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Amiel henri frederic fragments d x27 un journal intime vol ii

C C C Ct i tA d tx C C ?UVRIiS POSTHUMES HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL CIl a été tiré de cet ouvrage exemplaires sur pa ier de Hollande et exemplaires bur papier de la manufacture Impériale du Japon à Tokio CA M N lU C F? E F E - i I IEL FRAGMENTS JOURNAL INTIME PRÉCÉDÉS d'une Étude EDiMONl SCMEKER DIXIÈME ÉDITION roMK iENEVE GEORG C LIBRAIRES -ÉDITEURS PAKIS G FISCHBACHER BALE GEORG C rue de Seint Lyon même maison Tous droits réservés CGl? NiiVE iMi'KiMKnuc W KuNi io Fils C janvier Genève Eheu fugaces Postume Postiime Labuntur anni J'entends distinctement tomber les gouttes de ma vie dans le gou ?'c dévorant de l'éternité Je sens fuir mes jours au-devant de la mort Tout ce qui me reste de semaines de mois ou d'années à boire la lumière du soleil ne me para? t guère qu'une nuit une nuit d'été qui ne compte pas car elle va ?nir ?? La mort le silence l'ab? me E ?rayants mys- tères pour l'être qui aspire à l'immortalité au bonheur à la perfection O? i serai-je demain dans peu de temps quand je ne respirerai plus o? seront ceux que j'aime o? allons- nous que sommesnous Les éternels problèmes se dressent toujours devant nous dans leur implacable solennité Mystères de toutes parts La foi pour toute étoile dans ces ténèbres de l'incertitude N'importe pourvu que le monde soit l' ?uvre Cdu Bien et que la conscience du devoir ne nous ait ?? pas trompés Donner du bonheur et faire du bien voilà notre loi notre ancre de salut notre pliare notre raison d'être Toutes les religions peuvent s'écrouler tant que celle-là subsiste nous avons encore un idéal et il vaut la peine de vivre La religion de l'amour du désintéressement du dévouement digni ?era l'homme tant que ses autels ne seront pas désertés et nul ne peut les détruire pour toi tant que tu te sens capable d'aimer ?? lo avril sept heures du matin Bour- rasque pluvieuse cette nuit Caprices d'avril Il fait gi'is et morne à la fenêtre et les toits sont lustrés d'eau Le printemps fait son ?uvre oui et l'? ge implacable nous pousse vers notre fosse En ?n chacun son toui- Allez allez ô jeunes ?lles Cueillir des bleuets dans les blés Mélancolie Langueur Lassitude Le goût du grand sommeil m'envahit combattu pourtant par le besoin d'un sacri ?ce soutenu héro? que Ne sontce pas les deux manières d'échapper à soi-même Dormir ou se donner pour mourir à son moi c'est ?? le v ?u du c ?ur Pauvre c ?ur C ?? avril S Réveille-toi toi qui dors et relève-toi d'entre les morts I Ce qu'il te faut continuellement rafra? chir et re- nouveler c'est ta provision de courage Par ta pente naturelle tu arrives au dégoût de la vie à la désespérance au pessimisme L'homme heureux l'heureux du siècle ? selon Madame est un Weltmilde qui fait bonne ?gure devant le monde et qui se distrait