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DOM 6,60 € - BEL 6,50 € - CH 12,00 FS - CAN 8,30 $ CAN - ALL 7,50 € - ITL 6,60 € - ESP 6,60 € - GB 5 £ - AUT 6.70 € - GR 6,60 € - PORT CONT 6,60 € - MAR 60 DH - LUX 6,60 € - TUN 7,3 TND - TOM /S 900 CFP - TOM/A 1400 CFP - MAY 6,50 € entretien avec Michel SerreS « J’ai assisté à la victoire des femmes » dossier avant-preMière Quatre romancières qui vont marquer la rentrée littéraire la trahison www.magazine-litteraire.com - Juillet-août 2013 philOSOphie les animaux ont-ils des droits ? L vivre en infidèle : Genet, Sartre, Michaux L les grandes figures Judas, Ganelon L Quand le lecteur désobéit à l’auteur DOSSIER 30 PAGES. • PORTRAIT INTIME • LA VOIX DE LA FRANCE LIBRE • POURQUOI SON HUMOUR DÉFIE LE TEMPS EN VENTE LE 29 JUIN 2013 NOTRE SÉLECTION Plus de 200 livres de poche pour… NE MANQUEZ PAS VOTRE HORS-SÉRIE DE L ’ÉTÉ Voyager Repenser le monde S’indigner S’offrir des nuits blanches Tomber amoureux Partir sans regret Les premières pages du grand roman historique d’Arnaldur Indridason Plus de 200 livres de poche pour… PIERRE DAC OU LE PARTI D’EN RIRE 3 Éditorial Édité par Sophia Publications 74, avenue du Maine, 75014 Paris. Tél. : 01 44 10 10 10 Fax : 01 44 10 13 94 Courriel : courrier@magazine-litteraire.com Internet : www.magazine-litteraire.com Service abonnements Le Magazine Littéraire, Service abonnements 17 route des boulangers 78926 Yvelines cedex 9 Tél. - France : 01 55 56 71 25 Tél. - Étranger : 00 33 1 55 56 71 25 Courriel : abo.maglitteraire@groupe-gli.com Tarifs France 2011 : 1 an, 12 numéros, 62,50 €. Achat de revues et d’écrins : 02 38 33 42 87 U. E. et autres pays, nous contacter. Rédaction Pour joindre directement par téléphone votre correspondant, composez le 01 44 10, suivi des quatre chiffres placés après son nom. Directeur de la rédaction Joseph Macé-Scaron (13 85) j.macescaron@yahoo.fr Rédacteur en chef Laurent Nunez (10 70) lnunez@magazine-litteraire.com Rédacteur en chef adjoint Hervé Aubron (13 87) haubron@magazine-litteraire.com Chef de rubrique « La vie des lettres » Alexis Brocas (13 93) abrocas@magazine-litteraire.com Directrice artistique Blandine Scart Perrois (13 89) blandine@magazine-litteraire.com Responsable photo Michel Bénichou (13 90) mbenichou@magazine-litteraire.com Rédactrice Enrica Sartori (13 95) enrica@magazine-litteraire.com Correctrice Valérie Cabridens (13 88) vcabridens@magazine-litteraire.com Fabrication Christophe Perrusson (13 78) Directrice administrative et financière Dounia Ammor (13 73) Directrice commerciale et marketing Virginie Marliac (54 49) Marketing direct Gestion : Isabelle Parez (13 60) iparez@magazine-litteraire.com Promotion : Anne Alloueteau (54 50) Vente et promotion Directrice : Évelyne Miont (13 80) diffusion@magazine-litteraire.com Ventes messageries VIP Diffusion Presse Contact : Frédéric Vinot (N° Vert : 08 00 51 49 74) Diffusion librairies : Difpop : 01 40 24 21 31 Publicité Directrice commerciale Publicité et Développement Caroline Nourry (13 96) Publicité littéraire Marie Amiel - directrice de clientèle (12 11) mamiel@sophiapublications.fr Publicité culturelle Françoise Hullot - directrice de clientèle (secteur culturel) (12 13) fhullot@sophiapublications.fr Responsable communication Elodie Dantard (54 55) Service comptabilité Sylvie Poirier (12 89) spoirier@sophiapublications.fr Impression Imprimerie G. Canale, via Liguria 24, 10 071 Borgaro (To), Italie. Commission paritaire n° 0415 K 79505. ISSN- : 0024-9807 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Copyright © Magazine Littéraire Le Magazine Littéraire est publié par Sophia Publications, Société anonyme au capital de 7 615 531 euros. Président-directeur général et directeur de la publication Philippe Clerget Dépôt légal : à parution Juillet-août 2013 | 533 | Le Magazine Littéraire capman/sipa Ce que penser veut dire… par Joseph Macé-Scaron L a liberté de penser sans la liberté de la pensée est une grosse farce contem- poraine. Sans le déploiement de la seconde, la première revient tout bon- nement à dire ce qui vient à l’esprit pour mieux se vider la tête. Et, précisément, se vider la tête, c’est laisser le maximum de « temps de cer- veau disponible » afin de recueillir toutes les insanités de la bêtise mondialisée. On fait souvent le reproche à la philosophie d’avoir élu domicile dans « les nuées » – qui donnèrent son titre à une pièce d’Aristophane se moquant de Socrate. Gisèle Berkman, avec son nouvel essai, La Dépensée (1), montre au contraire combien la philosophie peut être salubre dès qu’il s’agit d’appréhender nos sombres temps. Comme le souligne d’entrée de jeu l’auteur, rien ne nous interdit de penser ; encore faut-il jouir de cet otium, qui n’est pas oisiveté, pour bénéficier de ces « larges tranches de temps » (Rimbaud) que la pensée réclame. Or la pensée, aujourd’hui, est « désavouée, dévalorisée, raillée », elle est synonyme d’improduc- tivité, et donc elle paraît une perte de temps. Notre époque répond par la négative à la question posée par Foucault dans un entretien, en 1981 : « Est-il donc important de penser ? » Penser n’est plus une activité mais une inactivité – et une inactivité subalterne. C et accord général sur le « déficit » de la pen- sée a conduit Gisèle Berkman à donner du marteau contre les idées reçues : « J’ai choisi, écrit-elle, d’appeler dépensée ce mélange singulier de discrédit, de peur, d’inappétence, d’inhibition aussi, qui grève aujourd’hui l’activité de penser. » S’appuyant tantôt sur son expérience d’enseignante, tantôt sur des événements qui ont marqué les esprits sans pénétrer notre réflexion, réfléchissant sur ce que Foucault appelait les « rognures du temps » (comme une publicité pour un jean), revisitant Descartes, Diderot, mais aussi Nietzsche, Blanchot ou Deleuze, la philosophe interroge la représentation de la pen- sée. Quand, pour Rousseau, le fait de penser est asso- cié au fait de replier deux choses l’une sur l’autre, Montesquieu évoque, lui, la faculté de séparer, « sans laquelle il n’est guère de pensée possible ». Gisèle Berkman nous montre aussi combien le destin de la pensée est fra- gile. Pour preuve, la « fable cérébrale » portée sur un pavois par l’esprit du temps. Impossible de ne pas avoir vu fleurir des livres ou des dossiers dans la presse sur le cerveau, mis à toutes les sauces éditoriales. La pen- sée se trouve « appauvrie, voire trahie d’être ainsi ré- duite à un outillage neuro- nal qui en constituerait à la fois le principe, le maté- riau et la finalité ultime ». Dans son improbable dialogue avec Jean-Pierre Changeux (2), Paul Ricœur met à bas, d’une pichenette, le fragile édifice : « Le cerveau ne pense pas à la façon d’une pensée qui se pense. Mais vous vous pensez le cerveau. » Q ue faire ? Penser sans compter. Comment ? En sortant la pensée de la pure contemplation où l’on aimerait la cantonner, afin d’entre- prendre l’analyse critique systématique de tout ce qui se donne, aujourd’hui, comme évident ou allant de soi. Au passage, d’ailleurs, l’auteur malmène non sans raison les mots « humanisme » et « humanités », nou- veaux schibboleth depuis que l’homme est consi- déré, précisément, comme une donnée jetable. Ce que penser veut dire. La réponse se trouve – en partie – dans cette magnifique phrase de Blanchot, citée dans cet ouvrage qui, à tous les paragraphes, donne… à penser : « L’homme est l’indestructible qui peut être détruit. » j.macescaron@yahoo.fr (1) La Dépensée, Gisèle Berkman, éd. Fayard, 260 p., 19 €. (2) La Nature et la règle. Ce qui nous fait penser, Jean-Pierre Changeux et Paul Ricœur, éd. Odile Jacob, 352 p., 23,90 €. Pourquoi la pensée est-elle « raillée » et « désavouée » ? Comment en sortir ? Lisez Gisèle Berkman. EN VENTE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX 5 Juillet-août 2013 | 533 | Le Magazine Littéraire pancho poUR LE MAGAZINE LITTÉRAIRE En complément du dossier Deux articles inédits : « Le destin littéraire de Judas », par Alexandra Ivanovitch, et « John Le Carré et les traîtres du roman d’espionnage », par Xavier Lapray. Sur les scènes d’Avignon Suivez le Festival d’Avignon avec notre envoyé spécial, Christophe Bident, (sur le programme de cette édition, lire aussi p. 22). Le cercle critique Chaque mois, des critiques inédites exclusivement accessibles en ligne. Sur www.magazine-litteraire.com n° 533 Juillet-août 2013 Sommaire 84 42 8 24 Perspectives : Les animaux ont-ils des droits ? Dossier : La trahison Grand entretien : Michel Serres Abonnez-vous page 41 ce numéro comporte 5 encarts : 1 encart abonnement sur les exemplaires kiosque (sauf Suisse et Belgique), 1 encart Edigroup sur les exemplaires kiosque en Suisse et en Belgique, 1 encart 4 pages centre des monuments nationaux, 1 encart Esprit Yoga et 1 encart Femme majuscule sur une sélection d’abonnés. Cortázar à l’opéra, par Charles Dantzig. 3 L’éditorial de Joseph Macé-Scaron 6 Contributeurs Perspectives 8 Les animaux ont-ils des droits ? pages réalisés par Patrice Bollon 10 Quand l’éthologie remet en cause le « propre de l’homme » 12 Entretien avec Peter Singer 14 Bibliographie L ’actualité 16 La vie des lettres Édition, festivals, spectacles… Les rendez-vous du mois 24 Le feuilleton de Charles Dantzig Le cahier critique 26 Patrick Modiano en Quarto 27 Florence Seyvos, uploads/Marketing/ le-nouveau-magazine-litteraire-la-trahison.pdf