John Stuart MILL (1861) L’utilitarisme Traduction française de Georges Tanesse
John Stuart MILL (1861) L’utilitarisme Traduction française de Georges Tanesse à partir de la 4e édition anglaise parue en 1871 du vivant de Mill. Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : John Stuart Mill (1861) L’UTILITARISME Une édition électronique réalisée à partir du livre de John Stuart Mill (1861), De la liberté. Traduction française de Georges Tanesse à partir de la 4e édition anglaise parue en 1871 du vivant de Mill. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée le 19 mai 2002 à Chicoutimi, Québec. John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 3 Table des matières CHAPITRE I. Considérations générales — Le problème moral. — Critique des morales intuitionnistes. — Le principe de l'utilité, reconnu ou non, a exercé une influence profonde sur la formation des croyances et des doctrines morales. — Objet du présent ouvrage. CHAPITRE II. Ce que c'est que l'utilitarisme 1re objection : L'utilitarisme condamne-t-il le plaisir ? L'utilitarisme soutient au contraire que la seule chose désirable comme fin est le bonheur, c'est-à-dire le plaisir et l'absence de douleur. 2e objection : La conception utilitariste de la vie est-elle basse, vile et égoïste ? 3e objection : Le bonheur est-il impossible ? 4e objection : L'utilitarisme n'exclut-il pas le sacrifice de soi-même ? 5e objection : L'idéal utilitariste est-il trop élevé pour l'humanité ? 6e objection : Est-il vrai que les utilitaristes jugent froidement les actes sans s'intéresser à l'agent ? 7e objection : L'utilitarisme est-il une morale sans Dieu ? 8e objection : L'utilitarisme est-il une morale de l' « intérêt » ? 9e objection : Avons-nous le temps, avant d'agir, de calculer les effets de notre conduite sur le bonheur général ? 10e objection : La morale utilitariste risque-t-elle, plus que les autres morales, de donner lieu à une casuistique malhonnête ? CHAPITRE III. De la sanction dernière du principe de l'utilité — Le problème des « sanctions » se pose dans les mêmes termes pour tous les systèmes de morale. — La morale utilitariste possède ou peut posséder les mêmes « sanctions » que les autres morales. — Le sentiment du devoir, essence de la conscience morale. — Complexité du sentiment de l'obligation morale. — Ce sentiment joue comme « sanction » en faveur de l'utilitarisme aussi bien que des autres morales. John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 4 — On n'accroît pas la force de l'obligation morale en prétendant la rattacher au domaine des « choses en soi ». — Les sentiments moraux ne sont pas innés; ils sont acquis, mais cependant naturels. — La morale utilitariste trouve un solide point d'appui dans le sentiment social, qui est naturel à l'homme. — Les progrès de la civilisation tendent à renforcer et à élargir ce sentiment. — On peut concevoir un système d'éducation qui revêtirait un caractère religieux et qui serait orienté vers le développement de l'altruisme. — Comte et la religion de l'humanité. — Le sens social, quoique insuffisamment développé, existe déjà chez tout individu normal. CHAPITRE IV. De quel genre de preuve le principe de l'utilité est susceptible — Ce qui est désirable, c'est ce qui est désiré en fait. 1° Tout le monde, en fait, désire le bonheur. 2° On ne désire jamais en définitive que le bonheur. 3° Mais ne peut-on pas « vouloir » autre chose que le bonheur et le plaisir ? CHAPITRE V. Du lien qui unit la justice et l'utilité — Analyse de l'idée et du sentiment de la justice : 1re méthode d'investigation: Y a-t-il une qualité commune à tous les actes qualifiés d'injustes qui nous permette de déterminer l'origine du sentiment de la justice ? 2e méthode d'investigation : Étymologie et évolution sémantique. — Conclusion de l'enquête. Genèse du sentiment de la justice et du droit — Utilité supérieure des règles de justice. — Les principales règles de justice. — Conclusion : les actes de justice correspondent a des exigences sociales qui sont les plus importantes et les plus impérieuse de toutes Appendice. Herbert SPENCER et John Stuart MILL John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 5 JOHN STUART MILL L'UTILITARISME Ce traité de John Stuart Mill a été publié en 1863. La morale de Bentham, dans l'Introduction aux principes de morale et de législation, partait du principe que le plaisir est Punique but de l'existence; Stuart Mill, son disciple, a su comprendre que même une morale utilitaire ne saurait se passer d'éléments intérieurs et il a voulu la doter d'une conscience, d'un sentiment du devoir et d'une obligation morale. Bentham avait lancé la formule : "Chercher le bonheur du plus grand nombre en identifiant toujours l'intérêt de l'individu à l'intérêt universel". Mill, sans combattre ce point de vue, observe qu'on trouve d'autant mieux le bonheur personnel qu'on le cherche moins, et qu'on le trouve en travaillant au bonheur des autres, à l'amélioration du sort de l'humanité. Cet ouvrage reste un classique de la réflexion morale. Traduction et présentation de Georges Tanesse. John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 6 Chronologie L'enfance et la jeunesse Retour à la table des matières 1806 (20 mai) : Naissance de John Stuart Mill à Londres. Son père James Mill, fils d'une servante écossaise et d'un modeste cordonnier de village, également écossais, avait pu, grâce à la libéralité d'un voisin de campagne (Sir John Stuart of Fettercairn) devenu par la suite le parrain de John Stuart Mill, faire à l'Université d'Edimbourg des études de théologie. Il n'exerça pas la prêtrise, gagna Londres en 1802, avec l'espoir - bien téméraire - d'y vivre de sa plume. Marié en 1805 avec une jeune fille de condition modeste, il eut son premier enfant, « John Stuart », en 1806. Par la suite, il en eut huit autres. Jusqu'en 1819, la situation de la famille fut précaire et presque misérable. 1809: James Mill prend en main l'éducation de John, qui n'ira jamais à l'école et ne sera jamais étudiant d'aucune Université. A l'âge de trois ans, il commence l'étude du grec, à huit ans celle du latin, un peu plus tard celle des mathéma- tiques (il en est, à douze ans, au calcul différentiel). A treize ans, il aborde l'économie politique. James Mill étant devenu agnostique vers 1808 sous l'influence du philosophe Jeremy Bentham, l'instruction religieuse ne figure pas à ce programme. Ni camarades, ni vacances, ni jours de congé pour le jeune John. En fait d'exercices physiques, une promenade chaque matin en compagnie John Stuart Mill (1861), L’utilitarisme 7 de son père. Pendant plus de douze ans, James Mill consacre tout 'son temps à l'éducation de son fils John - et à l'élaboration d'un ouvrage important : Histoire de l'Inde britannique, sur lequel il comptait pour améliorer la situation familiale. 1819 : Publication de l'Histoire de l'Inde britannique (9 vol.). Le succès fut considé- rable, et James Mill fut presque aussitôt appelé par la Compagnie des Indes pour remplir à Londres d'importantes fonctions, aux appointements annuels de 800 £. 1820-1821 : Pour la première fois, J. S. Mill, âgé de 14 ans, quitte la Grande-Bretagne pour passer un an dans le midi de la France, où il est l'hôte de Samuel Bentham, frère du philosophe. A l'éducation purement livresque qu'il avait reçue, il ajoute maintenant, au cours de ce séjour, la natation, l'escrime, l'équitation; il apprend le français (qu'il écrivit et parla fort bien), visite le bassin d'Aquitaine et les Pyrénées, et finalement suit des cours à la faculté des sciences de Montpellier (le temps le plus heureux de ma vie, écrivit-il plus tard dans son Autobio- graphy). De ce premier séjour en France date l'attachement profond de Mill pour notre pays. 1822 : A son retour en Grande-Bretagne, il lit le Traité de Législation de Jeremy Bentham. Converti dès ce jour à la philosophie de l'utilité, il devait déclarer plus tard, dans son Autobiography, que cette lecture l'avait « transformé ». Il fonde, avec quelques amis, disciples de Bentham et de James Mill une « Société utilitariste » - qui dura trois ans. 1824 : Il obtient, sous les ordres de son père, un emploi modeste (clerk) à la Compa- gnie des Indes. Il devait finalement y remplir les fonctions, très importantes, d'examiner. Il ne quitta la Compagnie qu'à sa disparition, en 1858. 1825 : Dissolution de la « Société utilitariste » que J. S. Mill remplace par une Société de discussion, Debating Society, ouverte à uploads/Philosophie/ j-s-mill-l-utilitarisme.pdf
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- Publié le Oct 10, 2022
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