Le courant Victimologique en Criminologie Réalisé par : SETTAR Yasser et ROBATI

Le courant Victimologique en Criminologie Réalisé par : SETTAR Yasser et ROBATI Saad Encadré par : Professeur MADANI Nabil PLAN : Introduction I- L’évolution de la victimologie : 1) Définition de la victime et de la victimologie: 2) Les premiers victimologues 3) les études de la victimologie naissante II- la victimisation et le traitement de la victime au sein du système pénal : 1) les typologies des victimes 2) Les conséquences de victimisation criminelle 3) la justice réparatrice III- Les critiques adressées à la victimologie Conclusion Introduction:  La victimologie est un domaine jeune et prometteur, ainsi qu'un sujet d'étude fascinant.  Bien que le fait de victimiser soit aussi vieux que l'humanité elle-même, ce ne fut qu'après la Deuxième Guerre mondiale que l'étude scientifique des victimes du crime apparut comme étant un complément essentiel aux recherches criminologiques sur les auteurs d'actes criminels.  sa nature, son importance et son statut continuent à susciter un grand nombre de commentaires et de controverses.  cependant elle n'a pas évolué de la même manière partout dans le monde. I –L’évolution de la victimologie Qu’est ce qu’une victime ? • La définition de la victime retenue aujourd'hui par les victimologues est la suivante: «On appelle victime toute personne qui subit un dommage dont l’existence est reconnue par autrui et dont elle n’est pas toujours consciente» (Audet et Katz). Qu’est ce que la victimologie ? • La victimologie désigne l'étude de la personnalité des victimes de délits ou de crimes, de leur statut psychosocial et de leurs relations affectives avec leur agresseur. • La victimologie a pour but la mise en place d'actions pour aider les victimes à sortir du traumatisme de l'agression. 2) Les premiers victimologues: A) Hans von Hentig : • En 1948, l’Allemand Hans von Hentig (1887- 1974), professeur à la prestigieuse Université Yale aux États-Unis, publie son célèbre livre Le criminel et sa victime. • Dans cet ouvrage, il examine la relation entre le criminel et sa victime. • Dans son approche, la distinction entre victime et criminel n’existe pas toujours et, parfois, le criminel peut être victimisé. B) Benjamin Mendelsohn : • l’avocat pénaliste Benjamin Mendelsohn a introduit le mot « victimologie » pour désigner la science de la victime. • Il passe ensuite de la personnalité de l’infracteur à celle de la victime et il applique sa méthode dans son article « Le viol dans la criminologie », qui est publié en 1940. • Dans cet article, il suit une approche biopsychosociale pour décrire la personnalité de la victime. • La victimologie de Mendelsohn est l’inverse de la criminologie. (victimel * criminel / victimité * criminalité). • Pour lui, le degré de culpabilité de la victime est important. Dans ses écrits, il fait mention de « la corrélation entre la culpabilité de la victime et celle de l’infracteur ». L’idée est que, dans plusieurs cas, la victime provoque en partie l’acte criminel. • Plus tard, Mendelsohn (1982) va modifier son point de vue et affirmer que, grâce à la victimologie, on sait que la majorité des victimes ne jouent pas un rôle actif dans leur victimisation. 3) Les études de la victimologie naissante : La victimologie a rapidement gagné l’intérêt des spécialistes partout dans le monde pendant les années 1950-1960. En 1954, Henri Ellenberger, publie un article sur les relations psychologiques entre criminel et victime, selon lui, une personne peut être victime et agresseur. . Il introduit le concept de « victimogénèse » pour désigner les facteurs qui mènent à la victimisation. Ezzat Fattah s’occupe de la relation entre la victime et le criminel. en 1966, il avait publié un article ou il affirme qu’il cherche « un droit pénal moderne qui tienne compte du taux de la responsabilité des deux parties dans la perpétration de l’infraction et qui fonde la faute et la sanction sur la culpabilité réelle et non sur une culpabilité formelle et sans nuances ». En 1994, l’allemand Gerd Kirchhoff a distingué entre la victimologie pénale et la victimologie générale. • La 1ére typologie s’intéresse uniquement aux victimes d’infractions pénales, et qui est en corrélation avec la criminologie. • la 2éme s’intéresse à toutes les victimes (les victimes d’actes criminels, d’accidents, de la société ainsi que l’Etat et de ses représentants). • A la suite de cette approche il a définit la victimologie comme « L’étude scientifique des victimes et des victimisations attribuables à la violation des droits de la personne, elle étudie également le crime ainsi que la réaction par rapport au crime et à la victimisation ». II –la victimisation et le traitement de la victime au sein du système pénal : 1) les typologies des victimes La probabilité de devenir une victime est-elle la même pour tous ? • La réponse est non : le fardeau de la criminalité n’est pas partagé en parts égales par tous les membres d’une communauté. • Les premières typologies de victimes, basées sur les récits des criminels ou sur l’intuition, sont élaborées à partir de deux aspects de la vulnérabilité : la faiblesse (Von Hentig) et la culpabilité (Fattah; Mendelsohn). • LA TYPOLOGIE DE VON HENTIG • I. Les types généraux • les jeunes • les femmes • les personnes âgées • les personnes malades • les immigrants • les minorités • les personnes de faible intelligence • II. Les types psychologiques • les personnes déprimées • les personnes avides • les personnes dévergondées (surtout les femmes) • les personnes solitaires • les personnes qui tourmentent les autres (surtout dans les situations familiales) • les personnes acculées à une situation impossible à vivre • Mendelsohn (1956) développe, quant à lui, cinq groupes basés sur le degré de culpabilité de la victime : Groupe Exemple La victime entièrement innocente. un enfant-victime La victime de culpabilité moindre une femme qui provoque une fausse-couche La victime aussi coupable que l’infracteur Le suicide et l’euthanasie. La victime plus coupable que l’infracteur la victime-provocatrice et la victime par imprudence, La victime la plus coupable ou uniquement coupable trois sous-groupes: victime-infracteur victime simulante victime imaginaire Une autre typologie est celle d’Ellenberger (1954), qui est adoptée plus tard par Fattah (1971). Cette typologie souligne l’aspect transformateur de la victimisation. Ellenberger introduit le terme « criminel-victime » pour indiquer qu’une personne qui était victime à un certain moment de sa vie pourrait devenir l’infracteur à un autre moment. Il donne l’exemple d’un enfant maltraité qui devient délinquant. Le but des typologies des victimes est de trouver des explications au crime. Trois explications possibles du crime: 1. le rôle provocateur que peut jouer la victime. 2. l’observation d’un lien malsain pouvant unir les personnes impliquées. Ici, le caractère négatif n’est pas imputable à l’un ou à l’autre des protagonistes, mais plutôt à la relation pathogène qu’ils ont développée. 3. le mode de vie de la victime. 2) Les conséquences de victimisation criminelle • Les victimes peuvent souffrir de: blessures physiques, de pertes financières et de troubles psychologiques… • les victimes sont déçues, désabusées, désillusionnées et parfois même traumatisées de leur contact avec le système judiciaire. • Elles ressentent un fort sentiment d’impuissance et d’exclusion. une seconde victimisation Pour éviter la seconde victimisation, il faut connaitre les besoins des victimes. on peut regrouper les besoins de la victime en six catégories : • 1) besoin d’information ; • 2) besoins pratiques ; • 3) besoin de réparation ou de dédommagement ; • 4) besoin d’un soutien psychosocial ; • 5) besoin d’un statut dans le système pénal ; • 6) besoin de protection 3) La justice réparatrice: • La justice réparatrice ou restauratrice favorise la participation des victimes au traitement de l’affaire. • La justice réparatrice peut aider les victimes : elle peut répondre à certains de leurs besoins, notamment le besoin d’information et d’indemnisation. • Elle peut aussi les aider à se rétablir en réduisant leur peur. De quelle façon ces programmes devraient leur être offerts ? La recherche démontre que les victimes sont souvent intéressées par les programmes de justice réparatrice, surtout les victimes de crimes contre les biens. • Les initiatives tel que le projet de déclaration de l’ONU peuvent être utiles, mais il faut qu’elles précisent la priorité à donner aux besoins des victimes et ceci, sans mettre en cause les droits des délinquants. • Les processus de réparation, tels que définis dans les Principes fondamentaux des Nations Unies concernant le recours à la justice réparatrice en matière pénale, sont les processus qui font appel à la participation des délinquants, des victimes et/ou des autres personnes affectées par un acte délictueux, souvent avec l’aide d’un facilitateur, pour régler les problèmes découlant du délit en question. • l’implication des centres d’aide aux victimes peut appuyer les programmes de justice réparatrice dans leur encadrement des victimes pour que le processus de réparation puisse contribuer à leur rétablissement. La justice réparatrice au Maroc • Le Maroc a choisi le recours à la justice restauratrice à la place de la justice accusatoire, et la vérité historique au lieu de la vérité judiciaire. • C'est dans uploads/Philosophie/ expose-victimologie.pdf

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