L’observation clinique : I. Définition de la psychologie clinique et de ses cha

L’observation clinique : I. Définition de la psychologie clinique et de ses champs de pratiques Le terme de psycho clinique apparu vers 1890, dont en Lagache (en France) est reconnu comme le fondateur de la psycho clinique C’est lui qui développe une vision dite « oecuménique » c-à-d qu’il tend à unir la psycho expérimentale, la psycho différentielle, la psycho du développement, et la psychanalyse tout en soulignant son autonomie par rapport aux différentes pratiques de la psychologie, par rapport à la psychanalyse et à la médecine. Selon Lagache la psycho clinique doit proposer : - Un mode d’approche de la personne plus global que celui de la psychologie expérimentale - Affirmer l’existence d’objets et de méthodes propres, face à la médecine et à la psychiatrie dans l’approche de phénomènes pathologiques. - Définir un champ de pratique et de recherche beaucoup plus élargi que celui de la psychanalyse « La psychologie clinique est une discipline fondée sur l’étude approfondie de cas individuels. Dont l’objectif est l’étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions ( hérédité, maturation, conditions physiologiques et pathologie, histoire de la vie), en un mot l’étude de la personne totale en « situation » . » D.Lagache Pourtant, selon Plaza, cette définition à des limites, il l’a caractérise comme étant : - Ambitieuse : elle vise la totalité d’un être dans la totalité de son champ - Floue : s’appuie sur des notions concrètes telles que la conduite et la personne qui sont des mots aux sens larges - Restrictive : elle ne prend en compte seulement le médical et la physiologie pourtant le social devrait compter Tout cela malgré que Lagache ai construit cette définition avec des enjeux d’horizon plus large, il cherchait au contraire à faire prendre en compte le social et l’individuel et détaché la clinique des pathologies psychiatrique. Parmi tout cela où est la place de la psychanalyse ? Elle prend une place dans le dispositif psychologique en temps qu’ultra clinique elle est essentielle et en même temps une référence parmi d’autres J.Favez ll: Empirisme/positivisme : les connaissances proviennent de l'expérience. Il y a une réalité objective qui existe à laquelle on peut y accéder à travers nos sens/perceptions. Ce que je vois = ce qui est réel. Il y a une « vérité » que l'on peut trouver, en menant des expériences. Constructivisme : admet l'idée que la connaissance ne découle pas d'une découverte. Tout objet est dépendant de notre perception : on créé une représentation de ce qui est devant moi, on ne peut jamais savoir si ce que l'on voit est vraiment réel. Il n'y a que des réalités subjectives. Ensemble de critiques qui se portent vers ceux qui sont positivistes : avec le positivisme, on dit une théorie, un trouve des preuves puis ont dit que c'est vrai. Les constructivistes vont dire qu'on ne sait jamais si les preuves son réellement vraies. Donc la théorie reste une théorie. Il peut aussi y avoir des exceptions à la règle qui ne remettront pas forcément en cause la théorie. Construction de la représentation des choses. 1. Psychologie ultra-clinique vs expérimentale Ultra-clinique : étude approfondie de la théorie : il faudrait une théorie pour chaque individu. Vision totalitaire dans une étude très étendue et détaillée. Se base sur une méthodologie qui penche au constructivisme : théorisations compliquées ne s'appuyant pas forcément sur des données (car pas forcément utiles) + on ne se préoccupe pas de tout ce qui est empirisme, hypothèses réfutables ou non... Expérimentale : Si il n'y a pas de preuves : pas d'intérêt. Il faut des hypothèses réfutables, ce qu'on dit doit être appuyé dans des expériences (ex : neurosciences). 2. Observation, attention, perception, réalité [ - phase d'observation (dans une démarche de connaissance) : acquisition/ développement de connaissances, création de sens nouveaux. C'est aller vers le réel, aller au delà de ce que l'on perçoit pour tenter de saisir le réel Observer c'est prendre du recul, à la différence de la perception. – Notion de subjectivité très importante : le perçu n'est pas le réel. La perception produit des distorsions. – Le positivisme dirait qu'il n'existe pas de réelle observation ] L'observation : on porte attention à un objet. Elle peut être armée ou non (on peut observer juste avec nos sens ou on peut être armé d'outils comme des questionnaires, des tests,...). [Pour les questionnaires : 2 types d'outils : psychométrique (sur une échelle de 1 à 5, dites- moi à quel point... → réalité objective) / projectif (ex : tâches d'encre, pour voir la manière dont l'on projette notre être sur quelque chose d’ambigu).] /!\ L'observation est un type spécifique d'attention. Attention : porte intérêt sur un même objet. Perception : interprétation du monde réel avec nos sens. Réalité : pas de définition consensuelle. Cela dépend bcp de notre philosophie/épistémologie. Ce qui existe autour de nous (et peut-être en dehors de notre perception ? On ne sait pas). 3. Observation clinique « relationnelle » vs « structurée » Structurée : Vient du modèle médical (relation patient-médecin : il n'est pas là pour le relationnel, son but = repérer les symptômes, de fournir un diagnostic et un traitement). Semblable à une démarche clinique expérimentale : la réalité existe. S'opère dans le savoir. Relationnelle : Interaction entre les deux individus = au cœur de l'affaire. On est sur du transfert/contre-transfert... On écoute le sens latent de la demande du patient. C'est le cadre que donne le psychologue qui fait que le patient est capable de s'exprimer + c'est dans l'intersubjectivité que l'observation s'opère. 4. Bâton lâche vs bâton rigide. Pensez à des exemples Bâton lâche : + de souplesse, + de chance d'avoir du contre-transfert/transfert. L'observateur ne peut s'extraire de l'expérience car il y prend part. Dans l'intersubjectivité ! Exemple : le psychologue va faire part de ses propres expériences ou il va interagir réellement avec la personne Bâton rigide : l'observateur tient l'observé à distance avec ses outils. Il ne peut créer de liens avec son patient et empêche donc le contre-transfert. Exemple : en groupe on va laisser le groupe travailler et seulement observer 5. Éléphant et hommes aveugles à l'égard des notions du texte Poème où des personnes aveugles essaient de deviner ce qu'est l'éléphant en touchant une partie distincte. Un homme sage arrive et dit qu'ils ont tous raison et tort. Soit les aveugles comprennent qu'il y a plusieurs perceptions ou ils se battent entre eux en ne voulant pas accepter la vision des autres. → positivisme : l'éléphant existe et on va arriver à savoir ce que c'est en le touchant partout → constructivisme : l'éléphant n'existe pas forcément et est sûrement construit selon la perception des gens. SUITE DE L'ETUDE DE CAS SUR LA SCHIZOPHRENIE → YL dit qu'il hait son père [ Haine : prend une grande place psychique. On déteste une personne à un point vraiment intense, c'est très profond. C'est aussi accorder une importance à l'objet que l'on hait. ] Il dit qu'il est né avec cette haine. Référence à la religion avec « le monde condamné par la puissance du diable » + « les larmes du christ » => Paranoïa ! Bizarre : il veut que son père vienne, il veut absolument sa présence. C'est contradictoire avec ce propos d'avant. Il a l'air assez masochiste : jouissance dans la souffrance. Mais le père a un rôle aussi protecteur (il le décrit comme quelqu'un de très méchant mais aussi de très fort) donc il peut penser qu'il pourrait s'en sortir grâce à son père (même s'il pense aussi que c'est de sa faute qu'il aille mal). Le fait que YL pense être pourri de base peut venir des remarques négatives du père (qu'il proclame depuis toujours) qui sont retranscrites après avec les voix. On apprend que le père est dur avec tout le monde. YL est tétanisé par rapport à son père, qui lui a honte de la maladie de son fils (déni d'une autre maladie mentale dans sa famille). Le père est lui-même un peu « dérangé ». Il faut qu'il contrôle tout, que tout soit parfait... Il provoque lui-même des pathologies (systémie). Le père est frustré et blâme son fils, il ne se remet jamais en question. Par rapport au tabac : YL est accro au tabac. C'est une fixation orale. On met quelque chose dans notre bouche de manière répétée, on a un soulagement... → rappel au bébé qui tète sa mère. Il y a quelque chose de sécuritaire de fumer pour lui. uploads/Philosophie/ td-4-psychologie-clinique.pdf

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