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Retrouver ce titre sur Numilog.com Retrouver ce titre sur Numilog.com Le Philosophe Collection dirigée par Jean-Jacques Gonzales Retrouver ce titre sur Numilog.com Retrouver ce titre sur Numilog.com d e r n i è r e s l e t t r e s Retrouver ce titre sur Numilog.com dans la même collection Cornelius Jansénius Discours de la réformation de l’homme intérieur, 2004 bossuet Traité du libre arbitre, 2006 Paul hervieu Diogène le chien, 2006 victor Cousin Kant dans les dernières années de sa vie, 2008 Theodor Gomperz Les Sophistes, 2008 plutarque Sur les moyens de réprimer la colère, 2008 Theodor Gomperz Les Médecins, 2008 Herbert Spencer L’Individu contre l’état, 2008 Theodor Gomperz Parménide et ses disciples, 2009 Eunape de Sardes Vies de philosophes et de sophistes, 2009 Baldine Saint Girons Le pouvoir esthétique, 2009 Victor Delbos Descartes - Pascal, 2010 Emmanuel-Joseph Siéyès Essai sur les privilèges, 2010 Retrouver ce titre sur Numilog.com Friedrich Nietzsche dernieres lettres hiver 1887-hiver 1889 * de la volonte de puissance a l’antichrist * Traduction, présentation et notes par Yannick Souladié éditions Manucius Festina Lente Retrouver ce titre sur Numilog.com Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre © éditions Manucius, 2011 40, rue de Montmorency - 75003 Paris www.manucius.com Retrouver ce titre sur Numilog.com dernieres lettres hiver 1887-hiver 1889 Retrouver ce titre sur Numilog.com note sur la présente édition Cette édition consiste en un choix de 173 lettres sur les 488 connues à ce jour que Nietzsche écrivit entre le 1er janvier 1887 et le 4 ou le 5 janvier 1889, auxquelles se rajoute une lettre à Hyppolite Taine du 20 septembre 1886. Elle comprend l’intégralité des lettres à Ferdinand Avenarius, Jean Bourdeau, Georg Brandes, Carl Spitteler, August Strindberg, Hippolyte Taine, Helen Zimmern et des « billets de la folie ». Notre traduction s’appuie sur la première édition de la Nietzsche Brie- fwechsel, Kritische Gesamtausgabe (abrév. KGB), begründet von Giorgio Colli und Mazzino Montinari, Abteilung III, Band 5, « Briefe von Friedrich Nietzsche Januar 1887-Januar 1889 », Berlin, De Gruyter, 1984, sur le troi- sième volume des Werke in drei Bänden, Herausgegeben von Karl Schlechta, München, Carl Hanser Verlag, zweite Ausgabe, 1960, et sur les manuscrits. L’appareil de notes est intégralement établi par nos soins. Nous n’avons pu nous appuyer sur celui de l’édition Colli-Montinari (KGB, III, 7, 3/1-2), non libre de droits. Nous avons à quelques exceptions près suivi la datation de la KGB ; celle de de certains brouillons de lettres demeurant délicate. Les extraits des œuvres de Nietzsche et des notes issues de ses carnets sont, sauf mention contraire, traduits par nous. Nous nous appuyons sur l’édition de poche de l’édition Colli-Montinari, Friedrich Nietzsche, Kritis- chestudienausgabe, Berlin, De Gruyter, 1980 (que nous avons très exception- nellement corrigée), à laquelle nous nous référons par l’abréviation d’usage KSA. Afin de faciliter la tâche du lecteur, nous renvoyons également à la ver- sion française de l’édition Colli-Montinari, Œuvres philosophiques complètes, Paris, Gallimard (NRF), 1990. Les notes ou « fragments posthumes » de Nietzsche sont désignées par l’abréviation « FP », suivie de l’année de rédaction et du numéro attribué par l’édition Colli-Montinari. Nous avons conservé la ponctuation parfois singulière de Nietzsche (double occurrence des deux points dans une même phrase, par exemple). Lorsqu’un mot ou une expression sont soulignés dans le manuscrit, nous les mettons en italiques. Lorsqu’ils sont soulignés avec insistance, nous les mettons en gras. Retrouver ce titre sur Numilog.com 27 1887 1. À Emily Fynn à St. Moritz [01.01.1887] Nice (France) Pension de Genève 1er janvier 1887. Très chère Madame 1, votre aimable petite attention 2, pour laquelle je vous remercie de tout cœur, a fait son chemin de Naumburg à Nice – traversant je ne sais combien de contrées enneigées et retards postaux ! Vous auriez quoi qu’il en soit reçu de mes nouvelles ces jours-ci, et même plus tôt, si ces derniers temps une circonstance singulière ne m’avait privé de la faculté d’écrire : des doigts bleus ! J’ai occupé jusqu’ici une chambre exposée au nord, sans poêle, don- nant sur un jardin glacé – une véritable épreuve, contre laquelle j’ai fait mauvaise fortune bon cœur. Le froid se fait vivement ressentir depuis le 14 novembre, un beau temps de janvier bien tenace, soleil et ciel dégagé presque sans interrup- tion, exactement comme je l’aime (et comme j’en ai besoin !) Il m’est sou- vent arrivé de penser que notre goût et notre besoin mutuels devraient aussi s’accorder sur Nice, et pas seulement sur l’Engadine : sous réserve que l’on n’arrive pas ici trop tôt (comme je l’ai fait cette fois, à la mi-octobre) et que l’on ne parte pas trop tard. La proximité entre l’air de chez vous, là- haut, et de chez moi, ici-bas, du point de vue de l’énergie, de la sécheresse, de la force stimulante, devrait faire en sorte que l’on puisse les confondre aujourd’hui. À propos, pas le moindre flocon de neige ; en revanche, un raz-de-marée qui a submergé la Promenade des Anglais il y a deux jours. Après-demain, je change de logement et hérite d’une chambre ensoleillée. Par chance on me nourrit correctement ; je m’en tiens exclusivement à mon régime à base de lait et d’œufs le midi, mais le soir, je m’assois à une honorable table d’hôtes, à laquelle on ne trouve quasiment que des Anglais. 1. Emily Fynn et sa fille, également prénommée Emily, deux anglaises dont Nietzsche appréciait particulièrement la compagnie, avaient pour habitude de passer l’été en haute Engadine. C’est là qu’elles firent la connaissance du philosophe au début des années 1880. 2. Emily Fynn lui avait écrit une lettre le 22 décembre 1886. Retrouver ce titre sur Numilog.com 28 Il était question qu’une Anglaise portant le même nom que vous, Mademoiselle Fynn, quitte San Remo pour emménager dans mon hôtel, et on avait pensé l’installer dans le salon jouxtant le mien : cela aurait été la source d’un charmant quiproquo ! La société ici à Nice doit cet hiver être meilleure que l’année dernière : c’est ce que l’on me raconte, car je vis encore plus à l’écart qu’avant. Les villas sont largement occupées, plus que les hôtels ; on voit beaucoup d’équipages, beaucoup de domestiques. Le roi du Württemberg, le prétendant au trône de Russie 1, le duc régnant de Saxe et Gotha sont également ici ; on a longtemps attendu l’impératrice de Russie (pour la villa Van-Derwies) « La dernière saison avant la guerre » – c’est ce que tout le monde dit. Je pense que l’année prochaine amènera quelque bienfait, pour nous, par exemple, de paisibles retrouvailles là-haut dans les cimes, dont l’effet curatif et dûment éprouvé serait difficilement remplaçable pour votre vénérable amie 2 et vous-même. Avec Sils, je suis toujours d’accord, non avec la chambre elle-même : mes yeux me l’inter- disent à l’avenir. Il me faut une grande chambre de travail haute de plafond, avec les cinq qualités nécessaires. En ce qui concerne l’intermède 3, rien n’est décidé : je redoute les intermèdes. Peut-être Venise, où, après bien des humiliations, s’en est retourné mon pauvre musicien, passablement abattu 4 et ayant peut-être besoin de mon soutien (ou plutôt de ma croyance en sa musique : tous les artistes ont besoin de « croyants »). Que cette année soit bonne pour nous tous, avec de la patience et du réconfort pour ceux qui souffrent, de la bravoure et du soleil pour tous ! Présentez s’il vous plaît à Mademoiselle von Mansouroff 5 mes humbles salutations et mes meilleurs vœux ; de même pour Madame Bichler ; et lorsque vous écrirez, présentez aussi mes plus cordiales salutations à Mademoiselle votre fille. Avec toute mon admiration Dr. Nietzsche 1. Il s’agit du futur Tsar Nicolas II (1868-1918). 2. Nietzsche songe vraisemblablement à Zina von Mansuroff. Cf. note 5. 3. Étant extrêmement sensible aux conditions climatiques, notamment à l’humidité de l’air et aux températures trop ou trop peu élevées, Nietzsche s’imposait de passer l’été en haute montagne (de 1881 à 1888, avec une pause en 1882, Sils-Maria, en haute-Engadine fut sa résidence estivale) et l’hiver sur la côte méditerranéenne (notamment à Gênes, Rapallo et Nice). Au printemps et à l’automne, sa santé le contraignait à trouver un lieu offrant un climat intermédiaire, un « intermède », comme Venise, Recoaro, Ruta, Rome, Florence en Italie, Bâle, Zürich, Coire en Suisse, ou encore, et avec moins de succès, Naumburg, Leipzig et Munich en Allemagne. 4. Nietzsche fait référence à son ami Heinrich Köselitz (Peter Gast), qui s’en était retourné dans la Cité des Doges après avoir infructueusement tenté de faire jouer son opéra Le lion de Venise. Cf. lettre à F. Overbeck, 12 février 1887. 5. Il s’agit d’une amie D’Emily Fynn, la princesse Zina von Mansuroff (1830-1899), à qui le compositeur Charles Valentin Alkan dédia notamment plusieurs morceaux. Nietzsche avait fait sa connaissance à St Moritz. Dernières lettres Retrouver ce titre sur Numilog.com 29 Oh ! J’oubliais de vous remercier pour votre première lettre, qui m’a fait tant de bien alors que je me uploads/Philosophie/ 9782845781269.pdf

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