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Trois modèles pour enseigner • Le modèle transmissif • Le modèle béhavioriste •

Trois modèles pour enseigner • Le modèle transmissif • Le modèle béhavioriste • Le modèle construc6viste et socioconstruc6viste Les schémas sont 6ré de Gilbert Arsac, Gilles Germain, Michel Mante, Problème ouvert et situa0on‐problème, Villeurbanne, IREM, Lyon, 1988 ; repris dans J.‐P. Astolﬁ, L’école pour apprendre, Paris, ESF éditeur, 1992, p. 131. L’épistémologie «Le problème central de l’épistémologie est d’établir si la connaissance se réduit à un pur enregistrement par le sujet de données déjà toutes organisées indépendamment de lui dans le monde extérieur (physique ou idéal), ou si le sujet intervient ac0vement dans la connaissance et dans l’organisa0on des objets comme le croyait Kant». Jean Piaget, Introduc0on à l’épistémologie géné0que, Paris, PUF, 1973. Trois modèles d’enseignement mais deux paradigmes épistémologiques • Le paradigme «ontologique» postule le primat de l’objet de la connaissance sur le sujet connaissant. • Le paradigme «construc6viste» postule le primat du sujet connaissant sur l’objet de la connaissance. Ph. Jonnaert, Compétences et socioconstruc0visme. Un cadre théorique, Bruxelles, de boeck, 2002, pp. 64‐68. Le modèle transmissif Le modèle transmissif… …est eﬃcace quand on a aﬀaire à un public qui est • «mo0vé et aver0»; • «eﬀectue posi0vement la démarche de venir s’informer»; • «possède, grosso modo, des structures intellectuelles comparables à celles de l’enseignant»; • «dispose déjà d’éléments de connaissances dans le domaine d’appren0ssage considéré». (Jean‐Pierre Astolﬁ, L’école pour apprendre, Paris, ESF Editeur, p. 124)! Le «cours dialogué» • «Habillage modernisé du cours magistral» • «Maïeu6que stérile» • «Illusion par6cipa6ve et par6cipa6on illusoire»… Le béhaviorisme • Le comportement… rien que le comportement observable ! • John Broadus Watson (1878‐1958) Le béhaviorisme Burrhus Frederic Skinner (1904‐1990) Le béhaviorisme • Le «condi6onnement répondant» • Ivan Petrovitch Pavlov (1849‐1936) Le béhaviorisme La loi de l’eﬀet: «Tout comportement qui conduit à un état sa0sfaisant de l’organisme a tendance à se reproduire». Edward Lee Thorndike (1874‐1949), Animal Intelligence: An Experimental Study of the Associa0ve Processes in Animals, Columbia University, 1898 Le béhaviorisme • Le «condi6onnement répondant» • Burrhus Frederic Skinner (1904‐1990) «Skinner box» ou «operant conditioning chamber» (1930-1940) Le béhaviorisme Le béhaviorisme Le béhaviorisme Skinner propose de concevoir un appren6ssage qui respecte les principes • de l’ac6vité : il s’agit de susciter un comportement observable en réponse à une ques6on (s6mulus) ; • de l’eﬀet Thorndike : si la connexion situa6on‐réponse est suivie d’un état de sa6sfac6on du sujet (récompense) elle aura tendance à se reproduire ; • de la con6guïté temporelle : le délai entre le comportement et la présenta6on de l’agent de renforcement doit être aussi bref que possible ; c’est le principe de la connaissance immédiate des résultats (le renforcement) • du découpage en pe6tes étapes devant mener au comportement alendu. Le béhaviorisme On concevra donc des appren6ssages en • posant des ques6ons visant à rendre l’élève ac6f ; • divisant la diﬃculté (ou la tâche) en diﬃcultés moindres (ou en ac6ons élémentaires), aussi réduites que nécessaire, logiquement et/ou chronologiquement ordonnées (pe6tes marches ou pe6tes étapes) ; • proposant à chaque étape peu d’informa6ons à la fois ; • renforçant posi6vement chaque acquisi6on par6elle ; • faisant produire la bonne réponse aﬁn que l’élève soit toujours renforcé posi6vement. Le béhaviorisme • L’enseignement programmé… • et les «teaching machines» Le béhaviorisme • La «pédagogie par objec6fs» Ralph W. Tyler (1902‐1994) «It is what he does that he learns, not what the teacher does». Le béhaviorisme • La «pédagogie par objec6fs» Robert F. Mager Tout objec6f pédagogique doit décrire: • La performance alendue de l’élève en terme de comportement/s observable/s; • les condi6ons de réalisa6on de cele performance; • La performance minimale à aleindre. Robert F. Mager, Preparing instruc0onal Objec0ves, 1975 Le béhaviorisme Le construc6visme Le construc6visme Jean Piaget (1896‐1980) Gaston Bachelard (1884‐1962) Le construc6visme Le construc6visme • Schèmes • Adapta6on • Assimila6on • Accommoda6on • Equilibra6on Le construc6visme Le construc6visme De l’«obstacle épistémologique» à l’«obstacle pédagogique»… Le construc6visme • C’est en agissant qu’on apprend. • L’esprit des élèves n’est jamais vide: les représenta6ons. • Apprendre c’est modiﬁer, amender, «accommoder» ses représenta6ons. • Apprendre, c’est passer d’un équilibre cogni6f donné à un équilibre cogni6f supérieur. Le construc6visme Le socio‐construc6visme Lev Semenovich Vygotsky (1896‐1934) «La vraie direc0on du développement ne va pas de l’individuel au social, mais du social à l’individuel». Le socio‐construc6visme Le socio‐construc6visme Le socio‐construc6visme Les interac6ons sociales ne sont sources de progrès cogni6f : • que si elles sont sources de conﬂits sociocogni6fs, c’est‐à‐dire s’il existe une confronta6on entre concep6ons opposées ou solu6ons divergentes des partenaires; • que si cele confronta6on a lieu au sein d’un groupe de pairs. Conclusion provisoire «Il y aurait donc plutôt à raisonner l’emploi respec0f de ces trois modèles, en se guidant sur les deux ques0ons suivantes à garder en tête. 1. Comment hiérarchiser, à travers les programmes enseignés, le pe0t nombre de points‐clés qui sont au cœur de l’appren0ssage annuel d’une discipline, aﬁn d’appliquer prioritairement à ces points‐clés le modèle construc0viste ? En eﬀet, comme l’usage de ce modèle est consommateur de temps didac0que, on pourrait tenter d’en “regagner” en présentant, plus rapidement même qu’aujourd’hui, les autres points. Au lieu de fonc0onner de manière uniforme, selon le seul principe de la classe dialoguée, dont on a vu d’elle trop souvent que l’habillage modernisé du cours magistral. 2. Comment intégrer dans un modèle annuel composite, divers aspects des modèles précédents ? Ce qui rend ineﬃcace le modèle transmissif, ce n’est pas tant sa nature elle‐même, que l’exclusivité de son usage scolaire. Si, à certains moments de l’année, les élèves pouvaient avoir (grâce au modèle construc0viste) vivre l’expérience de la manière dont s’élabore, se transforme et s’enrichit leur savoir, cela pourrait donner davantage de sens à leurs yeux, aux autres moments (y compris transmissifs) où ce savoir leur est présenté sous une forme achevée. Et ils les vivraient peut‐être, du coup, de manière moins passive». Jean‐Pierre Astolﬁ, L’école pour apprendre, Paris, ESF, 1992, pp. 129‐130. Un site web u6le parmi d’autres… hlp://ute3.umh.ac.be/u6cef/master/m341/ uploads/Philosophie/ 3modelesenseignement-pdf.pdf