« Je préfère voir un Mac fondu plutôt qu'un étudiant grillé. », Olivier 7 novem
« Je préfère voir un Mac fondu plutôt qu'un étudiant grillé. », Olivier 7 novembre 2013, à 18h30, amphithéâtre ... de la Sorbonne : conférence de Cécile van de Velde → Pas cours le 21 novembre, cette séance est remplacée par une autre le mercredi où nous n'avons pas cours avec Demeulenaere, à la place dudit cours dudit Demeulenaere Validation : Examen oral sur le cours et l'un des ouvrages de la bibliographie (15 minutes de préparation, 15 minutes de passage ^^). On peut aussi faire une fiche de lecture, facultative, qui rapporterait un point bonus à l'examen. Sur la biblio : elle porte sur les pensées critiques contemporaines, mais est bien sûr loin d'être exhaustive. Des sociologues, des philosophes, des historiens, même des géographes ! … – Perry Anderson : historien des 60's-70's, a beaucoup travaillé sur l'histoire du marxisme et des idées critiques en général. Dans les 80's-90's a lieu (surtout dans le monde anglo-saxon) tout un débat sur la postmodernité, qui se demande si nous avons quitté la modernité et ses valeurs (la science, le progrès, la justice sociale, le développement économique...) pour entrer dans une nouvelle ère avec de nouvelles valeurs. – Giovanni Arrighi : s'interroge sur l'histoire longue du capitalisme, à la manière de Fernand Braudel. Sa thèse : à chacune des phases du développement du capitalisme correspond un centre hégémonique d'accumulation du capital : Londres au départ, puis Washington, et maintenant Pékin et l'Asie en général – Alain Badiou : Le Siècle est une interprétation du XXe siècle, défini par Badiou comme le siècle de « la passion du réel » → au XIXe siècle sont apparues un grand nombre d'idéologies, que le XXe siècle tenta de réaliser (d'où ses petites barbaries...) – Roger Chartier : professeur d'histoire au Collège de France, s'est beaucoup intéressé à la question suivante : dans quelle mesure les idées et les idéologies ont-elles une influence sur les événements historiques, et notamment les révolutions ? – François Cusset : prof de civilisation anglo-américaine à Nanterre, s'intéresse aux phénomènes de circulation internationale des idées, ie à la manière dont des auteurs sont exportés dans des pays autres que leur pays d'origine – Jacques Derrida : Spectres de Marx date de 1993 (Derrida lui-même est mort en 2004) ; Thèse de Derrida : qu'on le veuille ou non, la trace de Marx et du marxisme est indélébile dans la structure de nos civilisations – Elsa Dorlin : théoricienne féministe française, prof à Paris VIII. S'interroge sur le croisement de deux types de domination : la domination masculine, et la domination ethno-raciale. – Luc Ferry et Alain Renault : Alain Renault est prof ici-même à Paris IV – Nancy Fraser : Représentante de la théorie américaine de la reconnaissance, qui s'interroge sur les rapports entre redistribution économique et reconnaissance de la dignité des personnes – Donna Haraway : Qu'est-ce qu'un cyborg ? Un humain inextricablement mêlé à des prothèses technologiques ; pour Donna Haraway, nous sommes en train de devenir des cyborgs – Axel Honneth : aussi représentant de la théorie de la reconnaissance, et représentant de la troisième génération des penseurs de l'école de Francfort (ancien assistant d'Habermas, désormais à la tête du Centre pour la Recherche sociale de Francfort) – Fredric Jameson : typiquement quelqu'un qui, à partir des réflexions modernes et postmodernes sur la littérature, se demande ce qu'est l'idéologie – Achille Mbembe : théoricien camerounais, études à la Sorbonne, basé en Afrique du Sud et aux US – Pap Ndiaye : pose, par l'entremise de la question noire, celle de l'universalité politique – Jacques Rancière : Ancien ami de Badiou, l'ouvrage présenté ici porte sur la pédagogie – Kristin Ross : théoricienne de la littérature, théoricienne des idées de manière plus générale, vient à Serpente le 24 octobre ! Pas de cours le 3 octobre ! Conférences : – Kristin Ross le 24 octobre à 18h, sur la récupération de Mai 68 par divers acteurs. Son premier livre vient d'être traduit : Rimbaud et la Commune de Paris (thèse : on ne peut comprendre l'œuvre de Rimbaud – Cécile van de Velde (orthographe à vérifier) : EHESS, s'intéresse au mouvement des « Indignés », ie à la naissance d'une nouvelle génération politique. Comment enquête-t-on sur de tels mouvements ? Comment sont-ils marqués par leur contexte ? Constituent-ils tout de même un mouvement avec certaines dimensions internationales ? → le 7 novembre à 18h30 à la Sorbonne Notre programme pour cette année : – Le féminisme, et plus particulièrement la forme proposée par Judith Butler : la théorie queer – Jacques Rancière et la pensée critique française contemporaine (avec également Badiou, Balibar...) ; élève de Louis Althusser, puis rupture pour proposer son propre modèle théorique, qu'il énonce notamment dans Le Maître ignorant. Idée centrale chez Rancière : l'axiomatique de l'égalité des intelligences ; il se livre ainsi à une critique de Bourdieu et de la sociologie en général (qui postulerait implicitement l'inégalité desdites intelligences) – La théorie postcoloniale, le postcolonialisme : cette théorie se propose de chercher les traces de logiques coloniales qui ont persisté après la colonisation, notamment dans le racisme qui persiste dans les anciennes métropoles. Pour elles, ce racisme tient aux représentations des « races » théorisées pendant la colonisation. Cf ouvrage L'orientalisme d'Edward Saïd (mort en 2002, professeur de littérature comparée à Columbia, palestinien d'origine mais ayant grandi en Egypte). – Le marxisme contemporain : on a aujourd'hui une idée fausse, qui consiste à dire que le marxisme a émergé au XIXe siècle, a pris diverses formes complexes au XXe puis s'est effondré avec le mur de Berlin. C'est en fait le contraire : aujourd'hui, on assiste à une production théorique extrêmement vive et vigoureuse, novatrice dans le domaine du marxisme. Nous centrerons plus particulièrement le propos sur la théorie marxiste contemporaine des classes sociales, en étudiant deux auteurs : Erik Olin Wright (professeur à l'Université du Wisconsin, spécialiste de la structure de classes aux US, auteur du paradigme du marxisme analytique (hybride entre marxisme et individualisme méthodologique) et actuel président de l'Association américaine de sociologie !) et Edward Thompson (lui aussi marxiste, mais met l'accent sur les dimensions culturelles de l'approche en termes de classes ; notamment, comment une classe sociale se développe-t-elle selon des structures de sensibilité, des représentations du monde... Ce, pour compléter la dimension économique prégnante jusque là dans les théories marxistes) – La théorie de la reconnaissance : s'interroge sur la manière dont des processus de reconnaissance se trouve au cœur des dynamiques revendicatives contemporaines Qu'est-ce qu'une pensée critique ? Une pensée réflexive, notamment quant à ses conditions de production politique et sociale. Une pensée critique de l'hégémonie d'une pensée dominante. Notre Vénéré Professeur a retenu cinq critères principaux : – Les pensées critiques mêlent de manière inextricable le descriptif et le normatif, et, en fait, assument ouvertement le normatif. Par ex, le concept de prolétariat/classe ouvrière chez Marx : en quoi ce concept est-il à la fois descriptif et normatif ? Lorsqu'il l'utilise, Marx a deux ambitions : une ambition descriptive = décrire la naissance d'une classe sociale particulière dans le contexte particulier de l'Europe du XIXe siècle ; « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » → une injonction politique qui fait apparaître la dimension politique irréductible dans ce concept. Et Marx assume pleinement ce caractère dual de ses concepts (donc pas de neutralité axiologique à la Weber). Pour prendre un exemple contemporain : concept de multitude chez Tony Negri et Michael Hardt ; ces derniers disent que Marx a raison de postuler l'émergence d'un prolétariat au XIXe sièce, mais le XXe siècle a remis en question la centralité, voire l'existence même de la classe ouvrière. Ce qui commence à transparaître sous cette dernière, ce sont les « multitudes ». Chaque individu est désormais un individu non catégorisable – Les théories critiques se posent toujours la question de leur réalisation pratique, politique : dit autrement, elles se placent toujours sous l'autorité de la pratique politique collective. Onzième thèse sur Feurbach, par Marx : « Les philosophes jusqu'ici n'ont fait qu'interpréter le monde, il s'agit maintenant de le transformer ». Mais si l'on prend une doctrine comme le libéralisme, elle cherche bien à se réaliser, n'est-ce pas ? S'agirait-il d'une pensée critique ? Mais, dans le cas du libéralisme, on peut considérer qu'il fait déjà partie de la pensée dominante, qu'il s'agit d'une idée appliquée avant d'être pensée. Mais se pose la question du caractère critique de pensées d'extrême-droite – Les théories critiques ont une tendance à totaliser, à systématiser leur propos : autrement dit, elles se livrent toujours à des montées en généralité (expression de Boltanski), elles ne sont pas de la sociologie empirique avec des micro-objets, mais prennent toujours pour objet en dernière instance « système ». Par ex, chez Judith Butler, derrière la question du genre, ce qui intéresse l'auteur c'est la question du pouvoir, ie de l'organisation du monde social dans son ensemble. Ceci contraste avec une tendance lourde des sciences sociales qui, depuis uploads/Philosophie/ pensee-critique-clement-jusqu-x27-au-5-decembre.pdf
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- Publié le Mar 27, 2021
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