« L'ontologie est-elle fondamentale? », 1951, in Entre nous 1. PRIMAT DE L'ONTO
« L'ontologie est-elle fondamentale? », 1951, in Entre nous 1. PRIMAT DE L'ONTOLOGIE Toute connaissance des rapport entre les êtres implique la compréhension du fait que ces être et rapports existent. 2. L'ONTOLOGIE CONTEMPORAINE Avec elle, l'ontologie suppose une situation de fait pour l'esprit qui connait. Cad que la raison n'est pas naïve (coéternelle aux Idées), elle assume sa situation dans l'ici-bas, car c'est dans les soucis temporels que s'épelle la compréhension de l'être. Contingence, facticité = acte d'intellection, et non objet d'intellection. La compréhension de l'être suppose le comportement humain, et non plus une attitude théorétique. Tout l'homme est ontologie. C'est parce que l'être est intelligible qu'il y a humanité. 3. L'AMBIGUÎTE DE L'ONTOLOGIE CONTEMPORAINE -Risque : noyer l'ontologie dans l'existence. Opposition à l'intellectualisme classique. Comprendre l'outil = le manier. Comprendre l'être =exister. (plus contempler mais s'engager). L'acte n'est pas pure, on est responsable au delà de nos intentions. Notre conscience de la réalité n'épuise pas notre relation avec elle. (conscience réalité/ habitation dans le monde,MH). -Mais : : aussitôt la philosophie de l'existence s'efface devant l'ontologie : l'existence s'interprète comme compréhension. L'ontologie est l'essence de toute relation avec les êtres, et même de toute relation dans l'être. L'existence concrète s'interprète comme en fonction de son entrée dans l'ouvert de l'être en général. L'intelligence est l'événement même que l'existence articule. Incompréhension = mode déficient de la compréhension. Analyse de l'existence = de la condition d'intelligibilité même de l'être. 4. AUTRUI COMME INTERLOCUTEUR La raison est-elle vraiment la possibilité du langage (sensé)? Le langage n'est-il pas fondé sur une relation antérieure à la compréhension et qui constitue la raison. MH :que l'étant soit (indépendance ou plutôt vacance) conditionne son intelligibilité. Comprendre le particulier, c'est déjà se placer au delà du particulier : il faut comprendre l'étant à l'horizon de l'être (on voit un objet grâce à la lumière qui elle n'est pas objet). Comment le rapport à l'étant pourrait-il être autre chose que sa compréhension? Sauf pour autrui. Autrui ne nous affecte pas à partir d'un concept. Se rapporter à l'étant en tant qu'étant pour MH : le comprendre comme indépendant de la perception. Il ne se donne pas comme objet mais comme étant. L'être avec autrui repose sur la relation ontologique. La relation avec autrui : s'agit-il de laisser être? Compréhension et interlocution, invocation, interpellation, se confondent. Comprendre une personne c'est lui parler. Parole = relation originale. Elle conditionne la prise de conscience de la présence d'autrui. L'événement du langage ne se situe plus sur le plan de la compréhension. Pourquoi ne peut-on élargir la compréhension à la parole? Dans la compréhension, le dépassement du particulier se dessine dans la possession de l'objet. Avec autrui, je comprend au-delà de sa particularité d'étant, je l'appelle être, mais en l'appelant être, j'en appelle à elle. Je ne pense pas seulement qu'elle est, je lui parle. Parler = négliger l'être universel qu'elle est. En la comprenant, je lui dis simultanément ma compréhension. L'homme :le seul être que je ne peux rencontrer sans lui exprimer cette rencontre même, il y a un salut. Je ne saisis pas l'individu à l'horizon de ma liberté, je me rapporte à l'individu pur, à l'étant comme tel. Donc, pensée et expression sont inséparables. Expression : non pas produire un contenu commun, mais instituer la socialité par une relation irréductible à la compréhension. L'invocation, nous l'appelons religion. L'essence du discours. Ce qui est nommé est ce qui est appelé. Cf la signification que Comte donne à religion : aucune connotation théologique ou mystique. Le mot religion doit annoncer que la relation avec des hommes, irréductible à la compréhension, s'éloigne par là-même de l'exercice du pouvoir. La religion reste rapport à l'étant en tant qu'étant. Mais elle ne conçoit pas l'étant (ce qui assimile, même si après laisser-être), n'y établit d'appartenance...L'ordre de la raison ne serait-il pas plutôt que celui où la résistance est brisée, celle où elle est pacifiée? Pour se libérer des catégories adaptée uniquement aux choses, on ne doit leur opposer la liberté ou transcendance comme essence de l'homme. Mais trouver une place où l'homme cesse de nous concerner à partir l'horizon de l'être, cad cesse de s'offrir à nos pouvoirs. L'étant comme tel ne peut être que dans une relation où on l'invoque. L'étant c'est l'homme, et c'est en tant que prochain que l'homme est accessible, en tant que visage. 5. LA SIGNIFICATION ETHIQUE D'AUTRUI En comprenant l'étant à partir de l'être, on le nomme, on ne l'invoque pas, et ainsi on le nie partiellement : l'étant sans disparaître, se retrouve en mon pouvoir, son indépendance est niée. Il est moyen et fin (consommable). Autrui, je ne le possède pas, quel que soit mon pouvoir sur lui. Il ne vient pas à ma rencontre à partir de l'être (c'est pour ça qu'il résiste à ma compréhension) Sa seule négation est totale : le meurtre. Autrui est le seul être que je peux vouloir tuer. Mais le triomphe de ce pouvoir est sa défaire comme pouvoir : quand je le tue, il m'échappe. Quand je tue, je l'aperçois à l'horizon, à partir d'une totalité qui lui donne une signification; pas en face, je n'ai pas rencontré son visage. « Être en relation avec autrui face-à-face-c'est ne pas pouvoir tuer. » c'est aussi la situation du discours. La relation avec le visage, est une relation avec l'étant en tant que pur étant. Rapport avec une profondeur plutôt qu'un horizon. Mon prochain est l'étant par excellence. Le visage signifie autrement, par lui-même. Les choses peuvent-elles prendre un visage? L'art n'est-il pas une activité qui prête des visages aux choses? On n'y répondra pas ici. Mais l'allure impersonnelle du rythme ne se substitue-t-il pas au visage? Les questions qui restent : en quoi la vision du visage n'est plus vision mais audition et parole? Comment cette rencontre peut-être décrite comme condition de la conscience tout court? Comment la conscience s'affirme comme impossibilité d'assassiner? Quelles sont les conditions d'apparition du visage (cad de la tentation et de l'impossibilité du meurtre)? Comment je peux m'apparaitre à moi-même comme visage? Dans quelle mesure ce rapport est-il notre rapport avec l'infini? uploads/Philosophie/ ma-fiche-l-x27-ontologie-est-elle-fondamentale.pdf
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- Publié le Jui 20, 2022
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