Troisième dissertation : « Que signifient les idéaux ascétiques ? » Les idéaux
Troisième dissertation : « Que signifient les idéaux ascétiques ? » Les idéaux ascétiques sont des idéaux selon lesquels les privations et les mortifications permettent d’atteindre la morale. Ce qui nient la vie et simplifient le dégoût de la vie. Ils font régner le ressentiment. Ils désignent le règne des instincts insatisfaits. Mais alors on se demande pourquoi l’ascétisme a un succès une puissance ? Il permettrait de sauver l’homme avait un sens. « Il n’était plus désormais la feuille chassée par le vent qui est en quelque sorte un jouet du hasard inintelligent du « non-sens » et il pouvait valoir quelque choses »1. Donc l’ascétisme est salvateur. D’une manière définitive, la généalogie de la morale montre que l’ascétisme chrétien a gagné parce qu’il faut à tout prix du sens plutôt que de l’absence du sens. Le succès de l’idéal ascétique teint à l’apport du sens qu’il confère à l’existence humaine. D’où la puissance de l’ascétisme chrétien. Un certain ascétisme, nous l’avons vu, un renoncement de plein gré, dur et serein, fait partie des conditions favorables d’une spiritualité supérieure, c’est aussi une des conséquences les plus naturelles de cette spiritualité. En somme de cette diversité de sens dans l’idéal ascétique chez l’homme, ressort le caractère essentiel de la volonté humaine, il préfère encore avoir la volonté du néant que de ne point vouloir du tout. Un certain ascétisme, nous l’avons vu, un renoncement de plein gré, dur et serein, fait partie des conditions favorable d’une spiritualité supérieure ; c’est aussi une des conséquences les plus naturelles de cette spiritualités. Cela ne nous étonnera point, le fait que l’idéal ascétique ait toujours été traité avec quelque prévention favorable par les philosophes. A un sérieux examen historique, on s’aperçoit que le lien entre l’idéal ascétique et la philosophie est encore plus étroit et plus fort. On pourrait même dire que c’est tenu en bordure par cet idéal ascétique, que la philosophie a appris à faire ses premiers pas, ses tout petits pas sur la terre avec beaucoup de maladresse, de mine maussade (triste). Au début il en a été de la philosophie comme toutes les choses bonnes ; longtemps elles n’ont pas le courage d’elles-mêmes, elles regardent qu’on passe en revue, les uns après autres, les instincts et les vertus du philosophe, son instinct de doute, son instinct de négation, son instinct de expectatif, son instinct analytique, son instinct aventureux de recherche et d’expérience, son besoin de comparaison et de compensation son désir de tout. Nous avons déjà compris que depuis longtemps, que tout cela allait à l’encontre de toute exigence de la morale et de la conscience. Il n’en est pas autrement, on le :, de toute les choses bonnes dont nous sommes fières aujourd’hui ; même en appréciant toute notre façon d’être moderne, avec les mesures des anciens grecs, si elle n’est pas faiblesse, mais puissance, elle apparait comme quelque chose d’hybride est aujourd’hui toute notre position en face de la nature, la violence que nous faisons a la nature a l’aide de nos machines et de l’esprit inventif et sans scrupule de nos ingénieurs et de nos techniciens ; hybride notre position vis-à-vis de Dieu, je veux dire d’une espèce d’araignée d’impératif et de finalité qui se cache derrière la grande toile, le grand filet de la causalité. Nous pourrions dire comme Charles le Téméraire en lutte avec Luis XI ; hybride notre position envers nous-même, car nous expérimentons sur nous comme nous n’oserions le faire sur aucun animal et, avec satisfaction et curiosité, nous découpons notre âme vive. Et puis nous nous guérissons nous-mêmes.ls guérisseurs. Nous nous faisons 1 Ibid., P. 246 violence à nous-mêmes, c’est certains, nous autres casses noisette de l’âme qui posons des problèmes, à nous-mêmes comme si la vie ne consistait pas en autres choses qu’à casser des noisettes ; aussi devons-nous nécessairement devenir tous les jours plus dignes d’être interroger, et peut être du même coup plus digne de vivre. Toutes les choses bonnes furent jadis des choses mauvaises ; tout péché originel est devenu vertu originelle. Mariage, par exemple sembla longtemps une atteinte au droit de la communauté, on payait une amende pour avoir eu l’imprudence de vouloir s’approprier une femme. uploads/Philosophie/ nietzsche-expo.pdf
Documents similaires










-
35
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 14, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0598MB