1 ANDRAGOGIE ET FORMATION DE FORMATEURS 2 Principes de base Définition de l’a
1 ANDRAGOGIE ET FORMATION DE FORMATEURS 2 Principes de base Définition de l’andragogie Processus andragogique Distinction Formateur/enseignant Théories d’apprentissage différents courants de pensée ; théories d’apprentissages liées à la formation des adultes ; Pédagogie active La relation éducative et formative Profil de l'adulte Profil du formateur 3 Andragogie: définition L’andragogie désigne la formation des adultes dans ses aspects psychopédagogiques d’une part (motivations, caractéristiques de l’adulte, apprentissage et développement cognitif, etc.), dans ses aspects socio-pédagogiques d’autre part (environnement situationnel, institutionnel, sociologique) et enfin dans ses aspects pédagogiques: méthodes, techniques et stratégies. 4 Éléments du processus andragogique 5 ENSEIGNANT FORMATEUR partir d'un programme partir des besoins, des pratiques et des problèmes rencontrés cadres et démarches imposés cadres et démarches négociés contenu standardisé contenu individualisé 6 ENSEIGNANT FORMATEUR focalisation sur les savoirs à transmettre et leur organisation en un texte cohérent focalisation sur les processus d'apprentissage et leur régulation évaluation sommative évaluation formative personnes « mises entre parenthèses » personnes au centre apprentissage = assimilation de connaissances apprentissage = transformation de la personne priorité aux connaissances priorité aux compétences 7 ENSEIGNANT FORMATEUR planification forte navigation à vue groupe = obstacle groupe = ressource fiction d'homogénéité au départ bilan de compétences au départ s'adresse à un élève s'adresse à un sujet "se formant" 8 ENSEIGNANT FORMATEUR travail à flux poussés selon un programme travail à flux tendus en fonction du temps qui reste pour atteindre l'objectif posture de savant partageant un savoir posture d'entraîneur prêtant main forte à une autoformation Extrait de Ph. PERRENOUD, Quelle formation à la professionnalisation pour les enseignants d'aujourd'hui, MAFPEN et IUFM de l'académie de Nice, 15 janvier 1998 voir aussi: Perrenoud, Ph. (1998) Dix défis pour les formateurs d'enseignants, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation. Perrenoud, Ph. (1998) La division du travail entre les formateurs d'enseignants: quelques enjeux émergents, Université de Genève, Faculté de psychologie et des 9 THEORIES PSYCHOLOGIQUES D’APPRENTISSAGE ET PEDAGOGIE 10 1- Le cognitivisme Pour ce courant, l’apprentissage est vu comme le processus par lequel se développent, se transforment et s’acquièrent les structures et les capacités cognitives individuelles du sujet au travers de ses actions sur l’environnement. Apprendre, c’est transformer des structures cognitives préalables en structures nouvelles. 11 Les méthodes pédagogiques apparentées sont les démarches de résolution de problèmes, d'élaboration de projet, laboratoires réels ou virtuels … 12 1.1- Les cognitivistes On regroupe sous cette appellation: Le Constructivisme La Gestalt Les théories du Traitement de l’information 13 1.1.1- Le constructivisme de J. Piaget Les connaissances sont construites par chacun à l’aide, essentiellement, d’actions physiques ou mentales qu’il opère sur les objets. Cette construction s’opère au moment où chacun atteint un niveau de maturation physiologique ou psychologique approprié pour agir sur cet objet et pour maîtriser son rapport avec lui. 14 Le fonctionnement cognitif Deux principes: L’organisation L’adaptation 15 L’organisation La composante organisationnelle s’explique par la tendance qu’ont les êtres vivants à intégrer leurs expériences et leurs activités dans des systèmes ou des structures. Il s’agit d’une tendance à catégoriser les événements par des relations de ressemblance, de proximité, d’identité de fonctions. 16 L’adaptation L’adaptation est l’aptitude de ces structures à évoluer, à se transformer (si nécessaire) en fonction des expériences vécues. 17 A- L’assimilation Si une expérience que vit le sujet correspond à une expérience déjà rencontrée, elle retrouve une place qui lui a déjà été assignée dans la structure cognitive, l’équilibre est maintenu, « c’est comme ce que l’on a déjà rencontré », c’est le processus d’assimilation. L’enfant comprend ce qui se passe, ce qu’on lui dit, ce qu’on lui explique. 18 B- L’accommodation Si l’expérience vécue est différente, nouvelle, surprenante, inédite, l’équilibre est rompu, la structure préexistante doit changer, se développer, s’améliorer afin de prendre en compte les nouveaux éléments, les nouvelles conditions. Le mécanisme d’accommodation est en route. Ce n’est que dans ce dernier cas (l’accommodation) que l’on peut strictement parler d’apprentissage. 19 GESTALTEN SIGNIFIE : "mettre en forme, donner une structure signifiante". Fondée sur l’étude de la perception humaine, la thèse centrale de la Gestalt est que, contrairement au postulat béhavioriste comportementaliste, le sujet confronté à un stimulus exerce bien une activité mentale sur celui-ci. 1.1.2- La Gestalt (ou la théorie de la forme) de Wolfgang Köhler, de l’allemand Max Wertheimer et de l’américain Kurt Koffka 20 La réponse du sujet n’est pas le résultat d’une réaction automatique au stimulus lui-même mais plutôt à l’interprétation que le sujet en a faite. Sa réaction obéit donc au contexte, aux conditions de production du stimulus, à l’histoire personnelle du sujet, etc. Cette interprétation dépend de la structure cognitive que le sujet en question a mobilisée pour effectuer cette interprétation. 21 Le sujet mobilise donc des structures cognitives existantes pour traiter l’information nouvelle de son environnement auquel il est confronté en vue de construire une interprétation de la situation. 22 1.1.3 Les théories du traitement de l’information: R. Atkinson et R. Shiffrin, R. Gagné Les théories du traitement de l’information veulent expliquer comment le cerveau recueille, traite, emmagasine et récupère les informations afin de les réutiliser. Ces théories considèrent les processus mentaux comme une succession d’étapes où chacune est consacrée à l’exécution d’une fonction particulière. 23 LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION ENVIRONNEMENT Stimulus Tâche Mémoire Sensorielle (Fugace) Oubli Données affectives Données cognitives Capacité limitée Durée 30 sec. MÉMOIRE À COURT TERME Mémoire de travail Centre de traitement De l’information attention vigilance Réponse traitée Récupération Encodage / stockage MÉMOIRE À LONG TERME Réservoir illimité Encodage et stockage des connaissances * Types de connaissances * Stratégies cognitives * Stratégies métacognitives * Élaboration : liens avec les connaissances antérieures. * Organisation : catégories en fonction des types de connaissances. Élaboration* Organisation* Réponse automatisée Capacité illimitée de stockage Durée « illimitée » de rétention Espace illimité de stockage Inspiré de : Robert Brien, Cécile Delannoy, Gilles Noiseux, Claudette Fortin, Robert Rousseau et Jacques Tardif 24 Architecture de la mémoire Mémoire de travail ou à court terme Mémoire à long terme Récepteurs sensoriels ENVIRONNEMENT Générateur de réponse Émetteurs Architecture de la mémoire (Une adaptation de R. Gagné et E. Gagné) d’après J. Tardif: L’enseignement stratégique, Les éditions logiques, Québec, 1997; 25 Selon ces théories, les stimuli externes sont tout d’abord captés par nos sens. C’est l’enregistrement sensoriel. Cet enregistrement est continu et souvent inconscient. Les stimuli sont retenus dans le registre (mémoire) sensoriel pour une très courte durée de une à deux secondes. Si le contenu de cet enregistrement retient l’attention de la part de l’individu, il est transmis à la mémoire de travail (dite aussi à court terme) pour une durée approximative de 30 secondes. S’il n’y a pas de concentration ou d’attention, l’information passe à l’oubli, sinon elle est encodée et transférée au cerveau (mémoire à long terme) pour emmagasinage et pour réutilisation future. 26 C’est ainsi que les chercheurs de ce domaine se donnent pour tâche d’étudier les différentes formes d’activités cognitives que le sujet exerce dans ses interactions avec l’environnement (comprendre et interpréter, inférer et prédire, lire et écrire, résoudre des problèmes, raisonner, évaluer …) et les différents types de structures et de capacités cognitives mobilisées dans ces activités (connaissances déclaratives et procédurales, représentations, capacités métacognitives …). 27 2.- Le Béhaviorisme:Ivan Pavlov, Edward Thorndike et Burrhus Skinner Essayant de comprendre comment les êtres vivants (animaux et humains) apprennent, le béhaviorisme s’intéresse aux comportements observables de ces êtres plongés dans certaines situations bien définies sans tenter d’inférer des activités mentales particulières. Ainsi dans l’enseignement d’inspiration béhavioriste, on analyse davantage la performance de l’élève que les stratégies ou les processus qui lui permettent d’atteindre ce niveau de performance 28 3- Les humanistes: C. Rogers et A. MASLOW Autant c’est l’environnement qui est déterminant selon les béhavioristes, autant c’est la personne qui est à l’origine de tout comportement selon les humanistes. La personne agit plutôt qu’elle ne réagit. Facteurs étudiés: La motivation, l’engagement dans une activité ou un processus, la constitution d’un projet d’étude, d’un projet professionnel ou de vie. 29 4- L’interactionnisme L’apprentissage, dans ce courant, est fondamentalement abordé comme le processus par lequel le savoir circule, se construit et se transforme au sein d’une communauté, d’un groupe social. Dans cette perspective, apprendre, pour l’individu, c’est participer à ce processus collectif de co-construction du savoir, c’est s’inscrire dans une relation avec d’autres qui favorise cette co-construction. 30 Le savoir est une construction sociale Décentration: prendre conscience de l’existence de réponses différentes des siennes; Application de concepts, principes, d’informations factuelles dans différentes situations et possibilité de transfert Les méthodes pédagogiques apparentées sont le séminaire, l’atelier de formation, l'étude de cas, les jeux de rôles, travaux de groupes … 31 4.1- Le paradigme sociohistorique du russe Lev Vygotski L. Vygotski considère que le développement cognitif est en relation directe et basé sur le développement social. Ce que les enfants apprennent et leur façon de penser est dérivé directement du milieu social, culturel et historique qui les entoure. Complémentaire au monde physique, le monde social qui les uploads/Philosophie/ 2-andraff.pdf