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CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 1 209K11TKPC0116 Séquence 1 La communication : notions générales, modélisation et évolution des modèles OBJECTIFS • Appréhender la polysémie du mot communication • Comprendre le rôle des acteurs d’une situation de communication • Approcher l’importance du contexte • Caractériser une situation de communication • Utiliser quelques théories de base • Interpréter une situation de communication à partir des principaux modèles de la communication • Distinguer divers types de situations de communication professionnelles : écrites ou orales, verbales ou non verbales, directes ou médiatisées. • Mettre en œuvre ces situation dans le cadre professionnel. 1. La communication : polysémie, acteurs, contexte 1.1 Que recouvre le terme communication ? Le terme communication se rencontre dans les écrits dès la fin du XIIIe siècle, Le terme est emprunté au latin classique communicatio « mise en commun, échange de propos, action de faire part. » (Source : CNRTL) La communication est un processus interactif permettant d’échanger des messages porteurs : • de sens concret : des informations ; • d’affectif : la relation existante. La communication © DR Si Thomas avait répliqué, on aurait pu envisager une suite différente. 2 CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 209K11TKPC0116 Ce processus est dynamique. Même si le destinataire ne s’exprime pas, il va réagir au message. Son attitude va conditionner la suite de la situation et l’adaptation de l’émetteur de la communication. Cette adaptation permettra de construire ou d’interrompre la relation. Le mot « communication » est un terme polysémique qui recouvre de nombreux champs : 1.1.1 Action de communiquer Lors d’une situation de communication, le mot communication peut désigner le résultat de l’action ou bien le contenu du message transmis Le résultat de cette action • Domaine administratif : action de transmettre un dossier, à titre provisoire, à un ou plusieurs services. Dans ce cas, on utilise l’expression : « dossier en communication ». • J’ai communiqué l’ensemble du dossier au service comptable. Contenu de la transmission • Faire une communication de la plus haute importance au cours d’un congrès. • Communication des connaissances, des idées, des sentiments. • Domaine mécanique : les lois du choc des corps ou lois de la communication des mouvements. • Domaine médical : communication d’une maladie. 1.1.2 Action de communiquer avec quelqu’un ou quelque chose En linguistique, psychologie C’est le processus par lequel : • une personne (ou un groupe de personnes) • émet un message • et le transmet à une autre personne (ou groupe de personnes) • qui le reçoit, • avec une marge d’erreurs possibles (par exemple : la personne qui reçoit le message ne parle pas la même langue ou maîtrise mal cette langue). En sciences sociales Communication linguistique, sociale ; communication de masse ; fonction technique de la communication ; théorie de la (des) communication(s), communication audiovisuelle. En pathologie Malformation ou anomalie cardiaque menant à une communication anormale entre deux organes. Communication interaortico-pulmonaire. Un moyen de communication • Des voies ferrées, fluviales, maritimes ou routières : lignes, moyens, réseaux, voies de (grande) communication ; dessertes en communication et transports publics. • Dans un lieu d’habitation : couloir, escalier, galerie, pièce, porte de communication. • En télécommunications, postes : réseau de communications ; communication pneumatique, télégraphique, téléphonique ; communication directe ; radio, télécommunication. CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 3 209K11TKPC0116 • En économie : le secteur des télécommunications ; grands moyens techniques de diffusion de la culture : presse, radio, cinéma, télévision. On peut constater que le mot communication est utilisé dans des secteurs très divers, d’où l’intérêt d’apporter de la précision dans sa communication. 1.2 Quels sont les éléments permettant d’analyser une situation de communication ? De nombreux chercheurs ont travaillé sur des modèles et théories de la communication, pour analyser ces situations. Les modèles vont varier selon le champ de recherche de ces chercheurs : linguistique, sociologie, ingénierie, ethnologie… Et selon le contexte historique du moment de leurs recherches. 1.2.1 Le modèle de Shannon et Weaver Le modèle de Shannon et Weaver a été initialement établi dans le cadre de recherches sur le développement de l’industrie du téléphone. Leur préoccupation essentielle était de régler les problèmes de transmission télégraphique. Le codage d’un message signifie : transcrire un message, une information, en échangeant l’écriture courante contre les signes conventionnels. Le codage du message ne devait pas l’altérer, le décodage, qui est l'opération qui rétablit le message d'origine, non plus. Le contexte L’après-guerre aux États-Unis est marqué par une activité importante dans l’industrie militaire. Des moyens considérables en hommes et en équipements sont déployés afin de favoriser l’effort de guerre. Parmi les préoccupations dominantes, deux vont marquer durablement les recherches en communication : • La diffusion de la propagande. • Les infrastructures de communication. Claude E. Shannon était ingénieur au sein des laboratoires Bell1, à New York. Warren Weaver était un philosophe. Leurs recherches ont lancé les termes que nous utilisons encore aujourd’hui : « canaux », « récepteur », « émetteur », « source », « message », etc. Le bruit est un élément qui vient perturber le message. Le bruit technique (parasites, coupures) altère la transmission. Le bruit sémantique (le sens des mots) déforme le sens. Bruit sémantique © DR 1 Graham BELL (1847-1922) est l’inventeur du téléphone. C ’est en travaillant sur différentes expériences liées au problème de la surdité que Graham Bell a commencé à s’intéresser aux recherches sur la transmission de la voix à distance. Le brevet du téléphone déposé en 1876 connaît un succès retentissant qui aboutit en 1877 à la création de la Bell Company. 4 CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 209K11TKPC0116 Le canal est le moyen de véhiculer le message jusqu’à la cible. Le modèle de Shannon et Weaver © DR • Avantages : ce modèle met en évidence les facteurs de perturbation de la transmission de l’information : c’est ce que l’on appelle le bruit. • Limites : c’est un schéma réduit à la transmission d’une information à un seul récepteur. Il ignore les éléments psychologiques, sociologiques, et la rétroaction (c’est-à-dire le message en retour du destinataire) L’objectif du modèle de Shannon et Weaver : atteindre l’isomorphie On essaye d’atteindre l’isomorphie, c’est-à-dire que le message reçu soit le même que le message envoyé. Il y a trois niveaux de problèmes de communication : • Les problèmes techniques : le transfert du message est-il exact ? Par exemple si on filme un ciel bleu à Paris, le téléspectateur le verra-t-il le même bleu sur son écran de télévision à San Paolo ? • Les problèmes sémantiques (le sens des mots) : l’interprétation du récepteur est-elle identique à l’intention de l’émetteur ? (FFSA signifie pour un assureur Fédération française des sociétés d’assurance, mais pour un pilote de rallye automobile FFSA signifie Fédération Française du sport automobile.) • Les problèmes d’efficacité : le message envoyé au récepteur provoque-t-il la conduite désirée ? (les messages de la sécurité routière concernant l’impact de la consommation d’alcool sur la conduite vont-ils rendre les automobilistes plus vigilants ?) Le message peut se trouver déformé à tout moment du processus de communication. Cela va perturber l’efficacité du message et la relation. L’ALPHABET PHONÉTIQUE INTERNATIONAL Pour limiter les distorsions sémantiques, l’alphabet phonétique de l’OTAN a été normalisé par l’Union internationale des télécommunications. Cet alphabet est utilisé par l’OTAN, par les services de secours qui utilisent les fréquences radio (police, gendarmerie, pompiers…) et par les radioamateurs. Lors des conférences de Genève en 1959, un accord a été réalisé pour l’emploi d’une table d’épellation officielle, valable dans les relations internationales. A – Alpha J – Juliet S – Sierra B – Bravo K – Kilo T – Tango C – Charlie L – Lima U – Uniform D – Delta M – Mike V – Victor E – Echo N – November W – Whiskey F – Foxtrot O – Oscar X – X-ray CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 5 209K11TKPC0116 G – Golf P – Papa Y – Yankee H – Hotel Q – Quebec Z – Zulu I – India R – Romeo 1.2.2 Le modèle de Harold Dwight Lasswell Harold Dwight Lasswell fut l’un des premiers à s’intéresser à la communication de masse. Ses études, commencées dans les années 1920, ont fortement été influencées par la communication de propagande. Selon lui, on peut décrire « convenablement une action de communication en répondant aux questions suivantes (5Q) : Qui, dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ? » Cette méthode est connue sous l’appellation : méthode des 5Q. Paradigme des cinq W ou cinq Q © DR Modèle de Harold Dwight Lasswell © DR 6 CNED Culture de la communication – BTS COMMUNICATION 1A 209K11TKPC0116 • Avantages : ce modèle décrit la communication comme un processus dynamique avec une suite d’étapes ayant chacune leur importance, leur spécificité et leur problématique. Il met en évidence la finalité et les effets de la communication. • Limites : le processus uploads/Management/culture-com-chapitre-1-annee-1.pdf
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- Publié le Dec 17, 2022
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