1 Analyse multi-échelles de la sécurité routière : Application SIG au cas de la

1 Analyse multi-échelles de la sécurité routière : Application SIG au cas de la Communauté Urbaine de Lille Métropole. DECISION DE SUBVENTION N° : 06 MT S 021 Ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer Direction de la Recherche et de l’Animation Scientifique et Technique Opération de la Mission Transport Therese.Spector@equipement.gouv.fr UFR de Géographie Laboratoire GEOSYSCOM Géographie des Systèmes de Communication UMR CNRS 6228 IDEES Auteurs: Thierry Saint-Gérand, dir. Geosyscom Mohand Medjkane, doctorant Christophe Blondel, Ingénieur d’étude Geosyscom Caen le 30-10-07 Rapport final —12 novembre 2007 2 Table des matières Présentation et objectifs du projet. .................................................................... 3 Conceptualisation et formalisation d’un territoire ............................................. 5 Recherche d’une approche intégrée : « situation à risque » : modélisation SIG en vue de son application à la problématique sécurité routière ........................................................................................... 5 Définition de l’approche du phénomène ...................................................... 6 Complexité spatiale du risque routier et modélisation en SIG ...................... 8 Modélisation hypergraphique du phénomène ........................................... 10 Audit et organisation des données.................................................................... 14 La base de données « FRUIT » .................................................................... 14 Bases de données du CETE Nord-Picardie .................................................. 30 Etat d’avancement et premières exploitations thématiques ............................ 47 Perspectives....................................................................................................... 53 Vers une intégration de l’ergonomie spatiale dans la problématique du risque routier ................................................................ 53 L’ergonomie, de sa définition originelle à son acception géographique ............................................................................................. 54 Conclusion ......................................................................................................... 59 Annexes : Métadonnées complètes de la Geodatabase ................................... 60 3 Présentation et objectifs du projet Les laboratoires Geosyscom et Inrets-MA 1 sont, depuis juin 2005, partenaires d’un projet d’analyse multi-échelle de la sécurité routière. L’étude traite de l’espace des risques routiers en cherchant à comprendre les liens entre sécurité, aménagement et territoires urbains. Priorité nationale depuis une quinzaine d’années, la sécurité routière a donné lieu à diverses mesures qui ont indéniablement permis de réelles avancées. Néanmoins, faute de politique globale de sécurité routière intégrant les nombreux aspects spécifiques du phénomène, nous nous retrouvons aujourd’hui aux limites de ces mesures : la mortalité et l’accidentalité routière semblent stagner, au lieu de régresser comme ce fût le cas ces dernières années. Les mesures de traitement ponctuel des symptômes visibles de l’insécurité routière atteignant leurs limites, le projet recherche les voies nouvelles d’amélioration de la réduction des accidents. N’y aurait-t-il pas des facteurs structurants d’insécurité routière qui, en amont de l’échelle de l’évènement accidentel lui-même, commanderaient le niveau général de risque auquel exposent les diverses formes et modes de mobilité qui se confrontent dans l’espace ? Quels sont ces facteurs ? Peut-on les identifier spatialement et révéler leurs mécanismes ? Ces interrogations appellent la mise en perspective du phénomène global sur plusieurs échelles :  d’espace : de l’échelle micro de l’aménageur (e.g. le carrefour où se déroule l’accident) à l’échelle macro du politique (e.g. le territoire où se décide le Plan de Déplacement Urbain) ;  de temps : des cycles journaliers, où se matérialisent les flux de déplacements domicile/travail, aux cycles saisonniers où se matérialisent les flux de déplacements de loisirs ;  de concepts : depuis la distribution sociologique de la population, jusqu’aux affectations fonctionnelles des espaces. En effet, chaque territoire, et ses réseaux, est le théâtre d’une multiplicité de lieux, de temps et d’actions : il tient son armature d’une topologie d’entités fonctionnelles, sociologiques, environnementales, économiques, en un mot : issue de sa « géographie ». Cette trame ancre spatialement et donc configure le mécanisme général des échanges, et par suite celui des déplacements qui s’y opèrent. Le système spatial, à ses différentes échelles d’existence, apparaît alors comme un référentiel primordial pour identifier des « situations » qui, en générant des points de dysfonctionnements propices aux accidents, permettent d’interpréter la localisation du risque routier. Exposée ainsi, la problématique du risque routier implique la nécessité de se placer dans une perspective globale d’analyse multi-échelle. Elle doit mobiliser ces divers éléments au sein d’un système capable de mettre en relation les caractéristiques physiques de l’espace conjointement avec 1 Geosyscom : Géographie des Systèmes de Communication Inrets-MA : Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité, Laboratoire ‘Mécanismes d’Accidents’ 4 celles de la mobilité et de la dynamique de la circulation d’une part et des stratégies d’aménagement mises en œuvre au cours du temps d’autre part. Ce système, outil d’analyse spatial, doit être ouvert, capable de s’enrichir de couches d’informations nouvelles et permettre des analyses multiscalaires. Nous nous focaliserons ici sur le travail de constitution du cœur du SIG : la base de données géographique (« Geodatabase »). Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer a priori, on ne peut réduire celui-ci à un simple travail technique : la constitution du SIG, véritable modélisation territoriale de la zone d’étude, implique plusieurs réflexions d’ordre distincts : épistémologique (quels sont les fondements sur lesquels s’appuient les concepts d’Espace, de Temps, de Territoire, etc.), méthodologique (comment formaliser ce cadre spatio-temporel) et technique (comment le représenter dans un SIG)2, certes, mais aussi thématique et ceci dans une optique pluridisciplinaire. Parallèlement à la modélisation du système spatial en Geodatabase entreprise à Geosyscom, la constitution d’un corpus d’informations d’expertise est conduite par le laboratoire MA de l’Inrets. Cette dernière s’appuie sur une analyse bibliographique et des entretiens approfondis sur site avec les techniciens et décideurs en charge de la sécurité routière à la CUDL : Ce travail avec les partenaires (CUDL, Inrets, Geosyscom, CETE-NP) permet ainsi d’adjoindre à une analyse spatiale de la sécurité routière, l’expertise des professionnels du domaine. Ce mode de travail a été délibérément mis au point pour, à terme, intégrer deux approches réputées opposées et les rendre au contraire complémentaires. Depuis Juin 2005, les travaux des différentes équipes sont coordonnés par de nombreuses réunions où l’état d’avancement de chacun est discuté. Pour rappel, voici les réunions et/ou sortie de terrains effectués à ce jour :  30 Juin 2005 : Réunion préparatoire ; discussions autour de la problématique « urbanisme / aménagement / sécurité routière »  13 Janvier 2006 : Finalisation du projet « approche territoriale de la sécurité routière »  17 Mars 2006 : Démonstration des outils d’analyse spatiale aux partenaires du projet  19 Septembre 2006 : Séminaire de recherche et présentation des travaux des deux équipes Geosyscom et Inrets-MA  10 Octobre 2006 : Présentation des données de la CUDL ; Echange de donnés en vue de leur organisation par le laboratoire Geosyscom  09 Février 2007 : Présentation d’exemples d’analyses cartographiques ; discussion sur les pistes méthodologiques d’analyse spatiale ; définition des « mots-clés » de la sécurité routière en vue d’organiser le système de donnée  19 Février 2007 : Réunion au CETE de Lille ; échanges de nouvelles données plus précises sur la zone d’étude  14 Mars 2007 : Point sur l’avancement de l’outil d’analyse spatial ; discussions chercheur/expert sur des aménagements particuliers (zones 30, entrées de villes.)  26 Avril 2007 : Etat de l’avancement de la Base de données Géographique (Geodatabase) 2 Rolland-May, Ch., 2000, Evaluation des territoires. Concepts, modèle, méthodes. Hermès, Paris. 5  27 Avril 2007 : Entretien avec M. Pouchain (Expert en sécurité routière à la CUDL) sur les Zones 30  Avril à Octobre 2007 : réunions régulières avec Marc Pouchain à Lille (CUDL) sur le cas particulier des « zones 30 ». Présentation de cet aménagement particulier et proposition de protocole d'analyse pour l'évaluation de son impact sur la sécurité routière  Avril à Octobre 2007 : en parallèle des réunions à Lille, suivi régulier à la MSH à Paris sur l'avancé de la géodatabase et les propositions d'analyses et expérimentations futures La première phase de ce travail, dont le véritable objectif se situe à moyen terme, est donc en cours d’achèvement : l’objectif au final est l’élaboration d’un outil opérationnel tant du point de vue de la recherche en sciences humaines (recherche des éléments qui sous-tendent la problématique du risque routier) que celui des collectivités territoriales en charge de l’application de la politique de sécurité routière (outil d’analyse et de concertation entre les acteurs). Conceptualisation et formalisation d’un « Territoire » Recherche d’une approche intégrée : le concept de « situation à risque » : modélisation SIG en vue de son application à la problématique sécurité routière La recherche de nouvelles formes de cartographies et notamment de cartographies opérationnelles pour la gestion des territoires nous a conduit à réexaminer les principes sur lesquels s’appuyaient les logiques en vigueur jusque là : approches déterministe et probabiliste qui ont chacune leur limite. Elle nous a amené à rechercher des concepts permettant à la fois d’aller plus loin dans la compréhension de la phénoménologie des risques et plus loin dans la représentation de leurs formes de spatialisation, notamment à l’intention des acteurs en phase de concertation. Cette recherche a débouché sur la définition du concept de « situation à risque » fondamentalement basé sur la prise en compte des combinaisons géographiques (Figure 1). Implémenté dans un SIG, le concept de situation à risque permet de construire différents niveaux d’information spatiale et des cartographies exploitables par les acteurs territoriaux pour répondre aux questions fondamentales suivantes :  QUOI ? identification des uploads/Management/ rapport 2 .pdf

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  • Publié le Jan 05, 2022
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