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t"'" » '"¡j » ...... '"¡j ...... tTl V) V) tTl «LA PAPESSE» lo a sagesse a báti so maisoll t"fle a dressé ses sept coJollnes (Prove rbc::s. 9. I ) Cher Ami II/collll/l, l omme il est exposé dans la lettre précédente, le Bateleur est I'an;ane de la génialité intellectuelle et cordiale, I'arcane de la vraie \l'/l lltanéité. La concentration sans effort et la perception des corres· Jllllldances en accord avec la loi d'analogie sont les implications I'lIl1cipales de cet arcane de la fécondité spirituelle. C'est I'arcane de /" ,,'1 1' pur d'intelligence . Mais I'acte pur est comme le feu ou le vent : il parait et disparait , 1 1 .~ 'é (ant épuisé, iI fait place a un autre acte . « I,e vent souffle ou il lIeut, et tu clltl'1lds le bruit; mais tu ne sais d vu iI viento ni ou iI va. 11 en est ainsi de /Out homme qui est né de ['Esprit » (Jean III, 8) . I '.ll'lc pur est en lui-méme insaisissable, seule sa réflexion le rend 1II'!l'('ptible, comparable et compréhensible; en d'autres termes, ¡ "";( gnice a la réflexion que nous en prenons conscience . La ,11 1 ",II)n ele I'acte pur produit sa représentation intérieure, celle-ci 51 sera retenue par la mémoire, la mémoire sera la source du communi cable par le moyen de la parole, et la parole communicable sera fIxée par le moyen de I'écriture, ce qui produit « le livre ». Le deuxü~me Arcane « La Papesse» est celui de la réflexion de I'acte pur du premier Arcane jusqu'a ce qu'i1 devienne « Livre ». 11 nous enseigne comment le Feu et le Vent deviennent Science et Livre. En d'autres termes, comment « la Sagesse bátit sa maison ». Comme nous venons de le montrer, on ne prend conscience de I'acte pur d'intelligence que par le moyen de sa réflexion . 11 nous faut un « miroir » intérieur afIn d'étre conscient de I'acte pur ou afIn de savoir « d'ou iI vicnt et OU iI va ». Le souftle de l'Esprit ou acte pur d'intelligence - est bien un événement, mais iI ne sufflt pas, a lui seul, pour que nous en prenions conscience. La « con-scien ce » est la résultante de deux principes - du principe actif agissant et du principe passif reflétant. Pour « savoir » d'ou le Souffle vient et ou il va, il faut I'Eau qui le reflete. C'est pourquoi I'entretien du Mai tre avec Nicodeme, auquel nous nous sommes référés, énonce la con dition absolue de I'expérience consciel/te du Souffle Divin, - ou Royaume de Dieu - : « En vérité, el/ vérité, je te le dis, si un homme ne naít de l'Eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le Royau me de Díeu j) (Jean 1II , 5). « En vérité, en vérité » - le Maitre répete le mot « vérité » en une formule mantrique (c'est-a-dire magique) de la réalité de la con science. 1I énonce par ces mots que la pleine conscience de la vérité résulte de la vérité insufflée et de la vérité reflétée. La conscience réintégrée, qui est le Royaume de Dieu, présuppose deux renouvel lements d'une portée comparable a la naissance dans les deux élé ments constitutifs de la conscience - I'Esprit actif et I'Eau reflétante. L'Esprit doit devenir Souffle divin au Iieu de I'activité arbitraire personnelle, et I'Eau doit devenir un miroir parfait du Souffie divin au lieu d'etre agitée par le trouble de I'imagination, des passions et des dé sirs personnels. La conscience réintégrée doit naItre de l'Eau et de I'Es prit, apres que l'Eau sera redevenue Vierge et que I'Esprit sera devenu le Souftle divin ou Saint-Esprit. La conscience réintégrée naitra donc a I'intérieur de I'ame humaine d'une maniere analogue a la naissance ou a I'incarnation historique du VERBE : Et íncamatlls est de Spírítu Sal/cto ex María Vírgíne La re-naissance de I'Eau et de I'Esprit que le Maitre enseigna a~ico 52 ,1.\Jlle, est le rétablissement de I'état de conscience non déchue OU J't:sprit fut le Souffle divin et ou ce Souffle fut reflété par la Nature VlIginale. Voila le « YOGA» chrétien. Son but n'est pas la déli Vl,ll1Ce radicale «( Mukti ») c'est-a-dire rétat de conscience sans ',ollftle et sans réfléxion, mais bien celui de la réaction complete ,'1 parfaite a I'action divine - le bapteme de l'Eau et de l'Esprit. Ces d.,ux especes de bapteme operent la réintégration des deux éléments IOllstitutifs de la conscience cornme telle - de I'élément actif et de I'élément passif. 11 n'y a pas de con-science sans ces deux éléments et la suppression de cette dualité au moyen d'une méthode pratique 'Iuelconque inspirée par I'idéal de I'unité «( Advaita » - non-dualité) oIoit nécessairement aboutir a I'extinction non pas de I'etre mais bien de la conscience. Alors ce n~_ serait pas une « nouvelle naissance » de la ,'onscience, mais son retour a l'état pré-natal embryonnaire cosmique. Par contre voici ce que dit Plotin sur la dualité sous-jacente a toute lorme et atout degré dé conscience, c'est-a-dire sur le principe actif el 'ion miroir : « Mais si le miroir est ahsel/t vu Il'est pas cvmme íl [aut, l'image ne se produit pas, quoique l'actíO/1 existe : ainsi lorsque l'ame est dal/S le calme, elle reflete les images de la pel/sée et de l'intellect; mais lvrsqu 'elle est agítée par le trvublc prvduít dal/s l'ham/OI/ie du corps, la pel/sée et l'íl/tellect pensellf sal/S image et l'aete d 'illfelligence a lieu sal/s se refléter » (PLOTlN, 1, Livre IV, chap o X). l"cst ici la conception platonicienne de la conscience; elle peu t, si 01\ I'approfondit, servir d'introduction a I'entretien nocturne du Maitrc avec Nicodeme sur la réintégration de la conscience ou sur l.· out du « yoga» chrétien. Le « Yoga» chréticn n'aspire pas a I'unité d'emblée, mais bien :. ¡'unité de deux. 11 est tres important de se rendre compte de I'atti IlIde que I'on a prise envers le probh~me infinimenl gravc de I'unité l'I de la dualité. lar ce probleme peut ouvrir la porte des mysteres vlaiment divins et c'est lui aussi qui peut nous la fermer. .. ajamais !,cut-etre ? Tout dépend de sa compréhension. Nous pouvons nous déci de r pour le mon isme et nous dire qu'il n 'y a - ni ne peut y avoir - qu 'une ',"ule substance, un seul étre. Nous pouvons aussi nous décider - nous I lppuyant sur une considérable expérience historique et personnelle puur le dualisme et nous dire qu'i1 y a deux principes dans le monde ¡•. hien et le mal, I'esprit et la matü!re - et que,tout incompréhensible 53 que soit au fond cette dualité, il faut I'admettre comme un fait in contestable. Nous pouvons encore nous décider en faveur d'un troi sieme point de vue, a savoir celui de I'amour comme príncipe cosmi que qui présuppose la dualité et postule son unité non substantielle, mais essenlielle. Ces trois points de vue se trouvent a la base du Vedanta (<< Adva'i ta ») et du Spinozisme (Monisme), du Manichéisme et de certaines écoles gnostiques (dualisme), et du courant judéo-chrétien (Amour). Pour donner plus de c1arté et de précision a ce probleme ainsi que pour I'atteindre plus profondément - nous prendrons pour point de départ ce que dit du nombre deux Louis·Claude de SAINT-MARTIN dans son Jivre Des nombres: <f Or, pour montrer commenl ils (les nombres) so111 Iiés ti leur base d'aclivité, commenrons par observer la marche de I'unité el du nombre deux. Lorsque nous conlemplons une vérité importante, telle que I'universelle puissance du Créateur, sa majesté, son amour, ses proJondes lumieres ou tel autre de ses attributs, nous 110US portol1s toul entiers vas ce su préme modele de toutes chose; toutes nos facultés se suspelldent pour 110US remplir de lui, et nous ne faisolls réellemellt qu 'un avec lui. Voila I'image active de I'unité, el le Ilombre un eSI dans nos langues I'ex pression de cette uniré ou de I'union indivisible qui, existant intimement entre tous les attributs de cette unité. del'rail égalemellt exister entre elle et toutes ses créatures de production. Mais si, apres avoir porté toutes nos facultés de cOlltemplation vers cette source universelle, nous reportons nos yeux sur nous-mémes et que nous nous remplissions de notre propre con templation, de fafoll que nous nous regardions comme le principe de quelques-unes des clartés ou des salis factiolls inlérieures que cette source tlOUS a procurées, des /'installt nous établissol/s deux centres de conlem plalioll, deux principes séparés el rivaux, deux bases qui ne sont pas liées; ell//n, nous établissons deux unités avec cette d¡fférellce que I'une est réefte el I'aulre apparellte » (page 2) - Puis iI ajoute : - <f Mais diviser I 'étre par le milieu, e 'esl le dMser en deux par ties, c 'est faire passer I'entier ti la qualité de moitié uu de demi, et e 'est la la vraie origine de uploads/Philosophie/ 02-la-papesse 1 .pdf
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- Publié le Oct 26, 2022
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