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© Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse > www.education.gouv.fr Annexe 1 Programme de langues vivantes de seconde générale et technologique, enseignements commun et optionnel Sommaire Préambule L’étude de la langue Formation culturelle et interculturelle L’organisation de l’enseignement Tableaux des descripteurs des activités langagières © Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse > www.education.gouv.fr Préambule La mondialisation des échanges, le renforcement de la diversité culturelle et linguistique des sociétés et le développement de la communication électronique rendent aujourd’hui plus fondamental encore le rôle des langues vivantes. Pour participer pleinement à ces évolutions économiques, sociales et culturelles et pour s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui avec confiance et sans appréhension, il est indispensable que les élèves français parviennent à une aisance suffisante en langues vivantes, en particulier dans le domaine de la communication orale. L’objectif essentiel au lycée est donc de conforter sensiblement, dès la classe de seconde et tout au long des trois années de lycée, les progrès enregistrés ces dernières années dans la compétence orale. Cette amélioration recherchée ne dissocie pas pour autant l’oral et l’écrit : ces domaines de la langue sont complémentaires l’un de l’autre dans les apprentissages et s’articulent dans les situations de communication auxquelles l’élève prend part, quel que soit son niveau dans chacun d’eux. Les langues vivantes étrangères et régionales (LVER) contribuent à rendre l’élève actif et autonome ; elles le mettent en situation d’échanger, de convaincre et de débattre à l’oral, comme de décrire, de raconter, d’expliquer et d’argumenter à l’écrit. La classe est ainsi un espace où l’élève apprend à mobiliser des connaissances pour interagir avec les autres. Tout aussi prioritairement, en même temps qu’il consolide ses compétences linguistiques et de communication, l’élève approfondit au lycée sa connaissance des aires géographiques et culturelles des langues qu’il apprend, et s’ouvre à des mondes et des espaces nouveaux grâce à une présentation dénuée de stéréotypes et de préjugés. Dans cette perspective, la démarche pédagogique vise à mettre les élèves en activité dans des situations de communication propices aux échanges. Un cours de langue vivante est avant tout un cours où l’on communique le plus possible en langue étrangère ou régionale, c’est un temps et un espace où celle-ci se parle et s’entend. La pratique systématique de l’oral à partir de documents authentiques (vidéos, enregistrements, textes et images) est complétée par le recours régulier à l’écrit qui permet de stabiliser les acquis d’une part, d’enrichir les connaissances d’autre part. L’aisance recherchée à l’oral se construit dans une large mesure grâce à une pratique assidue en classe et hors de la classe, mais aussi en lien avec l’écrit qui permet à l’élève de mieux fixer la langue. En développant ainsi au lycée ses compétences linguistiques, culturelles et de communication, l’élève se prépare à l’enseignement supérieur et à un usage plus assuré et spontané des langues vivantes. À travers la pratique des langues étrangères et régionales, le lycéen consolide aussi sa maîtrise de la langue française. Il renforce également son sens critique et esthétique, sa curiosité intellectuelle, sa capacité à décentrer son point de vue, à prendre du recul et à nuancer ses propos. Il affine progressivement son usage raisonné des médias et gagne en autonomie dans son rapport aux apprentissages. L’étude de la langue  Rappel des objectifs de niveaux de compétences de collège et définition de ceux de lycée Lorsqu’ils entrent au lycée, tous les élèves ont étudié deux langues vivantes étrangères ou régionales.  Pour la LV1 (LVA au lycée), en fin de cycle 4, tous les élèves doivent avoir au moins atteint le niveau A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues © Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse > www.education.gouv.fr (CECRL) (2001) dans les cinq activités travaillées (écouter et comprendre, parler en continu, réagir et dialoguer, lire et comprendre, écrire). Les activités proposées permettent aux élèves d'atteindre le niveau B1 du CECRL dans plusieurs activités.  Pour la LV2 (LVB au lycée), le niveau A2 du CECRL doit être atteint dans au moins deux activités langagières. En classe de seconde, les élèves peuvent choisir une troisième langue vivante étrangère ou régionale, la LVC.  Les niveaux ciblés au lycée Le lycée permet aux élèves de poursuivre cette progression :  en LVA, les élèves de seconde confortent leur niveau B1 pour atteindre le niveau B2 à la fin de la terminale,  en LVB, les élèves de seconde consolident et complètent leur niveau A2 pour atteindre le niveau B1 à la fin de la terminale,  en LVC, les élèves construisent le niveau A2 en seconde pour atteindre B1 à la fin de la terminale. Les descripteurs de niveau de compétences par activités écrites ou orales, dont les grilles figurent en fin de cette annexe, offrent une liste non exhaustive de situations de communication et facilitent l’évaluation des élèves. Les évaluations régulières en langues vivantes visent à attester du niveau atteint par chaque élève à la fin du lycée.  La langue Comme au collège, le lexique et la grammaire sont toujours abordés à partir de documents et toujours en lien avec un contexte d’utilisation. Cependant, au lycée, la plus grande maturité intellectuelle des élèves permet de développer une approche raisonnée et plus systématisée des différents constituants de la langue, c’est-à-dire le lexique, la grammaire, la phonologie et l’orthographe. 1) Maîtrise du vocabulaire En classe de seconde, le vocabulaire de l’élève s’enrichit. Les contenus culturels définis par le programme enrichissent et orientent le choix du lexique. La variété des documents utilisés sert également l’enrichissement lexical en multipliant les contextes d’emploi possibles. La mise en place de séances d’entraînement doit permettre à l’élève de s’approprier et d’approfondir le lexique de la description, de l’explication, de la narration et de l’argumentation. Le contenu lexical d’une séquence de cours a vocation à être réinvesti activement dans les séquences suivantes. L’acquisition du vocabulaire ne consiste pas en l'apprentissage de mots isolés. Le vocabulaire est étudié en contexte et en fonction des besoins de communication, ce qui permet de comprendre comment les mots s'insèrent syntaxiquement dans l'énoncé. En outre, ce vocabulaire est mis en réseau au moyen de procédés techniques tels que la composition et la dérivation morphologiques, ainsi que par le recours aux champs sémantiques présents dans le programme culturel. Cette démarche facilite la mémorisation nécessaire et systématique et lui donne tout son sens. L’élargissement de la palette lexicale, la fixation de l’orthographe et la prononciation correcte des mots passent naturellement par un travail régulier de mémorisation à la maison. La maîtrise du vocabulaire consiste en la capacité des élèves, à terme, de choisir, dans leur répertoire, l’expression adéquate. © Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse > www.education.gouv.fr 2) Correction grammaticale Dans la perspective de l’acquisition d’une langue vivante, l’étude de la grammaire est l’un des outils permettant de complexifier et de perfectionner le maniement de la langue et d’enrichir la réflexion. C’est en progressant dans la compréhension des mécanismes de la langue, que l’élève devient de plus en plus autonome. À partir des documents abordés en cours, l’élève est conduit à découvrir les règles d’usage de la langue, à identifier les points de syntaxe ou de morphologie constitutifs du document, afin de se les approprier. Il est ensuite entraîné à les remobiliser de manière fréquente. Une meilleure maîtrise de la grammaire donne sens et cohérence aux énoncés produits. L’élève est conduit à mobiliser ses connaissances de la langue française et des autres langues qu’il connaît afin de mieux saisir la différence ou la proximité avec la langue étudiée. La comparaison entre les langues et leurs systèmes respectifs favorise une approche plurilingue de l’apprentissage. 3) Maîtrise phonologique Au lieu d’ériger la maîtrise phonologique du locuteur natif en idéal inaccessible à l’élève, le Volume complémentaire (2017) du CECRL propose d’envisager l’évaluation de la maîtrise phonologique de manière plus réaliste. Il convient cependant de la prendre en compte dans le travail sur la langue et dans l’évaluation de manière plus régulière. Elle ne se réduit pas à la seule composante de l’accent et son exactitude mais se compose d’un ensemble d’éléments parmi lesquels l’articulation (incluant la prononciation des sons / phonèmes), la prosodie (incluant l’intonation, le rythme, l’accent tonique, l’accent phrastique, le débit et le découpage), et l’intelligibilité (accessibilité du sens pour les auditeurs). Dans le prolongement des apprentissages du collège, l’élève, en classe de seconde, est ainsi familiarisé à toutes les composantes phonologiques qui caractérisent la langue étudiée par des exercices appropriés reliant son et sens, par des activités permettant la découverte des régularités, et par les correspondances à mettre en évidence entre graphie et phonie. La poésie et la chanson trouvent ici pleinement leur place, car elles s’appuient sur la mémoire auditive pour créer des effets de sens. Les documents audiovisuels authentiques sont également d’une importance primordiale pour familiariser l’élève avec les effets sonores de la langue en sus de leur contribution à la connaissance de la réalité sociale et culturelle des aires linguistiques dont ils émanent. C’est en redonnant à la forme sonore la place qui lui revient uploads/Management/ spe585-annexe1-1062952-pdf.pdf

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  • Publié le Fev 25, 2022
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