AVICENNA LATINUS ÉDITION CRITIQUE PUBLIÉE SOUS LE PATRONAGE DE L'UNION ACADÉMIQ
AVICENNA LATINUS ÉDITION CRITIQUE PUBLIÉE SOUS LE PATRONAGE DE L'UNION ACADÉMIQUE INTERNATIONALE PAR S. VAN RIET AVEC LA COLLABORATION DE M. CL. LAMBRECHTS Volumes parus : Liber De Anima seu Sextus De Naturalibus, I-II-III. Édition critique de la traduction latine médiévale, par S. VAN RIET. Introduction sur la doctrine psychologique d'Avicenne, par G. VERBÈKE. Louvain, E. Peeters — Leiden, E. J. Brill, 1972, VI-156M72 p. Liber De Anima seu Sextus De Naturalibus, IV-V. Édition critique de la traduction latine médiévale, par S. VAN RIET. Introduction sur la doctrine psychologique d'Avicenne, par G. VERBEKE. Louvain, E. Peeters — Leiden, E. J. Brill, 1968, vm-142*-334 p. En préparation : Liber De Philosophia prima sive Scicntia divina, V-X. Édition critique de la traduction latine médiévale, par S. VAN RIET. Introduction doctrinale, par Ci. VHRUIKI:. I.lhcr /)c l'hihsophia prima slw Sckntla ilivmn, I X I iiiqurs. pin S VAN KM I AVICENNA LATINUS LIBER DE PHILOSOPHIA PRIMA SIVE SCIENTIA DIVINA I-IV ÉDITION CRITIQUE DE LA TRADUCTION LATINE MÉDIÉVALE PAR S. VAN RIET INTRODUCTION DOCTRINALE PAR G. VERBEKE y OllvniKi' publié avec le concours de la Fondation Universitaire de Belgique LOUVAIN I IMI II RS i.i'.iniN i:..i BRU i I ' » / / ISBN 2-8017-0084-3 Tous droits réservés pour tous pays. © Éditions Pcetcrs, 1977. D. 1977/0602/27 li' présent volume est le troisième de la collection Avicenna Latinus. Il i.nl suite aux deux volumes du De Anima. Il contient la traduction l.iiinr médiévale des quatre premiers livres du Liber de Philosophia l'iimn stve Sclentia divina d'Avicenne, que nous appellerons, selon I'UHIIHC Métaphysique. Un volume distinct contiendra les six autres I • xpéricnce inaugurée à l'occasion du De Anima s'est poursuivie li i .iir. modification notable : structure du volume, méthodes de rwhirche, langage utilisé dans les divers apparats, sont demeurés un hingi i I 'Introduction doctrinale est due à M.G. VERBEKE, comme celles du De Anima. Klle est intitulée «Le statut de la métaphysique» et intiHlilucrail, à elle seule, une ample monographie. Elle dégage les ciiiiulrs lignes du traité avicennien et prépare ainsi les études plus i">mhsées que l'édition du texte latin rend désormais possibles: m heu lies sur les sources immédiates de l'ouvrage, examen des cita- lions ou tles paraphrases d'Avicenne affleurant chez les auteurs médiévaux, influence de l'œuvre d'Avicenne sur la terminologie philo- lophlque I 'Introduction historique et critique comporte, en une première qui • •'• qui sera complétée après l'examen des Livres V à X, l'étude • li . manuscrits latins, la présentation des deux formes du texte qu'ils • •Min micnt, l'énoncé des principes d'édition. Un Lexique exhaustif accompagnera le texte des dix livres de la Métaphysique, qui compte plus de cent mille mots latins, et rassem- hli I.I itiuii's les données relatives aux procédés de traduction : équi- vali'iuvs arabo-latines et latino-arabes, occurrences de chacune d'elles > i n a va s les dix livres, diversité des traductions latines pour un même ii une arabe, diversité de l'original arabe rendu par un même mot lutin Ce Lexique constituera un volume distinct, justifié par l'abon- dante de la matière, mais sa préparation progresse au même rythme que le lexie el sa publication pourra suivre de près celle de l'édition • Il I IvTM V a X. Nos collaborateurs du Centre de l'bilosopbie arabe à l'Institut Supérieur de Philosophie ont apporté à l'élaboration du présent volume leur compétence et leur soin. Mme M.-Cl. LAMBRECHTS-BAETS, Première assistante à l'Université de Louvain, a participé, comme pour les volumes du De Anima, à toutes les recherches nécessaires à la présente édition; elle a pris en charge, de manière particulière, la collation des manuscrits latins et la rédaction définitive de l'apparat latin. M. E.-B. ABELOOS, Assistant à l'Université de Louvain, a assumé, en collaboration avec le Centre de Traitement électronique des docu- ments et sous la direction de M. P. TOMBEUR, la mise au point des méthodes d'enregistrement et de traitement des données arabes et latines nécessaires au Lexique i^M>, J. MICHOT, Aspirant au Fonds National de la Recherche Scientifique, et Mme F. AL-RABII, Diplômée de l'Institut d'Htudes Médiévales, ont veillé de façon plus spéciale a l'élaboration des mots, des racines et des textes arabes destinés au / txtÇUi L'Avieetma Latinus a obtenu, en 1973, le patronage de l'Union Académique Internationale. Nous remercions d'abord M. G. VERBEKE, qui fut Président de TUAI de 1971 à 1974, et qui, dans les milieux internationaux et belges, n'a pas cessé de soutenir cette entreprise. Nous remercions aussi de leur efficacité bienveillante M. M. LEROY, Secrétaire Perpétuel de l'Académie Royale de Belgique et Secrétaire administratif de TUAI, et Melle Cl. PRéAUX, Membre de l'Académie Royale de Belgique et déléguée de cette Académie à TUAI. Des membres du Comité international de VAvicenna Latinus nous ont, eux aussi, apporté leur concours. Sans les travaux de Melle M.-Th. DALVERNY, aucune édition, et en particulier celle de la Méta- physique, n'aurait pu être envisagée; la description de tous les manu- scrits latins, aujourd'hui publiée, permet au contraire des projets d'ensemble pour lesquels s'obtiennent, plus facilement que pour les initiatives isolées, des moyens financiers et des collaborations durables. MeIle DALVERNY a bien voulu mettre à notre disposition plusieurs microfilms de manuscrits contenant la Métaphysique, ce qui a facilité singulièrement nos premières recherches. Sans les publications du R.P. G. ANAWATI, Membre de l'Institut d'Egypte, éditeur des cinq premiers livres de la Métaphysique en texte arabe, et traducteur des dix livres de la Métaphysique en français, notre édition aurait été privée d'instruments de travail indispensables. Nous le remercions d'avoir bien voulu séjourner à Louvain et faire coïncider ses recherches avicenniennes avec les nôtres. Un subside de la Fondation Francqui a rendu possible la colla- boration du R.P. Anawati. Un subside de la Fondation Universitaire nnd possible la publication du présent volume. Nous adressons à M. M. GROSJEAN, Secrétaire général des deux Fondations, l'expression de notre vive gratitude. Simone VAN RIET, Professeur à l'Université de Louvain. Le 21 juin 1977. LE STATUT DE LA MÉTAPHYSIQUE Avicenne nous raconte qu'il a lu et relu, jusqu'à quarante fois, la Métaphysique d'Aristote, sans arriver à en saisir le sens : à cette époque, il était encore jeune; puis il se consacra seul, sans l'aide de maîtres expérimentés, à l'étude de la médecine et de la philosophie. Toutefois, en lisant le commentaire d'al-Fârâbî, Avicenne parvint à comprendre la signification de ce chef-d'œuvre de la philosophie grecque : « Ce fut pour lui une révélation, et dont le retentissement devait être profond. Le lendemain, il distribuait aux pauvres de larges aumônes»(1). Plus jamais, la hantise des questions métaphysiques ne le quittera. Quel est ce sens mystérieux qu'Avicenne voulait saisir à tout prix et qu'il n'est arrivé à découvrir qu'à l'aide d'un commentaire d'al- l'ârâbî? S'agit-il de la structure littéraire du traité aristotélicien? Evidemment non. La structure de la Métaphysique d'Aristote est particulièrement difficile, aussi bien le lien entre les différents livres que la composition de chacun d'eux. À travers les inégalités de l'exposé du maître grec, Avicenne a voulu saisir la cohérence interne du discours et le cheminement logique de la réflexion philosophique. Il suffit de comparer la Métaphysique d'Avicenne lui-même à celle d'Aristote pour voir ce que le jeune philosophe a cherché avec tant de ténacité : le traité du Stagirite semble être composé d'exposés séparés, assemblés sans lien rédactionnel véritable. Avicenne voulait un exposé systématique, abordant dans un ordre cohérent les diffé- rents problèmes et donnant ainsi une explication radicale de la totalité du réel, y compris le problème de la création et de la nature de Dieu. I ,a Métaphysique d'Avicenne fait partie du Livre de la guérison {Kitâb dl-shifa). Avec le Canon de médecine ce sont les deux œuvres connues du moyen âge latin. La philosophie est une thérapeutique : la médecine ne vise que la guérison des corps. N'a-t-on pas besoin aussi d'une science capable de guérir l'esprit des hommes, l'esprit de ceux qui vivent dans le doute, l'incertitude et l'erreur? Selon Avicenne, c'est la lâche de la philosophie, surtout de la philosophie première : elle aussi est un « Canon de médecine», la médecine de l'esprit. (') i. OARDI I. La ainsi» religieuse d'Avicenne, l'aris, I9S1, p. i1'. 2* Il si Al m ni l A MÉTAPHYSIQUE L'histoire de la pensée, comme toute histoire humaine, a ses énigmes, ses cheminements imprévisibles. Au neuvième siècle, Jean Scot Érigène a écrit en latin, sous la forme d'un dialogue, une synthèse métaphysique remarquable, le De divisione naturae. Pour réaliser cette œuvre, il s'est inspiré non seulement des auteurs chrétiens latins, surtout d'Augustin, mais aussi de la tradition des Pères grecs, du Pseudo-Denys, de Maxime le Confesseur, de Grégoire de Nysse. Étant lui-même un penseur de grande envergure, il a voulu montrer l'har- monie parfaite de la foi et de la raison : à ses yeux la foi précède la saisie directe et rationnelle de la vérité; un jour viendra où l'homme n'aura plus besoin de croire, il aura l'intuition immédiate de la vérité. L'œuvre de Scot, suspectée de panthéisme, est restée presque inconnue et sans influence; quand les Albigeois uploads/Philosophie/ avicen-1-pdf.pdf
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- Publié le Jul 15, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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