Dossier Apprentissage et Didactique 1 En quoi la prise en compte des intérêts d
Dossier Apprentissage et Didactique 1 En quoi la prise en compte des intérêts de l’individu, dans son rôle d’apprenant, au sein d’un groupe multiculturel de FLE, peut-il influencer l’apprentissage ? 2 Sommaire Introduction.................................................................................................... p 1 A. Définition des concepts............................................................................. p 2 1.Apprendre et apprentissages......................................................................... p 2 1.1 Généralités 1.2Apprendre et soi 2. L'apprenant .................................................................................................. p 3 2.1 Les psychologies de l'éducation 2.2 Les styles d'apprentissages 2.3 Les variables leviers B. Expérience dans une classe multiculturelle de FLE.................................... p 9 1. Les difficultés du groupe hétérogène 2. Spécificité du Français Langue Étrangère.................................................... p 11 2.1 La méthodologie du français langue étrangère 2.2 La complexité de l'enseignement du français langue étrangère 3. Les intérêts des élèves appartenant .............................................................. à un groupe hétérogène du point de vue culturel ............................ p 12 3.1 Les analyses des questionnaires sur les intérêts des élèves............ 3.2 L'activité didactique........................................................................ 3.3 Résultats de l'évaluation à la fin de l'activité didactique................. Conclusions........................................................................................................ p 14 Bibliographie.................................................................................................... p 17 Annexes............................................................................................................ p 18 3 Nous avons tous, partout et depuis toujours appris, des choses, des idées, des gestes, consciemment ou inconsciemment, avec facilités ou avec difficultés, avec nos parents, nos frères et sœurs, nos pairs, nos professeurs, par cœur ou en pratique. Pour évoluer, pour avancer, pour grandir, l’homme a besoin d’apprendre. Nos sociétés ont depuis longtemps compris qu’apprendre était essentiel au bon déroulement de la vie en collectivité. Depuis plusieurs siècles les états, les penseurs ou les courants religieux ont mis en place des lieux d’apprentissages collectifs pour permettre au plus grands nombres d’avoir une culture commune. Les méthodes1 pédagogiques utilisent des techniques, des outils divers et variés : individuelles ou collectives, libres ou dirigées, pratiques ou théoriques,…Mais toutes ont un objectif permettre aux personnes présentes d’apprendre. Apprendre est une démarche individuelle, que chacun vit à sa façon avec ses propres motivations, intérêts et moyens. Personne ne peut obliger quelqu’un à apprendre, Quelque soit l'énergie, la volonté, les moyens mis en œuvre par l'enseignant, le formateur, le maître le patron le parents, le tuteur, personne ne peut apprendre à la place ou contre la volonté de l'apprenant. De ses deux constats, la mise en place de lieux d’apprentissages collectifs et de l’individualité de l’apprentissage, nous nous sommes demandés comment l’individuel et le collectif pouvaient cohabiter avec bénéfice pour l’apprenant d’où la problématique suivante : En quoi la prise en compte des intérêts de l’individu, dans son rôle d’apprenant, au sein d’un groupe multiculturel de FLE, peut-il influencer l’apprentissage ? Nous définirons tous d’abord les concepts importants dans cette problématique. La notion d’apprentissage, sa définition, la relation entre l’individu et l’acte d’apprendre, le concept d’apprenant, les théories de l’apprentissage et les styles d’apprentissage et enfin celui des variables dites leviers qui facilitent les relations entre l’apprenant et le savoir. Dans une deuxième partie, nous montrerons, sur la base d’une situation concrète un groupe restreint d'apprenants de FLE, les difficultés engendrées par l'hétérogénéité d'un groupe, la spécificités du FLE et en quoi les intérêts de l'individu peuvent ou non avoir de l'importance pour la démarche d'apprentissage. 1 Une méthode pédagogique décrit le moyen pédagogique adopté par l’enseignant pour favoriser l’apprentissage et atteindre son objectif pédagogique. 4 A. Définition des concepts La problématique soulevée précédemment demande à être étudié, c'est à dire de définir le plus précisément possible un certain nombre de termes, de concepts. Il nous parait important d’amener des éléments autour de trois concepts : apprendre et apprentissage, l'apprenant et les variables-leviers. 1. Apprendre, apprentissage 1.1 Généralités Le mot "apprendre" a plusieurs sens: • « Acquérir par l'étude, par la pratique, par l'expérience une connaissance, un savoir- faire, quelque chose d'utile. • Être informé de quelque chose qu'on ignorait. • Enseigner à quelqu'un quelque chose, lui faire acquérir une connaissance, un savoir-faire, une expérience. • Communiquer une information à quelqu'un, lui faire savoir quelque chose. »2 Dans le cadre de cette réflexion le terme apprendre est étudié dans les deux premiers sens de la définition du dictionnaire. Il peut aussi être défini par sa place dans le triangle didactique de Jean Houssaye comme le lien entre l’apprenant et le savoir, comme le « processus d’apprendre », comme une stratégie pour appréhender le savoir. Chaque être vivant apprend, depuis sa naissance jusqu’à la fin de sa vie. Dans tous les cas le « processus apprendre » est une démarche une relation individuelle entre l’être, l’apprenant, et le savoir, mais en fonction des courants de pensée, de l’environnement, les relations à l’extérieur, les démarches internes réagissent et agissent de façon différentes. Nous allons d’abord détailler la relation entre le savoir et l’apprenant son histoire, son inconscient, ses acquis. Et dans un deuxième temps nous porterons notre regard sur les impacts, soulignés par les différentes théories sur l’apprentissage, du groupe, sur ce processus d’apprendre. 1.2 Apprendre et Soi 2Dictionnaire Larousse 2004 5 L’apprentissage est une démarche personnelle, individuelle. Que l’on choisisse ou pas d’apprendre, que l’enfant aille à l’école par obligation par « normalité » ou que la personne s’engage dans une formation pour son développement personnel, par curiosité ou par obligation professionnelle, l’apprentissage reste une démarche individuelle, une rencontre avec le savoir, la connaissance et soi. Apprendre c’est se mettre en déséquilibre, c’est prendre le risque de faire des erreurs, de tester ses propres limites. C’est aussi se mettre en déséquilibre car c’est remettre en cause ce que l’on sait ce que l’on est. « Même si les connaissances nouvelles n’écornent pas l’image de soi, ne détruisent aucune croyance, n’enlèvent aucune illusion, ne bousculent aucun tabou nul ne peut apprendre sans se mettre en déséquilibre, volontairement ou non »3. Pour Carls Rogers « …tout apprentissage important implique une certaine douleur que cette douleur soit en relation directe avec l’apprentissage lui-même ou qu’il s’agisse du désarroi lié à l’abandon de certains acquis antérieurs »4 On peut prendre en exemple l’enfant qui tombe en vélo et la douleur physique que cet apprentissage lui impose tout ou bien l’enfant qui ne parvient pas à réussir à apprendre à lire et qui en a honte, cet apprentissage lui impose une douleur psychologique. Pour Olivier Reboul « Apprendre, c’est toujours désapprendre, pour rompre avec ce qui nous bloque, nous enferme et nous aliène. »5. L’apprentissage n’est pas l’exclusivité de l’école, « L’apprentissage chez l’enfant commence bien avant l’apprentissage scolaire. L’apprentissage scolaire ne commence jamais sur une table rase »6. Dès la naissance voir même dès la conception selon les courants de pensée, l’être humain apprend. Il se construit, dans ses savoirs-faire mais aussi dans ses savoirs-être. L’environnement dans lequel il grandit lui permet d’acquérir une culture rien qu’à lui ; Bourdieu appela ça « l’habitus ». Cet environnement dans lequel l’enfant grandit lui donnera pour le sujet qui nous intéresse une culture de l’apprentissage. Dans leur livre « Les héritiers » Bourdieu et Passeron avec leur théorie de la reproduction parlent de 3Philippe Perrrenoud 2004 Qu’est-ce qu’apprendre Enfance et psy n°24 p 13 4 Carl R. Rogers 1976 Liberté pour apprendre Dunod p 157 5Olivier Reboul 1997 Qu'est ce qu'apprendre? L'éducateur PUF p 46 6citation de Vygostski issu du livre de Bronchart et Schneuwly 1985 Vygostki aujourd’hui Delachayx et Niestlé. 6 notion de probabilité subjective qui influe fortement sur l’investissement scolaire, les choix des options, le choix de l’orientation. 2. L’apprenant L’apprenant, c’est le statut de l’enfant ou de l’adulte dans la classe. Il sera nommé élève si l’on parle de lui dans l’école et enfant ou adulte dans la société. L’apprenant est constitué de l’individu de son histoire personnel, familial, de ses expériences scolaires ou d’apprentissages passés, de ses échecs. Sa relation au savoir variera selon son évolution psychologique, son environnement familiale, son milieu social mais aussi en fonction de son mode d’apprentissage. 2.1 Les psychologies de l’éducation Dans l'étude du processus d'apprentissage, plusieurs courants de recherche scientifique sont apparus. Dans notre étude qui touche les intérêts des élèves dans une classe de FLE le traitement de l'information en fonction des comportements construits dans des environnements complètement différents du point de vue culturel joue un rôle important. L'un des courants qui traite ce sujet est le béhaviorisme et un autre, c'est le cognitivisme, qui s'oppose au premier. Apprendre, selon la conception cognitiviste 1. C'est comprendre. 2. C'est acquérir des informations, des capacités. 3. C'est intégrer des schèmes nouveaux à sa structure cognitive. 4. C'est modifier ses représentations. Apprendre, pour Piaget, c'est acquérir de nouveaux schèmes d'action. Le premier schéma, c'est la rencontre d'une nouvelle situation, la création du déséquilibre, l'assimilation, l'accommodation, et la modification du schème ancien ou création d'un schème nouveau. Le deuxième schéma c'est le schéma de l'apprentissage dans lequel le couple assimilation/accommodation permet d'expliquer le phénomène d'adaptation. Apprendre, selon la conception béhavioriste C'est modifier durablement son comportement et donner une nouvelle réponse à un stimulus ou à un ensemble de stimulis qui ne la provoquaient pas auparavant. 7 Les béhavioristes s'interdisent de faire des hypothèses de fonctionnement sur les processus invisibles du cerveau de l'individu. Le cognitivisme et le béhaviorisme s'opposent entièrement. Les cognitivistes cherchent à aller plus loin que les béhavioristes en élaborant des hypothèses uploads/Philosophie/ apprentissage-et-didactique.pdf
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- Publié le Jui 10, 2021
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