1 ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE KAYA MANAGEMENT ANNEE ACADEMIQUE 2012 2013
1 ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE KAYA MANAGEMENT ANNEE ACADEMIQUE 2012 2013 2 CHAPITRE I : HISTORIQUE DU MANAGEMENT CHAPITRE II : DEFINITIONS, FONCTIONS ET STYLES DE MANAGEMENT CHAPITRE III : PROCESSUS DECISIONNEL 3 CHAPITRE IV : LE LEADERSHIP CHAPITRE V : MOBILISER ET MOTIVER SON EQUIPE CHAPITRE VI : LA COMMUNICATION INTERNE CHAPITRE VII : GESTION DE CONFLITS AU SEIN D'UN GROUPE 3 Objectifs • Connaître les principes fondamentaux du management • Savoir déterminer son style managérial • Acquérir des compétences en leadership • Etre capable de motiver son équipe • Développer la communication interne au sein d’une entreprise • Etre capable d’animer une réunion • Etre apte à gérer des conflits au sein d’une équipe 7 4 I - I HISTORIQUE DU MANAGEMENT L'ère pré-moderne 9 L'école classique du management 10 L'Ecole des Relations Humaines 14 L'Ecole quantitative du management 15 Le management aujourd'hui 1 5 Les méthodes et les théories contemporaines du management sont nombreuses. Leur bonne compréhension nécessite que soit retracée l'histoire du management. Ceci contribuera à éclairer les concepts utilisés de nos jours et démontrera que leur évolution reflète à la fois l'évolution des besoins de l'entreprise et, de façon plus vaste, celle des sociétés modernes. A. L'ère pré-moderne Pour le commun des mortels, le management renvoie à des concepts modernes issus de pensées contemporaines et traduisant des modes d’organisation de sociétés industrialisées. En réalité, depuis des millénaires, l’histoire des sociétés humaines a été jalonnée de pratiques managériales. Ainsi, des paléontologues ont trouvé des traces de taillage de silex à la chaîne du temps de l’Homme de Cro-Magnon. De gigantesques réalisations telles que les pyramides d’Egypte et la Grande Muraille de Chine sont les résultats de projets gigantesques impliquant pendant des décennies des milliers de personnes et témoignant de prouesses phénoménales en matière d’organisation et de coordination. Plus près de nous, au XVIe Siècle, l’artiste de la Renaissance, Michel- Ange, pour réaliser la fresque de la voûte de la Chapelle Sixtine, pour tailler le marbre de la chapelle funéraire des Médicis à Florence, pour la construire la bibliothèque laurentienne, a recruté, formé et fait travailler en harmonie des dizaines voire des centaines d’ouvriers. 1. Adam SMITH : pionnier du management ? Economiste classique, le britannique Adam SMITH (1723 – 1790), rendu célèbre par son ouvrage magistral « Recherche sur la nature et la cause de la richesse des nations », a présenté un brillant exposé sur les bénéfices économiques de la division du travail, reconnu comme la première réflexion en la matière. Adam SMITH, prenant le cas d’une usine de fabrication d’épingles, a démontré que dix ouvriers spécialisés chacun dans une tâche précise, sont capables de produire 48000 épingles par jour, alors que si ces ouvriers travaillent séparément, chacun exécutant toutes les tâches de fabrication des épingles, ils ne pourront guère en fabriquer plus de 200 par jour (ou même 100). De son expérience, Adam 5 SMITH a déduit que la division du travail développe le savoir-faire et la dextérité de chaque ouvrier et évite les pertes de temps dues aux changements de poste. En outre, elle stimule l’apparition d’inventions et de machines permettant la réduction de la main-d’œuvre. Le travail à la chaine dans les usines de montage tout comme, de nos jours, la spécialisation dans le tertiaire, dans la médecine et l’enseignement, notamment, sont des applications de la division du travail prônée, jadis, par Adam SMITH et des reconnaissances du mérite de la division du travail. 2. La Révolution industrielle et le management Apparue en Grande Bretagne à la fin du XVIIIe Siècle, avant de se diffuser dans toute l'Europe et en Amérique du Nord, la Révolution industrielle s'est caractérisée par l'avènement simultanée de l'énergie mécanique rendant la production industrielle viable, de la production de masse, de moyens de transport plus performants et moins coûteux en raison du développement fulgurant du chemin de fer et surtout par le développement de grosses compagnies telles que la Standard Oil de John Rockefeller, les grandes usines de sidérurgie de Andrew Carnegie et tant d'autres. Se fait alors cruellement sentir le besoin d'une théorie formelle permettant de guider les dirigeants d'entreprise dans la gestion de leurs affaires. La réponse à ce besoin ne viendra cependant qu'au début du XXe Siècle. B. L'école classique du management Dans le souci d'améliorer l'efficacité des entreprises, un groupe d'auteurs et de professionnels du début du XXe Siècle a formulé des principes rationnels qui ont constitué la base théorique d'une nouvelle discipline baptisée management. Ce courant de pensée, désigné par le vocable Ecole classique du management, se subdivise en deux sous-catégories : le management scientifique et la théorie administrative générale. Les théoriciens du management scientifique dont les principaux sont Taylor, Gilbreth et Gantt, ont abordé le management sous l'angle de l'augmentation de la productivité ouvrière tandis que les tenants d la théorie administrative que sont Fayol et Weber, se sont intéressés à l'organisation globale de l'entreprise et aux moyens d'accroître son efficacité. 1. Frederick Taylor et la naissance de la théorie du management moderne Frederick Taylor (1856–1915), ingénieur mécanicien, s’est indigné de l’inefficacité des ouvriers. Ceux-ci sont peu performants parce qu’ils utilisent plusieurs techniques radicalement différentes pour réaliser le même travail et de ce fait, selon Taylor, la productivité n’atteint que le tiers de son maximum potentiel. Frederick Taylor a consacré plus de vingt années de recherche intensive afin de déterminer la manière optimale, le « one best way » de réaliser chaque tâche. Ayant effectué la plus grande 6 partie de ses recherches dans les usines sidérurgiques Midvale et Bethlehem en Pennsylvanie, Taylor a publié en 1911 les «Principes d’organisation scientifique des usines », considéré comme la première formulation cohérente d’une théorie de management moderne. Les propos de cet ouvrage qui ont été immédiatement adoptés par les dirigeants d’entreprise du monde entier, constituent une véritable théorie du management scientifique c'està- dire l’utilisation d’une méthodologie scientifique pour établir la « manière optimale » de réaliser une tâche. Taylor a eu pour ambition de révolutionner les mentalités – celle des ouvriers comme celle des patrons – en établissant des règles claires permettant d’améliorer la rentabilité. Il a ainsi conçu quatre principes, considérés comme les bases du management. Les quatre principes de base du management de Taylor : a) – Substituer à l’empirisme traditionnel la connaissance scientifique des divers aspects du travail de chaque individu b) – Sélectionner, former, éduquer et perfectionner scientifiquement les ouvriers (auparavant on laissait les ouvriers choisir leur métier et se former seuls du mieux qu’ils pouvaient) c) – Etablir une coopération franche avec les ouvriers, de manière à s’assurer que l’ensemble du travail soit effectué conformément aux principes scientifiques établis d) – Répartir le travail et les responsabilités de manière à peu près égale entre la direction et les ouvriers. La direction se chargera de toutes les tâches pour lesquelles elle s’avère plus compétente que les ouvriers ; auparavant, la quasi totalité du travail revenait aux ouvriers et la majorité des responsabilités incombait à la direction) Les théories de Taylor furent diffusées aux Etats Unis, en France, en Allemagne, en Russie, au Japon, en Grande Bretagne. Cependant, c’est surtout dans l’industrie américaine qu’elles ont trouvé leurs applications les plus frappantes. 2. Les disciples de Taylor Les plus célèbres disciples de Taylor furent Frank et Lillian Gilbreth et Henry Gantt. A la suite de Taylor, le couple Gilbreth (Frank est entrepreneur en bâtiment et son épouse, Lillian psychologue) a travaillé sur l’organisation du travail permettant de réduire les gestes inutiles et a expérimenté la conception et l’utilisation d’outils adaptés dans le but de maximiser les performances des ouvriers. Henry Gantt, jeune ingénieur que Taylor a connu dans les usines Midvale et Bethlehem, s’est aussi préoccupé, par la recherche scientifique, d’accroître les performances des 7 ouvriers. Après avoir développé certaines idées de Taylor, imagine un système de motivation sous forme de primes accordées aussi bien aux ouvriers, à leurs équipes (bonification) qu’à leurs contremaîtres lorsque le travail est fait dans les délais. Du travail de l’ouvrier, Gantt a ainsi étendu l’application du management scientifique du travail de l’ouvrier à celui de son patron immédiat. Cependant, la popularité d’Henry Gantt est venue de son invention d’un graphique à barres servant d’outil de planification et de contrôle du travail, appelé précisément « Diagramme de Gantt ». 3. Une première approche européenne du management Les premières approches européennes du management sont issues des travaux d’Henri Fayol et de Max Weber. Ils ont apporté une contribution remarquable au développement de la théorie administrative générale. Si, en tant que scientifique, Frederick Taylor a conçu une approche scientifique du management, Henri Fayol, quant à lui, directeur général d’une grande entreprise charbonnière, a défini le management comme un ensemble universel de fonctions : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Pour Fayol, le management est une activité commune à l’ensemble des entreprises humaines, depuis l’administration d’un Etat jusqu’à la tenue d’une maison. Le management, selon Fayol, se distingue donc des autres fonctions courantes des entreprises telles que la comptabilité, la gestion financière, la production ou la distribution. Les travaux de uploads/Management/management 41 .pdf
Documents similaires
-
26
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 31, 2022
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 2.7144MB