6 TECHNIQUES DE COMMUNICATION Le PIP est un programme de coopération européen g
6 TECHNIQUES DE COMMUNICATION Le PIP est un programme de coopération européen géré par le COLEACP. Le COLEACP est un réseau international œuvrant en faveur du développement durable du commerce horticole. Le programme PIP est fi nancé par l’Union européenne et a été mis en œuvre à la demande du Groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifi que). En accord avec les Objectifs du Millénaire, l’objectif global du PIP est de « Préserver et, si possible, accroître la contribution de l’horticulture d’exportation à la réduction de la pauvreté dans les pays ACP ». La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité du PIP et du COLEACP et ne peut aucunement être considéré comme refl étant le point de vue offi ciel de l’Union européenne. A l’exemple des Manuels de Formation déjà produits par le programme PIP du COLEACP, le Manuel 6 a été conçu et rédigé par la Cellule de Formation du programme. Christophe Schiffers, expert auprès du PIP, est l’auteur de l’ensemble des chapitres de ce Manuel. Patrick Thonart, expert auprès du PIP, a collaboré à la rédaction du chapitre 7. PIP c/o COLEACP 130, rue du Trône • B-1050 Bruxelles • Belgique Tél : +32 (0)2 508 10 90 • Fax : +32 (0)2 514 06 32 E-mail : pip@coleacp.org www.coleacp.org/pip TECHNIQUES DE COMMUNICATION Chapitre 1 : Le formateur et la communication 1.1. La communication 1.2. Créer le cadre d’une séquence de formation : le « SIOM » Chapitre 2 : La communication dans l’entreprise 2.1. La communication dans l’entreprise 2.2. Formes de la communication, réseaux et outils de la communication Chapitre 3 : Supports pédagogiques et communication 3.1. Quelques points de repères généraux 3.2. Préparer et utiliser un diaporama 3.3. Utiliser le tableau à feuilles 3.4. Utiliser des flip charts 3.5. La technique du métaplan 3.6. Intégrer l’audiovisuel dans la formation 3.7. Les notes écrites Annexe : Création d’un diaporama Chapitre 4 : Techniques d’animation de groupes 4.1. Les trois fonctions de l’animation de groupes 4.2. Méthode magistrale : le choix d’une technique de formation 4.3. Méthode démonstrative : la technique de l’exercice pratique (les A.P.) 4.4. Méthode de la découverte : choix d’une technique d’animation 4.5. L ’importance des consignes dans les méthodes démonstratives et de la découverte Chapitre 5 : Les différents types et la conduite de réunions 5.1. La conduite de réunions 5.2. Les différents types de réunions Chapitre 6 : Communication et relation de coaching 6.1. Le coaching : quelques points de repère 6.2. Les entretiens de coaching 6.3. Quelques techniques de coaching Chapitre 7 : Les ressources documentaires : où trouver l’information ? 7.1. Gestion de l’information 7.2. Les grands services d’Internet 7.3. Organiser sa recherche documentaire en ligne Abréviations et acronymes les plus utilisés Références bibliographiques 6 Chapitre 1 1.1. La communication .............................................................................................6 1.2. Créer le cadre d’une séquence de formation : le « SIOM » .....................................13 Le formateur et la communication 6 1.1. La communication 1.1.1. Une question de contexte Le contexte particulier dans lequel s’installe toute relation est déterminant pour la nature et le déroulement de cette relation. Ainsi, dans le cadre d’une intervention en public - un exposé, par exemple - le contexte ne peut être négligé; il s’agit d’un élément primordial à prendre en compte dans la relation qui s’établit entre l’intervenant et les auditeurs. Principales composantes de cette notion de contexte : le contexte institutionnel qui détermine les rôles, le rapport entre les personnes en interaction, les « règles du jeu » ; le cadre où se situe la rencontre comprenant l’environnement direct, le lieu et le temps dans lequel elle s’inscrit ; les éléments propres à chaque culture qui régissent les interactions sociales (par exemple les pratiques, le savoir-vivre,) ; la nature de la relation qui est sous tendue par les objectifs, les buts que chacun se fixe par rapport à la situation de communication (par exemple informer, s’informer, convaincre, réconforter, menacer) ; la personnalité, tout ce qui constitue la personne elle-même par exemple l’histoire personnelle, la motivation, le caractère, les valeurs. Ces éléments constitutifs du contexte influent sur la communication selon des modalités et des degrés différents. 1.1.2. La communication, un échange Qu’est ce que la communication ? Nous pouvons définir la communication dans l’optique pragmatique et relationnelle qui nous intéresse. Il s’agit de l’ensemble des stratégies mises en place, par une personne ou un groupe de personnes, pour échanger des ressources et des représentations avec d’autres. La communication peut être représentée d’une manière simplifiée comme suit : Chapitre 1 Le formateur et la communication Message Feed-back Émetteur codage / décodage Récepteur décodage / codage 7 Nous pouvons dire aussi du phénomène strict de communication qu’il s’agit de l’intention d’un émetteur, traduite dans un message, interprétée par un récepteur et ayant un effet sur lui. Un message est alors émis en retour (feed-back). Chacun des interlocuteurs occupe donc tour à tour la position d’émetteur et de récepteur. Lors de la transmission d’un message entre l’émetteur et le récepteur, intervient un certain nombre de filtres à chacun de ces pôles. Ces filtres sont constitués par plusieurs éléments (l’éducation, les préjugés, les expériences personnelles, par exemple) issus du contexte. Ils ont un rôle particulier dans le système de codage / décodage de chacun et donc dans l’interprétation du message. 1.1.3. Une question de place La relation entre les interlocuteurs est définie au travers de leur communication. Notre manière de communiquer exprime la position que l’on souhaite occuper et corrélativement la position que l’on attribue à notre interlocuteur; positions réciproques qui peuvent être fondées sur la similarité ou la complémentarité, c’est-à-dire sur l’égalité ou la différence. La place respective de chacun est déterminée en fonction : d’éléments externes, par les statuts et rôles de chacun (fournisseur/client, médecin/malade, policier/population, collègue/collègue, par exemple) ou par leur identité sociale (parent/enfant, homme/femme, par exemple) ; d’éléments internes à la relation, c’est-à-dire de la place subjective que chacun prend par rapport à l’autre (dominant/dominé, demandeur/conseiller, séducteur/séduit, par exemple). Cette détermination de place peut faire l’objet soit d’un accord (les interlocuteurs reconnaissent la position qui leur est affectée dans cette communication), soit d’un désaccord qui peut déboucher sur un conflit. Émetteur Récepteur Celui qui émet le message Celui qui reçoit le message Intention Message Effet filtre filtre Chapitre 1 Le formateur et la communication 8 1.1.4. Une question de perception : l’efficacité de la communication Il y a différentes stratégies qui permettent d’atteindre un objectif précis. Il y a divers niveaux d’intervention possible. Nous savons que pour avoir une signification complète d’un message, il est utile de prendre en compte toutes les composantes de la communication. Mais cela ne suffit pas. Il faut être attentif au fait que le message est toujours émis (verbalement ou non) dans un contexte particulier et qu’il est codé par l’émetteur et décodé par le récepteur. Le message est donc interprété. Dès lors, l’intention de l’émetteur peut ne pas correspondre à l’effet produit sur le récepteur en cas de « mauvaise » interprétation du message. En effet, il faut distinguer trois niveaux différents dans la situation de communication : ce que je pense (intention), ce que je veux signifier par mon message ; ce qui est émis, mon message ; ce que l’autre perçoit (effet), ce que l’autre comprend. Exemple Un petit garçon est perdu dans la nuit, son père pense qu’il doit aller seul à sa recherche, que c’est trop dangereux pour son épouse et que le petit doit pouvoir trouver quelqu’un à la maison s’il rentrait entre temps. Il dit « Je veux que tu restes ici, c’est à moi d’aller rechercher le petit seul ». La mère comprend qu’il la néglige en tant que mère alors qu’elle a autant le droit que lui d’aller à la recherche de leur enfant. Cet exemple illustre la discordance qu’il peut y avoir entre l’effet du message sur le récepteur et l’intention, l’objectif initial de l’émetteur. L’efficacité est donc liée à la concordance entre l’effet produit et l’intention initiale. Cette concordance sera d’autant plus forte que j’aurai veillé à clarifier mon intention (par l’intermédiaire des finalités, des objectifs pédagogiques) – donc l’effet recherché – et à adapter le fond et la forme de mon message à cette intention. Chapitre 1 Le formateur et la communication Message Effet = Intention 9 1.1.5. La communication verbale, non verbale et le paraverbal Nous aborderons ici les éléments qui influencent l’effet d’un message, en nous concentrant sur les facteurs qui sont directement liés à la forme d’une présentation orale. Nous reviendrons plus loin sur les facteurs visuels de perception qui, de par leurs formes, influencent également l’effet d’un message. Interprétations et filtres personnels Un message peut avoir une signification particulière, différente pour chacun des interlocuteurs et provoquer des réactions diverses. Chaque élément de la communication, qu’il soit verbal ou non verbal, peut avoir une signification différente suivant les personnes et le contexte dans uploads/Management/ technique-de-communication.pdf
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- Publié le Jui 01, 2021
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