Cours de Mr Diemer Arnaud ______________________ IUFM d’Auvergne Préparation CA
Cours de Mr Diemer Arnaud ______________________ IUFM d’Auvergne Préparation CAPET, PLP ______________________________________________ ECONOMIE D’ENTREPRISE ___________________________________________ Partie I : Définition et analyse des entreprises Chapitre 2 : Organisation et structures des entreprises Mots clés : - Ajustement mutuel - Autorité formelle et informelle - Fayol .H - Follett M. - Gestion par cas - Hiérarchie fonctionnelle - Hiérarchie linéaire - Mintzberg .H - Organigramme - Organisation - Organisation Scientifique du Travail - Standardisation - Structure fonctionnelle - Structure divisionnelle - Structure matricielle - Structure Staff and Line - Structure par projets - Supervision Directe - Taylor F.W - Woodward .J 1 CHAPITRE II : ORGANISATION ET STRUCTURES DES ENTREPRISES I. LES PRECURSEURS DE LA SCIENCE DES ORGANISATIONS A. L’organisation industrielle de Marshall B. L'organisation scientifique du travail de Taylor 1. Les débuts de l’organisation scientifique du travail 2. Les débuts de Taylor 3. La flânerie des travailleurs 4. Les principes d’organisation scientifique a. Le principe de l'Etude Scientifique des tâches b. Le principe de sélection et d’entraînement des ouvriers c. Le principe du contrôle et de l’encouragement d. Principe de la coopération entre managers et ouvriers 5. La diffusion du taylorisme C. L’administration industrielle et générale de Fayol 1. La fonction administrative a. La prévoyance b. L’organisation c. Le commandement d. La coordination e. Le contrôle 2. Les principes d’organisation D. Le management de Mary Parker Follett II. LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE A. La répartition des tâches dans l’organisation 1. Les structures simples a. La structure fonctionnelle (forme en U) b. La structure divisionnelle (ou décentralisée) 2. Les structures complexes a. La structure matricielle b. La structure multidimensionnelle c. La structure polycellulaire d. La structure organisationnelle de Mintzberg 3. L'émergence de nouvelles structures d'organisation a. La gestion par cas b. La structure par projets (ou organisation matricielle évolutive) c. Le portefeuille de compétences (ou la structure sans hiérarchie) 2 B. L’exercice du pouvoir dans l’entreprise 1. La hiérarchie fonctionnelle 2. La hiérarchique linéaire 3. La structure Staff and Line 4. L’autorité formelle et les relations informelles a. L’autorité formelle b. Les relations informelles C. Les mécanismes de coordination 1. L'ajustement mutuel 2. La supervision directe 3. La standardisation a. La standardisation des procédés b. La standardisation des résultats c. La standardisation des qualifications D. Les déterminants de la classification des structures 1. Le secteur d'activité 2. La taille a. Les travaux de Northcote Parkinson b. Les travaux du Groupe d’ASTON 3. La Technologie a. Les travaux de J. Woodward b. Les travaux de Charles Perrow 4. L'environnement a. Les travaux de Burns et Stalker b. Les travaux de Lawrence et Lorsch 5. La stratégie 3 CHAPITRE II : ORGANISATION ET STRUCTURES DES ENTREPRISES La question de l’organisation des entreprises a été posée à la fin du 19ème siècle dans un contexte caractérisé d’une part, la révolution des transports et des communications, d’autre part la distribution et la production de masse. La fin du 19ème siècle fût en effet caractérisée par une transformation de la dimension et de la nature des activités de l’entreprise. Le chemin de fer et le télégraphe apportèrent dans les transports et les communications, un service rapide, régulier et fiable. Cette évolution était indispensable à la production et à la distribution de masse qui caractérisent les grandes entreprises modernes. Les transformations de l’entreprise se manifestèrent tout d’abord dans le secteur de la distribution. Si la firme commerciale traditionnelle était encore présente dans les années 1840, au cours des années 1850-1860, le négociant moderne et le grossiste font leur apparition en prenant en main respectivement la commercialisation des produits agricoles et la vente des biens de consommation standardisés. Puis dans les années 1870 et 1880, le distributeur de masse « au détail » - le grand magasin, le magasin à succursales multiples ou la maison de vente par correspondance – commença à prendre la place du grossiste. La révolution de la production s’opéra plus lentement que celle de la distribution car elle dépendait à la fois du progrès technique et des innovations en matière d’organisation. L’augmentation de la productivité exigeait que soient inventées de nouvelles machines et de nouvelles méthodes de production. Les nouvelles techniques de production firent d’abord leur apparition dans l’industrie pétrolière, puis dans les industries mécaniques (tabac, grains). Elles furent beaucoup plus lentes à apparaître dans les industries de la fabrication et du travail des métaux. La production en série nécessitait de vaincre certains obstacles technologiques. Quant ceux-ci furent vaincus, le développement de la production de masse fût spectaculaire. Dans toutes les entreprises de production, la nécessité de coordonner des flux importants de marchandises entre divers processus de production conduit au recrutement de nombreux cadres et à la mise au point d’une organisation du travail industriel. 4 I. LES PRECURSEURS DE LA SCIENCE DES ORGANISATIONS A. L’organisation industrielle d’Alfred Marshall Alfred Marshall est généralement présenté comme le père de la microéconomie moderne et de l’approche en termes d’équilibre partiel. Ses commentateurs oublient cependant de mentionner qu’avant d’aborder la théorie de l’équilibre de l’offre et de la demande (livre V des « Principles of Economics », 1890), Marshall présente au livre IV les agents de la production parmi lesquels il classe l’organisation. Le concept d’organisation apparaît en fait à trois niveaux. L’organisation (chap VIII) est tout d’abord un principe qui, par analogie avec la biologie, assure l’unité des organismes économiques complexes, « Une unité centrale est exprimée par la règle générale, qui ne souffre pas beaucoup d’exceptions, selon laquelle le développement d’un organisme, social ou physique, entraîne une subdivision croissante des fonctions entre ses parties distinctes, et d’autre part, une relation plus étroite entre elles » (1890, [1971, p. 427]). Marshall renvoie ses lecteurs aux travaux de Darwin et Spencer. La théorie d’après laquelle les organismes dont le développement est supérieur, sont ceux qui ont le plus de chances de survivre dans la lutte pour l’existence, n’est pas entièrement élaborée. Cependant, Marshall considère qu’il est possible d’envisager les principales conséquences économiques de cette lutte pour l’existence. L’organisation est ainsi associée à l’industrie, Marshall parle d’organisation industrielle. L’organisation industrielle désigne une forme de système social où l’activité économique se serait autonomisée grâce à l’organisation du travail (largement développée par Adam Smith), « Ce progrès dans la subdivision des fonctions… se manifeste, en ce qui touche l’industrie, sous la forme de la division du travail, et sous celle des progrès de la spécialisation, des connaissances et du machinisme » (1890, [1971, p. 427]). La subdivision du travail (chacun est employé en fonction de ses capacités et de ses aptitudes, la pratique engendre le perfectionnement) et les progrès du machinisme (lorsqu’un acte peut être ramené à la routine, il est exécuté par la machine) sont deux phénomènes connexes permettant une utilisation efficiente des ressources de l’organisation. Marshall précise que cette connexion n’est pas aussi étroite qu’on le pense. C’est en effet l’extension des marchés, et plus particulièrement l’accroissement de la demande pour de grandes quantités de marchandises, qui établit un lien entre la subdivision du travail et le machinisme (ce dernier a pour principal effet de rendre moins cher et plus précis le travail). 5 Les nombreux exemples empruntés à l’industrie de l’horlogerie, de l’imprimerie, du textile… soulignent les économies externes et internes, engendrées par la conjugaison (augmentation de la production) des trois phénomènes énoncés par Marshall (division du travail, machinisme, extension des marchés). Les concentrations industrielles sont directement rattachées aux économies externes, elles renvoient aux décisions de localisation, à l’apparition des manufactures ainsi qu’à l’opposition entre grands et petits industriels. Dans ce contexte d’émulation économique, Marshall étudiera les conditions dans lesquelles se trouve la direction des entreprises. La « Business organisation », que l’on peut traduire par firme ou entreprise, constitue une unité de décision élémentaire de l’organisation industrielle, : « Nous pouvons entendre par firme tout établissement destiné à pourvoir aux besoins d’autrui en vue d’un paiement, direct ou indirect, fait par eux qui en bénéficient » (1890, [1971, p. 493]). Marshall se focalisera finalement sur les aptitudes des Businessmen (prise de risques, connaissance des marchés) et l’efficacité comparée des différentes formes organisationnelles (industrie à domicile, manufactures, sociétés de personnes, sociétés de capitaux, associations et coopérations d’ouvriers). B. L’organisation scientifique du travail de Taylor Selon Fich (1882), les industriels commencèrent à se préoccuper des questions organisationnelles à la suite de la dépression économique survenue dans les années 1870. La baisse prolongée de la demande et l’apparition de capacités de production excédentaires donnèrent naissance au mouvement de « l’organisation scientifique du travail » dans l’industrie américaine (Chandler, 1977). 1. Les débuts de l’organisation scientifique du travail Dès 1880, l’amélioration de l’organisation et de la gestion des usines devint le thème principal de discussion de l’Association américaine des ingénieurs mécaniciens. Dans son discours inaugural intitulé « De l’ingénieur considéré comme un économiste », Henry Towne, principal dirigeant de la Yale and Town Lock Company, notait que « les questions à examiner sous ce thème… se regroupent sous deux titres : la « Direction d’atelier » et la « Comptabilité d’atelier »… Par direction d’atelier on entendra les questions d’organisation, de uploads/Management/cours-de-mr-diemer-arnaud.pdf
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