Rapport Etude Logistique D3E – Décembre 2006 Page 1 sur 55 RAPPORT D’ETUDE Enje
Rapport Etude Logistique D3E – Décembre 2006 Page 1 sur 55 RAPPORT D’ETUDE Enjeux et perspectives de la logistique des retours appliquée à la Grande Distribution : Exemple des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (D3E) -----------/----------- Décembre 2006 Auteurs : Contacts : Céline Bouder Jean-Marie Charlier Yvan Leray Olivier Mével IUT de BREST/ site de Morlaix Département GACO 43, Quai du Léon 29600 Morlaix + 33 (0) 2 98 15 10 36 CelineBouder@aol.com Rapport Etude Logistique D3E – Décembre 2006 Page 2 sur 55 Auteurs : Céline Bouder Docteur en électronique Université de Bretagne Occidentale Jean-Marie Charlier Maître de Conférences associé Université de Bretagne Occidentale IUT de BREST Yvan Leray Maître de Conférences Université de Bretagne Occidentale Laboratoire ICI IUT de BREST Olivier Mével Maître de Conférences Université de Bretagne Occidentale Laboratoire ICI IUT de BREST Rapport Etude Logistique D3E – Décembre 2006 Page 3 sur 55 SOMMAIRE Introduction 5 1ère partie : Logistique des retours des déchets d’équipements électriques électroniques 1. Logistique des retours 9 1.1. Logistique traditionnelle 9 1.2. Logistique des retours : définitions 11 1.3. Les catégories de retours 12 1.4. vers un processus de valorisation du cycle de vie du produit 13 1.5. Notre définition de la logistique des retours 16 2. Les déchets d’équipements électriques et électroniques ou D3E 17 2.1. Définition des D3E 17 2.2. Catégories de D3E 17 2.3. Présentation du cadre légal 18 2.4. Organisation de la filière des retours de D3E aux Etats-Unis et en Europe 19 2.5. La filière des D3E en France. 25 2ème partie : Enjeux et perspectives de la logistique des retours pour la Grande Distribution 3. Quelques résultats d’études préliminaires 31 3.1. L’expérience Initiative Recyclage 31 3.2. Coûts financiers de la filière 34 3.2.1. Le bilan économique de l’expérience initiative recyclage 34 3.2.2. Analyse financière de la filière par activités 35 3.2.3. L’éco-participation couvre t’elle les dépenses ? 37 4. Enjeux et perspectives de la logistique des retours des D3E pour la Grande Distribution 38 4.1. Impacts sur la chaîne logistique 38 4.1.1. Quelle organisation pour la Grande Distribution ? 38 4.1.2. Quelles relations logistiques avec les autres acteurs de la filière ? 39 Rapport Etude Logistique D3E – Décembre 2006 Page 4 sur 55 4.2. Interrogations éthiques et écologiques 40 4.2.1. Quelle lecture de la part du consommateur ? 40 4.2.2. La Grande Distribution est t’elle au rendez vous de ses promesses ? 41 4.3. Questionnements économiques et concurrentiels 42 4.3.1. D’un marché ouvert à un oligopole bilatéral 42 4.3.2. Des tentations opportunistes à venir en terme de comportements d’acteurs ? 43 CONCLUSION 46 BIBLIOGRAPHIE 47 TABLE DES FIGURES 49 TABLE DES TABLEAUX 49 ANNEXE 1 : Liste des produits relevant du champ d’application du décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005, classés par catégorie. 50 ANNEXE 2 : Barèmes de contribution aux éco-organismes agréés applicables par l’entrée en vigueur du dispositif D3E au 15 novembre 2006 53 Rapport Etude Logistique Retours D3E – Décembre 2006 Page 5 sur 55 INTRODUCTION La raréfaction des ressources naturelles encourage la gestion de la logistique des retours. En effet, les entreprises doivent faire face à une augmentation de reprises de leurs produits, et ont besoin d’organiser ces retours. Toutefois les motivations de structurer une chaîne logistique inverse au sein de l’entreprise sont multiples. Les principales raisons sont liées, à des contraintes écologiques et environnementales, à des orientations légales, à des opportunités économiques et stratégiques pour les firmes, à des positionnements marketing. Actuellement, des entreprises de plasturgie, comme Galloo Plastic dans le Nord de la France, réalisent des recherches sur le recyclage de matières plastiques composées de différentes résines, dérivées de la pétrochimie, afin de pouvoir réutiliser ces matières plastiques. Ces recherches sont incitées par le coût croissant du pétrole et les limites des gisements connus. Cette situation se retrouve à l’identique pour le plomb, dont les réserves s’épuisent, raison pour laquelle il est de plus en plus remplacé dans certaines de ses applications, outre ses propriétés de métal lourd. Si l’on s’intéresse à la question de la logistique des retours des D3E (déchets issus des équipements électriques et électroniques), on remarque la création d’une filière spécifique encadrée légalement, avec un positionnement de différents acteurs, pour une structuration en cours. Aujourd’hui, en France, on compte 1,7 millions de tonnes de D3E. On constate également une augmentation annuelle de 3 % à 5 % de ces déchets, en raison d’une durée de vie des produits de plus en plus courte et des effets de mode des appareils de haute technologie. Seulement les déchetteries communales ne peuvent absorber ce supplément de déchets ni les recycler correctement en respectant l’environnement. En conséquence, le ministère de l’écologie et de l’environnement a édité un décret paru en juillet 2005, qui rend les producteurs d’équipements électriques et électroniques dorénavant responsables de leurs appareils en fin de vie et de leur valorisation. L’objectif principal du travail reposait sur deux phases : une recherche d’informations sur les D3E dans une lecture ouverte et pluridisciplinaire (logistique, juridique, économique, gestionnaire), une analyse du potentiel de développement d’une réponse opérationnelle en terme de logistique des retours. Extrait de travaux plus larges, le rapport d’étude proposé s’appuie donc sur une approche empiro-inductive des enjeux et perspectives de la logistique des retours appliquée aux D3E dans le cadre spécifique de la grande distribution alimentaire. Il est intéressant de noter qu’une particularité de la question des D3E est de trouver un terrain d’application dans la grande distribution alimentaire. Pour information, en France, en 2006 et selon l’Insee, plus de 70 % du commerce de détails était réalisé en grande distribution alimentaire (supermarchés, hypermarchés et grandes surfaces d’alimentation générale). Les activités de la grande distribution alimentaire touchent à des produits autres qu’alimentaires (bazar, textile, produits blancs et bruns : Hifi, vidéo, électroménager …), et 50% des collectes D3E passent par la grande distribution spécialisée et alimentaire. Après avoir présenté la logistique des retours dans le cadre particulier des D3E (1ère partie), le rapport d’étude aborde les enjeux et perspectives de la logistique des retours des D3E pour la grande distribution (2ème partie). Rapport Etude Logistique Retours D3E – Décembre 2006 Page 6 sur 55 Rapport Etude Logistique Retours D3E – Décembre 2006 Page 7 sur 55 1ère partie : Logistique des retours des déchets d’équipements électriques et électroniques Rapport Etude Logistique Retours D3E – Décembre 2006 Page 8 sur 55 Rapport Etude Logistique Retours D3E – Décembre 2006 Page 9 sur 55 1. LOGISTIQUE DES RETOURS Dans cette première partie, nous présentons différents aspects théoriques propres à la logistique traditionnelle (1.1.) et à la logistique des retours (reverse logistics) (1.2., 1.3.), puis nous introduisons une réflexion relative au nouveau processus de gestion du cycle de vie du produit (1.4.), avant de proposer notre propre définition de la logistique des retours (1.5.). 1.1. Logistique traditionnelle Dès le début du 20ème siècle, l’organisation de la rationalisation du travail et de la gestion de production prennent déjà en compte tous les aspects de la logistique depuis les achats jusqu’à la livraison des produits (Baglin et aL, 2001). Cependant, il faudra attendre le début des années 1970 et le premier choc pétrolier, suite à l’invasion du Kippour, pour voir enfin considérer la logistique comme un domaine à part entière de la gestion en raison de ses enjeux stratégiques et de sa problématique organisationnelle spécifique (Heskett et al.,1973). Les changements technologiques et le second choc pétrolier en 19791 vont précipiter l’avènement de la logistique en tant que fonction, métier et expertise essentiels à l’organisation (Dornier et Fender, 2003). Dès lors, les servants de la fonction logistique en entreprise commencent à appliquer des techniques quantitatives caractéristiques mais aussi des modèles managériaux qui vont rapidement s’avérer comme vitaux pour le succès du management des activités logistiques de la firme (Colin et al.,1998). La logistique est alors définit comme « le processus qui englobe l’ensemble des activités qui participe à la maîtrise des flux physiques de produits en coordonnant des ressources et des débouchés et en cherchant à obtenir un niveau de service donné au moindre coût » (Shapiro et Heskett, 1985). En France, l’Association pour la Logistique dans l’entreprise (ASLOG), créée en 1972, s’est assignée le but de promouvoir, auprès des organisations marchandes, la démarche logistique dans toute sa globalité. L’ASLOG définit la logistique comme « une fonction qui a pour objet la mise à disposition au moindre coût de la quantité d’un produit, à l’endroit et au moment où une demande existe ». L’ASLOG est rattachée à l’ELA (European Logistics Association), elle-même créée en 1984, qui regroupe une trentaine d’associations logistiques nationales propres aux principaux pays européens. Cette association européenne définit pour sa part la logistique comme : « l’organisation, le planning, le contrôle et l’exécution des flux de biens depuis le développement et les approvisionnements jusqu’à la production et la distribution vers le client final pour satisfaire aux exigences du marché avec le coût minimal et l’utilisation d’un capital minimum. » Au sens de l’ELA, c’est donc bien la fluidité des flux, le coût logistique minimum mais aussi l’efficience uploads/Management/ rapport-d3-e.pdf
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- Publié le Jui 14, 2021
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