LE MAKATON RAPPORT DE STAGE A L’ATTENTION DE MME MAIFFRET P A R C O R A L I E S
LE MAKATON RAPPORT DE STAGE A L’ATTENTION DE MME MAIFFRET P A R C O R A L I E S A L L É TABLE DES MATIÈRES Table des matières..................................................................................2 Introduction..............................................................................................3 I. Qu’est-ce que la Makaton ? ......................................................................3 A. Définition..............................................................................................3 B. Historique.............................................................................................3 II. Principes de fonctionnement du Makaton................................................4 A. Un vocabulaire fonctionnel...................................................................4 B. Organisation du vocabulaire de base en niveaux.................................5 C. Personnalisation du vocabulaire...........................................................6 D. Utilisation combinée de différentes modalités de communication.......6 III. Objectifs du programme Makaton.........................................................11 IV. Qui peut bénéficier du programme Makaton ?......................................12 V. Mise en place du programme Makaton..................................................12 A. Préalables à la mise en place du programme.....................................12 B. L’enseignement du programme Makaton...........................................13 C. Observation de la mise en place du Makaton.....................................14 VI. Avantages et limites du Makaton..........................................................15 A. Avantages...........................................................................................15 B. Limites................................................................................................16 Conclusion ............................................................................................17 2 INTRODUCTION Au cours d’une semaine de stage passée avec Camille Maiffret au sein de CAMSP d’Armentière et d’un cabinet d’orthophonie de Ronchin, j’ai eu l’occasion d’observer la mise en place du Makaton chez des enfants souffrant de pathologies variées. Ce stage m’a permis de me faire une idée plus précise des enjeux et des particularités de la mise en place du Makaton. I. QU’EST-CE QUE LA MAKATON ? A. DÉFINITION Le makaton est un programme de langage original proposant une approche pédagogique multimodale et structurée. Il est conçu pour faciliter les apprentissages fondamentaux dans les domaines de la communication, du langage oral, de la lecture et de l’écriture, par l’utilisation conjointe de la parole, de signes et de symboles. Il s’agit donc d’un système de communication augmentée multimodal. B. HISTORIQUE Le programme Makaton a été mis au point en 1973-1974 par MARGARET WALKER, ORTHOPHONISTE BRITANNIQUE, POUR RÉPONDRE AUX BESOINS D’ENFANTS ET D’ADULTES SOURDS AVEC D’IMPORTANTES DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE, ET RÉSIDANT DANS UNE INSTITUTION. Cette approche fut ensuite utilisée avec succès chez les adultes et les enfants normo-entendants présentant des troubles de l’apprentissage en dehors d’un milieu institutionnel. Il constituait l’aboutissement d’un travail de recherche et fit l’objet d’une révision en 1976, suite à plusieurs évaluations sur le terrain. En 1978, l’association MDVP (Makaton Vocabulary Development Projet) fut créée. Cet organisme caritatif anglais assure la diffusion du Makaton au Royaume-Uni et à l’étranger. Le MAKATON a ensuite été adapté pour être utilisé dans près de 40 pays. Il a été introduit et adapté en France en 1995 par l’association Avenir Dysphasie. 3 En novembre 1996, une version actualisée du Vocabulaire de Base est venue remplacer la version initiale datant de 1976 pour proposer aux utilisateurs un ensemble lexical totalement adapté aux réalités du XXIème SIÈCLE ET REFLÉTANT LES BESOINS QUOTIDIENS FONDAMENTAUX DES ENFANTS ET ADULTES D’AUJOURD’HUI. LA NOUVELLE VERSION REPREND EN GRANDE PARTIE LE CONTENU DU VOCABULAIRE D’ORIGINE, EN APPORTANT DES ENRICHISSEMENTS. PARMI LES CONCEPTS INTRODUITS, ON CITERA NOTAMMENT DES ÉLÉMENTS DESTINÉS À : - RÉPONDRE AUX NOUVELLES RÉALITÉS DE LA SOCIÉTÉ MULTICULTURELLE - INTÉGRER LES CHANGEMENTS DANS NOS MODES DE VIE, DANS NOTRE ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE ET DANS NOS LOISIRS - FOURNIR LES PICTOGRAMMES CORRESPONDANT AUX ÉLÉMENTS GRAMMATICAUX INDISPENSABLES À UN APPRENTISSAGE DE LA LECTURE ET DE L’ÉCRITURE. II. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DU MAKATON Le Makaton est constitué d’un vocabulaire fonctionnel enseigné et utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes. La conception du vocabulaire Makaton est basée sur quatre principes fondamentaux : - Cibler l’apprentissage sur l’enseignement d’un vocabulaire de base restreint en quantité, mais très fonctionnel - Organiser ce vocabulaire en niveaux - Personnalisation du vocabulaire en fonction des besoins spécifiques de chaque sujet - Combiner l’utilisation de différentes modalités de communication : gestes, symboles et langage oral. A. UN VOCABULAIRE FONCTIONNEL Les concepts ou éléments de langage utilisés dans le programme Makaton sont répartis en deux « vocabulaires » : - Un « vocabulaire de base » constitué de 450 concepts essentiels à la vie de tous les jours, et classés en 8 niveaux par ordre croissant de complexité avec un niveau 4 complémentaire ouvert. Ce vocabulaire de base est enseigné en premier et constitue le fondement du programme. - Un vocabulaire supplémentaire ouvert et thématique, constitué d’environ 7000 concepts couvrant de nombreux domaines ou expériences de vie. En fonction des besoins individuels, il permet, en association avec le vocabulaire de base, d’enrichir et d’élargir les possibilités d’échange. En raison de sa taille importante et croissante, le vocabulaire supplémentaire est organisé et présenté en module ou sélections thématiques, à savoir - Le programme national scolaire - Les animaux, transports et véhicules - La boisson et la nourriture - L'éducation sexuelle - Les personnes : travail et loisirs - Le personnel du service public - L'art de la scène - Santé, sentiments et effets personnels - Les sentiments en relation avec le deuil - Santé et communication Le choix des modules pour chaque utilisateur se fait en fonction de son histoire personnelle. Ils sont disponibles sous la forme de livres ou de supports informatiques. B. ORGANISATION DU VOCABULAIRE DE BASE EN NIVEAUX Il existe donc 8 niveaux dans le vocabulaire de base. Au sein de chaque niveau, toutes les catégories grammaticales sont représentées : noms communs, verbes, pronoms personnels et possessifs, adjectifs, conjonctions, etc. Dès le niveau 1, les items lexicaux peuvent être combinés en petites phrases. Le niveau 1 permet donc de représenter les idées de base, puis il y a un élargissement progressif des concepts. L’introduction de nouveaux items permet de varier les combinaisons, ce qui augmente l’informativité du sujet. Un nouveau concept n’est introduit que lorsque les précédents 5 ont bien été intériorisés par le sujet. Cette structuration permet également d’adapter son discours au niveau atteint par le patient. EXEMPLES D’ITEMS DES DIFFÉRENTS NIVEAUX C. C. PERSONNALISATIO N DU VOCABULAIRE La personnalisation du vocabulaire introduit a pour but de s'adapter aux préférences et besoins du sujet. Le vocabulaire Makaton est personnalisé en enlevant, dans chaque niveau, les items non pertinents dans la situation du patient et en attribuant un ordre de priorité pour chaque item sélectionné. Ainsi, un item du niveau 8 peut très bien être introduit en tout début d’apprentissage si ceci est jugé nécessaire. Par contre, si un sujet n’a pas de soeur, ce mot ne sera pas enseigné bien que faisant partie du niveau 1. L’utilisation des items du vocabulaire supplémentaire est encouragée si cela est nécessaire, compte tenu de l’environnement spécifique du sujet. D. UTILISATION COMBINÉE DE DIFFÉRENTES MODALITÉS DE COMMUNICATION Les individus ont la possibilité d’utiliser tous les modes de communication appropriés à leurs besoins. Les signes (les gestes) et les 6 symboles (les pictogrammes), sont considérés comme complémentaires les uns des autres, avec cependant une priorité accordée aux signes au début de l’apprentissage. Ils sont toujours accompagnés du langage oral. I. LES SIGNES La plupart des signes sont issus de la Langue des Signes Françaises (LSF), mais : - certains signes ambigus ont été simplifiés ou réduits, - seuls les mots clés de la phrase sont signés. Les signes doivent toujours être associés à la parole ; il doit y avoir simultanéité de la phrase parlée et de la phrase signée. Ainsi, ils suivent l’ordre du langage parlé et non la syntaxe de la langue des signes : l’objectif reste avant tout de développer le langage oral. Cependant, ils peuvent également fournir un moyen d’expression pour les patients sans langage ou ceux dont l’intelligibilité est très réduite (dans ce cas, il s’agira d’un système de communication alternatif et non augmentatif. L’utilisation de signes présente de nombreux avantages : - Les recherches effectuées depuis les années 70 ont montré que l'utilisation des signes favorise et stimule le développement de la parole. - contrairement au langage oral qui ne laisse qu'une trace auditive fugace, le signe peut être maintenu et procure un feedback visuel et kinesthésique. - Ils permettent de se représenter le sens de la phrase et de la visualiser mentalement ce qui favorise son rappel. De plus, la mémoire du geste serait la première à se développer et donc d'accès moins élaboré sur le plan développemental. - Certains signes peuvent offrir des associations claires entre leur forme et leur signification (on parle alors d’iconicité). Ils peuvent dans ce cas être facilement utilisés par ceux qui ont une expérience permettant de les percevoir. - Ils captent l’attention de l’interlocuteur et le mobilise davantage que le « flot de parole ». - Ils stimulent la fonction d’imitation (qui a un rôle important dans l’interaction et la communication) 7 EXEMPLES DE SIGNES II. LES PICTOGRAMMES A l’origine, le Makaton n’utilisait que les signes en association avec la parole. Les pictogrammes ont été insérés pour répondre aux besoins de sujets présentant des troubles moteurs, afin d’apporter un support visuel. Ils sont également d’une grande utilité quant le sujet à des difficultés d’imitation. D’une manière générale, les pictogrammes sont surtout utilisés lorsque la réalisation des signes est difficile. CRÉATION DU SYSTÈME DE PICTOGRAMMES En 1976, Jane Lovie et Margaret Coupe (deux orthophonistes proches de la créatrice du Makaton) qui intervenaient auprès de jeunes adultes atteints de handicap physique et de troubles d’apprentissage sévères, entreprirent une réflexion sur la création d’un système simple de pictogrammes, correspondant aux uploads/Philosophie/ expose-le-makaton-2a 1 .pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 18, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.5166MB