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Page 1 sur 36 2018-2019 PHILOSOPHIE DESCRIPTIFS DES ENSEIGNEMENTS Licence 1 Semestre 1 et Semestre 2 Dernière version le 30 novembre 2018 Page 2 sur 36 LICENCE 1 Semestre 1 2018-2019 PHILOSOPHIE GENERALE (L1-S1) L1 S1 Groupe 1 Lundi 8h-10h Salle B1408 Donatien Costa La connaissance de l’homme Si, a priori, l’homme se différencie des choses de la nature par le fait qu’il est un être doué de conscience, le projet d’une science de l’homme semble devoir en passer par un questionnement sur cette région de la réalité qui fait face aux objets extérieurs et à la matière. Une telle entreprise paraît pour le moins facilitée par le fait que la conscience semble être transparente à elle-même. Toutefois, la prétention de la conscience à se saisir elle-même comme une instance substantielle, unifiée et indépendante des déterminations empiriques ne repose- t-elle pas sur un paralogisme ? En somme, les innombrables contradictions dans lesquelles tombe cette conscience qui sans cesse s’échappe à elle-même (par exemple, celles qui sont propres à la perception) pose la question de la possibilité d’une « science des expériences de la conscience ». De plus, peut-on prétendre connaître l’homme si l’on oublie les rapports complexes que la conscience entretient avec le corps auquel elle est intimement liée ? Ceci doit nous amener à penser les dimensions plus opaques de la réalité humaine, notamment l’inconscient compris comme un complexe psychique et non seulement comme une simple privation de la conscience. La question est alors de savoir comment une connaissance de l’inconscient est possible dès lors que cette région spécifique du psychisme n’est pas observable directement et que la science procède généralement par observation. Par ailleurs, prendre la conscience comme fil directeur de l’étude de l’homme pose d’autres problèmes. En effet la conscience n’est jamais seule face au monde, que ce rapport avec l’extériorité soit d’ordre pratique ou théorique. Connaître l’homme demande de ne pas s’en tenir à la simple conscience individuelle mais également de penser les rapports qu’il entretient avec ses semblables et les effets que ces relations produisent sur elle. Si l’homme se définit par l’ensemble des rapports sociaux, alors la conscience ne peut plus être comprise que comme une partie d’un tout plus vaste et doit être replacée au sein de ces relations matérielles d’où elle émerge. C’est au prisme des problèmes posés par les sciences sociales qu’il nous faudra repenser les rapports entre réalité humaine, conscience et inconscient. Ce cours a avant tout pour but de faire lire aux étudiants quelques textes classiques sur les grandes notions philosophiques telles que la conscience, l’inconscient, la perception et la société. Bibliographie : Descartes, R., Principes de la philosophie. Première Partie; sélection d’articles des parties 2,3 et 4; Lettre- Préface, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque des Textes Philosophiques », 2009. Descartes, R., Méditations métaphysiques : Objections et réponses suivies de quatre lettres, Présentation par Michelle Beyssade et Jean-Marie Beyssade, Paris, Flammarion, coll. « GF bilingue », 2011. Descartes, R., Discours de la méthode, Paris, Flammarion, Coll. « GF », 2016. Deleuze, G., Guattari, F., L’Anti-Œdipe. Capitalisme et schizophrénie 1, Paris, Les éditions de Minuit, coll. « Critique », Paris, 1972. Durkheim, E., Les règles de la méthode sociologique, Paris, Puf, coll. Quadrige, 2013. Comte, A., Sociologie, Textes choisis par C. Khodoss, Paris, Puf, coll. « Les grands textes », 1963. Freud, S., Métapsychologie, Paris, Flammarion, Coll. « Champs Classiques », 2012. Page 3 sur 36 Hegel, G., W., La phénoménologie de l’esprit, 2 volumes, Trad. J., Hyppolite, Paris, Aubier, Coll. « Bibliothèque philosophique », 1998. Husserl, E., Méditations cartésiennes, trad. G. Peiffer et E. Levinas, Paris, Vrin, Biblio Textes Philosophiques, 2000. Husserl, E., Idées directrices pour une phénoménologie, trad. P. Ricœur, Paris, Gallimard, Coll. « Tel », 1985. Kant, E., Critique de la raison pure, trad. A., Renaut, Paris, Flammarion, Coll. « GF », 2006. Kant, E., Anthropologie du point de vue pragmatique, trad. M. Foucault, Vrin, Coll. « Biblio Textes Philosophiques », 1994. Leibniz, G., W., Nouveaux essais sur l’entendement humain, Paris, Flammarion, coll. « Garnier Flammarion / Philosophie », 1993. Locke, J., Essai philosophique sur l’entendement humain, Livres I et II , trad. J-M., Vienne, Paris, Vrin, Coll. Biblio Textes Philosophiques, 2002. Lévi-Strauss, C., Anthropologie structurale, Paris, Pocket, Coll. Evolution, 2003. Mauss, M., Sociologie et anthropologie, introduction par C. Lévi-Strauss, Paris, Puf, Coll. « Quadrige », 2013. Marx, K., et Engels, F., L’idéologie allemande, Présentée et annotée par Gilbert Badia, Trad. H. Auger, G. Badia, J. Baudrillard et R. Cartelle, avec une préface inédite d’Isabelle Garo, Paris, Editions sociales, coll. « Les essentielles », 2012. Sartre, J-P., L’Être et le Néant. Essai d’ontologie phénoménologique, Gallimard, Coll. « Tel », 1990. L1 S1 Groupe 2 Mardi 8h-10h Salle B1307 Iris Douzant La connaissance de soi « Connais-toi toi-même »: voilà un des trois préceptes gravés à l’entrée du temple de Delphes. Comment parvenir à cette connaissance ? Une connaissance de soi par soi est-elle même possible ? A travers les tensions qui se dessinent entre le « moi », sujet instigateur de cette quête et le « moi » qui en devient l’objet, il s’agira d’examiner les conditions de possibilité de la connaissance de soi par soi, de les mettre à l’épreuve, et d’étudier ainsi les voies philosophiques qui proposent des moyens d’accès à l’intériorité. Bibliographie : Descartes, Méditations Métaphysiques, présentation par M. et J.-M. Beyssade, GF Flammarion, 2011. Hume, Traité de la nature humaine, tome I, traduction par P. Baranger et P. Saltel, GF Flammarion, 1999. Locke, Essai sur l’entendement humain, Les Classiques de la philosophie, Le Livre de Poche, 2009. Platon, Alcibiade, présentation par J.-F. Pradeau et traduction par C. Marboeuf et J.-F. Pradeau, GF Flammarion, 1999. Platon, République, présentation et traduction par G. Leroux, GF Flammarion, 2004. Rousseau, Les Confessions, Ed. de B. Gagnebin et M. Raymond, Collection Folio classique, Gallimard. Sartre, L’Etre et le néant, Tel, Gallimard, 1976. L1S1 Groupe 3 Mardi 14h-16h B1408 Mickaëlle Provost L’expérience et le doute Page 4 sur 36 Le doute, c’est la suspension de l’assentiment : il conteste, de l’intérieur de l’expérience, sa prétention à fonder une connaissance. L’activité de connaissance qui survit au doute ne trouve plus dans l’expérience son principe. Si le doute se répète et se prolonge ou se déplace, c’est bien pour répéter cet acte négatif où l’expérience abandonne ses prétentions. Si le doute donne lieu à une connaissance d’une valeur supérieure, c’est donc en s’effaçant lui-même, en s’abolissant comme acte. A moins que, par lui-même, non comme un moment qui s’évanouit, mais dans un temps continu, il prenne une autre valeur. Le doute ne récuse plus les prétentions de l’expérience, il anime, il déplace, il dynamise l’expérience. Le doute et l’expérience semblent avoir un même destin : on passe alors d’une conception négative à une conception positive du doute, et d’une conception statique à une conception dynamique de l’expérience. Dans ce passage, s’impose une conception renouvelée de la connaissance qu’il s’agira d’interroger. Bibliographie indicative (complétée à la rentrée) René Descartes, Méditations métaphysiques. Objections et réponses suivies de quatre lettres, Paris, GF, 1992. Baruch Spinoza, Le Traité de la réforme de l’entendement, Paris, GF, 2003. L’Ethique, Paris, GF, 1993. David Hume, Enquête sur l’entendement humain, Paris, GF, 2006. Edmond Husserl, Méditations cartésiennes. Introduction à la phénoménologie, Paris, Vrin, 1980. L1 S1 Groupe 4 Mercredi 14h-16h Salle B1308 Raphaël Pierrès Le conscient et l’inconscient Le fait d’être conscient apparaît comme l’un des traits caractéristiques du mental. En même temps que je perçois quelque chose, je perçois que je le perçois. Nous nous intéresserons d’abord à la manière dont la philosophie classique a donné une valeur forte à cette observation, en faisant la garantie de l’identité personnelle, l’accès à la connaissance de soi, ou le fondement de la moralité. Cependant cette définition traditionnelle de la conscience ne va pas de soi : alors qu’elle est censée pouvoir accompagner toute perception, il est possible de se demander si elle a une réalité autonome. S’il y a des états mentaux dont l’origine n’est pas la conscience, il est tentant de déduire l’existence de causes mentales non- conscientes : l’assimilation du mental au conscient doit être dépassée si nous visons, avec la psychanalyse, des processus mentaux inconscients. C’est à ce plan que commencera à se dégager pour nous le problème de la relation entre conscient et inconscient : ce qui est inconscient est-il la limite ou la négation du conscient ? Ou doit-il être conçu comme sa condition de possibilité ? Si la théorie psychanalytique fait appel à des états psychiques inconscients, c’est parce que sa pratique revendique une irréductibilité à la souffrance physique de la souffrance mentale, qui nécessite une thérapie spécifique, fondée sur le langage. Nous pencher sur le problème de la relation de l’inconscient au langage nous rendra sensible au coût théorique qu’il y a à refuser l’assimilation du mental au conscient, tout en voulant faire de ce qui est inconscient l’objet d’une connaissance. Pour une autre part, il s’agira d’interroger le fond commun de la psychanalyse et des philosophies de la conscience. D’une analyse à uploads/Philosophie/ 10-l1-descrptifs-2018-2019.pdf
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- Publié le Nov 29, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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