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Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright Collection « Cinéma/ARTS VISUELS » dirigée par Michel Marie Introduction Chapitre 1 - La philosophie du phénomène cinématographique Cinématographique versus filmique La Caverne : une allégorie du spectacle cinématographique ? Chapitre 2 - La philosophie du phénomène filmique Le cinéma comme modèle philosophique : Bergson et « l’artifice du cinématographe » La philosophie du phénomène filmique Le syncrétisme philosophique Chapitre 3 - L’expérience philosophique du film De la cinéphilie à la cinéphilo : Stanley Cavell Les rêveries d’un spectateur ordinaire : Jean Louis Schefer Deleuze : qu’est-ce que la philosophie (du cinéma) ? Chatitre 4 - Le cinéma au défi des grandes tendances philosophiques Le cinéma est-il phénoménologique ? Les philosophies de la différence Le point de vue analytique Le défi des sciences humaines Chapitre 5 - L’esthétique du cinéma (1) : le point de vue de la réception L’aisthèsis cinématographique L’attitude esthétique devant le film Le goût et le critique Valeurs esthétiques : du beau au moderne Chapitre 6 - L’esthétique du cinéma (2) : le cinéma comme art Du côté de la philosophie de l’art L’art et l’artiste Bibliographie 2e édition © Armand Colin, 2010 978-2-200-25831-3 Collection « Cinéma/ARTS VISUELS » dirigée par Michel Marie Dans la même collection Vincent AMIEL, Esthétique du montage (2e édition). Joël AUGROS, Kira KITSOPANIDOU, L’Économie du cinéma américain. Histoire d’une industrie culturelle et de ses stratégies. Jacques AUMONT, L’Image. Jacques AUMONT, Les Théories des cinéastes. Jacques AUMONT, Le Cinéma et la mise en scène (2e édition). Jacques AUMONT, Alain BERGALA, Michel MARIE, Marc VERNET, Esthétique du film (3e édition). Jacques AUMONT, Michel MARIE, L’Analyse des films. Pierre BEYLOT, Le Récit audiovisuel. Jean-Loup BOURGET, Hollywood. La norme et la marge. Noël BURCH, Geneviève SELLIER, La Drôle de guerre des sexes du cinéma français (1930-1956). Francesco CASETTI, Les Théories du cinéma depuis 1945. Michel CHION, L’Audio-vision. Image et son au cinéma. Michel CHION, Le Son. Traité d’acoulogie (2e édition). Laurent CRETON, Économie du cinéma. Perspectives stratégiques (4e édition). Sébastien DENIS, LE CINÉMA D’ANIMATION. Jean-Pierre ESQUENAZI, Godard et la société française des années 1960. Guy GAUTHIER, Le Documentaire, un autre cinéma (3e édition). Guy GAUTHIER, Un Siècle de documentaire français. Martine JOLY, L’Image et les signes. Approche sémiologique de l’image fixe. Martine JOLY, L’Image et son interprétation. François JOST, André GAUDREAULT, Le Récit cinématographique. Laurent JULLIER, L’Analyse de séquences (2e édition). Laurent JULLIER, Star Wars. Anatomie d’une saga (2e édition). Laurent JULLIER, Jean-Marc LEVERATTO, Cinéphiles et cinéphilies. Michel MARIE, Comprendre Godard. Travelling avant sur À bout de souffle et Le Mépris. Raphaëlle MOINE, Les Genres du cinéma (2e édition). Fabrice MONTEBELLO, Le Cinéma en France. Yannick MOUREN, Le Flash-Back. Jacqueline NACACHE, L’Acteur de cinéma. Patrice PAVIS, L’Analyse des spectacles. René PRÉDAL, Le Cinéma français des années 1990 (2e édition). René PRÉDAL, Le Cinéma français depuis 2000. François SOULAGES, Esthétique de la photographie. Luc VANCHERI, Cinéma et peinture. Francis VANOYE, Récit écrit, récit filmique. Francis VANOYE, Scénarios modèle, modèles de scénarios (2e édition). Conception de la couverture : Raphaël Lefeuvre Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.-122 4, L.-122-5 et L.-335-2 du Code de la propriété intellectuelle). ARMAND COLIN ÉDITEUR • 21, RUE DU MONTPARNASSE • 75006 PARIS Introduction Philosophie du cinéma est désormais un syntagme figé qu’on rencontre fréquemment dans les collections d’éditeurs, les livres, les colloques ou les plans de cours. La philosophie du cinéma s’impose par la répétition de son nom et la reprise de son projet, et cela sur une durée suffisamment longue pour qu’on ne juge pas ce succès précaire. L ’obsession qu’engendre le phénomène de mode y est sans doute pour quelque chose ; on s’accoutume volontiers à ce qui semble, peut-être illusoirement, revitaliser les sens ou les esprits. Mais il est avéré que la stimulation n’est pas moins efficace : non seulement la philosophie du cinéma se développe sur fond de récession d’autres approches, en particulier sémiologiques – elle se les prend volontiers pour repoussoir –, mais encore elle introduit dans la réflexion sur le cinéma des schèmes de pensée, anciens ou nouveaux, qui la dynamisent. De nombreux livres célèbrent aujourd’hui les noces du cinéma et de la philosophie, mais la plupart d’entre eux du point de vue de la philosophie des films : par exemple, Alain Badiou et alii taxent Matrix de « machine philosophique » (2003), Daniel Frampton dans sa Filmosophy, propose de « rendre philosophique la pensée du film (to philosophize the thought of film) » (2006 : 203) et Laurent Jullier et Jean-Marc Leveratto dans La Leçon de vie dans le cinéma hollywoodien, se recommandent d’un « philosopher pratique » pour attribuer au film une « philosophie ordinaire » (2008 : 7 sq.). La philosophie sert, dans ces cas, à traduire en questions et discours philosophiques le propos explicite ou implicite des films, en se limitant au scénario, et ce pourrait être tout aussi bien le condensé narratif d’un livre ou d’une pièce de théâtre. « Peu importe ce que chacun pense du film, en tant que film » annonce Elie During dans l’Introduction au livre sur Matrix (7) ! Dans n’importe quel contexte, le recours (ou le retour) à la philosophie peut satisfaire deux sortes de besoin qui semblent contradictoires : revenir à une pensée abstraite, dont cette discipline est censée être le parangon ; revenir au concret, à la vie et à l’existentiel, une posture qu’elle ne cesse de revendiquer. Mais l’objet de la philosophie du cinéma ne s’accorde ni avec l’abstraction radicale, ni avec la simple discussion sur les problèmes de la vie. Elle échappe ou devrait échapper aux tentations adverses de l’exposé abscons et de la simple conversation où la spécificité cinématographique se dissout, soit dans le jargon métaphysique, soit dans l’illusion de réalité. Car le cinéma existe concrètement, et, cela, dans des conditions techniques, sociales et culturelles déterminées qui ne se laissent réduire ni à l’abstraction conceptuelle ni à la pure contingence de la vie. À Alice qui lui demande s’il peut expliquer le fameux Jabberwocky, Humpty Dumpty répond qu’il peut expliquer non seulement les poèmes qui existent, mais encore un bon nombre de ceux qui restent à inventer. La philosophie du cinéma n’est pas la philosophie des films ; elle sert plutôt à comprendre les films à venir qu’à gloser philosophiquement les films existants. Elle parle du cinéma possible plutôt que de traduire en philosophie les films réels. Or, selon le célèbre distinguo d’Aristote, le possible est ou bien ce qui est ou bien ce qui peut être, le possible attesté par l’existence de la chose ou le possible envisageable à l’aune d’un potentiel. Le cinéma est possible en tant qu’il est un médium déterminé – il a même cette particularité vis-à-vis de certaines productions artistiques contemporaines qu’il s’accroche encore à ce statut –, et que la diffusion des représentations produites par cette médiation (même lorsque nous regardons un DVD à la maison) est conditionnée par un dispositif de présentation – écran, projection, salle. Ces deux postulats du médium et du dispositif constituent ce qui détermine l’existence des films comme œuvre et comme spectacle, jusqu’à nouvel ordre. Fondé sur ces deux postulats du médium et du dispositif, ce livre à visée à la fois didactique et critique dresse un panorama des rencontres entre la philosophie et le cinéma qui, suivant le distinguo de Gilbert Cohen-Séat, ont pratiqué l’exploration des phénomènes cinématographique et/ou filmique. Dans un premier temps, je présenterai des « philosophies » directement relatives aux deux ordres de phénomènes, à commencer par les grands textes qui ont travaillé sur le cinéma en perspective de la modernité ; art de la modernité, né par elle et avec elle, le 7e art réveille les mêmes inquiétudes ou stimule les mêmes exaltations qu’elle. Après un détour par la fameuse Caverne de Platon, selon un rituel dont l’intérêt est de rappeler la rémanence de l’archaïsme sous la modernité, je m’intéresserai à Benjamin, en tant qu’observateur privilégié de l’avènement de l’art de masse. Quant au phénomène filmique, je commencerai avec l’apport de Bergson, seul philosophe à avoir pris le film comme modèle pour penser un problème philosophique, celui du temps. J’examinerai ensuite deux manières d’envisager la collaboration de la philosophie à la compréhension du film : tester sur cet objet une philosophie constituée ou assembler de manière plus ou moins syncrétique diverses sources philosophiques généralement vulgarisées. Je m’arrêterai ensuite sur trois grandes propositions de philosophes, Cavell, Schefer, Deleuze, qui, en plus de poser un regard philosophique sur le cinéma, envisagent la possibilité de faire du cinéma une expérience philosophique. uploads/Philosophie/ cinema-arts-visuels-dominique-chateau-philosophies-du-cinema-armand-colin-2010.pdf

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