TD Philosophie morale 27 Janvier 2010 INTRODUCTION Pourquoi si on fait de la ph
TD Philosophie morale 27 Janvier 2010 INTRODUCTION Pourquoi si on fait de la philosophie morale, de l’éthique, on a plusieurs raisons de se questionner sur ce que signifie la personne, l’identité personnelle en un sens comme objet d’application de l’éthique ? Cours d’ontologie, une première partie un peu métaphysique et ontologique et l’autre morale. L’idée que c’est que pour appliquer ce qui se présente à nous comme la morale il faut avoir une idée des objets auxquels ces règles s’appliquent, les objets. Précisément parmi les objets de la morale, ce qu’on appelle parfois aussi les patients moraux, qui concernent l’agent moral qui doivent transformer leur action. La personne constitue quelque chose comme le patient moral privilégié. - LOCKE John, Essai sur l’entendement humain, Livre II, chap. 23/25/26/27 - CHAUVIER Stéphane, Qu’est-ce qu’une personne ? - CHAUVIER Stéphane, Dire « je », Essai sur la subjectivité, 2020 - PERFIT Derek, Reasons and Persons, 1981 - FERRET Stéphane, L’identité, GF - Critiques de Locke par Butler et Reid On va voir les rapports possibles entre l’identité personnelle et l’éthique, on a besoin de penser l’identité personnelle pour avoir une philosophie éthique et le problème qui se pose dans la question de savoir ce qu’est une personne. Notre point de départ c’est qu’on a tous une définition nominale de la personne, une définition qui permet de fonctionner dans ce que Witty appelle un « jeu de langage » , on a une sorte de pré-contravention du concept de personne. Autrement dit 1 personne ce n’est pas une association de lettres au hasard, ça signifie quelque chose. Une définition nominale c’est une manière de parler qui fonctionne dans le langage ordinaire. Dans la langage ordinaire une personne c’est quelque chose qui a une formule …(?), c’est quelqu’un qui possède une conscience de soi, une conscience de ses propres vécus, qui a une dignité à laquelle s’attache le concept de droit. Il y a un rapport très étroit entre le rapport d’être une personne et le fait d’avoir des droits, cad qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas faire à certaines êtres parce que ce sont des personnes. Ce jeu de langage permet en fait de ne pas se tromper sur les cas ordinaires. Pourquoi on aurait intérêt à passer d’une finition nominale à ce qu’on appelle une définition réelle ? Pourquoi on ne peut pas se contenter de ce jeu de langage ? (16’)Le point intéressant c’est de voir qu’il y a des cas limites, en effet, on pourrait dire de certains humains que ce n’est pas évident de dire que ce sont des personnes (embryons). Au sein de la catégorie humain, il y a des humains dont on ne peut pas encore dire qu’ils sont des personnes et d’autres cas où c’est plus compliqué, certains animaux (grands singes) on peut se demander s’ils nous ‘’obligent’' comme des personnes. Le problème ici c’est celui de ce qu’on pourrait appeler des « symptômes de personne », à ce que doit appeler des critères de personne (???). Le passage de la définition nominale à la définition réelle c’est le passage d’une poignée de symptômes de personnalité, des choses qui indiquent que c’est sans doute une personne, qui ne la constituent pas encore, des critères effectifs de personnalité, qui permettraient de discriminer les personnes et les non-personnes. Cette question se pose en particulier du fait qu’il semble qu’il y ait des cas qui semblent être sur la frontière de l’extension du concept de personne. Ce premier problème, cette première problématique on peu l’appeler le problème de l’identité sortable des personnes, c’est la question de savoir de quelle sorte de choses sont exactement les personnes ? Le concept de personne est lourdement connoté de significations morales. S’il est connoté de significations morales c’est parce que les personnes WITTGENSTEIN Ludwig, Tractatus logico-philosophicus, 1921 1 sur 1 6 sont des êtres conscients de soi. Au fond l’enjeu d’une philosophie de la personne c’est de savoir qu’est-ce qui dans son identité finie ordinairement comme des personnes … est-ce qu’est la conscience de soi comme telle ou est-ce que c’est d’autre fonctionnement ? A partir de Lyon peut identifier 4 manières de considérer le rapport moral aux personnes : - Seul les personnes obligent : positions exclusiviste envers les personnes = position qu’on rattache à Kant, il soutient l’idée que nous n’avons de droits qu’envers les personnes, les seules personnes que nous connaissons dans l’expérience ordinaire sont les êtres humains, or les les personnes sont toutes des humains, il n’y a pas d’intermédiaire, non plus de degré entre les personnes et les non-personnes (dire que toutes les non-personnes sont des sortes de choses). On peut pas être plus ou moins une personne. Si on n’est pas une personne, alors on est une sorte de chose, cad une entité sur laquelle on a un droit usus … (?) dont on peut se servir à notre guise. Texte de Kant sur le rapport entre la morale et les non-personnes qui se trouve dans la Doctrine de la vertu, première partie, chapitre « de l’amphibologie des concepts moraux de la réflexion ». Nous n’avons véritablement de devoirs qu’envers les personnes et nous avons tout de même des devoirs en considération de quelques autres étants, à savoir les beautés de la nature et les animaux mais ces devoirs, ne pas être cruel avec les animaux, ne sont des devoirs qu’en considération du fait que de tels êtres existent, mais pas envers de tels êtres. La démonstration presque comique que Kant donne de ça c’est que cela étant la compassion, cela fait du mal à nous et sans la compassion on risque de devenir visible aux autres hommes. Si je ne dois pas maltraiter un animal c’est pour ne pas perdre la compassion qui me soutient dans la moralité envers d’autres personnes. Il n’y a pas véritablement de devoirs envers une personne telles qu’elle soit, mais uniquement envers les êtres personnifiés. - Les personnes sont des obligeants minoritaires, forme de prioritarisme envers les personnes = Bentham, position utilitariste, au fond il y a certains éléments de la conscience de soi qui peuvent maximiser la souffrance, une souffrance qui ne serait pas seulement visible. Les personnes sont des patients moraux prioritaires en raison de certains attributs de la personne, de la personnité. - On a exactement les mêmes types d’obligations envers les personnes et toutes les non-personnes : mais certaines non-personnes (entités capable d’éprouver de la douleur, entité sensible). Au fond le concept de personne serait moralement non pertinent, position indifférencialiste = position utilitariste classique, qui refuserait l’idée que la distinction personne non personne est une distinction pertinente pour la morale. Position qui est un espèce de mélange entre tout ce qu’on vient de donner. - Quels devoirs avons-nous envers les personnes que nous n’avons pas envers une non-personne ? Mais cela ne recoupe pas assez bien la distinction qu’on connait entre utilitarisme et déontologie. Il y a des utilitaristes qui peuvent accorder quelque chose comme un centre de gravité morale de la personne tandis que d’autres peuvent considérer que non. Qu’est-ce qui dans la personne pourrait en faire soit un patient moral exclusif, soit un patient moral prioritaire ? Est-ce parce que les personnes sont des agents moraux, cad des êtres qui se posent la question de l’action juste, est-ce que ce sont des patients moraux, exclusifs ou prioritaires ? Existe-t-il des degrés pertinents pour l’éthique, pour l’action juste, pour les théories de l’action juste entre le fait d’être une personne et le fait d’être une chose ? C’est une autre manière de demander quel est le statut moral des entités sensibles non personnifiées. sur 2 6 Existe-t-il des degrés au sein de la sorte qu’on appelle personne ? Existe-t-il non pas des degrés extérieurs, cad qu’il y aurait des choses, des êtres sensibles et des personnes avec des obligations pondérées, mais est-ce qu’au sein du concept de personne il existe des degrés ? On peut imaginer deux sortes de degrés : les degrés qui tiennent à ce que certains êtres sensibles aient certaines aptitudes qui les personnifient partiellement, on pourrait appeler ça, comme l’écrit Chauvier, des proto-personnes, on aurait certains traits de personnalité mais pas tous. On pense alors à certains animaux comme les primates, les grands singes. On aurait donc davantage de devoirs envers les grands singes qu’envers les autres animaux, ou les entités qui seraient en voie de personnification, les embryons, les bébés qui deviendront des personnes si on n’interrompt pas leur devenir personne et qui n’ont aucune aptitude personnifiantes. Existe-t-il des personnes potentielles ? Ou bien existe-t-il seulement des potentialités de personnes ? Ce qui est une autre manière de demander si nous avons des obligations particulières envers de tels êtres. S’il y a des personnes potentielles, on doit admettre que certaines obligations qu’on a envers les personnes existent également envers des personnes potentielles. Si les embryons sont des potentialités de personnes alors cette obligation n’est plus de même nature. Distinction donc entre personne et potentialité de personne. Argument du uploads/Philosophie/ td1-hugo-1.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2021
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