ETUDE DE TEXTE Plan du cours : Introduction. A-Considérations théoriques. 1-Une

ETUDE DE TEXTE Plan du cours : Introduction. A-Considérations théoriques. 1-Une épreuve professionnelle. 2-Un texte particulier. 3-Un test de culture pédagogique, des qualités intellectuelles et des possibilités d’élaboration écrite. B-Méthodologie de l’étude de texte. 1-Préalables. 2-La méthodologie. Annexe. -------------------------------------------------------- INTRODUCTION : L’Ecole Normale Supérieure a introduit une épreuve dénommée « Etude de texte », lorsqu’elle a mis en place, depuis 2000, la « filière probatoire » dans son système de recrutement d’élèves inspecteurs de l’enseignement élémentaire. Depuis lors, l’étude de texte est considérée, dans l’ensemble, comme la « bête noire » des candidats qui se posent plusieurs questions : -Quelle est la nature de cette épreuve appelée « étude de texte » ? -Quelles aptitudes et capacités précises faut-il développer pour l’affronter avec des chances de succès ? -Comment cerner les contenus et les caractéristiques de l’étude de texte à réaliser ? -Comment les organiser de manière adéquate ?etc. Pour tenter d’apporter des éléments de réponse à tant d’interrogations tout à fait légitimes, notre propos s’articule autour de deux axes majeurs : quelques considérations théoriques (A) suivies de la méthodologie en étude de texte (B). A-CONSIDERATIONS THEORIQUES : L’étude de texte est une épreuve professionnelle (1), portant sur un texte particulier (2), et destinée à tester la culture pédagogique, les qualités intellectuelles et les aptitudes à la rédaction du candidat (3). A.1-Une épreuve professionnelle : L’étude de texte se présente comme l’une des deux épreuves écrites d’admissibilité inscrites au CRAP/CREI. La seconde est une épreuve de culture générale sur un sujet d’ordre littéraire ou scientifique (cf. conseils donnés sur la dissertation). Chacune de ces deux épreuves représente un test qui vise à mesurer des qualités et des compétences spécifiques censées nécessaires à la formation de l’élève inspecteur. Alors que l’épreuve de culture générale recherche avant tout, l’étendue et la profondeur de la réflexion et des connaissances du candidat, dans les domaines « classiques » de l’action et de la pensée de l’homme et de la société (arts, lettres, sciences, techniques,…), l’étude de texte tend plutôt à prospecter ses possibilités professionnelles. En d’autres termes, l’étude de texte vise à mesurer l’expérience pédagogique, les connaissances psychologiques, sociologiques, les capacités de réflexion, de synthèse et l’esprit critique qui rendent l’inspecteur apte à proposer des remèdes efficaces, dans ses multiples fonctions. A.2-Un texte particulier : Le texte proposé est souvent argumentatif. Il est rédigé par un doctrinaire de l’éducation. Il vise ainsi à convaincre le destinataire, à lui faire accepter un point de vue ? A cet égard, le texte se veut une démonstration qui organise et relie logiquement un ensemble d’éléments qui forment l’argumentaire. Celle-ci est soumise à la réflexion des candidats. Dégager les directives de cette réflexion nous ramène à l’élucidation des exigences véhiculées par les termes « Explication-Synthèse » et « Discussion ». Pour préciser l’attitude d’esprit requise, il ne semble pas superflu d’affirmer que le candidat doit montrer son aptitude à penser un texte, plus préoccupé de conception que d’exécution. En vérité, l’épreuve met plus le candidat dans son futur rôle d’inspecteur que dans celui actuel d’instituteur. Sous ce rapport, l’explication-synthèse peut être considérée comme un processus de compréhension du contenu présenté de manière diffuse dans le texte. Il s’agira pour lui, dans un premier moment, de décomposer ce contenu complexe en éléments pertinents à décrypter, dans un mouvement de description synthétique, d’explication et de justification. Toutefois, l’observateur devra s’efforcer de retrouver ou de recréer les liens organiques entre les éléments isolés à étudier à la fois pour eux-mêmes et par leur inter relations qui donnent une unité et un sens à l’étude. Les qualités requises ici sont, entres autres : fidélité, rigueur et objectivité dans la restitution des idées contenues dans le texte. La discussion est le second moment de l’étude de texte. A ce niveau, le candidat est libre de faire recours à toute son expérience professionnelle, pour porter un regard critique sur le texte. Le souci est ici de se prononcer sur la pertinence, la validité, l’efficacité et l’actualité des arguments de l’auteur. Ce sera en fonction de deux référentiels dont l’un est interne au texte (avec plusieurs paramètres entrant en jeu, notamment ceux relatifs au système éducatif dans l’optique du PDEF), et l’autre externe au texte et concernant les directives et les valeurs pédagogiques confirmées par la pratique et la recherche. Dans le premier cas, on apprécie par rapport au réel et dans le second, par rapport à l’idéal. En tout état de cause, les qualités exigées sont rigueur, équilibre et pertinence dans l’argumentation du candidat ou il n’y a de place pour des affirmations gratuites ou des impressions que rien ne justifie. A.3-Un test de culture pédagogique, des qualités intellectuelles et des possibilités d’élaboration écrite : La réalisation de tels objectifs suppose de la part du candidat la mobilisation de ses diverses possibilités professionnelles, tout comme la capacité de les exprimer de manière adéquate.(Nécessité d’une réflexion sur sa pratique de classe et sur les fondements théoriques qui sous-tendent cette pratique de classe). Dans l’étude de texte, le capital d’expérience professionnelle accumulée et maitrisée est un atout de taille. Elle doit être articulée à des connaissances théoriques touchant plusieurs domaines : théories de l’éducation, psychologie de l’enfant, sociologie de l’éducation et d’autres domaines annexes des sciences de l’éducation. Ce capital représente, en effet, le support de base de qualités telles que la sensibilité et la finesse pédagogique permettant la perception et l’interprétation des problèmes sous-jacents, la sureté et l’équilibre du jugement indispensables à une appréciation juste, l’ouverture et la puissance d’innovation pédagogique, source de perfectionnement continu. Inhérentes à la réflexion demandée, les qualités intellectuelles fournies par les capacités d’analyse et de synthèse, de nuance et de cohérence logique, seront aussi précieuses. Pour que toutes ces possibilités soient perçues, il faudra bien qu’elles soient reflétées par la qualité de l’expression écrite du candidat. Ce qui exige la clarté et la précision dans le style, la correction dans la langue et l’organisation adéquate des idées dans la structuration du texte, sans oublier une présentation matérielle qui facilite la lecture. Tels sont donc les paramètres essentiels qu’il convient d’intégrer dans la méthodologie. B-METHODOLOGIE DE L’ETUDE DE TEXTE : La mise en œuvre de la démarche (2) nécessite d’abord un rappel de quelques préalables (1). B.1-Préalables : Le premier préalable a trait à l’obligation de la part du candidat de respecter scrupuleusement la consigne. Cette exigence fait que tout candidat qui en fait fi, rate son devoir. Par ailleurs, cette consigne exclut toujours les aspects liés à l’esthétique (images, figures de styles, notions de versification), pour ne s’intéresser qu’au fond (richesse et profondeur des idées). Cela s’explique par le fait que le texte en question est relatif à l’éducation ; la problématique posée est surtout d’essence et de valeur éducative. L’autre préalable est lié à la nécessité d’avoir constamment à l’esprit, un triple souci de cohérence, de cohésion et d’objectivité. La cohérence, c’est le fait de suivre les idées dans une progression logique tout en révélant les liens qui les unissent. La cohésion permet d’identifier les connecteurs logiques, de repérer les phrases de transition entre les différentes parties du devoir, en vue de mettre en relief les articulations qui existent entre ce qui est déjà démontré et ce qui va l’être. Enfin, l’objectivité permet au candidat de se substituer à l’autre et donc, de tenter de le comprendre dans son argumentaire. Mais le candidat s’efforcera de restituer, à partir de son propre style, les idées essentielles qui expriment la pensée de l’auteur. B.2-La méthodologie : Comme toute réflexion intellectuelle, la méthodologie de l’étude de texte s’articule autour de trois grandes parties : l’introduction, le développement et la conclusion. B.2.1-L’introduction : Elle embrasse trois étapes : la situation, l’idée directrice et le plan.  La situation du texte : Il s’agit ici de trouver une orientation à partir de laquelle le texte peut être articulé à un courant de pensée, ou à un contexte d’appartenance. Là, le candidat devra réfléchir concrètement sur le contexte de production de l’œuvre d’où est tiré le texte, ou encore songer au courant de pensée auquel appartient l’auteur. A défaut de ces éléments, il peut alors situer le texte en l’articulant à l’actualité, à la logique,… NB : Les exemples que nous allons choisir à présent s’appuieront essentiellement sur le texte de la session de 2000/2001 : Savoir co devenir de Boubacar Camara, UNESCO/BREDA. Exemple de situation possible : « Le texte soumis à notre attention est extrait d’une œuvre intitulée Savoir co devenir, de Boubacar Camara. La rédaction de cet ouvrage a été appuyée par l’UNESCO, une institution des Nations Unies spécialisée dans les domaines de l’Education, de la Science et de la Culture, en vue de promouvoir la paix dans le monde et la compréhension internationale entre les peuples.  La mise en évidence de l’idée générale et la précision de la thèse de l’auteur : Dégager l’idée générale, c’est mettre en relief le thème directeur, le thème central objet de la ou des thèse (s) de l’auteur. Préciser la ou les thèses de uploads/Philosophie/ documents-proba-etude-de-texte.pdf

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