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nabilkhadirtss46@gmail.com Université Djillali Liabes. Sidi Bel-Abbes. Faculté des Lettres, Langues et Arts. Master 1. Matière : Analyse du discours Responsable : Dr KHADIR Nabil. Cours global I- Qu’est-ce que l’analyse du discours ? 3 I. Qu'est-ce que la langue et qu'est-ce que la culture ? 3 II. Qu'est-ce que l’analyse sémiotique ? 4 III. Pourquoi une analyse du discours ? 4 IV. Quelle est la différence entre langue, langage, et parole ? 7 V. Comment la parole s'effectue-t-elle ? 8 1. Quelle différence entre énoncé et énonciation ? 8 2. Les actes du langage 9 II- L’analyse énonciative 13 VI. Les déictiques : qu'est-ce ? 13 3. Par rapport au plan spatiotemporel 13 4. Par rapport aux attitudes 13 5. Autres 14 VII. Les marques de l'énonciation qui relèvent de la parole 14 6. Les intrusions du locuteur 14 7. Les distorsions narratives dans le texte littéraire 15 1 III- L’analyse de l'isotopie lexico-sémantique 17 VIII. Démarche et analyse 17 8. Qu'est-ce qu'un champ lexico-sémantique ? 17 9. Pourquoi faire une analyse lexico-sémantique ? 17 IX. Exercice 18 10. Correction 18 I. Commentaire 19 - Conclusion 21 2 I- Qu’est-ce que l’uanalyse du discours ? I. Qu'est-ce que la langue et qu'est-ce que la culture ? De Saussure définit la langue comme "la faculté générale de pouvoir s'exprimer au moyen de signes" . Elle est pour Frank NEUVEU "un système complexe de 1 2 communication propre aux communautés humaines" . Donc la langue est un système de 3 communication qui passe par des signes, et qui est propre à l'homme. Par conséquent nous devons nous focaliser dans cette étude sur l'homme et les signes ; donc l'anthropologie et la linguistique. La relation entre les deux va aboutir à une résultante qui est la culture. Lévi Strauss définit la culture comme "un ensemble de textes" . Ces textes étant le 4 5 véhicule de la langue et de la communication, nous pouvons alors qualifier la culture de "ensemble des représentations idéologiques et émotionnelles" . Cette culture subsiste alors 6 en trois aspects essentiels : 7 - En institutions et en rituels (culture sociale). - En artefacts et en pratiques (culture matérielle). 8 - En mentefacts et en conventions (culture mentale) 9 9 Les transformations mentales que subit une culture. 8 En anthropologie, produit ayant subi une transformation, même minime, par l'homme, et qui se distingue ainsi d'un autre provoqué par un phénomène naturel. 7 C. Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, Paris, 1958. 6 Larousse. Dictionnaire de linguistique. 5 C. Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, Paris, 1958. 4 Anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXe siècle. 3 Franck Neveu. Dictionnaire des sciences du langage. Édition Mehdi. Alger. 2003. 2 Franck Neveu est professeur de linguistique française à l'Université de Paris-Sorbonne et directeur de l'Institut de linguistique française, fédération de recherche du CNRS. 1 Ferdinand de Saussure. Cours de linguistique générale. Édition Talant kit. Paris. 1989. 3 II. Qu'est-ce que l’analyse sémiotique ? Selon De Saussure c'est "l'étude de la vie des signes au sein de la vie sociale" , 10 mais la conception moderne la veut "une théorie générale des modes de la signification" . 11 Selon Charles Sandres Peirce "elle est une doctrine des signes utilisés par l'intelligence 12 humaine" . 13 Ce qui nous rend à la case départ, avec une vision plus approfondie de la langue et de la culture. Nous pouvons alors conclure que la sémiotique est une lecture de la culture à travers le signe . 14 III. Pourquoi une analyse du discours ? Une communication, sur le plan humain, n'est pas un système binaire où l'opération se résume à l'existence d'un émetteur et un récepteur entre lesquels passe un message. Elle s'achemine par un ensemble de fonctions qui font d'elle un amalgame complexe. Elle pourrait avoir plusieurs significations selon que ces fonctions soient plus accentuées les unes que les autres. C'est ce qu'on appelle une sémiose. Une sémiose est habituellement définie comme un procès qui comprend les composantes suivantes : Un émetteur ayant l'intention de transmettre un message à un destinataire s'assure de ce qu'il est relié à lui par un médium. Il choisit un code approprié, sélectionnant un signifié qui inclut le message prévu. Puisque le signifié est relié par le code à un signifiant correspondant, l'émetteur produit un signe qui réalise ce signifiant. (Voir Schéma 01). 14 Ce signe n'est pas forcément un signe linguistique mais tout signe abordable à une interprétation. Mais le plus souvent cette interprétation passe par la langue. 13 Ibid. 12 Sémiologue et philosophe américain. Il est considéré comme le fondateur du courant pragmatiste avec William James et, avec Ferdinand de Saussure, l'un des deux pères de la sémiologie. 11 Larousse. Dictionnaire de linguistique. Selon Greimas et Kristeva. 10 Ferdinand de Saussure. Cours de linguistique générale. Édition Talant kit. Paris. 1989. 4 Schéma 01 Donc l'ensemble va aboutir vers tous les facteurs qui puissent affecter cette communication. Ce qui nous met devant tous les paramètres éventuels d'une communication comme : la gestuelle, la mimique, et la tonalité. Donc une complexité de sens qui finira par dépasser la simple fonction métalinguistique et référentielle de la communication. Allant à une opération aussi émotive et poétique que métalinguistique et référentielle. C'est ce qu'on appelle les actes illocutoires. (Voir schéma 02 et 03) Schéma 02 (Schéma de la communication selon Kerbrat ORCCHIONI) 5 Schéma 03. (Schéma de la communication selon Roman JAKOBSON) Nous constatons l'existence des compétences linguistiques et idéologiques comme facteur cardinal de part et d'autre de la communication (émetteur, récepteur). La détermination peut, elle aussi, entrer en jeu dans une persuasion ou une dissuasion en atténuant ou accentuant la sémiose . L'idéale, donc, serait que le modèle de production 15 corresponde au modèle de réception. Mais dans ce contexte nous avons les contraintes de l'univers, de la production et de la réception (voir schéma 02). À travers cette approche de la communication nous pouvons constater que la seule fonction métalinguistique ou référentielle du langage ne fait pas du message une unité amplement signifiante pour répondre aux besoins complexes de la communication. Donc nous somme face à un phénomène complexe des signifiances (une sémiose) qui doit être analysée dans une optique pragmatique tenant compte de tous les paramètres et fonction du langage ; c'est alors là que surgit le rôle de la sémiotique de la culture comme discipline qui analyse la langue dans ses paramètres, non seulement communicationnels , mais aussi 16 culturels. 16 Dépendant de la langue. 15 Exemple : une personne déterminée psychiquement à arrêter le tabac peut accepter plus facilement un message qui l'exhorte à le faire, qu'une personne non disposée. Aussi, cette même personne, si elle est dotée d'une compétence idéologique et linguistique élevées, demandera un message plus soutenu, dans ce cadre, pour être influencée, qu'une personne moins aiguisée dans ce contexte. 6 IV. Quelle est la différence entre langue, langage, et parole ? La langue comme définit De Saussure est "la faculté générale de pouvoir s'exprimer au moyen de signes" elle permet alors une communication par sa qualité normative . 17 18 Le langage est : La capacité spécifique à l'espèce humaine, de communiquer au moyen d'un système de signe vocaux, mettant en jeu une technique corporelle complexe et supposant l'existence d'une fonction symbolique et de centres corticaux génétiquement 19 spécialisés.20 C'est donc une mise en œuvre de la maitrise de la langue d'une manière complexe, intelligente et intelligible propre à l'homme. Ce qui fait de lui une dimension plus complexe que la langue sur le plan sociolinguistique ; c'est une pratique de la langue multiforme et hétérogène. Il est, cependant, un phénomène communautaire et non une manifestation sociale générale comme la langue . Dès lors nous pouvons parler de langage 21 de communauté, comme le langage des sourds-muets, ou langage des signes. Enfin la parole qui est, selon De Saussure, "un ensemble de signes non actualisés existant en quelque sorte dans l'état virtuel" elle est donc un état de langage dans le cadre de 22 l'acte non conventionnel ; ce qui fait d'elle un acte individuel, et non une pratique forcément fondée sur une quelconque règle normative . 23 En bref la langue est une norme, le langage est un usage complexe et contextualisé de la langue, et la parole est un acte individuel du langage . 24 24 Exemple : le fait de dire "passe-moi de l'argent" est une forme linguistique suivant une norme grammaticale et syntaxique précise obéissant aux règles de langue. Dire "file l'oseille" ou "passe 23 C'est-à-dire que la parole est une mise en œuvre du langage dans une forme qui pourrait être improvisée et personnalisée, ou préparée et normative. C'est la forme personnalisée du langage. 22 Ferdinand de Saussure. Cours de linguistique générale. Édition Talant kit. Paris. 1989. 21 C'est-à-dire que le langage n'est pas universel comme la langue mais propre à une communauté. 20 Larousse. Dictionnaire de linguistique. 19 Le cortex est la croute du cerveau. 18 uploads/Management/analyse-du-discours.pdf
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- Publié le Oct 05, 2021
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