbaliser les émotions. On constate que de nombreux enfants saisissent la possibilité qui leur est offerte d’échanger et de se confier dans le cadre sécurisé de l’entretien. Le psychologue doit faciliter la mise en mots d’éprouvés, d’événements vécus (conflits familiaux, divorce des parents, décès, accidents…) parfois tus et peu élaborés au niveau psychique. La rencontre avec le psychologue constitue alors une occasion de mettre en mots ce qui a été ressenti mais non identifié et non parlé ; occasion d’évoquer librement souvenirs, fantasmes et émotions qui sont attachés à ces événements de la réalité comme à ceux de la vie psychique de l’enfant. Cet espace de parole et d’écoute peut avoir fonction de facilitation de la mise en représentation. Il permet à l’enfant de mieux apprécier les situations qu’il vit, de mieux identifier les difficultés qu’il rencontre. Les entretiens oeuvrent à la construction, au développement et à l’épanouissement de la personnalité de l’enfant. Les épreuves scolaires Nous parlerons ici de la BAT ELEM Révisée uploads/Management/ psychologue-scolaire.pdf
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- Publié le Jan 03, 2022
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