1 / Université Toulouse Jean Jaurès Département de philosophie [Janvier 2018] C
1 / Université Toulouse Jean Jaurès Département de philosophie [Janvier 2018] CONSIGNES POUR LA RÉDACTION DU MÉMOIRE DE MASTER DESTINEES AUX ETUDIANTS DU MASTER « PHILOSOPHIE ALLEMANDE ET FRANÇAISE : GENESE, DEVENIRS » But et nature d’un mémoire de recherche L’organisation du travail est déterminée par le sujet choisi. Très souvent, celui-ci est un sujet d’histoire de la philosophie, et porte par conséquent sur un ou plusieurs auteurs, dont il s’agit d’étudier une œuvre ou certains concepts. Ce sujet, exprimé par l’intitulé déposé lors de l’inscription administrative, doit d’abord être problématisé. En effet, sauf cas exceptionnels, lorsque par exemple on s’attaque à un auteur fort peu connu ou étudié, il ne s’agit pas dans le cadre d’un mémoire de M2 de proposer une présentation générale type vulgarisation ou manuel scolaire. Il s’agit de proposer une interprétation de certains aspects d’une pensée en choisissant pour cela un angle d’attaque dont il faut démontrer la pertinence. Il ne faut donc pas donner au lecteur l’impression que les choses sont lisses, sans quoi le sujet choisi et le travail effectué manqueront de nécessité et de justification. Il s’agit donc au contraire de montrer en quoi l’étude que l’on va mener s’impose, est nécessaire pour mieux comprendre la ou les pensée(s) que l’on a choisi d’aborder. Cette problématisation fait l’objet de l’introduction. L’introduction a donc pour but de présenter le travail à venir en posant puis problématisant le sujet choisi, en définissant une méthode de traitement fondée sur des arguments (il faut en effet que la méthode soit appropriée au sujet), et enfin en exposant le plan que l’on suivra. Il est conseillé de rédiger au moins deux fois cette introduction : une première fois au début du travail entrepris, pour clarifier pour soi-même les choses et aussi pour en faire part à son directeur ou à sa directrice, qui pourra donner des conseils de rédaction plus facilement s’il a sous les yeux un texte écrit qu’il commentera ; puis une deuxième fois, à la fin de la rédaction de l’ensemble: souvent en effet au cours de l’écriture les choses changent, la perspective, le plan, etc., de sorte que on est souvent amené à modifier la présentation que constitue l’introduction. Le but du travail de M2 est de faire œuvre de recherche et de soutenir une thèse, même embryonnaire, approximative, provisoire, ou négative. Autrement dit, il ne s’agit pas en principe, encore une fois, d’un travail informatif. Dès lors, on attend que le mémoire soit une argumentation. Il doit être organisé en parties, que celles-ci se juxtaposent comme différents aspects d’un problème ou qu’elles s’enchaînent dans une dynamique démonstrative. De toutes les manières, ces parties doivent être articulées, et, même juxtaposées, elles n’en sont pas moins en rapport les unes avec les autres, de telle sorte que des transitions doivent être ménagées entre elles. Chacune de ces parties est elle-même composée de différentes sous- parties. Chaque partie et chaque sous-partie doit comporter un titre. Le propos ne doit pas être général mais toujours démonstratif et appuyé sur des textes ou des arguments conceptuels. On attend de ce travail que l’étudiant manifeste à la fois sa culture philosophique, une connaissance approfondie et de première main du ou des auteurs dont il traite, une connaissance également approfondie de la littérature critique sur ces auteurs, une capacité à argumenter et aussi à se positionner par rapport à d’autres commentateurs et interprètes. 2 / Cette dernière partie du travail consiste à dresser une bibliographie pertinente à partir de recherches en bibliothèque, puis à lire les ouvrages sélectionnés et à en faire usage dans le mémoire, en s’y référant et en situant sa propre approche par rapport à celle des autres commentateurs, que ce soit pour souligner ce qu’on leur emprunte ou pour marquer l’écart entre ce que l’on dit et ce qu’ils ont soutenu. Elle est assurément essentielle. Toutefois, elle ne saurait en aucun cas remplacer ce qui la fonde et la rend utile, à savoir la fréquentation des textes discutés eux-mêmes. En aucun cas il ne faut commencer pour aborder un auteur par lire ses commentateurs. Il faut au contraire commencer par se faire une idée précise de son ou ses auteurs, par étudier et réfléchir par soi-même. Ce n’est que dans un second temps, une fois les choses débroussaillées, une fois que l’on s’est forgé quelques idées et interprétations personnelles, que la confrontation avec d’autres interprétations peut être fructueuse, et peut donner lieu à des discussions dont le mémoire ne manquera pas de faire état. Il s’agira alors de situer sa propre lecture dans le champ des interprétations, afin de montrer ce que le point de vue adopté permet comme gain en termes d’intelligibilité. La conclusion résume les acquis et explicite clairement les résultats, la thèse du travail. En outre, il s’agit d’ouvrir sur d’éventuelles perspectives. En effet, le mémoire de M2 est bien souvent une préparation à un travail de recherche plus poussé, effectué dans le cadre d’une thèse. Dès lors, il n’est pas forcément clos sur lui-même, soit parce que l’étude n’est pas exhaustive, soit parce qu’elle ne porte que sur un aspect d’un problème plus vaste, soit parce qu’elle est aporétique, soit encore parce consiste en une mise au point sur les différentes interprétations concernant le problème soulevé, soit pour d’autres raisons encore. Il s’agit donc, en conclusion, d’évoquer ces perspectives, d’ouvrir sur un travail à venir. Il ne faut pas oublier que le mémoire de Master est un travail de recherche et doit donc satisfaire aux requisits de celle-ci. C'est pourquoi il faut, formellement, s’aligner sur les ouvrages et articles publiés, en matière de rédaction, et du point de vue du fond, manifester des aptitudes à la recherche, c’est-à-dire à l’approfondissement argumenté d’une question, étudiée, non pas seulement pour elle-même, mais dans un dialogue avec d’autres chercheurs. Autrement dit, la recherche comporte une dimension collective. Il s’agit de faire vivre des textes éventuellement anciens, de montrer que les questions qu’ils posent dans un vocabulaire qui leur est propre ne sont pas dépassées, mais bien actuelles, vivantes, il s’agit de manifester la fécondité d’un auteur, d’une notion, d’un texte, etc. Il importe de travailler sur un sujet qui a un sens pour vous, et c’est la qualité de l’investissement personnel qui déterminera la qualité du travail, sa rigueur, le soin apporté aux lectures entreprises et aux analyses proposées. Présentation matérielle et formelle du mémoire - Au moment du dépôt, le mémoire doit être imprimé en 2 exemplaires. Le candidat au master doit en effet 1 exemplaire à chacun des deux membres du jury. Les exemplaires doivent être reliés ou brochés, et seul le recto doit être imprimé. - Après la soutenance, un dépôt électronique d’une version corrigée du mémoire devra être effectué sur le site web de l’université, sur la plate-forme DANTE. - Le mémoire doit faire autour de 80 pages (entre 150 000 et 200 000 caractères, espaces compris : police Times New Roman ; taille 12 pour le texte principal, 11 pour les citations de plus de 4 lignes qui sont à mettre en retrait, 10 pour les notes de bas de page ; interligne 1,5 pour le texte principal et interligne simple pour les citations mises en retrait et les notes de bas de page). 3 / - L’introduction, les chapitres, la conclusion et autres divisions sont marqués par un saut de page. - L’intégralité du texte (corps de texte principal, citations, notes de bas de page) doit être justifiée (mêmes marges à droite et à gauche pour toutes les lignes sauf la première). Il convient également de faire un alinéa au début de chaque nouveau paragraphe. - Avant d’être remis, le mémoire doit être soigneusement relu par le candidat ; les fautes de frappe et d’orthographe, d’accentuation et de ponctuation doivent être corrigées. 4 / Exemple de mise en forme « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent: mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes [...] » et non : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent: mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes [...] » Pour une citation mise en retrait (sans guillemets) : Le bon sens est la uploads/Philosophie/ conseils-de-redaction-memoire-master 1 .pdf
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- Publié le Mai 22, 2021
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