EPREUVE DE PRODUCTION ORALE 30 min de préparation 20 min de passation « La cri
EPREUVE DE PRODUCTION ORALE 30 min de préparation 20 min de passation « La crise d’adolescence n’a rien d’une fatalité » Par Michel Fize, Sociologue au CNRS (Centre national de recherche scientifique) A qui revient cette folle idée d’inventer, un jour ... la crise d’adolescence ? Jean-Jacques Rousseau lui-même, le philosophe pédagogue ! Il n’y aurait, selon lui, qu’adolescents révoltés ou déprimés... Pourtant tout ceci n’est qu’une fable ! La crise d’adolescence (de la puberté, en réalité) n’a rien d’une fatalité, ne répond à aucun déterminisme biologique. Et l’opposition aux parents – aux enseignants quelquefois – n’est pas une nécessité, même si les « spécialistes » estiment que non seulement la crise existe, mais encore qu’il vaut mieux la faire tôt que tard. Nous savons maintenant que l’erreur d’analyse tient au fait que la plupart des psychologues, psychiatres, psychanalystes et médecins parlent de l’adolescence sur la base d’observation de jeunes en difficulté psychologique ou sociale, essayant de comprendre et de dessiner le « normal » à partir du « pathologique ». EPREUVE DE PRODUCTION ORALE 30 min de préparation 20 min de passation « La crise d’adolescence n’a rien d’une fatalité » Par Michel Fize, Sociologue au CNRS (Centre national de recherche scientifique) A qui revient cette folle idée d’inventer, un jour ... la crise d’adolescence ? Jean-Jacques Rousseau lui-même, le philosophe pédagogue ! Il n’y aurait, selon lui, qu’adolescents révoltés ou déprimés... Pourtant tout ceci n’est qu’une fable ! La crise d’adolescence (de la puberté, en réalité) n’a rien d’une fatalité, ne répond à aucun déterminisme biologique. Et l’opposition aux parents – aux enseignants quelquefois – n’est pas une nécessité, même si les « spécialistes » estiment que non seulement la crise existe, mais encore qu’il vaut mieux la faire tôt que tard. Nous savons maintenant que l’erreur d’analyse tient au fait que la plupart des psychologues, psychiatres, psychanalystes et médecins parlent de l’adolescence sur la base d’observation de jeunes en difficulté psychologique ou sociale, essayant de comprendre et de dessiner le « normal » à partir du « pathologique ». PROPOSITION D’EXPOSE Introduction PROPOSITION D’EXPOSE - Présentation du texte : Article tiré du site d’informations 20 minutes.fr. Ecrit par Michel Fize, sociologue au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) - Thématique : La crise d’adolescence - Problématique : La crise d’adolescence est-elle une fatalité ? Est- elle inexorable ? - Annonce du plan I. Qu’est-ce que l’adolescence ? II. L’adolescence, une période de crise I. Qu’est-ce que l’adolescence ? I.1 A quel âge ? - Moment de transition, de passage, entre l’enfance et l’âge adulte. Dans certaines sociétés, l’adolescent (masculin) doit ainsi passer des épreuves lors de rites de passage, avant d’être reconnu comme adulte par sa tribu ( chez Amérindiens, prise de drogue ou dans tribus africaines, chasse au lion). - L’âge dépend des sociétés, de leurs modes de vie, de l’espérance de vie. On situait il y a quelques années l’adolescence vers 13 à 16 ans. Aujourd’hui, apparemment plus précoce (à partir de 12 ans dans sociétés industrialisées). - En tout état de cause, période de transition à la fois physique et psychologique, pas toujours facile à gérer pour le jeune. I.2 Période de transition physique - Période de la puberté, c’est-à-dire, la période où les organes de reproduction deviennent fonctionnels, ce qui entraîne un certain nombre de changements physiques visibles, chez le garçon comme chez la fille : - Développement des organes génitaux, croissance rapide due aux hormones de croissance, développement de la pilosité (moustache chez le garçon) - Chez le garçon, la voix mue, - Chez la fille, apparition des seins, début des menstruations. - Le corps de l’adolescent se métamorphose et ces changements ne sont pas toujours bien vécus, provoquant parfois la honte. L’adolescent est souvent mal dans sa peau. (Héros de L’Attrape-cœur de l’auteur américain Salinger). - C’est aussi le moment de la découverte de la sexualité (roman de Raymond Radiguet, Le Diable au corps; Chérubin dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais) - Période enfin où le jeune a besoin de dormir, d’où sa nonchalance apparente : personnage de Lucas dans No et Moi de Delphine de Vigan. I.3 Période de transition psychologique - Avant l’adolescence, l’enfant n’a eu qu’un modèle : la famille, en particulier les parents. Les enfants veulent imiter le parent du même sexe (étape obligée du complexe d’Œdipe selon Freud). L’enfant veut faire les mêmes activités que ses parents, il veut s’habiller comme eux. - A l’adolescence, les parents cessent d’être objets d’admiration pour devenir des opposants. Ils ne sont plus des héros ni des modèles, mais sont vus comme « ringards », « vieux jeu », dépassés. Le jeune, épris de liberté, va rechercher d’autres références, en dehors du cocon familial, allant parfois jusqu’à la fugue. Sinon, mutisme, repli sur soi. A ce stade, le jeune construit sa propre personnalité en opposition aux parents et au modèle familial, c’est pourquoi beaucoup deviennent rebelles et c’est pourquoi l’adolescence est le plus souvent synonyme de crise. (voir le film américain culte de toute une génération de jeunes La fureur de vivre avec James Dean) Transition: Parce que l’adolescence est une période de transition et de métamorphose physique comme psychologique, c’est aussi un moment de grande instabilité : le jeune cherche à se construire, il cherche sa voie, en dehors du modèle familial, d’où ses difficultés, son mal-être. Et contrairement à ce qu’affirme Michel Fize, l’adolescence est le plus souvent une période de crise. II. L’adolescence, une période de crise II.1 Besoin d’appartenance à un groupe L’adolescent, en opposition à sa famille, va chercher d’autres confidents, d’autres modèles, le plus souvent dans les groupes, qui lui redonneront de l’assurance. D’où la dépendance des « ados » à Facebook où ils communiquent avec leurs amis, sans vouloir les quitter. Il va ensuite afficher son appartenance au groupe dans lequel il veut se fondre, par sa tenue vestimentaire. C’est pourquoi sans doute l’adolescent est particulièrement sensible aux modes : Hippies des années 60 ; plus tard Punks avec leurs crêtes, Gothiques en noir. Ils partagent aussi un langage commun, que les générations précédentes ne comprennent pas : « tu kiffes » pour « tu aimes » ; « j’m’arrache » pour « je pars ». II.2 Attitudes provocatrices L’adolescent remet non seulement ses parents en cause, mais en même temps toute la société et la morale traditionnelle bourgeoise. Son langage, sa tenue vestimentaire et son apparence physique sont des façons de provoquer et d’exprimer sa révolte : Les cheveux longs des Beatles dans les années 60, devenus un modèle pour les garçons. La musique qu’ils écoutent, de préférence fort, est considérée comme « dégénérée » par les personnes plus âgées, avant finalement d’être acceptée et même récupérée par la société : cas du Rock, puis de la Pop Music et enfin du Rap. Certains grands artistes, ont trouvé leur inspiration dans cette révolte juvénile : Arthur Rimbaud. II.3 Prise de risques en particulier chez les garçons Enfin le jeune, en particulier les garçons, qui cherche à s’émanciper du milieu familial, veut découvrir le monde. Il est avide d’expériences, de sensations fortes. Il est prêt pour cela à affronter tous les dangers et prend des risques inconsidérés, qui parfois entraîne la mort : vitesse au volant, en moto, prise de drogues, alcool. Mort du Héros de La fureur de vivre dans un accident de voiture. Aujourd’hui encore, les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Conclusion - Synthèse du développement : L’adolescence est un moment où le jeune se transforme physiquement et mentalement. C’est une période de rébellion contre les parents et la société tout entière. Révolté, l’adolescent est mal dans sa peau, mal dans le monde, se cherche et ne se trouve bien que dans le groupe. Paradoxalement, il se sent parfois surpuissant et est prêt à affronter tous les dangers, quitte parfois à y laisser la vie. - Réponse à la problématique : Quoi qu’en dise Michel Fize, la crise d’adolescence apparaît bien comme inexorable, même si de rares personnes y échappent et si elle est plus ou moins accentuée selon les individus. - Ouverture : Pour les psychologues et les psychanalystes, il semble d’ailleurs que ce soit très bien ainsi, car l’individu ne peut construire sa personnalité propre qu’en opposition aux parents. Et selon eux, il est préférable de faire sa crise d’adolescence à 15 ou 18 ans, qu’à 40 ans. uploads/Philosophie/ adolesscance 1 .pdf
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- Publié le Oct 11, 2021
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