Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Salé- Master 2 : Entre

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Salé- Master 2 : Entrepreneuriat et Développement Exposé sous le thème : THEORIE DE LA CROISSANCE ENDOGENE: Productivité et croissance Réalisé par : Encadré par : HALIMA SLIMANI Pr .Mustapha MACHRAFI HOUDA S OUISSI IKRAM E SELKANI MARYAM EL AMRAOUI Année Universitaire 2010-2011 Plan Introduction I. Les théories de la croissance A. Les précurseurs 1. ADAM SMITH 2. MALTHUS 3. DAVID RICARDO 4. KARL MARX B. Modèle de la croissance néoclassique (SOLOW 1956) 1. Présentation du modèle et du paradoxe de SOLOW 2. La remise en cause du modèle de SOLOW II. Vers une nouvelle théorie de la croissance : la théorie de la croissance endogène A. les origines de la théorie de la croissance endogène B. les apports des théoriciens de la croissance endogène C. la productivité des facteurs de production 1. La politique économique et taux de croissance 2. Productivité des facteurs de production dans les modèles de croissance endogène III. Les limites des théories de la croissance endogène A. La complexité des données B. Le manque des résultats empiriques Conclusion Introduction L’opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance. Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw… C’est Frankel qui, avec le modéleAK, a esquissé en 1962 l’épure de la croissance endogène mais c’est Lucas qui l’a popularisée en 1988. Pour sortir de l’impasse de l’exogénéité des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l’analyse. En effet , la théorie de la croissance endogène a pour objet d'expliquer la croissance économique à partir de processus et de décisions microéconomiques. Elle est apparue en réponse aux modèles de croissance exogène, en particulier le modèle de Solow, qui fondait la croissance économique sur le progrès technologique, mais n'expliquait pas l'origine de ce progrès. Le premier modèle de croissance endogène a été publié par Paul Romer en 1986, dans un article intitulé Increasing Returns and Long Run Growth. Cette théorie a été développée principalement par Paul Romer, Robert E. Lucas, et Robert Barro. Ce sujet est devenu un domaine d'étude majeur des sciences économiques. Qu’elles sont les raisons qui ont poussées les théoriciens à penser à cette nouvelle théorie de la croissance et qu’elles sont les limites de cette pensée ? I. Les théories de la croissance A Les précurseurs Depuis plus de deux siècles, les économistes s’interrogent sur les causes de la croissance. La théorie classique est une théorie de la croissance économique sans progrès technique. Pour comprendre la théorie classique, il nous faut comprendre clairement ce qu’est le progrès technique. Une méthode, ou un procédé, utilisée dans la production est une technique. L’introduction de nouveaux équipements ne constituent pas un progrès technique ;il n’y a pas eu de changement dans la technologie connue. Et donc le progrès technique est l’invention ou la découverte d’une technologie nouvelle plus productive, et son introduction dans la production. Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion. • Adam Smith : Il était un théoricien de la croissance. On résumera son apport en 3 propositions. *L'opulence naît de la division du travail * La division du travail est la conséquence de l'échange. * La division du travail est limitée par la taille du marché. • Ce qui sautait aux yeux des contemporains de Smith, c’était l’ « accumulation » de capital Les économistes classiques qui suivirent Smith, dont les plus grands furent David Ricardo et Thomas Malthus, traitèrent cette accumulation comme le moteur de la croissance, négligeant le fait qu’elle n’était si productive que parce qu’un processus distinct, le progrès technique, l’accompagnait. • Karl Max : Sa théorie économique est fondée sur Ricardo, et il n’y pas de progrès technique dans son analyse, mais seulement une accumulation du capital. La valeur réelle de tout bien, écrivait Marx, est mesurée par la quantité de travail qui y incorporée. Les capitalistes, parce qu’ils détiennent un monopole, sont à même de fixer pour leurs biens un prix supérieur à leur valeur réelle. En raison de cette « plus-value », le revenu dépensé dans le processus de production n’est pas suffisant pour absorber tous les biens du marché. Par suite de cette insuffisance de la demande, il y a toujours du chômage. B Modèle de la croissance néoclassique (SOLOW 1956) 1-Présentation du modèle de Solow La représentation de la croissance dans la théorie néoclassique apparaît dans les années cinquante. Le modèle central de cette théorie est dû à Solow dont la motivation première est de contester la théorie de Harrod-Domar selon laquelle les évolutions longues devaient être sujettes à un succès chronique d’épargne, entraînant une menace latente de dépression. Par son élégance et sa simplicité, le modèle de Solow représente la quintessence en la matière. Le cadre d’analyse qu’il se donne est balisé par les hypothèses suivantes :  Une fonction de production de type Cobb-Douglas  Deux facteurs de production le capital (noté K) et le travail (noté L)  Les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginale.  Il y a un état donné de la technologie, noté A.  Les rendements sont décroissants.  Le marché est de concurrence pure et parfaite. 2-La formulation du paradoxe Robert Solow s’est interrogé sur le rapport entre les innovations et la croissance économique (gains de productivité). On produit de plus en plus avec les ordinateurs mais en même temps les statistiques ne le montrent pas. La forte utilisation des ordinateurs n’entraîne pas de hausse de productivité, Solow recherche les raisons de ce paradoxe. De quoi dépend l’efficacité d’un ordinateur ? Pourquoi le fait qu’on utilise les ordinateurs ne se traduit pas par des gains de productivité ? Dès 1987, le prix Nobel Robert Solow, dans une déclaration au New York Times Book Review, constatait que « l'âge de l'ordinateur est arrivé partout, sauf dans les statistiques de la productivité ». En effet, alors que la diffusion des technologies dans les entreprises aurait dû accroître la productivité du travail, les indices de productivité stagnaient. Depuis, l'évolution a été assez faible : de 1992 à 1995, la productivité a augmenté seulement de 1 % aux Etats-Unis, et de 2,1 % l'an de 1996 à 1998 (elle était de 3 % dans les années 60). Une révolution technologique qui n'améliore pas le rendement du travail, voilà un mystère... Paradoxe de Solow : « l’informatique se voit partout sauf dans les statistiques. » Pourquoi ce paradoxe ? a) l’endogéniété du progrès technique Il faut un laps de temps pour que les TIC soient efficaces. Il faut un délai pour que l’innovation soit efficace. Un ordinateur n’améliore pas la productivité par sa seule présence. En effet, pour que les salariés soient plus productifs l’ordinateur ne suffit pas. Il faut aussi : • des connaissances obtenues grâce à une formation • des logiciels (adaptés aux besoins) • repenser l’organisation de l’entreprise, du travail Cela suppose donc que l’entreprise fasse de l’investissement immatériel et pour cela, elle doit être suffisamment riche. b) le lien entre innovation organisationnelle et innovation technologique Il faut associer l’usage des TIC à l’organisation de la production. Exemple : les Tic permettent de connaître en temps réel la demande des clients (cas du concessionnaire automobile). Il faut donc être capable de produire selon la demande. L’appareil de production doit être flexible. Sinon l’investissement dans l’informatique est à la perte. 3-La remise en cause du modèle de SOLOW Dans ce modèle, la croissance ne se maintient à long terme que par la présence de facteurs exogènes tels que l’augmentation de la population et le progrès technique. Les limitent donc affichées par ce modèle traditionnel de la croissance tiennent essentiellement : i) au caractère inexpliquée de la source fondamentale de la croissance, au-delà de ce dont rendent compte les augmentations des facteurs de production (travail, capital) ; ii) à l’impossibilité d’obtenir des taux de croissance positifs, stables et soutenables avec un facteur de production accumulable. Ces limites ont été mises en évidence par un nouveau courant de pensée qui s’est développé aux Etats-Unis depuis les années quatre-vingt d’où l’apparition d’une « nouvelle théorie de la croissance » ou « croissance endogène ». II Nouvelle théorie de la croissance : la théorie de la croissance endogène Le modèle de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène. A- Les origines de la théorie de la croissance endogène L’opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs uploads/Philosophie/ expose-finaaaaaaaaaaaaaaaal.pdf

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