C O N F É R E N C E D E S N AT I O N S U N I E S S U R L E C O M M E R C E E T
C O N F É R E N C E D E S N AT I O N S U N I E S S U R L E C O M M E R C E E T L E D É V E L O P P E M E N T LA concurrence DANS L’ÉCONOMIE DU CAMEROUN CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT LA CONCURRENCE DANS L'ECONOMIE DU CAMEROUN Étude réalisée pour le secrétariat de la CNUCED par Dr Flavien TCHAPGA, PhD Economics, Professeur Associé et consultant NATIONS UNIES New York et Genève, 2014 UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 ii Note C’est la CNUCED qui, au Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies, est responsable de toutes les activités relatives à la politique et au droit de la concurrence et du concours qu’ils apportent au développement et à l’instauration d’un environnement propice au fonctionnement efficace des marchés. L’action de la CNUCED prend forme de délibérations intergouvernementales, de création de capacités, de conseil en matière de politiques, de séminaires, d’ateliers et de conférences. Les cotes des documents de l’organisation des Nations Unies se composent de lettres majuscules et de chiffres. La simple mention d’une cote dans un texte signifie qu’il s’agit d’un document de l’Organisation. Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le texte de la présente publication peut être cité ou reproduit sans autorisation, sous réserve qu’il soit fait mention de ladite publication et de sa cote et qu’un justificatif soit adressé au secrétariat de la CNUCED. UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 © Copyright Nations Unies, 2014 Tous droits réservés UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 iii Table des matières Page Résumé ............................................................................................................................. v Abréviations et sigles .......................................................................................................... ix Introduction générale ......................................................................................................... 1 Première partie MISE EN CONTEXTE: CONDITIONS DE BASE ET DÉFIS DE LA POLITIQUE DE LA CONCURRENCE AU CAMEROUN Introduction ......................................................................................................................... 5 I. Quelques tendances récentes de l’économie camerounaise ................................................ 6 1. Croissance et principaux piliers de l’économie ........................................................... 7 2. Les spécificités du tissu productif ............................................................................... 9 II. Retour sur le programme de transformation du système productif camerounais ................ 12 1. L’omniprésence de l’État dans le mode d’organisation traditionnelle ........................ 12 2. Les fondements internes et externes des transformations ........................................... 12 3. La mise en œuvre des transformations: le cadre légal et réglementaire ...................... 13 4. La gouvernance économique: une condition de succès des transformations .............. 14 5. Les performances de transformation: une rupture qualitative inachevée de l’appareil productif ................................................................................................. 16 6. Transformation de l’économie et concurrence: une compatibilité à améliorer ........... 19 III. Organisation industrielle et concurrence dans l’électricité et les télécommunications ....... 21 1. Le renouvellement des cadres réglementaires respectifs: des innovations pour un fonctionnement concurrentiel ................................................................................. 22 2. L’impact concurrentiel des réformes ........................................................................... 27 Conclusion .......................................................................................................................... 30 Deuxième partie CARTOGRAPHIE DU DISPOSITIF DE PROMOTION ET DE SURVEILLANCE DE LA CONCURRENCE Introduction ......................................................................................................................... 33 I. Le «design institutionnel» du dispositif camerounais: démarche méthodologique ............ 33 II. Les acteurs du dispositif: un panorama à la fois large et diversifié .................................... 34 1. La diversité des statuts ................................................................................................ 34 2. La diversité des positionnements par rapport à la problématique de la concurrence ......................................................................................................... 34 III. Panorama des moyens ......................................................................................................... 37 1. Les ressources juridiques ............................................................................................ 37 2. Les ressources financières ........................................................................................... 40 UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 iv 3. Les ressources humaines ............................................................................................. 42 Conclusion .......................................................................................................................... 43 Troisième partie DIAGNOSTIC STRATÉGIQUE DU DISPOSITIF DE PROMOTION ET DE SURVEILLANCE DE LA CONCURRENCE Introduction ......................................................................................................................... 45 I. Diagnostic externe: l’exigence de cohérence contextuelle ................................................. 45 1. Position du problème et enjeux ................................................................................... 45 2. Le recours aux exemptions: un état des lieux .............................................................. 46 3. Une prise en compte insatisfaisante des très petites entreprises .................................. 47 4. Un déficit de cohérence face à l’intégration économique sous-régionale ................... 48 5. Un important décalage entre droit matériel et réalités sectorielles à l’échelle sous-régionale ............................................................................................................. 49 II. Diagnostic interne: examen de la capacité institutionnelle ................................................. 50 1. Position du problème ................................................................................................... 50 2. La complémentarité institutionnelle: fondement et principe ....................................... 51 3. Une capacité institutionnelle à géométrie variable ...................................................... 52 4. Une complémentarité institutionnelle en quête d’existence: la nécessité d’instaurer des mécanismes collaboratifs .................................................................... 53 Conclusion .......................................................................................................................... 54 Conclusions et recommandations........................................................................................ 57 ANNEXES I Liste de référence pour l’évaluation d’impact sur la concurrence ...................................... 59 II Évolution de quelques indicateurs macroéconomiques ..................................................... 60 III Correspondance entre mandats des acteurs du dispositif ................................................... 61 IV Aperçu des activités de la Commission nationale de la concurrence à la fin de la première mandature ............................................................................................................................ 63 V Synthèse des sanctions infligées par l’Agence de régulation des télécommunications ...... 64 TABLEAUX 1 Accès aux infrastructures au Cameroun .............................................................................. 11 2 Les acteurs du secteur des télécommunications post-réforme ............................................ 24 3 Les acteurs du secteur de l’électricité post-réforme ............................................................ 26 4 Les étapes de la réforme du secteur de l’électricité ............................................................ 27 5 Positionnement des institutions de contrôle du marché par rapport à la concurrence ........ 36 6 Exemptions figurant dans certaines lois sur la concurrence ............................................... 47 Bibliographie ....................................................................................................................................... 65 UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 v Résumé La complexité d’une politique de la concurrence est généralement reconnue, que ce soit dans la phase de conception que dans celle de la mise en œuvre. Il est aussi admis que le développement d’une telle politique et son efficacité sont des travaux de longue haleine, en particulier dans des pays n’ayant pas traditionnellement une approche libérale en matière de gestion de l’économie. C’est pour cette raison qu’un accompagnement par des programmes de renforcement des capacités dans le domaine du droit et de la politique de la concurrence, est généralement proposé à ces pays par des institutions comme la CNUCED. Ainsi, l’évaluation des progrès réalisés s’inscrit dans la recherche de l’efficacité souhaitée pour la mise en œuvre d’une politique de la concurrence dans un contexte donné. Afin d’établir un bilan d’étape sur la mise en œuvre de la politique de la concurrence au Cameroun, la CNUCED a commandité cette étude d’orientation institutionnelle et organisationnelle, présentant un diagnostic stratégique du dispositif camerounais de promotion et de surveillance de la concurrence. L’objectif de l’étude est de formuler, sur la base du diagnostic stratégique réalisé, des propositions nécessaires pour le renforcement de l’efficacité de la politique de la concurrence au Cameroun, cette efficacité étant mesurée à l’aune de la capacité du dispositif à constituer une voie de progrès pour le consommateur camerounais, et plus généralement pour l’économie camerounaise. Pour ce faire, le consultant mandaté a participé aux réunions et échanges organisés à cette fin par la CNUCED. L’orientation institutionnelle et organisationnelle souhaitée pour l’étude ne rendait pas indispensable un déplacement au Cameroun afin de rencontrer les principaux acteurs de la concurrence. Au demeurant, le budget alloué à l’étude ne l’aurait pas permis. Aussi, le présent rapport se fonde sur les ressources documentaires disponibles et accessibles à savoir, les rapports et travaux de la CNUCED, ceux des autorités camerounaises ou de leur démembrement. Ces deux sources documentaires sont complétées par des ressources bibliographiques universitaires spécialisées. La politique de la concurrence est un moyen au service d’une fin qui elle-même dépend des orientations des politiques économiques et sociales définies par les pouvoirs publics dans un contexte et à un moment donnés. Ainsi, l’étude met en évidence, dans un premier temps, les spécificités du contexte socio- économique camerounais, explique ensuite la nécessité de promouvoir les marchés concurrentiels et d’encadrer le déroulement de la concurrence, et relève enfin les défis auxquels est confrontée la mise en œuvre de la concurrence avant de formuler, pour terminer, des recommandations. Un retour aux sources de la politique de la concurrence au Cameroun L’engagement du Cameroun à développer une économie de marché remonte à l’aube de la décennie 1990. La mise en pratique de cet engagement a justifié les politiques de libéralisation, les réformes économiques structurelles, etc. Le volet complémentaire de ces politiques concernait l’adaptation de la gouvernance économique. Elle s’est traduite par la mise en place, dans un premier temps, de nombreuses institutions dédiées à la protection et au respect des droits de propriété ainsi qu’à l’exécution des contrats et, dans un deuxième temps, par la création et l’entrée en fonction d’institutions de «contrôle» du marché dont le rôle est de protéger les intérêts des consommateurs et de garantir l’expression des forces du marché par un encadrement approprié des comportements des acteurs. UNCTAD/DITC/CLP/2013/1 vi Bien que les politiques et réformes mises en œuvre aient modifié le paysage industriel et commercial de l’économie camerounaise, le caractère limité des transformations structurelles explique, d’une part, les présomptions mais aussi les constats concernant le développement des pratiques anticoncurrentielles dans l’économie camerounaise et légitiment, d’autre part, l’intérêt porté à la promotion et au respect du jeu concurrentiel. Par ailleurs, cet intérêt est aussi légitimé par la faible qualité de certains facteurs de l’environnement socio-économique camerounais comme, par exemple, les dotations infrastructurelles, la faible attractivité de l’environnement des affaires, les difficultés d’accès aux financements, etc. uploads/Marketing/ ditcclp2013d1-fr.pdf
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- Publié le Fev 17, 2021
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