Illustration du dualisme par René Descartes. Les entrées sensorielles sont tran

Illustration du dualisme par René Descartes. Les entrées sensorielles sont transmises par les organes sensoriels à la glande pinéale dans le cerveau, puis à l’esprit immatériel. Dualisme (philosophie de l'esprit) En philosophie, le dualisme est un point de vue strict affirmant que l’univers est constitué d'un constituant physique et d'un constituant spirituel ou métaphysique. Le dualisme se réfère à une vision de la relation matière-esprit fondée sur l'affirmation que les phénomènes mentaux possèdent des caractéristiques qui sortent du champ de la physique . Ces idées apparaissent pour la première fois dans la philosophie occidentale avec les écrits de Platon et Aristote, qui affirment que l’« intelligence » de l’homme (une faculté de l’esprit ou de l’âme) ne peut pas être assimilée ni expliquée par son corps matériel . Cependant, le premier emploi du terme dans cette acception ne date que de la première moitié du XVIIIe siècle et apparaît sous la plume de Christian Wolff (1670-1754) [réf. nécessaire]. La version la plus connue du dualisme a été formalisée en 1641 par René Descartes qui a soutenu que l'esprit était une substance immatérielle. Descartes fut le premier à assimiler clairement l'esprit à la conscience, et à le distinguer du cerveau, qui est selon lui le support de l’intelligence. Ainsi, il a été le premier à formuler le problème corps/esprit de la façon dont il est présenté aujourd’hui . De nos jours, le dualisme est opposé à des formes variées de monismes, parmi lesquelles le physicalisme et le phénoménisme. Le dualisme de substance s’oppose à toutes les formes de matérialisme, tandis que le dualisme de propriétés peut être considéré comme une forme de matérialisme émergentiste, et serait alors opposé à un matérialisme non-émergentiste . 1 2, 3 4 5 Histoire du dualisme en philosophie Platon Aristote Le néoplatonisme La scolastique Descartes et ses disciples Typologie des dualismes en philosophie Différents types de dualismes ontologiques Dualisme de substance Dualisme de propriété Dualisme d’attribut Différentes conceptions dualistes de la causalité Interactionnisme Epiphénoménisme Parallélisme Occasionnalisme Arguments en faveur du dualisme Arguments subjectifs en faveur du dualisme L’argument des sciences spéciales L’argument du zombie Argument de l’identité individuelle Arguments contre le dualisme Argument sur l’interaction causale Conservation de l’énergie et fermeture causale Arguments fournis par l'observation clinique Argument du développement biologique Argument de simplicité Références Source Voir aussi Bibliographie Articles connexes Lien externe Sommaire Histoire du dualisme en philosophie Platon On oppose souvent, de façon caricaturale, l'idéalisme de Platon au prétendu matérialisme d'Aristote (celui-ci défend plutôt un hylémorphisme), comme en témoigne le geste de chacun des deux philosophes dans ce détail d'une fresque du peintre Raphaël (vers 1510). Dans son dialogue Phédon, Platon formule sa fameuse conception des Formes éternelles en tant que substances distinctes et immatérielles dont les objets et autres phénomènes que nous percevons ne sont que les ombres . L’idée de Platon est devenue le point de départ de toutes les formulations ultérieures de ce que l’on appelle aujourd’hui le dualisme de substance en ontologie. Mais cette conception ne doit pas être vue comme une notion métaphysique ancienne et dépassée car elle entraîne des conséquences précises et indéniables pour la philosophie de l'esprit, en particulier pour le problème corps-esprit. Platon explique clairement dans le Phédon que les Formes sont les universalia ante rem, c'est-à-dire qu’elles sont des concepts (ou idées) universels, rendant intelligible l’ensemble du monde phénoménal. Par conséquent, pour que l’intellect (l’aspect le plus important de l’esprit en philosophie jusqu’à René Descartes) ait accès à une forme quelconque de connaissance en rapport à un aspect quelconque de l’univers, il est nécessaire qu’il soit lui-même une entité immatérielle (ou la propriété d’une telle entité). Ainsi, il est clair en se fondant sur ces textes que Platon était un précurseur très clairvoyant de Descartes et des formulations ultérieures et plus rigoureuses du concept de dualisme de substance . Aristote a par la suite rejeté la notion des Formes de Platon en tant qu’entités existant indépendamment, mais maintient nombreux aspects de l'idéalisme, par exemple pour la division de la substance d'avec l'accident. Dans son livre Métaphysique, il pointe déjà le problème central de cette idée : d’un côté, si l’on dit que chaque particularité du monde phénoménal participe ou est incluse dans les Formes, on semble détruire l’unité essentielle et indispensable de la Forme. D’un autre côté, si l’on dit que les particularités sont seulement semblables, ou sont des copies des Formes, nous avons alors besoin de Formes supplémentaires pour expliquer la connexion entre les membres de la classe constituée par les particularités-et-les-formes, et ainsi de suite, nous menant dans une régression infinie. C’est ce qu’Aristote a appelé l’argument du « troisième homme » . C’est pour ces raisons qu’Aristote a revu la théorie des Formes afin d’en éliminer l’idée de leur existence indépendante des entités concrètes particulières . La forme d’une chose, pour Aristote, est la nature ou l’essence (du grec ousia) de cette chose. Affirmer que Socrate et Callias sont tous les deux des hommes ne signifie pas qu’il existe une entité transcendante "homme" à laquelle Socrate et Callias appartiennent tous les deux. La forme est substance, mais elle n’est pas substance au-delà de la substance des entités concrètes qu’elle caractérise. Aristote rejette à la fois l’universalia in rebus et l’universalia ante rem . Certains philosophes et penseurs ont considéré cela comme une forme de matérialisme, non sans raisons. Cependant, ce qui est important du point de vue de la philosophie cognitive est le fait qu’Aristote ne croit pas que l’intellect puisse être conçu comme quelque chose de matériel. Son raisonnement est le suivant : si l’intellect était matériel, alors il ne pourrait pas inclure toutes les formes. Si l’intellect était un organe matériel spécifique (ou la partie d’un tel organe), alors il serait limité à ne recevoir que certains types d’informations, de la même manière que l’œil est limité à recevoir des données visuelles et l’oreille, des données auditives. Puisque l’intellect est capable de recevoir et d’émuler toutes les formes de données, il ne peut pas être un organe physique, et, par conséquent, il ne peut être qu’immatériel . 2 2 Aristote 3 3 6 6 6 Le néoplatonisme Une vision schématique de l’occasionnalisme, une théorie de causalité qui est apparue comme une solution au problème de l’interactionnisme résultant du dualisme cartésien. Le christianisme des premiers siècles semble avoir lutté afin d’arriver à une position unique concernant la question de la relation entre l’esprit et le corps, de la même manière qu’elle a lutté pour définir le statut ontologique du Christ. Le consensus semble avoir émergé autour de ce que l’on appelle aujourd’hui le néoplatonisme, au début du Moyen Âge. Les doctrines liées au néoplatonisme sont essentiellement des modifications mineures de l’idée générale de Platon à propos de l’immortalité de l’âme et de la nature des Formes. Les chrétiens néoplatoniques assimilaient les Formes aux âmes, et croyaient que l’âme était la substance de chaque être humain, tandis que le corps n’en était qu’une ombre, ou une copie de ses phénomènes éternels . Les philosophes ont ensuite poursuivi dans l’optique néo-Aristotélicienne tracée par Thomas d’Aquin, développant une notion tripartite des formes, faisant ainsi le parallèle avec la Trinité constituée par le Père, le Fils et le Saint-Esprit : les formes, l’intellect et l’âme étaient les trois aspects ou parties du même phénomène singulier. Pour Thomas d’Aquin, l’âme (ou l’intellect) constituait toujours la substance de l’être humain, mais, d’une façon semblable à ce qu’avait proposé Aristote, ce n’est qu’à travers ses manifestations dans un corps humain qu’une personne pouvait acquérir le statut d’être humain. Alors que l’âme (intellect ou forme) pouvait exister indépendamment du corps (contrairement à ce qu’affirmait Aristote), l’âme en elle-même ne constituait pas une personne. Ainsi, Thomas d’Aquin suggéra que l’on dît "l’âme de St Pierre prie pour nous" plutôt que de dire "St Pierre prie pour nous", puisque tout ce qu’il restait de St Pierre, après sa mort, était son âme. Toutes les choses liées au corps, comme la mémoire individuelle, étaient effacées avec la fin de l’existence corporelle de chacun . Différentes visions existent sur cette question dans le christianisme moderne. La doctrine officielle de l’Église catholique, comme il est illustré par le Symbole des Apôtres (Credo), affirme qu’à la seconde venue du Christ sur Terre, l’âme est réunie au corps lors de la résurrection, et la personne tout entière (corps et âme) part ensuite vers le Paradis ou l’Enfer. Ainsi, il y a une sorte d’inséparabilité de l’âme, de l’esprit et du corps, ce qui semble encore plus proche d’Aristote que les positions exprimées par Thomas d’Aquin. Des théologiens n’acceptent pas cette doctrine et insistent sur le fait que seule l’âme immatérielle (et par conséquent l’esprit ou l’intellect avec elle) part pour le Paradis, laissant le corps (et le cerveau) derrière elle pour toujours. Dans ses méditations métaphysiques, Descartes se lança dans une quête au cours de laquelle il s’engagea à douter de tout ce en quoi il croyait, afin de découvrir ce dont il pouvait être certain . En faisant cela, il découvrit qu’il pouvait douter du uploads/Philosophie/ dualisme-philosophie-de-l-x27-esprit-pdf.pdf

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