CRI-1100G PSYCHOCRIMINOLOGIE COURS #3 LES THÉORIES BIOPSYCHOLOGIQUES Jean-Franç

CRI-1100G PSYCHOCRIMINOLOGIE COURS #3 LES THÉORIES BIOPSYCHOLOGIQUES Jean-François Laporte, Criminologue, M.Sc. Institut Philippe-Pinel de Montréal, Centre régional de réception jean-francois.laporte.1@umontreal.ca 1 GÉNÉTIQUE ET CONDUITES GÉNÉTIQUE ET CONDUITES CRIMINELLES CRIMINELLES 2 GÉNÉTIQUE ET CONDUITES GÉNÉTIQUE ET CONDUITES CRIMINELLES CRIMINELLES Génétique et conduites criminelles Génétique et conduites criminelles Études cytogénétiques(chromosome) Études cytogénétiques(chromosome) Études dans la famille Études dans la famille Études des jumeaux Études des jumeaux Études d’adoption Études d’adoption Grossesse et facteurs périnataux Grossesse et facteurs périnataux 3 GÉNÉTIQUE ET CONDUITES GÉNÉTIQUE ET CONDUITES CRIMINELLES CRIMINELLES Génétique et conduites criminelles Génétique et conduites criminelles Les conduites ne sont pas seulement déterminées par des Les conduites ne sont pas seulement déterminées par des facteurs présents à la naissance, mais ils sont facteurs présents à la naissance, mais ils sont transmis transmis, , biologiquement biologiquement du parent à l’enfant. du parent à l’enfant. Le ou les facteurs hérités, à la base des conduites criminelles, Le ou les facteurs hérités, à la base des conduites criminelles, sont considérés comme sont considérés comme anormaux. anormaux. 4 ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES Études cytogénétiques Études cytogénétiques Notion de base en génétique Notion de base en génétique Cellules somatiques (cellules non sexuelles, constitution du Cellules somatiques (cellules non sexuelles, constitution du corps) corps) Cellules du germen (cellules reproductrices) Cellules du germen (cellules reproductrices) XX (individu de sexe féminin) XX (individu de sexe féminin) XY (individu de sexe masculin) XY (individu de sexe masculin) Selon Jacobs (1965) Selon Jacobs (1965) Certains hommes ont un Certains hommes ont un Y Y en surplus (le chromosome en surplus (le chromosome du crime): du crime): XYY XYY sur la 23ième paire de leurs sur la 23ième paire de leurs chromosomes chromosomes 5 ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES Plusieurs hommes parmi les délinquants et dans Plusieurs hommes parmi les délinquants et dans certaines institutions présentent cette particularité. certaines institutions présentent cette particularité. Plusieurs hommes ayant commis des crimes Plusieurs hommes ayant commis des crimes sérieux présentent cette particularité. sérieux présentent cette particularité. Conclusion de Jacobs: Conclusion de Jacobs: Puisque cette anomalie est fréquente chez ces individus, Puisque cette anomalie est fréquente chez ces individus, c’est qu’ils sont prédestinés génétiquement au crime c’est qu’ils sont prédestinés génétiquement au crime (criminels-nés) (criminels-nés) 6 ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES Étude de Witkin et coll. (1976) Étude de Witkin et coll. (1976) Cohorte danoise; sélection des hommes les plus grands Cohorte danoise; sélection des hommes les plus grands Les tests biologiques ont identifié 12 sujets Les tests biologiques ont identifié 12 sujets XYY XYY et 16 sujets et 16 sujets XXY XXY Les sujets Les sujets XYY XYY font plus de crimes contre la propriété que les font plus de crimes contre la propriété que les XXY XXY et les sujets normaux, XY et les sujets normaux, XY Les sujets Les sujets XYY XYY sont aussi moins « intelligents » sont aussi moins « intelligents » Toutefois, différences non significatives Toutefois, différences non significatives Conclu que le chromosome du crime n’existe pas Conclu que le chromosome du crime n’existe pas 7 ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES Aspects positifs Aspects positifs La prévalence dans la population de délinquants est de 1 à 3%, La prévalence dans la population de délinquants est de 1 à 3%, alors qu’elle est de moins de 1% dans la population générale alors qu’elle est de moins de 1% dans la population générale Selon Taylor (1984), ceci constitue une preuve empirique que cette Selon Taylor (1984), ceci constitue une preuve empirique que cette anormalité de chromosome est une des causes (quoique minime) de anormalité de chromosome est une des causes (quoique minime) de la délinquance la délinquance Pas important Pas important 8 ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES ÉTUDES CYTOGÉNÉTIQUES Aspects négatifs Aspects négatifs Petit échantillon Petit échantillon Ne peut pas expliquer la délinquance féminine Ne peut pas expliquer la délinquance féminine Pourcentage bas dans la population et difficile pour Pourcentage bas dans la population et difficile pour avoir des impacts pratiques avoir des impacts pratiques 9 ÉTUDES DANS LA FAMILLE ÉTUDES DANS LA FAMILLE Études dans la famille Études dans la famille Les membres de la famille sont Les membres de la famille sont génétiquement génétiquement plus près plus près que des connaissances ou des étrangers. que des connaissances ou des étrangers. Devis de recherche type: Devis de recherche type: les auteurs tentent de déterminer si les parents les auteurs tentent de déterminer si les parents d’individus qui manifestent un trait ou un comportement d’individus qui manifestent un trait ou un comportement précis présentent plus souvent des antécédents criminels. précis présentent plus souvent des antécédents criminels. 10 ÉTUDES DANS LA FAMILLE ÉTUDES DANS LA FAMILLE Plusieurs recherches depuis 60 ans indiquent une Plusieurs recherches depuis 60 ans indiquent une association/corrélation claire entre les conduites association/corrélation claire entre les conduites criminelles des parents et celles des enfants. criminelles des parents et celles des enfants. Recherche de Glueck et Glueck (One Thousand Juvenile Recherche de Glueck et Glueck (One Thousand Juvenile Delinquents,1934) Delinquents,1934) 1000 adolescents délinquants 1000 adolescents délinquants 46% des parents ont un dossier criminel 46% des parents ont un dossier criminel Recherche de Osborn et West (1979) Recherche de Osborn et West (1979) 40% des enfants de criminels ont un dossier criminel, en 40% des enfants de criminels ont un dossier criminel, en comparaison à 13% des enfants de non-criminels comparaison à 13% des enfants de non-criminels 11 ÉTUDES DANS LA FAMILLE ÉTUDES DANS LA FAMILLE Limites de ce type d’étude: Limites de ce type d’étude: puisque les membres d’une même famille vivent dans le puisque les membres d’une même famille vivent dans le même environnement, il est impossible de distinguer la même environnement, il est impossible de distinguer la contribution de l’hérédité et de l’environnement. contribution de l’hérédité et de l’environnement. D’autres facteurs reliés au fonctionnement de la famille D’autres facteurs reliés au fonctionnement de la famille peuvent aussi peuvent aussi être à la source du problème (sociaux être à la source du problème (sociaux croyances attitudes etc) croyances attitudes etc) 12 ÉTUDES DE JUMEAUX ÉTUDES DE JUMEAUX Les études de jumeaux Les études de jumeaux Comparaison de jumeaux Comparaison de jumeaux monozygotes monozygotes (MZ, identiques) et (MZ, identiques) et dizygotes dizygotes (DZ, non identiques) (DZ, non identiques) Idée de base Idée de base: :  des jumeaux qui sont élevés dans le m des jumeaux qui sont élevés dans le même environnement ême environnement sont exposés aux mêmes facteurs environnementaux: sont exposés aux mêmes facteurs environnementaux: DONC, toute différence entre les jumeaux est attribuable DONC, toute différence entre les jumeaux est attribuable aux facteurs génétiques aux facteurs génétiques Le concept clé de ce courant de pensée est le Le concept clé de ce courant de pensée est le taux de taux de concordance concordance utilisé dans les études de jumeaux. utilisé dans les études de jumeaux. 13 ÉTUDES DE JUMEAUX ÉTUDES DE JUMEAUX Les jumeaux monozygotes partagent 100% du matériel Les jumeaux monozygotes partagent 100% du matériel génétique, comparativement à 50% pour les jumeaux génétique, comparativement à 50% pour les jumeaux dizygotes (comme frères et sœurs « normaux »); dizygotes (comme frères et sœurs « normaux »); en conséquence, on s’attend à un taux de concordance plus élevé en conséquence, on s’attend à un taux de concordance plus élevé pour les paires de jumeaux monozygotes pour les paires de jumeaux monozygotes En général, les premières données synthétisées indiquent En général, les premières données synthétisées indiquent que le taux de concordance est plus élevé pour les jumeaux que le taux de concordance est plus élevé pour les jumeaux monozygotes que dizygotes. monozygotes que dizygotes. 14 ÉTUDES DE JUMEAUX ÉTUDES DE JUMEAUX Auteurs Auteurs Monozygotes Monozygotes taux de taux de concod% (n) concod% (n) Dizygotes Dizygotes % (n) % (n) Lange (1929) Lange (1929) 77 (13) 77 (13) 12 (17) 12 (17) Legras (1932) Legras (1932) 100 (4) 100 (4) 0 (5) 0 (5) Rosanoff et al. (1941) Rosanoff et al. (1941) 78 (45) 78 (45) 22 (27) 22 (27) Stumpfl (1936) Stumpfl (1936) 65 (18) 65 (18) 37 (19) 37 (19) Kranz (1936) Kranz (1936) 66 (32) 66 (32) 54 (43) 54 (43) Borgström (1939) Borgström (1939) 75 (4) 75 (4) 40 (5) 40 (5) Yoshimasu (1962) Yoshimasu (1962) 61 (28) 61 (28) 11 (18) 11 (18) Dalgaard et Kringlen Dalgaard et Kringlen (1976) (1976) 26 (31) 26 (31) 15 (54) 15 (54) 15 ÉTUDES DE JUMEAUX ÉTUDES DE JUMEAUX Taux de concordance Taux de concordance moyen moyen des études présentées des études présentées Jumeaux monozygotes: 63% Jumeaux monozygotes: 63% Jumeaux dizygotes: 27%* Jumeaux dizygotes: 27%* • Différence significative: indique que la génétique à un Différence significative: indique que la génétique à un r rôle dans l’explication de la délinquance ôle dans l’explication de la délinquance • Pour ce qui est des jumeaux dizygotes, ils sont souvent Pour ce qui est des jumeaux dizygotes, ils sont souvent pas de même sexe, ça peut donc avoir un impact pas de même sexe, ça peut donc avoir un impact 16 ÉTUDES DE JUMEAUX ÉTUDES DE JUMEAUX Limites des premières recherches sur uploads/Philosophie/ cours-3 1 .pdf

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