Novembre 2015 Édition Fondements de l’enseignement des arts au Québec Numéro ho
Novembre 2015 Édition Fondements de l’enseignement des arts au Québec Numéro hors série de la revue Vision Revue de l’Association québécoise des éducatrices et des éducateurs spécialisés en arts plastiques REFLEXIONS Novembre 2015 Fondements de l’enseignement des arts au Québec Numéro hors série de la revue Vision Revue de l’Association québécoise des éducatrices et des éducateurs spécialisés en arts plastiques REFLEXIONS Comité de lecture Christine Faucher Martin Lalonde Mathieu Thuot-Dubé Marie-Pier Viens Correctrices Sandrine Cantin Megan Gregory Révision des normes de l’APA Megan Gregory Crédit photo Portrait de Suzanne Lemerise © UQAM, Service de l’audiovisuel, photographe : Émilie Tournevache, 2015. Mise en page, couverture et graphisme Kalinka Bassaraba Ce numéro hors série s’inscrit dans le continuum de travail de la revue Vision, revue de l’Association québécoise des éducatrices et des éducateurs spécialisés en arts plastiques. Édition AQESAP 1319 chemin de Chambly bureau 202 Longueuil (Québec) J4J 3X1 Canada Téléphone : 514 808-1422 info@aqesap.org ÉDITORIAL PRÉSENTATION des auteurs AU CŒUR D’UN RÉCIT : L’ENSEIGNANT SPÉCIALISTE EN ARTS PLASTIQUES Suzanne Lemerise QUESTIONS DE DIDACTIQUE... UN REGARD DANS LE RÉTROVISEUR Jacques-Albert Wallot WALMART MADE ME DO IT: WHY ART TEACHERS HAVE NOTHING TO LEARN FROM FASHIONABLE NONSENSE David Pariser ENTREVUE AVEC PHILIPPE MEIRIEU Christine Faucher TABLE DES MATIÈRES 1 8 27 38 48 15 1 Réflexions : Fondements de l’enseignement des arts AU QUÉBEC Parole aux pionniers Notre époque en est une de transition, de passage et de mouvement. De mouvement générationnel, sociétal, culturel et scientifique. Les défis qui se dressent aujourd’hui à nos devants peuvent bien sûr être considérés comme l’aboutissement des chemins tracés au long du siècle dernier. Au cours de ce siècle, où la plupart d’entre nous ont grandi, des chercheurs, des penseurs et des artistes ont jeté les bases d’un projet au sein duquel nous avons été formés et dont nous héritons aujourd’hui : le projet de l’éducation artistique. En quoi ce projet était-il pertinent dans la société québécoise des années soixante? Pourquoi celui-ci s’est- il renouvelé dans les années quatre-vingt et comment s’est-il transformé au tournant du siècle? Quel est l’apport fondamental des arts dans le curriculum de formation générale? Ce sont de telles questions qui ont animé les débats fondamentaux à l’origine de la discipline au sein de laquelle nous évoluons aujourd’hui, celle de l’enseignement des arts. Ironiquement, nous réalisons que nous serons probablement aussi appelés dans notre carrière à mener les mêmes batailles que nos prédécesseurs. La place de l’enseignement des arts dans le curriculum de formation générale semble être à défendre perpétuellement. En quoi est-il pertinent en 2015? Quelles sont les transformations qu’il devra entreprendre afin de demeurer un élément central des processus de socialisation et de scolarisation des populations étudiantes de la province et du pays? Si les réponses à de telles questions peuvent nous sembler évidentes, si par défaut, nous savons en théorie quoi y répondre, le travail de justification et d’exemplification reste à faire. Il ne suffit pas simplement de mener à bien un projet éducatif local signifiant et reconnu par le milieu. Ce projet, il doit être partagé, il doit être diffusé, il doit prendre part au grand débat de l’éducation afin que les arguments 2 NOVEMBRE 2015 Vision numéro hors série qui justifient la nécessité de la démarche de création et de la réflexion sur l’art dans nos écoles s’appuient sur des réussites concrètes et sur des principes culturels fondés. Donc, encore une fois, le cycle se répète à travers les mêmes questions et les mêmes exercices. Nous devrons définir ce que nous entendons par l’Art. Nous devrons expliquer la place qu’occupe cette définition à l’intérieur du contexte sociétal dans lequel nous évoluons. Nous devrons définir et expliquer nos objectifs, notre pédagogie et nos méthodes. Plus important encore, nous devrons justifier et valider la pertinence de chacune de ces idées. Aux fameuses questions « Pourquoi et dans quels buts? », nous devrons être éloquents et assurés. Voilà ce qu’ont accompli les auteurs que nous vous présentons aujourd’hui. Ils ont eux-mêmes poursuivi et complété ce cycle plus d’une fois. Ce qu’ils partagent dans ces pages, c’est leur regard distancé par rapport aux idées, au milieu et aux nouveaux défis qui pointent déjà à l’horizon. En tant qu’éducateurs artistiques, nous avons aujourd’hui une chance inestimable : celle d’oeuvrer ensemble au sein d’une association dont les bases solides ont été mises sur pied il y a plus de quarante ans dans le but de nourrir et d’enrichir les réflexions sur le rôle de l’art dans l’école québécoise. C’est de la rencontre et de la vision des membres de cette association qu’est né le programme de 1982. Dans la décennie suivante, ils étaient aux premières loges des états généraux sur l’éducation. Ce sont ses membres les plus émérites qui ont eu la tâche de conceptualiser ce renouveau pédagogique que nous continuons aujourd’hui de développer et d’implanter. Ce numéro spécial de Vision a été conçu pour donner une tribune aux ténors de l’éducation artistique du Québec. C’est avec l’objectif de réserver cette place unique qui leur revient que nous réunissons aujourd’hui en un numéro hors série certains et certaines des personnes d’influence qui ont vu et qui ont participé aux changements ayant tracé le parcours de l’enseignement des arts au Québec. Nous leur prêtons nos pages pour une série d’essais libres présentés dans un format adaptés à leurs écrits et dans lesquels chacun d’entre eux a pu aborder de manière ouverte et personnelle des sujets qui lui sont chers. Ces écrits nous donnent, à nous, lectorat de l’association, un état des lieux et des chemins parcourus en nous exposant, en termes accessibles, la manière dont se sont enchaînés les courants et les événements qui nous ont conduits où nous nous retrouvons aujourd’hui. Philippe Meirieu : Le récit symbolique au coeur de la relation pédagogique Écrivain et chercheur français, ce géant de l’éducation nous rappelle avec humilité que l’apprenant est d’abord un être humain qui a besoin d’être accompagné, encouragé et soutenu au cours de ses apprentissages. Trop souvent et par souci d’efficacité, nous, formateurs pédagogues, oublions à qui nous nous adressons et pourquoi nous le faisons. Dans cette extraordinaire expérience qu’est la transmission du savoir, Meirieu explique pourquoi l’accès à la culture passe d’abord par les symboliques. Symboliques pour lesquelles il a de grandes espérances, car elles seraient la clé d’un enseignement empreint de sens pour les deux partis concernés, soit l’éducateur et son élève. 3 Réflexions : Fondements de l’enseignement des arts AU QUÉBEC Il nous fait comprendre brillamment pourquoi la prise de risque est une étape si importante en éducation. Cette prise de risque doublée d’une prise de conscience où la transformation de notre perception du monde changera à tout jamais grâce à un apprentissage, Meirieu la place au centre de l’éducation. Il nous rappelle aussi l’importance de l’accompagnement et de l’exemple donné à l’apprenant afin que ce dernier soit en mesure d’acquérir le courage de faire un nouvel apprentissage. Ce nouvel apprentissage, il n’est possible que dans un contexte particulier créé et proposé par l’intervenant pour l’apprenant. Ce contexte, ce cadre, Meirieu l’appelle l’espace hors menace et nous donne les détails de la nécessité de son existence. Mais si la place de l’art dans l’éducation est sans cesse remise en question, Meirieu apporte ici un éclairage nouveau sur le rôle premier que les arts jouent dans l’accès à la culture. Et surtout, comment l’art en éducation utilise-t-il le potentiel de la symbolique afin de susciter un arrimage entre l’univers scolaire et celui de l’apprenant? Cet univers symbolique individuel est constitué d’une vision du monde unique qui se manifeste par des références culturelles et individuelles. Il faudra donc, insiste Meirieu, que le pédagogue soit à la recherche de la place des savoirs enseignés dans l’univers symbolique si singulier qu’est celui de l’apprenant. Les questions soulevées dans cet article nous ramènent également à l’importance du récit dans l’éducation, à la place du sens des disciplines enseignées et à l’importance de l’univers symbolique lorsque l’on s’adresse aux enfants et Philippe Meirieu ne nous déçoit pas. Ce pionnier de la recherche en pédagogie remet au centre de nos univers respectifs la responsabilité que nous avons, en tant que passeurs de savoir, de bien comprendre les mécanismes qui animent la dynamique propre à l’humain qu’est cette capacité à symboliser l’univers qui nous entoure. Suzanne Lemerise : Genèse de l’enseignement des arts dans le contexte québécois et pistes de recherche Dans cet article d’où émane toute la passion ayant animé sa carrière, Suzanne Lemerise invite le lecteur à se pencher sur ce qui a contribué depuis le XIXe siècle à forger la profession d’enseignant en arts plastiques dans le contexte québécois. S’intéressant aux détails et faits marquants d’une histoire ayant connu maints renouvellements, elle brosse un portrait du travail des enseignants qui ont eu une influence sur l’évolution du milieu. Elle présente les divers courants de pensée qui se sont succédé et qui ont, chacun à leur façon, laissé des marques distinctives sur notre manière de concevoir aujourd’hui la profession. Cet article peut être abordé comme un résumé uploads/Management/ reflexions-hors-serie-01-novembre-2015-final-lr.pdf
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- Publié le Fev 04, 2021
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