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Le réalisme affirme à la fois l’existence et l’indépendance du monde . L’existence signifie qu’il y a un monde extérieur au sujet, et l’indépendance, que ce monde n’a pas besoin d’être relié à un sujet pour exister. Le réalisme affirme que le monde est une chose et que nos représentations en sont une autre. Ainsi conçu, le réalisme s'oppose à l'idéalisme, lequel soutient que le monde n’est qu’une représentation et n’a pas d'existence autonome. Lorsque l’on adopte une position réaliste, on soutient au contraire que l’existence du monde précède l’existence de notre esprit et que le monde continue d’exister sans lui. 1 Une personne peut être réaliste quant à l’existence et l’indépendance de certaines choses et être antiréaliste à propos d'autres choses. Le réaliste à propos des universaux, par exemple, considère que les universaux sont des entités qui existent dans le monde, mais il peut considérer, comme les platoniciens, que les êtres individuels qui les exemplifient n'ont pas d'existence en tant que tels. Il s'oppose dans ce cas au nominaliste, qui soutient une position réaliste concernant les seuls individus. Les différentes versions du réalisme Historique Antiquité et Moyen Âge Antiquité Moyen Âge : querelle des universaux Moyen Âge : réalisme thomiste et néothomiste Période moderne : la question du réalisme scientifique Mécanisme cartésien Locke : qualités premières et qualités secondes Période contemporaine Karl Popper et le réalisme critique Kripke, Putnam et l'externalisme Réalisme « fort » Réalisme « minimal » ou « structural » Réalisme et antiréalisme Réalisme en pensée orientale Notes et références Notes Références Bibliographie Voir aussi Articles connexes Liens externes Le réalisme peut désigner des positions philosophiques diverses en fonction des entités ou caractéristiques dont la réalité est postulée ou en fonction des domaines où cette position est revendiquée. Le réalisme philosophique comprend au moins quatre volets : 1/ ontologique, métaphysique, 2/ gnoséologique, épistémologique, 3/ sémantique et 4/ éthique . On parle de réalisme métaphysique, ou ontologique, lorsque la position réaliste s’applique aux entités dont l’existence est postulée par une théorie ou une doctrine philosophique. Cette thèse n’est pas censée pouvoir être vérifiée mais elle est présupposée chaque fois que l’on prétend explorer un monde préexistant à sa découverte Sommaire Les différentes versions du réalisme 2 découverte. Le réalisme épistémologique, ou gnoséologique, est une position théorique au sujet de la connaissance, qui considère que celle-ci porte sur des objets « réels » extérieurs au sujet et indépendants de lui. La thèse gnoséologique qu'il comprend implique de pouvoir parvenir à la connaissance de la réalité, au moins partiellement et graduellement. Le réalisme scientifique relève du réalisme épistémologique et il est tacitement admis par tous ceux qui estiment que la connaissance nous offre une représentation fidèle de la façon dont le monde est, indépendamment de l’esprit. Le réalisme sémantique soutient que les propositions ou les expressions articulées dans un langage désignent, lorsqu’elles sont vraies, des faits ou des états de choses se réalisant dans le monde. Un énoncé est vrai lorsque ce qu’il décrit est la description de certaines choses ou événements qui existent ou se réalisent dans le monde indépendamment du langage. Le réalisme sémantique implique une conception métaphysique de la référence des mots ou des expressions linguistiques. Enfin, le réalisme éthique soutient qu’il y a des vérités morales qui correspondent à des faits moraux. On parle aussi de naturalisme moral pour qualifier cette position. Le réalisme a constitué une réponse à des questions philosophiques posées en des termes différents selon les époques. On peut alors distinguer trois périodes importantes dans l’histoire du réalisme philosophique, correspondant à trois types de débats : 1. Antiquité et Moyen Âge : querelle des universaux, de Platon à Ockham. Les questions sur la réalité ne sont posées que pour un domaine particulier du discours et de la pensée, celui des universaux (catégories ou concepts généraux) 2. Période moderne : questions liées au réalisme scientifique opposé au réalisme naïf, de Descartes à Kant. Cette période est marquée par un débat entre réalisme et anti-réalisme sur les sciences (Copernic, Galilée, Descartes) et sur le sens commun (cartésiens, Locke, Berkeley, Hume, Kant) concernant leur portée métaphysique. 3. Période contemporaine : débat autonome sur le réalisme scientifique, de Comte à aujourd'hui. Le débat concernant la portée ontologique de la pensée a lieu en philosophie des sciences et en épistémologie indépendamment des spéculations métaphysiques et des grands systèmes philosophiques. Dans l’Antiquité, le réalisme est une position qui est généralement défendue à propos de certaines catégories de choses, en combinaison avec une position antiréaliste ou sceptique concernant d’autres catégories de choses. Cette combinaison entre réalisme et antiréalisme est ancienne et elle remonte au moins à Platon, qui affirmait à la fois l'existence des « Idées » (eîdos) ou « essences » et le caractère illusoire des êtres sensibles individuels. Aristote, lui aussi réaliste à propos des essences, modère cette position en soutenant que les essences ne peuvent exister séparément des êtres sensibles individuels. Les atomistes Démocrite, Épicure et Lucrèce notamment, considèrent au contraire que les apparences des phénomènes reposent sur la combinaison d'éléments simples – les atomes – qui constituent la réalité du monde. Le philosophe et logicien néoplatonicien Porphyre de Tyr, dans son Isagogè qui est commenté par les médiévaux conjointement à l’Organon (ensemble de traités logiques) d'Aristote va léguer aux philosophes et Historique Antiquité et Moyen Âge Antiquité Abélard et Héloïse, son ancienne élève, disputant peut-être de la question alors très controversée de la réalité des universaux. médiévaux conjointement à l’Organon (ensemble de traités logiques) d'Aristote, va léguer aux philosophes et théologiens scolastiques la question des universaux et de leur réalité. Porphyre y écrit en effet : « Tout d’abord, en ce qui concerne les genres et les espèces, la question est de savoir si ce sont [I] des réalités subsistantes en elles-mêmes ou seulement [II] de simples conceptions de l'esprit, et, en admettant que ce soient des réalités substantielles, s’ils sont [Ia1] corporels ou [Ia2] incorporels, si, enfin, ils sont [Ib1] séparés ou [Ib2] ne subsistent que dans les choses sensibles et d'après elles. J’éviterai d'en parler. C'est là un problème très profond et qui exige une recherche toute différente et plus étendue . » La querelle des universaux désigne en premier lieu le débat qui a opposé, au milieu et à la fin du Moyen Âge (XIe-XVe siècle), les partisans du réalisme et du nominalisme. Cette querelle se développe à partir du problème des universaux, qu’on peut formuler ainsi : Socrate est un homme et Platon est un homme. Dans ces énoncés, on prédique la même chose de Socrate et de Platon. Quelle est donc cette chose qui est prédiquée ? Existe-t-elle vraiment ? Jusqu’à la période moderne, on appelle « universaux » les choses qui sont prédiquées de plusieurs individus, correspondant pour l'essentiel aux noms communs et aux verbes (« homme », « marcher », « blanc », etc.). Trois réponses ont dominé la tradition dans cette querelle : 1. le réalisme : les universaux sont des entités bien réelles ; 2. le nominalisme : les universaux ne sont que des mots ou des expressions verbales désignant des individus ; 3. le conceptualisme : les universaux sont des concepts, autrement dit, des propriétés qui n'ont pas d'existence par elles-mêmes Guillaume de Champeaux parle de l'homme comme d'une réalité présente tout entière dans chaque homme à la fois (réalisme), mais sous l'influence d'Abélard, il finira par considérer les universaux comme de simples similitudes. Abélard reprend le vieil argument de Boèce : nulle réalité ne peut se dire de plusieurs choses, seuls les noms ont cette vertu-là. Abélard défend une position conceptualiste ou modérément réaliste : les termes généraux désignent non pas des entités existant par elles-mêmes mais des propriétés qui n'existent pas séparément des choses qu'elles caractérisent . Ces positions trouvent leur origine dans l'opposition entre Aristote et Platon sur les Idées : Platon étant associé au réalisme, Aristote au conceptualisme et les stoïciens au nominalisme. Le problème des universaux est un débat entre réalisme et antiréalisme qui est qualifié de « régional » : il ne porte en effet que sur un domaine spécifique d'objets ou de pensées. Toutefois, la querelle des universaux touchait à tous les aspects de la philosophie abordés à l'époque ainsi qu'à la théologie. Selon le médiéviste Alain de Libera, le réalisme médiéval soutient, uploads/Philosophie/ realisme-philosophie.pdf

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