INTRODUCTION L'œuvre de Bachelard est construite selon une double polarité la r

INTRODUCTION L'œuvre de Bachelard est construite selon une double polarité la raison scientifique d'un côté et à l'opposé, l'activité onirique de l'imagination. Dans le premier registre, il propose une conception nouvelle de l'histoire des sciences, progressant par crises et ruptures successives, et une épistémologie formée à la négativité et à la pensée polémique. Un nouveau rationalisme en découle refusant la structure immuable et éternelle de la raison. Aucune catégorie a priori ne préside à la constitution de la science, mais la raison remet en question ses principes et ses concepts en les ajustant aux révolutions scientifiques successives. La notion d'obstacle épistémologique que nous aurons à traiter dans les lignes qui suivront commande la double orientation de sa philosophie: la formation de l'esprit scientifique contre les valorisations inconscientes, la connaissance sensible et toute forme d'évidence immédiate; la réhabilitation dans l'ordre de l'imaginaire des expériences condamnées sur le plan de la rationalité. I- PRESENTATION DE L’AUTEUR Biographie Naissance 27 juin 1884Voir et modifier les données sur Wikidata Bar-sur-AubeVoir et modifier les données sur Wikidata Décès 16 octobre 1962Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans) ParisVoir et modifier les données sur Wikidata Nationalité FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata Formation Université de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata Activités Philosophe, poète, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata Enfant Suzanne BachelardVoir et modifier les données sur Wikidata Autres informations A travaillé pour Université HarvardVoir et modifier les données sur Wikidata Domaine Épistémologie, philosophie des sciences, mathématiques, physique, poésie, littérature Membre de Académie des sciences morales et politiques Académie internationale d’histoire des sciences (en)Voir et modifier les données sur Wikidata Directeurs de thèse Léon Brunschvicg, Abel ReyVoir et modifier les données sur Wikidata Influencé par Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Nietzsche, Lautréamont, Bergson, Freud, JungBiographie Naissance 27 juin 1884Voir et modifier les données sur Wikidata Bar-sur-AubeVoir et modifier les données sur Wikidata Décès 16 octobre 1962Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans) ParisVoir et modifier les données sur Wikidata Nationalité FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata Formation Université de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata Activités Philosophe, poète, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata Enfant Suzanne BachelardVoir et modifier les données sur Wikidata Autres informations A travaillé pour Université HarvardVoir et modifier les données sur Wikidata Domaine Épistémologie, philosophie des sciences, mathématiques, physique, poésie, littérature Membre de Académie des sciences morales et politiques Académie internationale d’histoire des sciences (en)Voir et modifier les données sur Wikidata Directeurs de thèse Léon Brunschvicg, Abel ReyVoir et modifier les données sur Wikidata Influencé par Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Nietzsche, Lautréamont, Bergson, Freud, Jung BIBLIOGRAPHIE Gaston, Louis, Pierre Bachelard, né à Bar-sur-Aube le 27 juin 1884 et mort à Paris le 16 octobre 1962, est un philosophe français des sciences, de la poésie et du temps. Il est l'un des principaux représentants de l'école française d'épistémologie historique. Épistémologue reconnu, il est l'auteur d'une somme de réflexions liées à la connaissance et à la recherche scientifique. Il invente ce qu'il appelle la « psychanalyse de la connaissance objective », inspirée par les travaux de Jung, qui introduit et étudie la notion d'obstacle épistémologique : ce sont des obstacles affectifs dans l'univers mental du scientifique et de l'étudiant, obstacles qui les empêchent de progresser dans la connaissance des phénomènes1. Dans La Philosophie du non, il analyse des exemples tirés de la logique, de la physique, de la chimie ou encore des mathématiques. Bachelard renouvelle l'approche philosophique et littéraire de l'imagination, s'intéressant à des poètes et écrivains (entre autres Lautréamont, Edgar Allan Poe, Novalis), à des peintres (Jean Revol), au symbolisme ou encore à l'alchimie. Il interroge les rapports entre la littérature et la science, c'est-à-dire entre l'imaginaire et la rationalité. Ils peuvent être conflictuels ou complémentaires. Une image au fort pouvoir affectif provoquera des illusions pour le scientifique (l'image du feu par exemple pourra obstruer la connaissance de l'électricité). Mais cette même image produira en littérature des effets inattendus et surchargés poétiquement : son pouvoir de fascination sera très important (chez Novalis ou Hölderlin par exemple pour l'image du feu)2. La rêverie poétique « sympathise » intimement avec le réel, tandis que l'approche scientifique est « antipathique » : elle prend ses distances avec la charge affective du réel. Bachelard a également étudié les notions de temps et d'instant, en dialogue parfois polémique avec la philosophie bergsonienne. II- LA PENSEE OU LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE DE L’AUTEUR La connaissance scientifique La pensée scientifique est dans le prolongement de la pensée commune. Elle est en tout cas un perfectionnement un accroissement. Cependant, en perfectionnant la pensée commune, la pensée scientifique peut s'éloigner considérablement des façons de voir de cette dernière et élaborer des notions qui ne rappellent en rien l'expérience immédiate. Les conceptions récentes de la physique par exemple, surprennent et déroutent le sens commun. Tout comme la connaissance commune, la connaissance scientifique part des données des sens. Une accumulation de faits, d'observations et d'expériences ne constitue cependant pas une Science. La raison cherche en effet à unifier et à systématiser d'une façon rigoureuse toutes les connaissances acquises dans un certain domaine. Elle pousse cette coordination beaucoup plus loin en science que dans la connaissance commune. La systématisation en science se fait au moyen de lois et de théories. En conclusion, nous dirons qu'entre les connaissances communes et scientifiques il y a plutôt une différence de degré que de nature. La connaissance commune est qualitative, alors que la science s'efforce d'introduire des déterminations quantitatives dans l'énoncé de ses lois, au moyen de la mesure. Chacun sait que les corps non soutenus, d'une certaine densité, tombent mais la science seule peut indiquer le chemin qu'ils parcourent en fonction du temps écoulé. La science, enfin, est plus objective que la connaissance commune. Son contenu ne variant pas d'un individu à l'autre est indépendant de l'humeur, des désirs et des bizarreries subjectifs : c'est une oeuvre collective, contrôlée et méthodique. La science porte sur des abstractions soigneusement élaborées (la vitesse, l'accélération! le travail, la puissance, etc.), qui rendent cette objectivité possible. Sans doute la connaissance commune se sert aussi d'abstractions : «arbre : en est une, puisque ce concept laisse de côté les caractères qui différencient entre eux le sapin, le chêne, etc. mais les abstractions scientifiques sont plus techniques et permettent, si possible, l'usage du calcul. C'est le haut degré d'abstraction de la connaissance scientifique qui la rend aisément communicable Parlant de science, G. Bachelard en perçoit, mieux qu'un savoir figé, un ensemble de recherches soucieuses d'objectivité, un réalisme reconstruit, un rationalisme appliqué. Dans notre deuxième il sera question de clarifier d'abord les concepts « esprit scientifique », « réalisme », et « rationalisme ». Et, nous examinerons aussi les catégories sous-jacentes de « déterminisme » et d'« indéterminisme » : nous y verrons avec Gaston Bachelard que l'esprit scientifique est une ascèse, discipline intransigeante dont le processus « critique » conduit à « Epistémè » à force d'interroger constamment le réel. ESPRIT SCIENTIFIQUE Le concept « Esprit scientifique » est né du souci de rendre l'homme plus rationnel dans le domaine scientifique. Bachelard remonte au stade vulgaire de la connaissance pour situer les moments déterminants des insuffisances épistémologiques. Pour lui, la révolution scientifique qui a fait l'objet de préoccupation au dix-neuvième siècle a fait que l'esprit scientifique se démarque de la connaissance du commun des mortels, c'est- à-dire de la « Doxa », en imposant le concept de science, comme savoir raisonné ou connaissance méthodiquement fondée, Epistémè A ce niveau, l'effort des philosophes est louable : ils ont cherché à sauver l'homme de la récalcitrance, surtout de la doxa. Ils ont posé l'esprit comme celui qui se veut non habituel, étant donné que les habitudes, c'est-à-dire les actes acquisitoires, en constituent un frein Par « l'esprit scientifique », on entend esprit critique, esprit qui se rapporte (qui se réfère à) et qui, dans une discipline scientifique de n'importe quelle obédience, a rompu ou doit chercher à rompre avec toute tendance subjectiviste et/ou sentimentaliste, en fonction d'une tendance ascétique, entendu comme possibilité pour tout homme d'être austère devant une expérience scientifique tout en mettant de côté tout préjugé L'homme de science doit être un ascète de la rationalité, car l'esprit scientifique comme esprit rationaliste selon Bachelard « ...est la réalisation du rationnel dans l'expérience physique.. C'est un esprit qui exige de l'homme un effort pour éloigner de la pensée l'influence du sentiment et de l'arbitraire de la volonté. Selon l'auteur, l'esprit scientifique doit dépasser les philies, il doit au préalable adopter l'attitude « critique » et créative en tant qu'il est nourri d'un souci d'accroissement de la clarté et non d'une répétition permanente des acquis non rectifiés. C'est ce qui fait dire à Federigo que: «la physique au lieu d'offrir une vérification plus précise de la mécanique classique conduit plutôt à en corriger les principes». La science est donc d'abord un esprit à adopter; car au-delà de tout savoir acquis l'esprit humain doit pouvoir élaborer des lois ou une théorie ; ainsi conduit, l'esprit humain uploads/Philosophie/ expose-bachelard.pdf

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