[ Page 1 sur 8 ] ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES Module : Marketing Fondam

[ Page 1 sur 8 ] ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES Module : Marketing Fondamental Année Académique : 2014/2015 Niveau : 1ère année Master (TC) Enseignant : KHERRI Abdenacer Groupes : 12, 13, 14, 15 et 16 Site web : www.mf-ehec.jimdo.com Support pédagogique de cours N° 06 : " La démarche stratégique : Segmentation - Ciblage - Positionnement " Contenu : 1. Introduction 2. La segmentation  Définition  Les principaux critères de segmentation  Les conditions d’une bonne segmentation 3. Le ciblage  Définition  Les stratégies de ciblage 4. Le positionnement  Définition  Les conditions d’un bon positionnement  Les stratégies de positionnement 5. Synthèse [ Page 2 sur 8 ] 1. Introduction : Une entreprise ne peut s’adresser à tous les acheteurs potentiels. Ceux-ci sont trop nombreux, trop dispersés et trop différents. En revanche, ils peuvent souvent être regroupés en sous-marchés, appelés segments, aux besoins et désirs homogènes. Une fois qu’elle a segmenté son marché, l’entreprise identifie à quel segment elle souhaite s’adresser. Elle développe alors un marketing ciblé à l’aide d’une politique marketing et de produits spécifiquement adaptés. Pour éviter de disperser leurs efforts marketing, la plupart des entreprises mettent aujourd’hui en place un marketing ciblé. Cette approche suppose une démarche en trois temps1 : 1. Segmentation du marché : découper le marché en sous-ensembles homogène, puis analyser le profil des segments ainsi identifiés. 2. Ciblage : évaluer l’attrait relatif de chaque segment et choisir ceux sur lesquels l’entreprise concentrera ses efforts. 3. Positionnement : concevoir une offre adaptée à la cible choisie et développer le marketing- mix correspondant. 2. La segmentation : 2.1 Définition : La segmentation est le découpage d’un marché en groupes de clients distincts en fonction d’un ou plusieurs critères, ayant des façons de penser ou d’agir spécifiques, et pouvant potentiellement être la cible d’une politique marketing2. 1. Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, Marketing Management, 14ème édition, édition Pearson, Paris, France, 2012, P248. 2. Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, édition Dunod, Paris, France, 2012, P1103. [ Page 3 sur 8 ] 2.2 Les principaux critères de segmentation : Tableau : les principaux critères de segmentation les principaux critères de segmentation Catégories de critères Critères Les critères géographiques Pays Régions Villes Les critères sociodémographiques Age Sexe Revenu Religion Les critères psychographiques Style de vie Valeurs Personnalité Les critères comportementaux La situation d’achat Les avantages recherchés Le niveau d’utilisation L’étape du processus d’achat Le statut de fidélité L’attitude Source : Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, Marketing Management, 14ème édition, édition Pearson, Paris, France, 2012, PP 249-259. (Avec adaptation) [ Page 4 sur 8 ] 2.3 Les conditions d’une bonne segmentation : Une segmentation efficace doit remplir cinq caractéristiques1 :  La possibilité de mesure : elle porte sur deux niveaux, la taille des segments (peut-on déterminer combien on compte de consommateurs aux caractéristiques définis et quels volumes ils achètent ?) et le rattachement des acheteurs donnés à un segment (dispose-t-on des informations nécessaires pour savoir à quel segment un individu donné appartient ?)  Un volume suffisant : les segments doivent être suffisamment vastes et/ou rentables pour justifier l’élaboration d’une stratégie marketing spécifique. Le découpage d’un marché en segment exige souvent de faire un arbitrage entre la forte homogénéité souhaitée pour chaque segment et une taille suffisante pour justifier une politique marketing spécifique.  La possibilité d’accès : l’entreprise doit pouvoir diriger ses efforts marketing vers les segments choisis en connaissant leurs habitudes en termes de critères de choix des produits, de sensibilité au prix, de fréquentation des réseaux de distribution, d’exploitation aux médias …  La pertinence : les segments doivent être réellement différents les uns des autres du point de vue de la catégorie de produit et réagir différemment aux actions marketing envisagées.  La faisabilité pour l’entreprise : une PME peut identifier correctement les différents segments d’un marché sans pouvoir en tirer parti du fait de ses ressources limitées. 1. Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, Marketing Management, 14ème édition, édition Pearson, Paris, France, 2012, P263. [ Page 5 sur 8 ] 3. Le ciblage : 3.1 Définition : Le ciblage est l’action de choisir une cible pour une campagne de publicité, de marketing direct ou toute autre action marketing1. 3.2 Les stratégies de ciblage : Tableau : les stratégies de ciblage La stratégie indifférenciée Considérer son marché comme un tout, pas de différences significatives entre les segments cibles. Exemple : le sucre. Convient pour les produits banals et de consommation de masse. La stratégie adaptée L’entreprise commercialise une offre avec des adaptations mineures pour chaque segment. Exemple : Coca-cola, la marque est identique avec une adaptation mineure sur ses produits : Coca-cola, Coca-cola light, Coca-cola zéro. Cette stratégie est une bonne réponse aux attentes du marché. La stratégie différenciée Segmentation stratégique de couple (produit/marché), un mix-marketing est développé pour chaque offre. Exemple : le groupe Accor et ses hôtels. Les investissements marketing sont importants mais l’entreprise apporte une excellente réponse aux besoins du marché. La stratégie concentrée ou sélective Concentration de l’entreprise sur un seul segment de marché. Stratégie de niche adaptée au luxe et aux spécialistes. La valeur ajoutée porte sur la qualité de l’offre et sa spécificité. Source : Nathalie Houver, le petit marketing, édition Dunod, Paris, France, 2013, P13. 1. http://www.definitions-marketing.com/Definition-Ciblage. [ Page 6 sur 8 ] 4. Le positionnement : 4.1 Définition : Le positionnement est un choix stratégique qui cherche à donner à une offre (produit, marque, entreprise), une position crédible, attractive et différente au sein d’un marché et dans l’esprit des clients1. 4.2 Les conditions d’un bon positionnement : Dans le choix et la formulation d’un positionnement, un responsable marketing doit viser trois types principaux de qualité2 :  Sur la forme : être simple.  Sur le fond : être attractif, crédible et différent.  Quant aux modalités : être profitable.  La simplicité : un positionnement a d’autant plus de chances de s’imposer au public qu’il est simple, c-à-d fondé sur un petit nombre de caractéristiques fonctionnelles ou symboliques du produit. Il faut éviter les positionnements trop riches et trop complexes.  L’attractivité : un positionnement n’est pertinent que s’il correspond à des attentes importantes des clients potentiels du produit considéré.  La crédibilité : un positionnement n’a de chances de s’imposer que s’il est crédible, c-à-d s’il n’est pas en contradiction avec les caractéristiques du produit considéré ou avec l’image de la marque sous laquelle il est vendu.  La différenciation : la quatrième condition d’un bon positionnement est d’être différent des concurrents. L’idéal, à cet égard, est de se positionner sur un créneau vacant du marché, c-à- d sur des attentes non encore satisfaites par les produits concurrents. En d’autres termes, il faut dans la mesure du possible se positionner à partir d’une qualité qu’on est le seul à posséder ou qu’on possède plus que les concurrents.  La profitabilité : lorsqu’on se positionne sur un marché, on fait un choix qui se traduit par un sacrifice sur certaines parties de marché au profit de positions fortes sur d’autres. On peut avoir un positionnement qui soit simple, attractif, crédible et original, mais qui pour autant est trop spécifique pour avoir un potentiel économique suffisant. 1. Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, édition Dunod, Paris, France, 2012, P1096. 2. Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, édition Dunod, Paris, France, 2012, P788. [ Page 7 sur 8 ]  La pérennité : enfin, un positionnement sur un marché doit être durable. En effet, affirmer une position sur un marché et dans l’esprit des clients prend du temps. 4.3 Les stratégies de positionnement : Il existe trois stratégies possibles1 :  La stratégie d’imitation :  Le produit ou la marque occupe la même place que le produit concurrent.  Stratégie peu fréquente.  Peu recommandé en raison de la forte concurrence des produits leaders.  Les efforts marketing doivent être importants et réguliers.  La stratégie de différenciation :  Le produit est différent de ceux de la concurrence et difficile à imiter par eux.  On agit sur : les caractéristiques du produit, l’image du produit, le plan psychologique, le plan sociologique.  Des efforts importants en communication pour faire connaitre cette différenciation et la faire percevoir aux consommateurs.  La stratégie d’innovation :  Chercher une nouvelle réponse à des besoins partiellement satisfaits et définir un nouveau mix-marketing. 1. KADI Ali et al., Manuel de marketing fondamental, 1ère édition, EHEC, Alger, 2013/2014, P61. [ Page 8 sur 8 ] 5. Synthèse : La procédure complète de la démarche stratégique (segmentation – ciblage – Positionnement) repose sur sept étapes présentées dans le tableau suivant : Tableau : les étapes du processus de la démarche stratégique SCP 1. Identifier les segments Identifier les groupes des clients ayant des besoins et des comportements homogènes face à un produit donné 2. Étudier les segments Étudier les caractéristiques géographiques, sociodémographiques, psychographiques et comportementales de chaque segment 3. Évaluer les segments Évaluer la uploads/Marketing/la-demarche-strategique.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 07, 2022
  • Catégorie Marketing
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.6644MB